Cours 5: attention Flashcards

(80 cards)

1
Q

Quel modèle de l’attention a été proposé dans les années 1950 ?

A

L’attention était conceptualisée comme un filtre sélectif unique permettant d’ignorer certaines informations sensorielles: canal à capacité limitée qui ne peut traiter qu’un certain nombre d’informations à la fois.

Entrées sensorielles : flux d’informations provenant de l’environnement.

Filtre sélectif : sélection des informations pertinentes.

Canal à capacité limitée : traitement uniquement des informations filtrées.

Traitement de haut niveau et réponse : production d’une réponse en fonction des informations traitées.

Si trop d’informations passent à travers le filtre, la capacité de traitement cognitif est dépassée, entraînant une saturation du système. Cela peut impacter la perception et les réponses aux stimuli.

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2
Q

Qui est le fondateur de la psychologie expérimentale ? quelle était son idée globale?

A

William James a constaté que nous ne pouvons pas appréhender la totalité des stimulations perçues.
Il en déduit que nous effectuons des choix attentionnels, ce qui rend l’expérience perceptive unique à chacun.
Cette sélection attentionnelle façonne notre perception du monde.

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3
Q

Pourquoi y a-t-il eu un desintéret de l’attention après William James (avant les années 1950)

A

Après James, l’attention est délaissée pendant la période du béhaviorisme. Principe central : si ce n’est pas observable, ça n’existe pas → l’attention devient une victime du béhaviorisme. Retour de l’intérêt dans les années 1950

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4
Q

Depuis l’apport des neurosciences, comment le concept d’attention a évolué?

A

L’attention ne repose sur des filtres multiples situés à différents niveaux de traitement. La sélection attentionnelle peut s’exercer à des stades précoces du traitement sensoriel ou des stades plus avancés impliquant une analyse de haut niveau.
Ces filtres sont ajustés dynamiquement en fonction des exigences spécifiques de la tâche et des contraintes et limites du système perceptif.

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5
Q

Selon la théorie structurale, qu’est-ce qui détermine les limites attentionnelles ?

A

Les limites attentionnelles sont déterminées par la présence de tâches concurrentes qui sollicitent les mêmes mécanismes de traitement. Si deux tâches font appel aux mêmes ressources cognitives, elles interfèrent mutuellement et ne peuvent pas être réalisées efficacement en parallèle.

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6
Q

Qu’est-ce que l’effet Stroop

A

L’effet Stroop se produit lorsque l’on doit nommer la couleur d’un mot alors que ce mot représente une couleur différente (ex. : le mot “ROUGE” écrit en bleu). Il génère une interférence car la lecture du mot est un processus automatique qui entre en compétition avec la tâche de dénomination de la couleur.

Effets:
Augmentation du temps de réponse.
Accroissement du nombre d’erreurs.

Preuve que certains processus cognitifs (ex. : lecture) sont plus automatiques que d’autres et entrent en compétition lorsqu’ils sont en conflit.

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7
Q

Quel est le principe fondamental de la théorie des ressources centrales ?

A

La théorie des ressources centrales propose qu’il existe un bassin commun de ressources attentionnelles partagé entre toutes les fonctions cognitives. Contrairement à la théorie structurale, elle stipule que deux tâches peuvent interférer même si elles sollicitent des mécanismes de traitement distincts, simplement parce qu’elles dépassent la capacité globale d’attention.

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8
Q

Les participants devaient accomplir deux tâches simultanément :

Tâche principale : mémoire de travail auditive (retenir et manipuler des chiffres).
Présentation de 4 chiffres (1 toutes les 2 secondes).
Ajout de 1 à chaque chiffre.
Récitation de la nouvelle séquence au même rythme.

Tâche secondaire : détection visuelle de lettres cibles.

Quels résultats ont été observés dans cette expérience ?

A

Le taux d’erreurs en détection augmente au moment où la charge en mémoire de travail est maximale.

Plus la mémoire est sollicitée, moins les participants détectent les lettres correctement.

Une fois la mémoire libérée (récitation des chiffres terminée), la performance en détection s’améliore.

