Cours 2 - Retour historique Flashcards

(31 cards)

1
Q

Quel est l’historique de la classification diagnostique des TMG?

A
  • La classification actuelle des troubles mentaux graves tire ses origines du 19e siècle (on a commencé à vouloir identifier les gens avec des TMG et les traiter)
  • Philippe Pinel publie en 1801 le Traité médico-philosophique sur l’aliénation qui distingue :
    o Mélancolie : touche à la tristesse, pourrait s’apparenter à la dépression aujourd’hui
    o Manie : aujourd’hui s’apparente au trouble bipolaire
    o Démence : touche aux fonctions cognitives
    o Idiotisme : plus au niveau des difficultés intellectuelles, retard intellectuel, tout ce qui touche au QI
  • À l’époque de Pinel, on appelait toutes les personnes avec des troubles mentaux ou de la difficulté à s’intégrer dans la société (p.ex., DI) les aliénés et Pinel avait remarquer qu’on pouvait les séparer en 4 catégories
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2
Q

Qui est Emil Kraepelin et quelle a été sa contribution à la classification?

A
  • A créé l’embryon des catégories DSM d’aujourd’hui
  • Pas mal à la même époque que Pinel
  • A amené l’idée à la base qu’on pourrait distinguer les personnes qui se retrouve à l’hôpital psychiatrique. Lui voyait trois catégories
  • Par plus de 1000 études de cas, détermina des groupes de symptômes reliés à des catégories :
    o Dementia praecox (démence précoce) : voyait des personnes qui se mettaient à avoir des difficultés cognitives et qui n’en avaient pas avant (terme avant la schizophrénie)
    o Insanité maniaco-dépressive : aujourd’hui trouble bipolaire
    o Paraphrénies/paranoïa : plus tout ce qui touche les idées délirantes pour les personnes en psychose paranoïaque
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3
Q

Qu’est-ce que la dementia praecox?

A
  • Démence précoce (« sénilité de la jeunesse ») : terme utilisé pour la première fois par le psychiatre français Bénédict Augustin Morel au milieu des années 1800
  • N’a pas été utilisé pour mettre les gens dans une boîte, plus pour décrire un phénomène chez les jeunes qui semblaient commencer à avoir de la difficulté à penser de manière cohérente
    o Terme utilisé de façon simplement descriptive
    o Pas d’intention d’en faire une catégorie diagnostique contrairement à Kraepelin
    o Peu d’indices à l’effet que Kraepelin savait que le terme avait déjà été utilisé lorsqu’il décrivait sa « dementia praecox »
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4
Q

Qu’est-ce que la dementia praecox dans la théorie de Kraepelin?

A
  • Kraepelin a passé des milliers d’heures à l’asile à noter les symptômes des patients qu’il voyait et avec ça, il a écrit un livre avec les types de symptômes qu’il voyait
  • Regroupe :
    o Catatonie (Kahlbaum) : stupeur, postures anormales (beaucoup de catatonie associée au « shell shock » dans le temps, TSPT lors du retour du front). Catatonie doit inclure une rigidité musculaire (ne peut pas être juste du mutisme)
    o Hébéphrénie (Hecker) : trouble frappant à l’adolescence et entraînant comportements erratiques et détérioration rapide de toutes les fonctions mentales. Utilisé pour décrire les personnes qui développaient une schizophrénie qui se détériore rapidement
    o Démence paranoïde : peurs étranges et sentiment de persécution
  • Donc démence précoce était considérée comme la schizophrénie à l’époque qu’on séparait en trois catégories (catatonique  personne qui répond moins, hébéphrénique  qui se développe à l’adolescence et paranoïde  idées délirantes/paranoïaques)
  • Au départ, 36 symptômes psychiques et 19 symptômes physiques
  • Symptôme le plus commun = hallucinations (surtout auditives)
  • Aujourd’hui, catatonie et hébéphrénie sont considérées dans la schizophrénie et démence paranoïde parfois, mais peut aussi être juste des idées délirantes
  • Caractérisée par un début précoce, un mauvais pronostic et un cours détérioratif marqué par une altération du fonctionnement social
  • Dans le temps, on considérait que plus les symptômes arrivaient tôt moins bon était le pronostic
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5
Q

Comment a évalué la classification de Kraepelin?

