cours 5 Flashcards
PERCEPTION DE LA FORME
La perception de la forme visuelle est peut-être l’aspect de notre fonctionnement perceptif que l’on prend le plus pour acquis. Pourtant, la problématique de la perception de la forme demeure loin d’être résolue.
On peut noter par exemple que la projection rétinienne d’un objet demeure toujours ambigue quant à sa forme réelle.
La discrimination entre les contours qui délimitent un objet, ceux qui appartiennent à cet objet, et ceux créés par l’ombrage constitue un autre problème que doit résoudre le système visuel.
Parfois, certaines portions du contour d’un objet ne présentent aucun contraste relativement au fond devant lequel il se situe. Nous n’avons pourtant aucune difficulté à percevoir la continuité du contour en question.
Les contours permettent de bien définir les objets
Pas si simple que ça car contour à l’intérieur de l’objet aussi et l’ombrage produit aussi des contour (a, b,c)
L’image rétinienne des objets est souvent partiellement cachée par d’autres, ambiguë ou dégradée?
On arrive quand même à bien deviner ce qu’est sur l’image. On surmonte ses obstacles
Cube de Necker: aspect prédimentionnel. La profondeur est ambiguë
La forme de la projection rétinienne des objets change selon :
sa taille change selon:
La forme de la projection rétinienne des objets change selonle point de vue et sa taille change selon la distance.
Aucune difficulté de reconnaitre que c’est la même chaise: constance de forme
Rapprochement entre visage a et visage b: on sait que c’est la même personne même si pas la même image
Début du 20e siècle -> Structuralisme (ou élémentarisme):
L’expérience perceptive repose sur l’addition de sensations élémentaires.
Triangle « structuraliste » Visage « structuraliste »
Pourquoi on est capable de voir un triangle: à cause de la somme des parties
En termes des traits encodés par l’aire V1, la théorie structuraliste supposerait par exemple que :
notre représentation visuelle repose exclusivement sur une simple combinaison, ou addition de l’information captée par les neurones individuels de V1.
1912 -> Gestaltisme:
“Le tout est plus que la somme de ses parties.” La perception est fonction de configurations globales.
Triangle gestaltiste et contours subjectifs
La création de mouvement = création de notre cerveau
On voit un triangle parce que notre cerveau le crée
Essentiel de l’approcheGestaltisme:
Question: Quelles sont les règles par lesquelles notre système perceptif intègre des éléments locaux en une représentation globale de la forme?
C’est un objectif important de la vision de niveau intermédiaire (« middle vision ») que d’effectuer cette intégration. La vision intermédiaire (autre nom) se distingue de la vision précoce, ou de bas niveau, dont le rôle est d’encoder les propriétés locales de la stimulation (ex: aire V1). Elle se distingue également de la vision de haut niveau, dont la fonction est d’interpréter les scènes visuelles et de reconnaître les objets (perception de la forme globale, capacité à interpréter).
Intermédiaire: différent de bas niveau et haut niveau
Propriété locale = toutes les petites parties de l’image
L’approche Gestaltiste a dominé l’approche comportementale pour l’étude de la perception jusqu’aux années 1960. Les travaux menés pendant cette période se sont intéressés particulièrement à deux questions fondamentales pour la perception de la forme:
- l’organisation perceptive
- la discrimination figure-fond (décider c’est quoi l’objet et le fond sur lequel il est)
ORGANISATION PERCEPTIVE
Les lois ou principes de l’organisation perceptive sont des règles qui guident l’intégration des éléments locaux d’une image en une représentation globale.
Conflit entre les lois, contradiction = système visuel doit décider
Loi donc pas obligatoire car on doit obéir à une et pas faire l’autre = pas bon système
Pragnanz (‘bonne figure’):
Les groupements perceptifs effectués par notre système visuel sont ceux correspondant à la structure la plus simple parmi toutes celles possibles.
Bonne continuité:
Des éléments disparates qui forment un tracé continu seront regroupés ensemble. Les segments d’une ligne interrompue seront regroupés afin de former le tracé le plus régulier possible.
L’organisation perceptive n’implique pas que l’intégration de contours, mais également la segmentation et le regroupement d’éléments de texture.
Structure bleue: élément similaire sur le plan de leur taille, on peut les regrouper ensemble
Similarité:
Des éléments disparates qui sont similaires entre eux auront tendance à être regroupés.
Similarité de formes:
- B: on les voit en colonnes
- A: un gros carré
Proximité:
Des éléments proches les uns des autres seront regroupés ensemble.
Sort commun:
Des éléments disparates en mouvement seront regroupés ensemble s’ils ont un mouvement commun.
Familiarité:
Des éléments disparates ont tendance à être regroupés s’ils forment une structure qui est reconnaissable.
Région commune:
Des éléments à l’intérieur d’une région commune seront perçus comme groupés ensemble.