Conclusion : même si les tâches utilisent des systèmes distincts (mémoire auditive vs. détection visuelle), elles interfèrent → preuve d’un bassin commun de ressources attentionnelles.

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9
Q

Quel est l’indicateur physiologique utilisé pour mesurer l’activation mentale et comment fonctionne-t-il ?

A

Le diamètre de la pupille est utilisé comme un indicateur de charge cognitive. Plus une tâche mobilise de ressources attentionnelles, plus la pupille se dilate. Une dilatation maximale est observée environ 2 secondes après le pic de charge cognitive, ce qui confirme l’existence d’une capacité attentionnelle limitée.

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10
Q

Qu’est-ce qui remet en question la théorie structurale ?

A

La théorie structurale suggère que seules les tâches utilisant des mécanismes communs interfèrent.

La théorie des ressources centrales montre que toute tâche exigeant trop de ressources cognitives peut provoquer une interférence, même si les mécanismes sous-jacents sont différents. La quantité limitée de ressources attentionnelles entraîne des erreurs lorsque la charge cognitive dépasse un certain seuil.

Il semble cependant nécessaire que la tâche interférente soit suffisamment difficile pour produire l’effet d’interférence à travers des mécanismes distincts. L’interférence semble également plus difficile à produire si les tâches impliquent des modalités sensorielles distinctes (e.g. mots auditifs et mouvement visuel). Ceci suggère une indépendance relative des bassins de ressources pour différentes modalités sensorielles.

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11
Q

Une étude a mesuré l’activation de l’aire MT (impliquée dans la perception du mouvement) en réponse à un stimulus visuel en mouvement, pendant l’exécution simultanée d’une tâche sur une lettre :

Tâche facile (discrimination majuscule/minuscule) vs

Tâche exigeante (détection de mots d’une catégorie spécifique)

Comment interpréter les résultats de cette expérience ?

A

Tâche facile (discrimination majuscule/minuscule) → l’aire MT s’active normalement.

Tâche exigeante (détection de mots d’une catégorie spécifique) → l’aire MT ne s’active plus, suggérant que la perception du mouvement est supprimée.

Lorsque la charge cognitive devient trop élevée (tâche difficile), les ressources attentionnelles nécessaires pour traiter le mouvement sont détournées vers la tâche principale. Cela montre que l’attention a une capacité limitée et qu’une surcharge peut supprimer certaines perceptions.

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12
Q

Lorsque la tâche de détection de mots est présentée auditivement plutôt que visuellement, l’effet d’interférence sur la perception du mouvement varie comment?

A

l’effet d’interférence sur la perception du mouvement est réduit. Cela suggère une indépendance seulement partielle entre les ressources attentionnelles liées aux différentes modalités sensorielles. Il existe un bassin de ressources attentionnelles générales, mais également des limites propres à chaque modalité sensorielle.

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13
Q

V/F Les limites de ressources mises en évidence par les effets d’interférence peuvent être surmontées grâce à l’entraînement.

A

Vrai. L’entraînement peut “automatiser” l’exécution de tâches auparavant exigentes en termes de ressources de traitement

MAIS
L’automatisation est très spécifique aux paramètres de la tâche : Si les distracteurs changent, même si les cibles restent les mêmes → les participants perdent leur automatisation et reviennent à un traitement séquentiel.
Cela suggère que l’amélioration ne reflète pas un dépassement des limites attentionnelles, mais plutôt une stratégie perceptive hautement spécialisée.

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14
Q

Dans une tâche de recherche visuelle de lettres, les participants doivent identifier si une lettre cible est présente parmi des distracteurs. Le temps de réponse est mesuré. Quels sont les résultats?

A

plus le nombre d’items augmente, plus le temps de réponse augmente, suggérant un traitement séquentiel (examen lettre par lettre).

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15
Q

Comment atteindre une automatisation dans une tâche? Quels sont ses impacts?

