cours 5 Flashcards

1
Q

la collecte des rêves

Quelle est la distinction entre analyse de contenu(2) et interprétation (2)

A

L’analyse de contenu vise à objectiver, à catégoriser et à quantifier les différentes caractéristiques et les éléments du rêve (étude systématique)
- on peut comparer des rêves entre eux, traiter les différents éléments du rêve comme des variables dépendantes
- sert dans les études normatives, les comparaisons inter- et intra- individuelles; permet de vérifier des hypothèses

L’interprétation consiste à “traduire” le contenu
- vise à en trouver une signification qui généralement est différente du contenu brut du rêve; “les clefs des songes”
- est utilisée en psychothérapie et autres sphères

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2
Q

la collecte des rêves

quelles sont les différentes méthodes de collecte de rêves (5)

A
  1. Laboratoire : environnement contrôlé, éveil dans divers stades de sommeil, peu écologique, coûteux
  2. Journaux de rêves : prospectif, écologique, évalue bien la fréquence, diverses formes : narratif ou « checklist » (oui/non), transcrit ou enregistrement audio
  3. Questionnaires : rétrospectif, instances plus rares (ex : pire cauchemar), utile pour connaître la perception générale des rêves d’un individu, sous-estime la fréquence, sensible à l’anxiété et biais (bon pour le genre de question ; quel est votre pire cauchemar? Avez-vous déjà fait des rêves érotiques? Qui ne se mesure pas en labo. Par contre, les gens ont tendance à sous-estimer la fréquence de leurs cauchemars. ) psychologiques
  4. En classe/groupes
  5. Psychothérapie
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3
Q

la collecte des rêves

avec les questions que l’on posent aux rêveurs, que pouvons-nous faire avec leur réponse (4)

A
  1. Nous pouvons demander comment ces réponses varient pour différents groupesde la population générale :
    hommes et les femmes ?
    adultes, adolescents et enfants ?
  2. Nous pouvons poser des questions sur des sous-populations spécifiques - cultures, siècles ?
    - personnes souffrant de troubles du sommeil ?
    - personnes souffrant de troubles psychiatriques ou de troubles neurologiques
    - comment changent-ils pendant la grossesse, une période de deuil, etc ?
  3. On peut se demander comment les rêves varient d’une nuit à l’autre :
    Comment sont-ils affectés par l’heure à laquelle nous nous endormons ou par la personne qui est au lit avec nous ?
    Comment sont-ils influencés par nos pensées et nos actions de la veille ? (p. ex: facteurs de stress, ce que nous avons mangé, contenu de la télé ou internet avant le coucher…)
  4. Si nous disposons d’enregistrements en labo du sommeil, nous pouvons poser une série de questions totalement différentes :
    En quoi les caractéristiques des rêves diffèrent-elles:
    - dans le sommeil paradoxal et le sommeil non paradoxal ?
    - au début d’une période de sommeil paradoxal par rapport à 15 minutes après le début de celle-ci ? (Bcp plus forme narrative en fin de nuit)
    - Peut-on savoir si quelqu’un rêve à partir de son EEG ?
    Ex. EEG haute densité, peut prédire le rappel
    - Que se passe-t-il dans le corps / cerveau pendant les rêves lucides ou les cauchemars ?
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4
Q

L’analyse quantitative du contenu onirique (HVDC)

quelle est la question que Calvin Hall veut répondre en créant l’analyse quatitative du contenu onirique (HVDC)

A

Comment les patrons de contenu observés sur une série de rêves peuvent être utilisés pour déduire des aspects de la personnalité du rêveur, des conflits importants et des préoccupations personnelles.

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5
Q

L’analyse quantitative du contenu onirique (HVDC)

en 1953, Hall publie un livre qui présente une théorie..