A
  • Dementia praecox (première conception : 36 symptômes psychiques et 19 symptômes physiques)  insanité maniaco-dépressive (trouble de l’humeur : patron cyclique d’épisodes de maladie et de rémission relative) et dementia praecox –> paraphrénies (surtout délires paranoïaques sans pathologie émotionnelle et volitionnelle/tout ce qui touche à la motivation)
  • Il considérait la paraphrénie comme la vraie démence précoce
  • Démence précoce était donc considérée comme une catégorie
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6
Q

Quelle était l’idée de Kraepelin?

A
  • Kraepelin croyait que les symptômes, séparées par des diagnostics, créerait une sorte de pierre de Rosette…
  • Pierre de Rosette : c’est un fragment de stèle en granite noir, découverte dans le village de Rachïd en juillet 1799 durant la campagne de Napoléon en Égypte par l’officier du génie, Pierre-François-Xavier Bouchard, lors des travaux de terrassement dans une ancienne forteresse turque. Écrite en hiéroglyphes, démotique et grec classique, a servi à déchiffrer les hiéroglyphes.
  • On devrait donc être capable d’associer tout développement à une expression
  • Kraepelin voyait donc les TMG comme les hiéroglyphes, pleins de symptômes mais comment on peut les interpréter, comment on peut les traiter? Voulait donc les mettre en catégories pour lier l’étiologie aux symptômes et pouvoir les traiter
  • Aetiology A  pathological Anatomy A  symptôme 1, symptôme 2, symptôme 3, symptôme 4, …
  • Aetiology B  pathological Anatomy B  symptôme 3, symptôme 4, symptôme 5, symptôme 6, …
  • Etc.
  • Le problème est que beaucoup de pathologies ont les mêmes symptômes
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7
Q

Qui est Eugen Bleuler et quelle était sa théorie?

A
  • A une attitude complétement différente de Kraepelin
  • Rejette le terme de démence précoce
  • Introduit le terme de schizophrénie en 1911
  • Réfute l’idée d’une évolution nécessairement dégénérative et peut frapper plus tard (ne pense pas que c’est neurodégénératif)
  • Croit que la schizophrénie est le résultat d’un désordre biologique, mais s’attarde au contenu psychologique des symptômes
  • Voit un continuum entre la schizophrénie et la maniaco-dépression
  • Pense que c’est important d’écouter ce que la personne dit dans les symptômes (qu’est-ce qu’elle dit dans ses idées délirantes) au lieu de juste lister les symptômes, pense que c’est pertinent au traitement
  • Ne pense pas que ce sont des catégories fermées, qu’on peut aller d’une vers l’autre
  • Avec schizo, voulait dire qu’il considérait une scission (fonctions cognitives, au niveau de la pensée, ne fonctionne pas comme avant) psychique avec plusieurs représentations (catégories)
  • « J’appelle la démence précoce schizophrénie parce que, comme j’espère le montrer, la scission des fonctions psychiques les plus diverses est l’un de ses caractères les plus importants. Pour des raisons de commodité, j’emploie ce mot au singulier, bien que ce groupe comprenne vraisemblablement plusieurs maladies. »
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8
Q

Quels sont les quatre “A” de Bleuler?

A
  • Très important, encore d’actualité
  • Symptômes les plus importants de la schizophrénie selon lui
  • Associations relâchées
    o Affectent la capacité à raisonner de façon cohérente
    o N’arrive pas à réfléchir, s’exprimer de façon cohérente
  • Affectivité inappropriée
    o Manifestation d’émotions inappropriées aux circonstances
    o Très souvent les personnes ne vont pas avoir un affect lié aux circonstances (rire en parlant d’un décès)
  • Ambivalence
    o Émotions et attitudes contradictoires envers les gens
    o P.ex., peut être très suspicieux envers sa mère même s’il adore sa mère et s’occupe de lui, pense que quelqu’un a pris son corps et lui veut du mal
  • Autisme
    o Retrait social et préférence pour son monde intérieur
    o Ne réfère pas au diagnostic d’autisme, réfère au fait que la personne se retire/se coupe du monde
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9
Q

Qui est Karl Jaspers et quelle était sa théorie?

