cours 4 : l'impact de la victimisation

Question 1

Quelles sont les conséquences de la victimisation?

Answer 1

• Les conséquences physiques (difficulté à dormir, blessure, réactions physiologiques) peuvent être à court ou long terme
• Les conséquences économiques (forcé à donner une partie de son argent à son agresseurs) pertes directes (vol d’argent) ou indirectes (perte d’un revenu à cause de blessures). Aussi des coûts secondaires en temps et des coûts sociaux
• Les conséquences psychologiques (stress, anxiété, culpabilité, dépression. toxicomanie, syndrome de stockholm) à court terme (immédiatement après la victimisation) et à long terme
• Le Syndrome de Stress post-traumatique
• Les conséquences sociales (réaction des autres, difficulté avec ses amis et familles, jugements des autres, isolement social, peur des autres, modification du style de vie)
• Les conséquences existentielles (est-ce que les gens sont bon, est-ce que je peux avoir confiance à la police, changement des valeurs, des croyances)

Ces effets sont sentis par la victime directe ainsi que ses proches, les témoins…. Même si on parle souvent de la victime directe, il est important de reconnaître que plusieurs de ces conséquences ne sont pas seulement limitées aux victimes directes et peuvent être vécues par d’autres types de victimes

Les femmes sont plus susceptibles d’être affectées émotionnellement par la violence que les hommes.

Question 2

qu’est-ce que le deuil compliqué?

Answer 2

réaction de deuil cliniquement significative, consécutive au décès d’un proche. Le principal symptôme du deuil compliqué est que le processus normal ne suit pas son cours et que la personne endeuillée y est engluée. Les proches déclarent souvent avoir de la difficulté à tourner la page tant que le processus judiciaire n’est pas terminé. Un diagnostic de deuil compliqué peut être établit quand ces symptômes persistent pendant six mois ou plus après le décès. Symptômes peuvent être une source de grande détresse (détérioration de la qualité de vie, à l’isolement social, pensée et comportement mésadaptée, hausse du taux de suicide. Peuvent souffrir de dépression, d’ESPT, d’anxiété sévère ou de sentiments d’incrédulité, de nostalgie, de colère, culpabilité, de retrait, d’évitement et de préoccupation à l’égard du défunt.

Question 3

qu’est-ce que le SSPT - syndrome de stress post traumatique?

Answer 3

trouble de santé mentale qui peut affecter une personne qui a vécu un événement traumatique ou qui en a été témoins (y compris la mort, les menaces de mort, les blessures graves, les agressions ou les violences). Trouble plus fréquent chez les militaires, les premiers répondants, les médecins et les infirmières. L’ESPT est une réaction naturelle chez une personne normale à un événement anormal. L’SSPT dure plus longtemps et peut perturber gravement la vie d’une personne.

Question 4

quels sont les stresseurs qui peuvent causer le SSPT?

Answer 4

Exposition à la mort, à des blessures graves, ou à la violence sexuelle, effectives ou potentielles, d’une (ou plusieurs) des façons suivantes
- Vivre directement l’événement traumatique
-être témoins, en personne, de l’événement vécu par d’autres
-Apprendre que l’événement traumatique a été vécu par un membre de la famille/ami proche
-Vivre une exposition indirecte répétée ou extrême aux détails pénibles d’événements traumatiques
Suite à un événement traumatique (ou plusieurs successivement) dans lequel:
- = victime directe ou témoin
- les proches des victimes des crimes graves, les victimes secondaires. C’est seulement en 2013 qu’on le rajoute dans le DSM-V. On reconnait enfin ces victimes dans la définition (qui n’ont pas été témoins de l’acte de violence) Phénomène de la traumatisation secondaire ou la transmission transgénérationnelle des traumatismes (personnes ayant vécu holocauste, pensionnats autochtones

Question 5

quels sont les symptômes du SSPT?