A

théorie cognitive novatrice des rêves

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6
Q

L’analyse quantitative du contenu onirique (HVDC)

selon Hall, les images des rêves sont …

A

comme «l’incarnation des pensées» (lien avec Harvey St-Denys -» « y penser, c’est y rêver»)

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7
Q

L’analyse quantitative du contenu onirique (HVDC)

selon Hall, les rêves reflètent quoi

A

les rêves reflètent les conceptions que nous avons de nous- mêmes, des autres, du monde et de nos conflits intérieurs

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8
Q

L’analyse quantitative du contenu onirique (HVDC)

Hall a contribué à faire avancer quoi et c’est quoi

A

« l’hypothèse de la continuité » des rêves
- un model répandue selon lequel les rêves reflètent les pensées et les préoccupations actuelles du rêveur ainsi que les expériences récentes les plus marquantes. (Pour comprendre et analyser. Contenu pas aléatoire, préoccupations, émotions, tracas,… Rêves sont le miroir de ces choses)

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9
Q

quel est l’objectif du système Hall/Van de Castle (HVdeC)

A

l’analyse de contenu a pour objectif d’extraire le sens d’un compte rendu de rêve à l’aide d’un système de classification clairement défini

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10
Q

à quoi s’intéresse le HVdeC (les etapes apres)

A

repose uniquement sur les comptes rendus de rêves(ne s’intéresse pas au rêveur et cote sur plein d’échelle)

  • chaque récit peut être soumis à une analyse statistique sous forme de fréquences, de pourcentages etc pour chaque variable onirique (permet d’avoir des scores pour un indiv ou un groupe, puis comparer)

-les résultats obtenus pour une série de rêves peuvent alors être corrélés avec d’autres types de variables (p. ex., les résultats sur une échelle d’anxiété), être comparés à d’autres séries de rêves (p. ex., rêves de clients dépressifs versus rêves d’un groupe contrôle) ou encore être comparés à des données normatives

  • ressortir des patrons d’occurrence d’éléments et de thèmes à travers
    une série de rêves
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11
Q

L’Analyse Quantitative de Contenu Onirique: Système Hall / Van de Castle

Chaque récit de rêve peut être codifié selon les catégories suivantes : (5)

A
  1. Personnages (subdivisés en animaux, humains et figures mythiques)
  2. Interactions sociales (amicales, agressives et sexuelles)
  3. Efforts : succès et échecs (peut y avoir un défi)
  4. Chances et malchances
  5. Émotions (colère, appréhension, tristesse, confusion et joie)

on arrête à émotions pcq l’accord inter-juge baisser après
Environnements physiques : environnements et objets
Activités (physiques, non physiques, marche, course…)
Éléments descriptifs (modificateurs, temporalité)

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12
Q

Système Hall / Van de Castle: Personnages

comment peut etre décrit les personnages (3)

A
  1. Sexe
    Mâle : mâle/pronom/rôle
    Femelle : femelle/pronom/rôle féminin
    Joint : groupe 2 sexes
    Indéfini
  2. Identité
    Membres de la famille immédiate du rêveur
    Famille éloignée du rêveur
    Personnages familiers/connus
    Personnages célèbres (réels ou fictifs, en autant que connus du rêveur – de réputation, pas personnellement)
    Identification occupationnelle (personne connue mais pas familière)
    Identifications ethniques, nationales et régionales (ex: famille allemande)
    Étrangers (identifiés tels quels par le rêveur)
    Incertain (description vague, ex: « je n’étais pas sûr si je voyais mon amie ou le chien arriver vers moi»)
  3. Âge
    Adulte, Adolescent, Enfant, Bébé
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13
Q

Hall / Van de Castle: Interactions sociales – agressions

quels sont les 8 interactions sociales d’agressions

A

A1 : Réprimé
Sentiment réprimé d’hostilité ou de colère sans expression concrète d’agression
« Je devenais de plus en plus fâchée, mais je ne lui ai pas dit »

A2 : Verbal/expressif
Activité verbale ou expressive : cris, sacres, critiques …
« J’entendais mes voisins se chicaner »
« Il m’a regardée d’un air mauvais »

A3 : Manipulation
Situations où un personnage tente de rejeter, d’exploiter, d’exercer de la coercition (verbale) ou de contrôler un autre personnage.
« Elle tourna le dos à son mari et sortit de la pièce »
« La mère força son enfant à finir son souper »
« J’ai découvert que mon frère m’avait menti »

A4 : Accusation/menace verbale
Acte agressif qui constitue une accusation sérieuse ou encore une menace verbale faite envers un autre personnage.
« La vieille femme disait à tout le monde que j’étais le meurtrier »
« L’homme m’a dit de me taire ou il allait me donner un coup de poing sur le nez »

A5: Destruction
Vol ou la destruction d’objets appartenant à une autre personne.
« Elle a lancé les lunettes de son père dans le lac »
« Il a mis le feu à la grange »