A
  • Notions de compréhension et d’explication des symptômes
  • Les expériences d’un individu peuvent être comprises si elles sont significatives selon sa personnalité et son histoire de vie – les névroses
  • Les psychoses ne seraient pas compréhensibles et seraient donc explicables par un désordre biologique.
  • Est donc la personne qui a fait que les patients avec des TMG n’ont pas eu accès à des psychologues jusqu’à la fin du 20e siècle
  • Est arrivé à la conclusion que si lui n’était pas capable de comprendre les personnes à l’asile, c’est parce qu’elles sont incompréhensibles et donc que c’était un désordre biologique du cerveau
  • A grandement contribué au fait que ces personnes ont arrêté de recevoir du soutien psychologique
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10
Q

Qui était Adolf Meyer et quelle était sa théorie?

A
  • « We should give up the idea of classifying people as we do plants. »
  • Croit en l’impact de l’histoire personnelle sur la manifestation des symptômes.
  • Milite pour une approche holistique de la psychiatrie dans laquelle les aspects biologique, psychologique et sociologique seraient considérés d’importance égale.
  • Était contre l’idée des classifications
  • Croit qu’il y a quand même un lien entre l’histoire de vie de la personne et ses symptômes
  • A plus une approche holistique à la psychiatrie/psychologie
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11
Q

Qui était Kurt Schneider et quelle était sa théorie?

A
  • Décrit les « symptômes de premier ordre » qui permettent de distinguer le vécu d’une personne ayant la schizophrénie d’une ne l’ayant pas (diagnostic différentiel) :
    o Pensées audibles : n’arrivent pas à reconnaître que les pensées qu’ils entendent dans leurs têtes sont les siennes
    o Voix qui argumentent
    o Voix qui commentent les actions
    o Hallucinations somatiques : peut avoir l’impression d’avoir des courants électriques qui passent dans leur corps, hallucination par rapport à son corps
    o Retrait de pensées
    o Intrusion de pensées : « je n’arrête pas d’avoir des pensées mais qui ne m’appartiennent pas »
    o Diffusion des pensées
    o Perception délirante : a peur que des gens ressentent leur énergie et soit pris avec par la suite
    o Sentiments, impulsions et actions imposées : énergie qui force la personne à faire certaines choses
  • Donc, a par inadvertance, contribué au modèle de Kraepelin
  • A créer une liste de symptômes pour aider à mieux les reconnaitre pour l’enseignement
  • A été repris par les fervents de Kraepelin et a contribué à la création du DSM
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12
Q

Qui étaient d’autres auteurs importants dans l’histoire de la psychiatrie?

A
  • Suivant les traces de Bleuler, Kasanin propose en 1933 le concept de « psychose schizo-affective » pour décrire les personnes se situant entre la schizophrénie et le trouble maniaco-dépressif.
  • Leonhard introduit les termes « trouble bipolaire » et « dépression unipolaire » en 1957, distinguant les personnes souffrant de manie et de dépression de celles souffrant uniquement de dépression.
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13
Q

Comment étaient classifier la névrose et la psychose en 1975?

A
  • Dans le trouble maniaco-dépressif, on retrouvait la dépression et le trouble bipolaire
  • Névrose : toute dépression temporaire, transitoire, OCD, trouble anxieux
  • Psychose : trouble psychotique qui est devenu schizo
  • Catégories psychoses et névroses sont encore utilisées par les psychanalystes
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14
Q

Comment a été créé la DSM-5?