On les regroupe
Connectivité:
Des éléments connectés les uns aux autres seront perçus comme formant un tout.
Synchronie:
Des évènements synchrones sont perçus comme reliés entre eux.
Lumière blanche qui clignote vs lumière noir
Bien que l’organisation perceptive soit un atout important pour le système visuel, il arrive que l’application de ces principes nuise à
la détection de certains objets (i.e. camouflage).
On retrouve x dans y: principe de détection d’objet qui ne fonctionne pas très bien
Il arrive également que certains principes d’organisation perceptive soient en conflit les uns avec les autres. De tels cas mettent en lumière la nécessité d’un processus décisionnel qui détermine l’interprétation de l’objet à partir des conclusions offertes par chaque mécanisme (i.e. principe).
Biais perceptif
Le processus décisionnel est conçu comme reposant sur :
l’interaction entre divers mécanismes en compétition (« perceptual committees »), chacun signalant à un degré plus ou moins fort la présence d’une propriété particulière qu’il est chargé de détecter (e.g. le stimulus préféré dans le champ récepteur d’un neurone).
Organisation hiérarchique
Modèle « pandémonium » (tumulte et chaos; Selfridge, 1959):
chaque démon crie pour signaler la présence du trait qu’il doit détecter. Les démons du niveau plus élevé doivent décider si la propriété qu’ils détectent est présente ou non sur la base de ce signal.
Dans ses versions modernes, le modèle « pandémonium » est conçu comme reposant sur les circuits neuronaux, qui peuvent être simulés par des programmes informatiques.
Les décisions sont également affectées par les heuristiques, qui sont des :
règles simples qui reposent sur certaines connaissances quant à la manière dont le monde qui nous entoure est habituellement organisé et quant aux règles de la physique.
Réseau de neurone artificiel utilise ça
Interaction ascendante, latérale et descendante
Par exemple, éviter les interprétations qui reposent sur un point de vue accidentel (point de vue unique donnant une interprétation particulière de la scène, qui ne serait pas valable sous d’autres points de vue).
Un autre exemple est celui des figures illusoires, qui seraient perçues sur la base de notre connaissance (implicite) que les objets sont habituellement opaques
– ce qui expliquerait, sur le plan perceptif, l’interruption des contours des éléments inducteurs.
On a l’impression de voir une maison ici/ flèche vers le haut
On a déposé la forme blanche sur les éléments noirs = logique de notre système visuel
il arrive à l’occasion que notre système perceptif ne puisse prendre une décision finale sur l’organisation du stimulus, comme dans le cas des:
figures ambiguës (i.e. figures qui offrent plus d’une interprétation possible).
Dans de tels cas, notre interprétation (et notre expérience perceptive) alterne entre les deux possibilités.
Figure ambiguë car on n’s pas d’info sur quelle facette est plus probable à être le plus proche de nous
Inversion du cube
Vase-profil de Rubin: est ce que les visages sont dessus le fond blanc ou le vase sur le fond bleu?
Perception globale mais encore ambiguë
la ségrégation figure-fond
Bien que l’organisation perceptive constitue un aspect important de la vision de niveau intermédiaire, une autre étape importante concerne la ségrégation figure-fond.
Son objectif est de déterminer les portions de l’image qui constituent la figure (i.e. objet) et celles qui constituent le fond. Diviser la figure
La réponse à cette question est souvent loin d’être évidente puisqu’il existe plusieurs interprétations valables.
Quelle est la partie qui constitue la figure? Laquelle constitue le fond?
Les figures ambiguës constituent un outil important pour l’étude de la ségration perceptive. De cette étude émergent certaines propriétés de l’image qui affectent l’assignation figure-fond.
Certaines caractéristiques des formes qui ont tendance à être perçues comme la figure:
comme la figure:
C’est principe qui influence la ségrégation
1- inclusion (i.e. figure = incluse dans une autre surface)
Partie verte est la figure et bleu = fond
2- petite taille (relativement au reste de l’image)
Plus tes petit, plus tes la forme
3- symétrie
Les partie symétriques = plus figure (ex: rouge = première partie vs jaune dans la deuxième partie)
4- parallélisme
Les lignes vertes (les contours) sont parallèles tandis que pas le bleu
5- bordure
Statique = fond
6- mouvement relatif (éléments en mouvement – i.e. sort commun – sont perçus comme la figure)
7- convexité
Élément convexe (bombé vers l’extérieur) = figure
Ces caractéristiques peuvent parfois être en conflit. Le fait que nous arrivions à résoudre de tels conflits (ici, généralement en faveur de la convexité) indique un certain ordre de priorité des attributs pertinents dans la décision perceptive menant à l’interprétation obtenue.
Convexité peux gagner mais parfois symétrie, ça dépend