A6 : Poursuite/contrainte
Un acte qui implique un personnage qui se fait pourchasser, capturer, enfermer, ou qui est contraint physiquement de faire quelque chose.
« J’essayais de courir plus vite, mais le monstre me rattrapait »
« La police a mis le suspect en prison »
« Il a pris mon poignet en me disant de venir avec lui dans son auto »

A7 : Blessure/menace physique
Un acte agressif qui comprend une tentative de blesser physiquement un personnage, que ce soit avec un arme ou avec le corps (les poings).
« Je lui ai donné une gifle »
« Il a pointé une arme vers moi en me disant de me dépêcher »

A8 : Mort
Un acte agressif qui résulte en la mort d’un personnage.
« J’ai écrasé le papillon entre mes doigts »
« Elle a sorti un fusil et a tiré sur son chien »
« Il a planté un couteau dans la poitrine de son amie »

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14
Q

Hall / Van de Castle ; Environnements physiques :

quels sont les environnements dans les rêves (3 + familiarité des lieux=5)

A
  1. Intérieur/Extérieur
  2. Ambigu (« Une femme me regardait avec des yeux méchants »)
  3. Pas de lieu (certains rêves n’aient aucune description de lieu. « Il y avait des formes »)
  • Familiarité des lieux
    1. Lieu familier : Le rêveur reconnaît le lieu (personnellement ou par extension – p. ex: lieux célèbres). Ex. : église, maison, école, Tour Eiffel.
    2. Lieu déformé : Le lieu est familier, mais déformé d’une manière ou l’autre. Ex. : « J’étais dans ma classe à l’école secondaire, mais tout était à l’échelle d’une classe de maternelle ».
    3. Lieu géographique : Le lieu est identifié selon sa situation géographique.
    4. Lieu non familier : Le rêveur mentionne qu’il ne reconnaît pas le lieu, ou utilise des adjectifs en ce sens (« étrange », « inconnu »).
    5. Lieu indéterminé Il est impossible de déterminer si le lieu est familier ou non. La description est insuffisante ou absente. Ex. : « Nous jouions sur un terrain de football mouillé.. »
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15
Q

Hall et Van de Castle: Les normes du rêve

en gros on rêve de quoi le plus souvent (7) (les caracts du reve)

A

mettent en évidence le caractère négatif des rêves:

  1. l’interaction la plus fréquente est l’agression
  2. l’émotion prédominante est l’anxiété
  3. la malchance et les échecs surpassent largement la chance et les succès
  4. cinq rêves sur sept sont considérés comme désagréables par le rêveur
  5. le rêveur est toujours participant ou observateur dans son rêve
  6. presque toujours un autre personnage (humain ou animal)
  7. rêveur ou personnages généralement engagé dans une activité (observer, marcher, courir) ou une interaction sociale

Prendre avec un grain de sel
Population étudiante, 500 H, 500 F. Par représentatif…
Si on demande aux participants eux-mêmes de coter leur rêves vs des juges externes = résultats très différents

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16
Q

quelles sont les autres échelles des rêves (sur quoi elles s’intéressent) (5)

A
  • les émotions (au lieu de 5 émotions, peut y avoir 8 ou 15)
  • degré de lucidité
  • les incorporations d’événements de la veille
  • bizzarerie (bcp d’instruments)
  • simulation de menaces (une des fcts des rêves, pour qu’on puisse pratiquer des comportements d’évitement)
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17
Q

lorsqu’on fait des échelles, quelles sont les 3 choses importantes à prendre en compte

A
  1. importance du nombre de rapports de rêve par rêveur (20 au moins)
  2. importance du nombre total de rêves (taille d’échantillon)
  3. importance du nombre de mots dans la richesse de la cotation (50 mots ou plus, sinon pauvreté de contenu, moins de chance de détecter des trucs intéressants, ex. environ 1 personnages par 100 mots… des fois peut être considération importante)
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18
Q

quels sont les items des rêves typiques (qui reviennent le plus) (5)

A
  1. Chassé ou poursuivi 81,5%
  2. Expériences sexuelles 76,5%
  3. Tomber 73,8%
  4. École, professeurs, étudier 67,1%
  5. Arriver en retard 59,5%

et d’autres qui suivent
Les mêmes thématiques reviennent selon les études et les différentes populations