A
  • DSM-IV (1994), DSM-IV-TR (2000)  application plus rigoureuse d’une approche basée sur les données probantes
  • DSM-5
    o 1999 : début de la planification
    o (…) nombreux retards/sortie repoussée (…)
    o Mai 2013 : sortie officielle lors du congrès annuel de l’APA
    o A pris 14 ans à écrire et très peu de satisfaction avec le résultat
    o Le nom laisse suggérer que c’est basé sur des données probantes et des études scientifiques
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15
Q

Quelle est l’utilité d’une classification diagnostique?

A
  • Les catégories devraient être exhaustives et mutuellement exclusives
  • Les catégories devraient être liées à une étiologie particulière
  • Guider le traitement et prédire la réponse à celui-ci
  • Prédire le pronostic
  • Faciliter la recherche en permettant l’utilisation de groupes de participants homogènes
  • Faciliter la communication entre professionnels
  • Catégories/diagnostic servent à? Uniformiser les diagnostics entre les experts, faciliter les traitements, aider la personne à normaliser son expérience en mettant un nom dessus, protéger les personnes au niveau de la justice, remet la responsabilité sur la personne avec le trouble plutôt que sur les problèmes sociétaux ayant amené à ce point, pour la recherche
  • Plusieurs bonnes raisons de vouloir des catégories diagnostiques, mais elles doivent avoir des bons critères pour cela
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16
Q

Quels sont les problèmes reliés aux catégories actuelles?

A
  • Les catégories devraient être exhaustives et mutuellement exclusives
  • Implique qu’on ne devrait pas retrouver les mêmes manifestations dans plus qu’une catégorie mais on trouve que les troubles sont très comorbides
  • À l’urgence, 60% des personnes qui arrivaient avec des symptômes de la schizophrénie avaient de troubles comorbides
17
Q

Quelle est la comorbidité de la schizophrénie et d’autres troubles?

A

Comorbidité : schizophrénie et trouble panique
- Attaques de panique : 7.1%-63% et moyenne estimée : 25%
- Trouble panique : 3.3%-29,5% et moyenne estimée : 15%

Comorbidité : schizophrénie et trouble stress post-traumatique
- Prévalence : 0%-67% et moyenne estimée : 29%

Comorbidité : schizophrénie et TOC
- Prévalence : 0-31,7% et moyenne estimée : 23%

18
Q

Quelle est la comorbidité de la schizophrénie et de la dépression?

A
  • Lien entre symptômes psychotiques et affectifs est central au problème de la classification diagnostique
  • Le trouble schizo-affectif pose problème pour la théorie dichotomique de Kraepelin séparant la schizophrénie du trouble bipolaire.
  • « Moller poses the question : « whether these depressive symptoms are part of the rich psychopathological picture of schizophrenia, which, beside the core paranoid-hallucinatory syndrome, includes a negative syndrome, a cognitive syndrome and also a depressive syndrome, or whether depression and schizophrenia should be seen as separate conditions in terms of the concept of comorbidity. » »
  • Sans parler du trouble schizo-affectif, la dépression est très très très commune dans la schizophrénie
  • Est-ce que les aspects dépressifs sont vraiment liés au trouble de schizophrénie ou plus aux aspects sociétaux/toute la stigmatisation en lien avec ce trouble
  • Signes avant-coureurs de psychose (prodrome)
    o Repli sur soi, isolement
    o Manque de concentration, indécision
  • Symptômes négatifs
    o Avolition (perte de motivation)
    o Anhédonie (perte de plaisir)
  • Symptômes dépressifs post-psychose (phase résiduelle)
    o Réaction de deuil à la perte ou au trauma liés à l’épisode psychotique
  • Prévalence : environ 25%
    o Première hospitalisation en psychiatrie est +++ lié au TSPT, en sortant de l’hôpital les personnes ont un TSPT créer par l’hospitalisation
19
Q

Quelle est la comorbidité de la schizophrénie et les abus de substance?