A

Avec un entraînement intensif (répétition de la tâche des milliers de fois) : Le temps de réponse ne varie plus en fonction du nombre d’items.
Suggère un traitement parallèle où toutes les lettres sont analysées simultanément.
Interprétation :

L’automatisation semble réduire la charge attentionnelle requise pour la tâche. Cette automatisation repose sur une expertise perceptive permettant d’extraire rapidement des indices élémentaires (ex. : une forme spécifique des cibles).

Cependant c’est très spécifique aux paramètres de la tâche : Si les distracteurs changent, même si les cibles restent les mêmes → les participants perdent leur automatisation et reviennent à un traitement séquentiel. Cela suggère que l’amélioration ne reflète pas un dépassement des limites attentionnelles, mais plutôt une stratégie perceptive hautement spécialisée.

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16
Q

L’attention intervient-elle de façon précoce ou tardive dans le traitement perceptif?

A

Années 1950 : modèle dominant = sélection précoce →
Avec le temps, des résultats montrent que la sélection attentionnelle peut aussi être tardive, selon le contexte et la charge perceptive. Il apparaît que la sélection attentionnelle peut être effectuée très précocément ou très tardivement (dans le cas où la charge perceptive est faible).

L’information ne recevant pas d’attention peut recevoir un traitement implicite de haut niveau, bien que celui-ci ne soit pas nécessairement accessible à la conscience.

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17
Q

Quelle est la différence entre une sélection précoce vs tardive?

A

Sélection précoce :
L’attention filtre l’information avant qu’elle n’atteigne les niveaux supérieurs de traitement. Seules les informations sélectionnées accèdent à la conscience.

Sélection tardive :
L’information non sélectionnée peut être traitée implicitement à un niveau cognitif élevé.
Bien que non accessible à la conscience, certaines traces de traitement sont détectables.

La sélection attentionnelle ne se fait pas toujours au même stade du traitement perceptif.
Selon la charge cognitive et les conditions expérimentales, elle peut être précoce ou tardive.
L’information non sélectionnée peut malgré tout subir un traitement implicite, sans accès à la conscience.

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18
Q

Qu’est-ce que les études en double tâche montrent?

A

L’idée de faire plusieurs tâches en même temps est un mythe

Exemple concret : la conduite automobile :
L’attention divisée réduit significativement la performance. Un manque d’attention peut avoir des conséquences graves (ex. : accidents).

impossibilité de traiter efficacement deux tâches exigeantes en même temps.
contraintes attentionnelles structurelles et de ressources limitées.

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19
Q

Dans une tâche de filature en écoute dichotique, deux messages différents sont diffusés simultanément dans chaque oreille.

Dans quel cas la tâche est-elle facile vs difficile?

A

Si la sélection repose sur un critère physique (ex. : oreille d’entrée, ton de voix grave/aigu) → tâche facile.

Si la sélection repose sur un critère sémantique (ex. : répéter seulement les chiffres ou seulement les lettres) → tâche très difficile, voire impossible.

La difficulté est encore plus marquée chez les bilingues lorsqu’ils doivent sélectionner un message sur la base de la langue parlée.

(même chose pour la sélection attentionnelle en modalité visuelle)

Cette différence suggère que l’attention intervient tôt dans le traitement perceptif lorsqu’un critère physique est utilisé, mais que la sélection devient plus difficile lorsqu’elle repose sur une analyse sémantique.

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20
Q

Dequoi dépend l’efficacité de la sélection précoce?

A

L’efficacité de la sélection précoce est d’autant plus grande que la difficulté de la tâche à réaliser est grande.

L’efficacité de la sélection attentionnelle précoce est également compromise par une charge élevée en mémoire de travail (i.e. mémoire à court-terme). Ce dernier effet s’expliquerait par le fait que la mémoire de travail implique des mécanismes communs avec le contrôle attentionnel.

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21
Q

Expérience de flanker: Détection d’une lettre cible dans la rangée du bas (pouvant être une lettre seule, ou plusieurs lettre), en ignorant une lettre distractrice en haut (tjr 1: flanker).