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19
Q

que contiennent la plupart des rêves quotidiens (4) et leur aspect est realiste ou bizarre majoritairement

A
  • lieux connus
  • personnages connus
  • problèmes interrelationnels et
  • activités reliées à la vie diurne

Plus réalistes que bizarres :
- 5% des lieux sont « exotiques » (au sens de « très inhabituel » ou
« hors du commun »)
- seulement 1% « fantastiques »

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20
Q

quelle est la frequence de l’imagerie sensorielle dans les rêves (3)

A
  1. des images visuelles (les plus fréquents)
  2. 55% à 60% des rêves quotidiens contiennent des références explicites aux expériences auditives (p. ex: entendre la circulation, écouter de la musique, les conversations = source sonore la plus fréquente)
  3. expériences olfactives et des goûts = 1 % des rêves

les odeurs peuvent varier d’extrêmement déplaisantes (ex.: vomissures, ordures en décomposition) à très agréables (parfums de fleurs ou odeur de pain fraîchement cuit)
environ un tiers des hommes et 40 % des femmes rapportent d’avoir déjà fait l’expérience d’odeurs ou des goûts dans leurs rêves

21
Q

en lien avec la frequence des odeurs et gouts dans les reves, quoi dire la dessus

A

: pas certain que ces faibles % reflètent avec précision, par exemple, la fréquence des odeurs et des goûts dans les rêves (sous- estimée)

900 rapports pendant l’éveil, incluant moments des repas

250 références à déjeuner, lunch, souper etc, mais seulement 25 mentions de goût et 13 d’expériences olfactives (15% de tous les repas)

22
Q

quoi dire sur la privation d’un sens (vue et ouie) sur l’imagerie sensorielle des reves (5)

A
  1. les résultats d’études sur les personnes non-voyantes indiquent que l’âge critique pour se rappeler de rêves visuels se situe vers 5-6 ans (Si on perd la vision avant 5-6 ans, on va arrêter d’avoir des images visuelles pour le restant de nos jours. Si 20 ans, on continue à rêver des images.)
  2. rêves des personnes non-voyantes peuvent faire référence à la sensation de la chaleur du soleil, la pente d’un terrain, la texture du pelage d’un chien, l’odeur de l’air frais ou le goût du café
  3. plus de cauchemars? (pourquoi plus que sujets contrôles: Dans la mesure où les rêves reflètent nos préoccupations, les gens aveugles, qui ont bcp de choses à s’inquiéter dans leur vie quotidienne, sont plus à risque des dangers qui les entoure… se perdre, trébucher, accidents, glisser…)
  4. les rêves des malentendants congénitaux ont été décrits comme contenant des couleurs vives, avec les couleurs primaires particulièrement hautes en saturation et en intensité (la perte d’une modalité sensorielle est suivie d’un gain dans les autres et on retrouve ça aussi dans les rêves)
  5. privation précoce d’une modalité sensorielle (ouïe) peut engendrer l’augmentation d’une autre modalité sensorielle (vision).
    Donc : À quoi rêvent les aveugles? = Dépend quand ils ont perdu la vue.
23
Q

imagerie sensorielle : on reve en couleur ou en noir ou blanc? et pourquoi on est pas certain?

A

dans une récente étude en ligne: rêvaient en couleur 50 % du temps, en noir et blanc 10 % du temps, et qu’elles ne se souvenaient pas = 40 %

pcq ces souvenirs ténus sont plus susceptibles d’être constitués de caractéristiques essentielles du rêve — le lieu, le thème, les personnages, des séquences d’événements — que de détails secondaires comme les couleurs des objets ou la température ambiante de l’air

que nous nous souvenions ou non des couleurs de nos rêves peut dépendre davantage de ce que notre cerveau est occupé à encoder pendant que nous rêvons que de la présence réelle de la couleur dans les images de nos rêves

24
Q

est ce que quand on reve on est passif (comme en regardant film) ou non?