A
  • « La règle plutôt que l’exception. »
  • 47% auront aussi un diagnostic d’abus de susbtance
  • Conséquences de l’abus de substance
    o Plus de symptômes positifs
    o Rechutes psychotiques
    o Risque accru de violence
    o Risque accru de suicide
    o Plus de comordités médicales
    o Complication légales (dont incarcération)
    o Plus d’effets secondaires liés aux anti-psychotiques
  • Substances les plus communes dans l’ordre : alcool, cannabis, stimulants, etc.
  • On sait que l’abus de substance touche entre 47 à 50% des personnes avec un TMG
  • Stratégies pour arrêter de fumer ont beaucoup aidé la société sauf les personnes avec TMG, qui sont souvent plus en situation financière précaire mais fument, ce qui coûtent extrêmement cher
  • Très souvent après un épisode, vont commencer à fumer (à l’hôpital, pour sortir avoir une pause)
  • Abus de substance (comme caféine ou nicotine) pour essayer de contrer les effets de la médication, qui endort ou parce qu’ils ont une vulnérabilité (pour alcool et cannabis)
20
Q

Quels sont les points amenés par les articles lus pendant le cours?

A
  • Bentall… bonheur devrait-il être un Dx psychiatrique?
    o Voulait démontrer que la validité des critères pour le DSM était tellement discutable qu’avec ça on pourrait se retrouver à dire que le bonheur est un trouble mental. Façon comique de critiquer le DSM
    o On critique le fait que les catégories sont perméables entre elles, étiologie n’est pas claire, critères semblent un peu aléatoire/ne semblent pas lier au fonctionnement
  • Khoury : Mindful ou mindless? Qu’est-ce qu’ils suggèrent qui pourrait changer notre vision des troubles mentaux?
    o Critique les catégories diagnostiques comme étant rigides, ne prenant pas compte de l’histoire de la personne. Deux personnes peuvent avoir le même diagnostic mais ne vont pas du tout se ressembler
    o Aussi comment on peut déduire le pronostic en regardant juste les symptômes? On ne peut pas limiter une personne à juste ces manifestations comportementales, on ne connait pas son réseau de soutien, sa résilience
    o De plus une catégorie ne veut rien dire sur la personne, en connaissant son diagnostic ne veut pas dire qu’on connait le meilleur traitement, etc.
21
Q

Quelles sont les prévalences des symptômes psychotiques dans la population?

A
  • Les études de population (Verdoux, van Os; 2002) démontrent que les symptômes psychotiques sont plus fréquents dans la population normale que l’on pourrait le croire.
    o Hallucinations : 11.1% (Tein, 1991); 7.9% (van Os et al., 2000); 13.2% (Poulton et al., 2000); 38,7% (Ohayon, 2002); 11 à 37% chez une population universitaire; 6 à 33%/adolescents
    o Délires : 12.0% (van Os et al., 2000); 12.6% paranoïa (Poulton et al., 2000)
  • On réalise dans les études populationnelles que les symptômes positifs ne sont pas si exceptionnels/rares que ce qu’on pensait
22
Q

Qu’est-ce que la pyramide de la santé mentale?

A
  • Beaucoup de gens qui ont des symptômes psychotiques qui ne vivent pas de détresse
  • 20 à 35% de la population qui, à un certain point dans leur vie, vont avoir un trouble mental
  • Veut dire qu’il y a vraiment un gradient, personnes en jaune ont des symptômes très similaires à ceux en blanc mais le seule différence est la détresse
23
Q

Quels sont les problèmes reliés aux catégories actuelles?

A
  • Les catégories devraient être liées à une étiologie particulière
    o Diagnostics ne renvoient pas une étiologie unique
  • Les catégories devraient servir à guider le traitement et renseigner sur la réponse au traitement
    o Le traitement est guidé par les symptômes et non par le diagnostic
  • Les troubles ne sont pas liés à des étiologies uniques
24
Q

Quel est le concept de préduction de la réponse au traitement?