Condition 1: La lettre cible est présentée parmi des lettres similaires

Condition 2: La lettre cible est seule et isolée

Dans quelle condition le traitement attentionnel est meilleur et pourquoi ? (2 raisons)

A

Condition 1 : La lettre cible est présentée parmi des lettres similaires → nécessite une sélection précise.

Condition 2: La lettre cible est seule et isolée → sélection attentionnelle facile

L’interférence du distracteur est plus forte lorsque la sélection attentionnelle est facile, parce que des ressources sont encore disponibles pour le traiter. Lorsque la sélection attentionnelle est difficile, l’interférence est réduite, car l’attention est plus focalisée.

La mémoire de travail influence également l’attention en réduisant la capacité à gérer efficacement les distracteurs.
Une charge cognitive élevée en mémoire de travail diminue l’efficacité de la sélection précoce. Mémoire de travail et contrôle attentionnel partagent des mécanismes communs.
Plus la mémoire de travail est sollicitée, moins l’attention est efficace pour filtrer les distractions.

Plus la sélection attentionnelle demande d’effort, moins les distracteurs extérieurs interfèrent.
Une sélection trop facile laisse plus de ressources disponibles, ce qui augmente l’impact des distractions. La mémoire de travail influence également l’attention en réduisant la capacité à gérer efficacement les distracteurs.

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22
Q

Qu’est-ce que la période réfractaire psychologique et que montre-t-elle?

A

La capacité de sélection attentionnelle tardive est démontrée notamment par la période réfractaire psychologique, qui indique l’existence d’un délai minimal entre la production de deux réponses. Cet effet suggère un goulot d’étranglement (i.e. “bottleneck”) central, lié à la sélection de réponse.

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23
Q

Dans une expérience:

Tâche 1 (visuelle) : détecter un stimulus et appuyer sur un bouton.

Tâche 2 (auditive) : identifier une tonalité (grave ou aiguë) et répondre verbalement.

Les deux stimuli sont présentés à un intervalle variable (SOA : stimulus onset asynchrony).

Que remarque-t-on par rapport au TR en tâche 2? Que peut-on en comprendre?

A

Plus l’intervalle entre les deux stimuli (SOA) est court, plus la réponse à la tâche 2 est retardée.

La courbe montre une relation linéaire : chaque milliseconde d’augmentation du SOA réduit proportionnellement le temps de réponse à la tâche 2.

goulot d’étranglement central: La sélection de la réponse est un processus qui ne peut gérer qu’une seule décision à la fois.
Lorsqu’une première réponse est en cours, la seconde tâche doit attendre son tour, ce qui ralentit inévitablement la réaction. L’impact est plus fort quand les deux tâches nécessitent une prise de décision rapide.

La sélection attentionnelle peut donc aussi intervenir tardivement, après un traitement avancé de la stimulation. La PRP démontre un mécanisme attentionnel central, responsable de la sélection de la réponse et limitant la capacité de multitâche

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24
Q

Qu’est-ce que la cécité inattentionnelle

A

La cécité inattentionnelle est l’incapacité de percevoir consciemment un stimulus lorsqu’il n’est pas sélectionné par l’attention. ex: l’illusion du gorille, où les participants focalisés sur une tâche donnée (compter des passes de ballon) ne remarquent pas l’apparition d’un gorille traversant la scène.

Même si un individu ne rapporte pas avoir perçu consciemment un élément, celui-ci peut être traité de manière implicite à un niveau avancé sans qu’il y ait accès conscient.