Answer 5

1. reviviscence : Le sentiment de revivre l’événement (film dans la tête qui se répète)
   - Souvenirs répétitifs
   - Rêves répétitifs (cauchemars)
   - Réactions dissociatives (Impression ou agissement soudains « comme si » l’événement traumatique allait se reproduire (flashbacks). Par exemple, parfum de l’agresseur, un son..
   - Détresse psychologique intense ou prolongée lors de l’exposition à des indices évoquant l’événement traumatique
   - Réaction physiologiques marquées à des stimuli associés à l’événement traumatique
2. Évitement persistant des stimulus associés au traumatisme
   - Efforts pour éviter les pensées (automédication par drogue ou alcool)
   - éviter les rappels externes associés au traumatisme (par exemple l’endroit, personnes, sons, odeurs) éviter certains endroits.
3. Altérations négatives des cognitions et de l’humeur
   - Sentiment de détachement ou d’éloignement des autres (dissociation).
   - Incapacité de se rappeler un aspect important de l’événement traumatiques (généralement en raison d’une amnésie dissociative)
   - Croyances ou attentes négatives persistantes et souvent exagérés à propos de soi-même, des autres, ou du monde (je suis mauvais)
   - Restriction des affects (par exemple soldat qui revient et ne ressent plus rien, incapable de sentir de l’amour pour leurs enfants et leur conjointe à leur retour) Se coupe des émotions pour leur bien-être. Incapacité persistante de ressentir des émotions positives.
   - État émotionnel négatif persistant (Blâme /honte / culpabilité)
   - Perte d’intérêt (déprimer, pas capable de sentir la joie)
4. Altérations dans l’activation et la réactivité
   - L’Hyper-réactivité (réagir fort en colère, impatient)
   - Difficultés à s’endormir ou sommeil interrompu
   - Irritabilité ou excès de colère (souvent dû au manque de sommeil, donc on voit le cercle vicieux qui s’installe)
   - Difficultés de concentration (peut avoir des impacts sur les étudiants)
   - Hypervigilance
   - Réaction de sursaut exagérée
   - La victime ressent une tension physique (musculaire) et émotionnelle. Cette tension se manifeste souvent par une réaction de lutte. Elle est marquée par un comportement agressif, imprudent ou autodestructeur.
5. Durée
   - Les symptômes (1,2,3,4) durent plus d’un mois. On voit ici l’importance d’intervenir rapidement.
   - Aigu (état de stress aigu / ESA): si la durée des symptômes est de moins de trois mois
   o = min 2 jours et max 4 semaines (ici on ne parle pas encore de stress post traumatique, donc important de comprendre que c’est un processus dynamique)
   o Avant qu’on peut parler du SSPT (dans le livre c’est écrit que dès que c’est plus d’un mois on peut parler de ESPT)
   o Les premières jours et semaines on ne parle pas de stress post-traumatique

Chronique: si la durée des symptômes est de trois mois ou plus
o PTSD chronique et PTSD complexe
§ Chronique : + de 3 mois, c’est en toi, c’est dur de sentir guéri, apprendre à vivre avec, un seul trauma avec des résultats à long terme
§ Complexe : le trauma en soi est complexe (prise d’otage), abus systématique familiale, donc trauma répétitif, pas encore dans le DSM

6. altérations du fonctionnement
   - La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative
   - ou une altération du fonctionnement (incapable d’étudier ou de travailler, incapable d’avoir une vie normale, la personne devient dysfonctionnelle)

***Le nouveau DSM-V mentionne un nouveau sous-type dissociatif d’ESPT, où la personne, en plus de répondre aux critères diagnostic de l’ESPT, vit des symptômes persistants de dépersonnalisation ou de déréalisation. La dépersonnalisation est un sentiment de détachement où la personne a l’impression d’être un observateur extérieur de ses propres actions (comme dans un rêve). La déréalisation est un état où l’environnement semble irréel. La dissociation peut empêcher la victime de chercher activement de l’aide, ce qui complique d’autant plus son rétablissement.

Question 6

qu’est-ce que le syndrome de stockholm?

Answer 6

Concrètement, la victime demeure figée par la peur et, si elle semble coopérer de son propre gré avec l’agresseur, c’est parce qu’elle est terrifiée. Strentz (1980) explique que le désir de survie de la victime est plus fort que l’impulsion de haine envers la personne qui l’a mise dans cette situation. La victime peut développer un attachement envers l’agresseur, parler en bien de lui

Question 7

Quelles sont les étapes du processus de guérison de la victimisation?

Answer 7

1. La pré-victimisation
2. La victimisation
3. La transition : le processus et période dans lequel la personne est en train de rebâtir sa vie, est-elle en contact avec des services d’aide? Victime tente de s’adapter aux émotions et aux effets à long terme, commence à donner un sens à sa victimisation. Cette étape a une importance vitale pour la réussite du rétablissement de la victime. C’est à ce stade qu’elle a le plus besoin d’aide
4. La réorganisation : La réorganisation : ce n’est pas de retourner à une situation semblable et un état semblable avant la victimisation. Les victimes disent qu’il faut trouver un nouvel équilibre et intégrer l’expérience de leur vie. Acceptez que les choses ne retourneront jamais comme avant.

Quel serait l’impact d’une nouvelle victimisation sur ce processus? Dans les cas de victimisation multiple ou répétée, la victime n’a pas la chance d’atteindre la 4e étape et d’intégrer l’expérience à sa vie avant de retomber dans la tourmente émotionnelle d’une nouvelle expérience de victimisation.