A

nous sommes un véritable personnage dans les événements-scénario du rêve en cours

en activant les réseaux neuronaux qui sous-tendent à la fois notre perception de soi et notre conception du monde,** le cerveau nous crée (le rêveur) ainsi que le monde onirique dans lequel nous nous trouvons**

un voyage immersif et en constante évolution que nous vivons à la première personne

25
Q

vivons nous des emotions dans les reves? (reveux vs juge externes qui lit ton recit de reve), pourquoi le resultat est pas clair? (6)

A
  1. les gens estiment que 70 à 100 % de leurs rêves contiennent des émotions
  2. juges externes: identifient des émotions dans seulement 30 à 40 % des rapports de rêves, même s’ils notent exactement les mêmes rapports de rêves que le rêveur! (ne peuvent rien inférer, ça doit être écrit explicitement)
  3. sous-estimation des juges des émotions positives (surtout positives, mais aussi négatives)
  4. ne rapportons pas bien nos émotions dans nos récits de rêves, tout comme nous omettons généralement de signaler la présence d’odeurs et de goûts
  5. qu’est-ce qui compte comme une émotion? certains modèles énumèrent cinq à sept émotions de base ; d’autres en énumèrent jusqu’à vingt
  6. si les scientifiques ne parviennent pas à se mettre d’accord sur les émotions que l’on trouve en état de veille, il est peu probable que les choses soient beaucoup mieux pour les rêves!
26
Q

les données sur les émotions dans les rêves dépendent: (4)

A
  1. des échelles utilisées
  2. de la personne qui les applique
  3. des types de récits de rêve étudiés
  4. p. ex: à la maison suite à un réveil spontané le matin; en laboratoire après des réveils forcés en sommeil non-REM, en SP, en début versus fin de nuit etc).
27
Q

quelles sont les caractéristiques des emotions dans nos reves (3)

A

1: nous avons des émotions dans nos rêves, et particulièrement dans ceux qui ont une structure narrative
en général, les rêves quotidiens ne sont pas très intenses, la moyenne se situant entre « légère » et « modérée », et ils ne sont pas plus intenses que les émotions que nous ressentons lors des événements les plus importants de la journée

2: nos émotions dans les rêves sont, dans l’ensemble, bien équilibrées entre le positif et le négatif dans le ton général
là encore, pas si différentes de ce que nous vivons lorsque nous sommes éveillés

3: nous ne faisons pas un très bon travail de rendre compte de nos émotions dans nos rapports écrits de nos rêves
une grande partie de nos émotions en rêve - en particulier celles qui sont positives - ne sont pas si évidentes pour ceux qui lisent et notes nos rapports de rêve (focus est des fois plus sur lieux, gens,…)

28
Q

Bizarrerie

quest ce qui intéresse plus les gens (et les chercheurs scientifiques) (2)

A

l’étrangeté des reves comme :

  1. soit impossibles (p. ex: marcher à travers les murs, parler avec le défunt, voir un chat se transformer en loup)
  2. soit improbables (p. ex: courir dans un troupeau de moutons, être frappé par un tsunami, se remettre en couple avec son ex)

mais l’étrangeté du rêve peut être beaucoup plus subtile : la voix de votre meilleur ami est éteinte, la saison n’est pas bonne, le stylo dans votre main a la forme d’une cuillère …

29
Q

de plus, l’étrangeté peut inclure: (3)

A
  1. des incertitudes (« Je ne sais pas si la personne assise à l’autre bout de la table était tante Marie ou ma voisine Julie »),
  2. des incongruités (« Nous rendions visite à des amis à Chicoutimi et nous pouvions voir des bateaux naviguer sur le Pacifique depuis la fenêtre de leur salon »)
  3. et des changements de décor (« J’étais dans un bar en train de jouer au billard avec mon frère, puis j’étais de retour au CEGEP en train de passer un examen de math »).

l’étrangeté des rêves peut ainsi référer à un large éventail d’événements et d’expériences : plus d’une douzaine d’échelles de bizarrerie dans les rêves ont été développées, chacune ayant sa propre façon de définir et de noter les éléments inhabituels dans les rêves

30
Q

Bizarrerie

les chercheurs s’entendent pas sur l’étrangeté des rêves

A
  • sur les instruments à utiliser
  • sur la nature des rêves
  • certains disent que les rêves sont TOUS bizarres, d’autres que la majorité des rêves sont banals
  • vérité entre les deux
31
Q

différence de bizarrerie dependament si SP ou sommeil lent

A

Rêves en SP :
- environ 75 % des rapports de rêves contiennent au moins une occurrence d’une forme de bizarrerie (p.ex:, un changement de scène, une incongruité ou une incertitude)
- 10 à 20 % contient trois formes de bizarrerie ou plus, voire un événement nettement impossible