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25
Tâche principale : Présentation de deux lignes, le participant doit indiquer laquelle est la plus longue. Pendant cette tâche, des mots périphériques (ex. : "PRIZE") sont affichés sans attirer l’attention. Après l’expérience, les participants affirment ne pas avoir vu ces mots. Tâche secondaire (complétion de mots) : On demande aux participants de compléter des trigrammes (ex. : "PRI-"). Qu'est-ce que cette expérience a montré?
les participants produisent spontanément les mots qu’ils avaient vus auparavant, même s’ils affirment ne pas s’en souvenir Même sans perception consciente, les mots ont été traités implicitement et ont influencé la mémoire et la complétion de mots. Cela démontre un traitement implicite de haut niveau, malgré une sélection attentionnelle précoce.
26
dans une expérience sur la détection de stimulus en périphérie, qu'est-ce qui a été remarqué?
Lorsque des formes en périphérie du champ visuel suggèrent un visage, elles sont plus souvent perçues. Un arrangement aléatoire sans ressemblance faciale est rarement détecté. Cela suggère que le cerveau traite certaines caractéristiques (ex. la configuration faciale) avant même qu’elles atteignent la conscience.
27
La sélection attentionnelle précoce bloque-t-elle complètement le traitement des informations non sélectionnées ?
Non, la sélection attentionnelle atténue le traitement des stimuli ignorés mais ne le bloque pas totalement. Des informations non perçues consciemment peuvent être traitées à un niveau avancé et influencer indirectement des comportements ultérieurs. l’attention ne fonctionne pas comme un simple "on/off", mais plutôt comme un filtre qui réduit l’accès conscient à certaines informations, tout en permettant un traitement implicite sous le seuil de conscience.
28
Qu'est-ce qui détermine une sélection précoce efficace ?
une incapacité de rapport explicite des items ignorés (e.g. cécité inattentionnelle).
29
Qu'est-ce que le clignement attentionnel? Par quoi est-ce causé?
Lorsqu’un participant doit détecter des cibles dans une séquence rapide de stimuli, il peut manquer la deuxième cible si elle apparaît trop peu de temps après la première. Explication : les ressources attentionnelles sont temporairement mobilisées par la première cible, empêchant la détection de la seconde.
30
Si seule une cible est présentée → taux de détection élevé (~90%). Si une deuxième cible est ajoutée trop rapidement après la première → forte diminution de la détection de la deuxième cible (~50% ou moins). Une fois la période critique passée, la détection redevient normale. Cela illustre quel phénomène?
clignement attentionnel; Lorsqu’un participant doit détecter des cibles dans une séquence rapide de stimuli, il peut manquer la deuxième cible si elle apparaît trop peu de temps après la première: Les ressources attentionnelles sont temporairement mobilisées par la première cible, empêchant la détection de la seconde. Le clignement attentionnel est une forme de sélection attentionnelle tardive, limitant l’accès conscient à certaines informations. Les stimuli ignorés peuvent être traités à un niveau avancé sans être détectés consciemment, comme l’indiquent les ERP et d’autres paradigmes expérimentaux.
31
Quelles sont les mesure des ERP en réponse à la deuxième cible ignorée? Que peut-on interpréter?
P1 / N1 : Composantes précoces liées au traitement sensoriel → présentes, indiquant que le stimulus est perçu à un niveau basique. N400 : Composante sémantique indiquant une reconnaissance du stimulus → présente, bien que le participant n’ait pas conscience d’avoir vu la cible. P300 (ou P3) : Composante associée à la détection consciente d’un stimulus → absente, confirmant que le participant ne détecte pas consciemment la deuxième cible. Conclusion: Le cerveau reconnaît implicitement la deuxième cible, mais sans accès conscient. La sélection attentionnelle tardive bloque l’accès à la conscience, mais n’empêche pas un traitement avancé du stimulus.
32
Quel est l'impact de lésions pariétales?
Patients incapables de rapporter consciemment des stimuli d’un côté de leur champ visuel. Pourtant, des tests montrent un traitement implicite de ces stimuli, affectant leurs réactions et décisions.
33
La sélection attentionnelle implique-t-elle une intensification des items choisis, une inhibition des items ignorés, ou les deux?