A
  • Les différents troubles devraient répondre à des traitements différents
    o Schizophrénie = antopsychotiques
    o Trouble bipolaire = stabilisateur d’humeur
  • Pourtant…
    o Johnstone et al. (1998) : randomisation de sujets à l’aveugle pour recevoir du pimozide (antopsychotique), du carbonate de lithium (stabilisateur de l’humeur), les deux ou aucun. La réponse au traitement était spécifique aux symptômes et non au diagnostic
    o Beaucoup de personnes qui ont un diagnostic de schizophrénie vont se faire prescrire des antidépresseurs, des antipsychotiques, etc. Donc ce n’est pas plus aussi clair que telle médication est liée à tel diagnostic
25
Quel est le concept de la prédiction du pronostic?
- Les catégories devraient permettre de prédire le pronostic. - À l’époque de Beuhler, on parlait de la règle du 30-30-30 (30% qui se rétablit, 30% qui ont énormément besoin d’aide et 30% qui ont besoin d’un suivi) - Aujourd’hui, on est rendu à 50% qui se rétablit, environ 30% de personnes qui vont beaucoup continuer d’avoir d’un suivi, moins de 30% qui ont encore beaucoup besoin d’aide
26
Quelle est l'utilité d'une classification diagnostique?
- Faciliter la recherche en permettant l’utilisation de groupes de participants homogènes - Faciliter la communication entre professionnels - Plus simple pour les assurances (arrêt de travail p.ex., doit poser dx) - Difficile à se débarrasser complétement des catégories diagnostiques
27
Comment déterminer la présence de symptômes et leur intensité?
- Outre le diagnostic, il est important de pouvoir mesurer si un symptôme est plus ou moins envahissant, s’il est fréquent, bref ou continu, et s’il empêche de vaquer à ses activités qotidiennes. - Si les symptômes sont temporaires, persistants, etc.?
28
Qu'est-ce que le "Brief psychiatric rating scale" (BPRS)?
- Échelle de psychopathologie générale, mais surtout utilisée dans l’évaluation de troubles psychotiques. - Entrevue semi-structurée dont le mode de passation habituel correspond à un examen psychiatrique classique - Temps de passation : 20 à 30 minutes - Pose aussi des questions si la personne présente des idées suicidaires contrairement à l’autre échelle - Temps de passation dépend de à quel point la personne présent des symptômes - Seulement pour déterminer la sévérité des symptômes et non pour un diagnostic - C’est plus la sévérité des symptômes qui va guider le traitement plus que le diagnostic
29
Quelles sont les variables mesurées dans le BPRS?
- Variables mesurées (BPRS 24) o Préoccupation somatique o Anxiété o Dépression o Tendances suicidaires o Sentiment de culpabilité o Hostilité o Humeur élevée o Mégalomanie (plus les idées qu’on a dans la manie) o Suspicion o Hallucinations o Pensées inhabituelles o Comportement bizarre* o Négligence personnelle* (souvent quand les gens ne vont pas bien, ils ne vont plus s’occuper d’eux-mêmes) o Désorientation o Désorganisation conceptuelle (est-ce que le discours cohérent?) o Affect émoussé* (est-ce que la personne réagit ou pas?) o Retrait émotionnel* o Ralentissement moteur* o Tension* o Absence de coopération* (est-ce qu’on doit travailler très fort pour répondre aux questions?) o Excitation* o Distractibilité* o Hyperactivité motrice* o Maniérismes et attitudes (peut seulement être de se balancer, de se toucher les cheveux) - Échelle commence avec préoccupation somatique parce que, en général, les gens sont assez à l’aise de parler s’ils ont des préoccupations physiques - * signifie que les items ne sont pas posés comme questions durant l’entrevue mais sont plus observés
29
29
Qu'est-ce que le RDoC?
- Le RDoC est un cadre de recherche pour l’étude des troubles mentaux. Son objectif est de favoriser de nouvelles approches de rechercher qui permettront d’améliorer le diagnostic, la prévention et la guérison. - Le RDoC n’est pas destiné à servir de guide de diagnostic, ni à remplacer les systèmes de diagnostics actuels. - L’objectif est de comprendre la nature de la santé et de la maladie mentale en termes de degrés variables de dysfonctionnement des systèmes psychologiques/biologiques fondamentaux. - Nouvelles voies qui sont proposées en recherche - On devrait s’intéresser à des domaines (cognitif, social, etc.) dans des contextes développementaux (au courant de la vie) plutôt que seulement à un temps x