Rêves en sommeil lent :
la bizarrerie est moins fréquente (environ 60 %), et elle n’apparaît que dans un tiers des rapports de début de sommeil (N1, N2 dans le 1er cycle)

Donc la majorité des rêves présentent une forme ou une autre de bizarrerie, mais certains (dont environ un quart des rapports de rêves en SP) ne contiennent pas de caractéristiques vraiment étranges ou inhabituelles

32
Q

Avez-vous déjà remarqué que vos rêves semblent être plus longs, plus vifs et les plus intenses lorsque vous vous réveillez tard un matin de week-end ?
pourquoi (2)

A

deux bonnes raisons : parce que vous vous réveillez plus tard dans votre période de sommeil (plus tard le matin) et parce que vous vous réveillez probablement en SP d’une forte duré

les rêves sont plus longs, plus bizarres et plus émotionnels en SP qu’en sommeil non paradoxal, tout comme les rêves en SP et les rêves non-REM lorsqu’ils se produisent plus tard que plus tôt dans la nuit (période de sommeil).

Donc: les rêves en SP en fin de nuit sont les plus longs, les plus bizarres et les plus émotionnels

33
Q

Il y a un biais dans les types de rêves dont les gens se souviennent, ainsi que dans ceux qu’ils choisissent de partager avec les autres.

A

la présence d’étrangeté dans un rêve facilite son encodage, rendant ainsi ces rêves plus susceptibles d’être rappelés que leurs homologues ternes et sans intérêt
la croyance que la plupart des rêves sont bizarres provient également du fait que ce sont précisément les rêves que nous aimons le plus partager avec les autres!

34
Q

Les rêves sont considérés bizarres parce qu’on les compare à la vie éveillée normale. En fait, c’est à peu près la seule chose que toutes les échelles de bizarrerie des rêves ont en commun!

mais …

A

est-ce la bonne comparaison ? Prenez les changements de scènes qui caractérisent tant de rêves. Comparés à la réalité éveillée, ces changements (de lieu, perspective, d’action) sont certainement bizarres

mais pas nécessairement si nous comparons les rêves aux films ou, mieux encore, à la rêvasserie (« mind wandering » ou « day dreaming »), un état au cours duquel nos pensées changent et oscillent naturellement d’un moment à l’autre (se voit comme semblable à l’activation du cerveau en SP)

si le rêve est régi par le réseau de « mode par défaut » (le même système qui semble être à la base de la rêvasserie à l’état de veille), alors ces changements de scène sont exactement ce que nous nous attendons à voir dans les rêves

35
Q

Comme c’est le cas pour les émotions dans les rêves, les données sur la bizarrerie dans les rêves dépendent:
(4)

A
  1. des échelles utilisées
  2. de la personne qui les applique
  3. des types de récits de rêve étudiés
  4. p. ex: à la maison suite à un réveil spontané le matin; en laboratoire après des réveils forcés en sommeil non-REM, en SP, en début versus fin de nuit etc).
36
Q

pourcentage des gens qui se rappele de leur reves (pas capable, + que un par nuit et en moyenne)

A
  • Environ 15% des gens disent ne jamais se rappeler de leurs rêves
  • Environ 5% se rappellent plus d’un rêve par nuit
  • En moyenne, on se rappelle un à deux rêves par semaine
37
Q

comment mieux se rappeler de ses rêves? (6)

A
  1. le matin, réveil spontané (sans cadran, SP vs non)
    2 intention avant de se coucher
  2. il faut écrire (ou dicter) le rêve le plus rapidement possible
  3. l’effet de récence: commencer par la fin du rêve, et remonter jusqu’au début
  4. Motivation aussi à se souvenir
  5. Si on est intéressé par les rêves
38
Q

Facteurs influençant le rappel de rêve : différences inter-individuelles (7)

A
  • Définition du rêves
  • Attitude envers les rêves (motivation, intérêt)
  • Personnalité ouverte aux expériences, à la créativité
  • Femmes > Hommes
  • Droitiers > Gauchers
  • Culture
  • Différences cérébrales
39
Q

Facteurs influençant le rappel de rêve : Fluctuations intra-individuelles (7)

A
  • Stades du sommeil (REM > NREM)
  • Heure de la nuit (Fin > Début de nuit)
  • Réveils nocturnes = meilleur rappel
  • Stress
  • Plus d’émotions dans le rêve = meilleur rappel
  • Âge (diminue avec l’âge)
  • État de santé (médicaments, maladies, etc.)
40
Q