L’attention améliore le traitement sensoriel des stimuli sélectionnés en augmentant la sensibilité au signal. L’attention module l’activité neuronale en amplifiant la réponse des neurones aux stimuli pertinents. L’attention peut aussi inhiber les stimuli non sélectionnés, réduisant leur impact sur la perception.
34
Expérience : seuil de détection des lettres en fonction de l’attention. Mesure du contraste minimal requis pour détecter une lettre en périphérie. Trois conditions attentionnelles Attention dirigée sur la cible (bleu) Attention distribuée sur un cercle périphérique (jaune) Attention fixée au centre (orange) Quels sont les résultats et ce qu'on peut en comprendre?
Attention dirigée sur la cible (bleu) → seuil de détection le plus bas. Attention distribuée sur un cercle périphérique (jaune) → seuil plus élevé. Attention fixée au centre (orange) → seuil le plus élevé, donc moins bonne détection. Lorsque l’attention est dirigée sur la lettre cible, la sensibilité au signal est améliorée. Lorsque l’attention est fixée ailleurs, les performances diminuent → effet d’inhibition des items non sélectionnés
35
Dans une étude de l’activité neuronale dans l’aire V4 en réponse à des stimuli visuels de contraste variable: Deux conditions : Attention dirigée ailleurs → Attention dirigée sur le stimulus → Quels sont les résultats sur la réponse neuronale observée?
Attention dirigée ailleurs → réponse neuronale moins forte. Attention dirigée sur le stimulus → amplification de la réponse neuronale. L’amplification de la réponse est maximale pour les stimuli de contraste faible à intermédiaire. Pour les stimuli à contraste élevé, l’effet de l’attention est moins important. l'attention amplifie donc la réponse neuronale dans des régions comme V4. Cette amplification est plus marquée pour les contrastes faibles et moyens, ce qui améliore la sensibilité au contraste. ce sont ces niveaux de contraste qui bénéficient le plus d’un renforcement du signal neuronal. Cela suggère que l’attention joue un rôle clé dans l’amélioration de la perception dans des conditions de faible visibilité.
36
Les items ignorés semblent par ailleurs subir une inhibition. Quels sont les 2 mécanismes qui sous-tendent cette inhibition?
La sélection attentionnelle ne fait pas qu’amplifier les items sélectionnés : elle peut aussi inhiber les éléments ignorés. AMORÇAGE NÉGATIF : Le fait d’ignorer activement un stimulus pendant un essai ralentit le traitement de cet item à l’essai subséquent. INHIBITION DE RETOUR : Si l’intervalle de temps entre l’indice et la cible est court (<100 ms), l’effet d’indiçage est facilitateur (attention sur la cible). Par contre, si l’intervalle est plus long (>250-300 ms), l’effet d’indiçage est inhibiteur (cf. inhibition de retour).
37
Expérience : Présentation d’une paire de lettres : Lettre mauve = cible à nommer. Lettre verte = à ignorer. Si une lettre ignorée à l’essai 1 devient la cible à l’essai 2, qu'est-ce qui se produit?
un amorçage négatif la réponse est plus lente qu’avec une nouvelle lettre. L’inhibition appliquée au stimulus ignoré persiste, le rendant plus difficile à reconnaître s’il devient pertinent plus tard.
38
Expérience : Un indice lumineux apparaît à gauche ou à droite du point de fixation. Une cible est présentée au même endroit que l’indice (condition valide) ou à l’opposé (condition invalide). Quel est l'impact selon un intervalle long ou court et pourquoi?
Si l’intervalle est court (<150 ms) → effet facilitateur : meilleure réponse aux cibles présentées à l’emplacement de l’indice. Si l’intervalle est long (>250-300 ms) → effet inhibiteur : réponse plus lente aux cibles à l’endroit indiqué, comparé à l’opposé. Interprétation C'est l'inhibition de retour. L’attention est d’abord attirée vers l’indice. Si rien d’important ne se passe rapidement, la localisation est marquée comme non pertinente. Cela inhibe le retour de l’attention vers cet emplacement → ralentissement des réponses.
39
La sélection attentionnelle peut être orientée selon plusieurs critères : qu'est-ce qui est plus efficace?
Localisation spatiale (orientation vers une position dans l’espace visuel). Objets (sélection d’un élément spécifique indépendamment de sa localisation). Attributs (sélection basée sur une caractéristique particulière, ex. : couleur, forme). Échelle spatiale (sélection d’une zone plus ou moins large du champ visuel). La sélection basée sur la localisation ou les objets est plus efficace que celle basée sur les attributs. Les bénéfices de la sélection attentionnelle se diffusent au voisinage de la localisation où est dirigée l’attention.
40
Expérience avec indices directionnels : Une flèche pointe à gauche ou à droite pour prédire où la cible apparaîtra. Il y a 2 conditions: Si l’indice est valide (la cible apparaît à l’endroit prévu) Si l’indice est invalide (la cible apparaît à l’opposé) Quel est l'impact sur les TR selon les conditions et qu'est-ce que ça montre?
Si l’indice est valide (la cible apparaît à l’endroit prévu) → temps de réponse plus court. Si l’indice est invalide (la cible apparaît à l’opposé) → temps de réponse plus long. Cela démontre une sélection attentionnelle basée sur la localisation spatiale. Effet de diffusion attentionnelle : Lorsqu’un participant porte son attention sur une zone, les éléments proches bénéficient aussi d’un traitement amélioré
41
Dans une tâche où il faut identifier une lettre rouge parmi des lettres vertes, les lettres proches de la lettre rouge sont mieux mémorisées que celles plus éloignées. Pourquoi?
Effet de diffusion attentionnelle : Lorsqu’un participant porte son attention sur une zone, les éléments proches bénéficient aussi d’un traitement amélioré
42
Expérience 1 : traitement au sein d’un même objet vs. entre objets différents Tâche : Présentation de rectangles avec une ouverture d’un côté. Lignes obliques à l’intérieur, constituées soit de petits points, soit de traits allongés. Conditions expérimentales : Répondre à deux caractéristiques du même objet (ex. : inclinaison + type de ligne) ou Répondre à une caractéristique sur chaque objet (ex. : inclinaison d’une ligne dans un rectangle + position de l’ouverture d’un autre rectangle). Quels sont les résultats et leur explication?
Les performances sont meilleures lorsqu’il faut traiter deux caractéristiques du même objet. Traitement plus difficile lorsque l’attention doit être répartie entre deux objets distincts. Interprétation : L’attention peut être dirigée vers un objet entier, facilitant l’extraction de ses caractéristiques.
43
Expérience 2 : indices spatiaux et sélection attentionnelle par objet Tâche avec indices lumineux : Présentation de rectangles allongés. Un flash lumineux apparaît sur l’une des extrémités d’un rectangle. Une cible est ensuite présentée soit dans le même rectangle, soit dans un autre. Quels sont les résultats selon le lieu de la cible?
Si la cible est dans le même objet que l’indice → meilleures performances, même si la position exacte est différente. Si la cible est dans un objet différent → performances réduites, même si spatialement proche. Interprétation : L’attention semble se propager à l’ensemble de l’objet, plutôt qu’être fixée à un point spécifique dans l’espace. Cela démontre une sélection attentionnelle basée sur les objets plutôt que sur une simple position spatiale.
44
Que montrent les expériences sur la la sélection attentionnelle basée sur les objets ?
L’attention peut être allouée à des objets en tant que structures perceptuelles, et non uniquement à des positions dans l’espace. L’attention facilite le traitement des informations au sein d’un même objet, mais les transitions attentionnelles entre objets sont coûteuses en ressources cognitives.
45
Expérience : détection de changement entre deux ensembles de stimuli Tâche : Présentation de deux images successives (Frame 1 et Frame 2) contenant plusieurs éléments visuels. Les participants doivent détecter quel élément a changé entre les deux images. Deux conditions expérimentales : Attention divisée : Les participants ne savent pas à l’avance quelle dimension changera (mouvement, couleur ou forme). Attention sélective : Les participants sont informés de la dimension qui changera (ex. : "seule la couleur changera"). Quels sont les résultats en mesure perceptive?
Mesure de la sensibilité perceptive (d') : Performance plus faible en attention divisée. Performance nettement améliorée en attention sélective (meilleure détection des changements). Démontre que l’attention peut être dirigée spécifiquement vers un attribut (forme, couleur, mouvement), facilitant son traitement.