Facteurs influençant le rappel de rêve : Facteurs associés au sommeil
(5)

A
  • lorsqu’une personne se réveille spontanément en sommeil paradoxal, les probabilités de rappel sont élevées (80%)
  • les individus qui ne se rappellent jamais leurs rêves et qui viennent dormir en laboratoire… mais 0.5%
  • au fur et à mesure que la nuit progresse, les périodes de SP sont plus susceptibles de donner lieu à des rappels à contenu plus riche
  • des réveils en périodes actives de mouvements des yeux
  • possibilité que l’activité EEG précédant immédiatement les éveils en SP soit en rapport avec le rappel des rêves
41
Q

Grands rêveurs vs petits rêveurs

A
  • grands rêveurs : augmentation de la densité de la matière blanche dans le le cortex préfrontal médian et le carrefour temporo-pariétal (région impliquée dans l’orientation de l’attention vers les stimuli extérieurs) plus actif pendant le sommeil
  • induirait de courtes mais fréquentes phases d’éveil pendant la nuit ce qui leur permettrait de mieux se encoder + rappeler de leurs rêves
42
Q

quels sont les stades de compréhension du rêve chez enfants (0 à 3 donc 4)

A

0 = ne sait pas ce qu’ est un rêve; ne comprend pas la question (50% à 4 ans)
1 = Réalisme intégral le rêve est réel; existe séparément du rêveur (30% 4-6 ans) (1. Donc réveil leurs parents dans la nuit suite à un cauchemar, monstre en dessous du lit)
2 = Réalisme mitigé (stade intermédiaire) – le rêve est dans ma tête; comme un spectacle (40% à 6 ans; 20% à 8 ans)
3 = Subjectivité intégrale: (6-8 ans) comprend que le rêve est imaginaire (les rêves sont internes et viennent du rêveur).

43
Q

que contiennent les reves des enfants (5)

A
  1. plus d’animaux que de personnages humains
  2. plus d’agression
  3. plus de contenu fantaisiste
  4. plus de dénouements magiques
  5. sont plus agréables que les rêves des adultes
44
Q

comment sont les reves des 3-5 ans (3) et quels sont les éléments manquants (7)

A
  • très brefs
  • concernent des états physiologiques, comme la faim et le sommeil
  • les personnages animaux prédominent (familiers et domestiques)

éléments manquants
- une histoire
- un moi actif dans le rêve
- la plupart des activités physiques
- les personnages connus autre que la - famille immédiate
- les étrangers
- les interactions interpersonnelles
- les sentiments

45
Q

comment sont les reves des 5-7ans (3) et l’élément manquant

A
  • Augmentation dans la longueur du rêve et autres caractéristiques des rêves d’adultes:
  • mouvement physique, incluant la locomotion
  • un changement d’état physiologique à événements sociaux
  • plus de personnages humains (mais les animaux sont encore communs)

élément manquant :
n’a toujours pas une représentation de soi pleinement active dans le rêve (cognitivement plus facile d’observer une scène que de rêver une image de soi active)

46
Q

comment sont les reves des 7-9ans (7)

A
  • la longueur des rêves approche celle des adultes
  • plus de déplacement physiques
  • qualité du narratif et représentation de soi améliorées
  • encore moins de personnages animaux
  • augmentation des interactions sociales, habituellement amicales
  • la joie est ce qui est le plus communément rapporté
  • des sentiments et des pensées sont maintenant attribués aux autres personnages
47
Q

comment sont les reves des 9-13 ans (2)

A
  • consolidation des améliorations
  • la peur et la colère deviennent plus communes
48
Q

comment sont les reves des 13-15ans (ado) (4)

A
  • moins de développements qu’il pourrait être anticipé
  • les rêves deviennent relativement plus abstraits
  • plus de paroles, de perceptions et de pensées
  • personnages inconnus augmentent, comme le fait l’agression
49
Q

donc le reve suit notre evolution?

A

En somme, la capacité à rêver (fréquence et la structure cognitive des rêves; contenu des comptes rendus) se développe graduellement de l’enfance à l’âge adulte tout comme d’autres habiletés cognitives.

On ne peut pas juste dire, le nouveau-né rêve comme nous, car il n’a pas les mêmes capacités que nous.