46
L’attention peut être dirigée sur des attributs spécifiques d’un stimulus, tels que : Le mouvement La couleur La forme Quels sont les activations neuronales selon les attributs?
Sélection de la forme → activation du cortex inféro-temporal (traitement des formes). Sélection de la couleur → activation du cortex extra-strié (spécialisé dans la perception des couleurs). Sélection du mouvement → activation de l’aire MT/V5 (région spécialisée dans l’analyse du mouvement).
47
Que montre les expériences de l'attention sur les attributs?
Ils démontrent que l’attention ne se limite pas aux objets ou aux localisations spatiales, mais peut être dirigée sélectivement vers un attribut spécifique, entraînant : Une amélioration de la perception et de la détection de cet attribut. Une activation accrue des régions cérébrales spécialisées, suggérant une modulation directe des processus perceptifs.
48
L’attention peut être dirigée non seulement vers des localisations, objets ou attributs, mais aussi selon une échelle spatiale spécifique. Quels sont les deux niveaux principaux ?
Détails locaux (ex. : petites lettres formant une grande lettre). Structure globale (ex. : la grande lettre elle-même).
49
Expérience 1 : Stimuli composés : Une grande lettre formée de petites lettres. Exemple : une grande lettre A faite de plusieurs petits H. Tâche : Identifier soit la grande lettre (global), soit les petites lettres (local). Que sont les résultats?
Stimuli hiérarchiques Les participants peuvent facilement basculer entre ces deux échelles. L’attention peut être sélectivement dirigée vers l’un des niveaux.
50
Expérience 2 : Tâche de discrimination de taille : Présentation de cercles de différentes tailles pendant 300 ms. Ensuite, deux cercles cibles apparaissent → les participants doivent dire s’ils sont de même taille ou non. Que sont les résultats?
Ajustement automatique de l’échelle attentionnelle Si les cibles correspondent à la taille moyenne des cercles précédents → meilleure performance. Si les cibles diffèrent fortement de cette taille moyenne → performance réduite. Interprétation : Le système visuel s’ajuste automatiquement et rapidement à l’échelle spatiale dominante dans l’environnement. Cela influence le traitement des stimuli suivants en adaptant l’attention à une fréquence spatiale particulière.
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Que montrent les expériences sur l'attention et les échelles spatiales?
L’attention peut être allouée à différentes échelles spatiales. Les ajustements attentionnels à une échelle donnée peuvent influencer le traitement perceptif des stimuli suivants. L’environnement module en temps réel notre échelle attentionnelle pour maximiser l’efficacité du traitement visuel.
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Quelles fréquences sont liées aux échelles attentionnelles ?
Les détails fins sont associés à des hautes fréquences spatiales, tandis que les structures globales sont perçues à des basses fréquences spatiales. L’attention peut être modulée pour privilégier l’un ou l’autre.
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Qu'est-ce qu'une conjonction illusoire et de quoi dépendent-elles?
Lorsqu’un stimulus est présenté très rapidement, notre cerveau peut mal associer les attributs des objets en les mélangeant (ex. : attribuer la mauvaise couleur à une lettre). Sans attention, notre perception devient fragmentée et sujette aux erreurs. L’attention assure l’intégration correcte des attributs pour former des objets perceptifs unifiés et cohérents.
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Expérience 1 : Recherche visuelle et intégration d’attributs Tâche : Trouver une cible dans un ensemble d’éléments distracteurs. Deux types de cibles : Basée sur une seule dimension (ex. : couleur unique ou forme unique) Basée sur une conjonction d’attributs (ex. : X vert, avec d’autres X rouges et O verts). Quel est l'impact sur les TR selon le nombre de distracteurs?
Basée sur une seule dimension (ex. : couleur unique ou forme unique): Détection très rapide, indépendante du nombre de distracteurs: traitement parallèle Basée sur une conjonction d’attributs (ex. : X vert, avec d’autres X rouges et O verts): Détection plus lente, dépendante du nombre de distracteurs: traitement séquentiel Lorsque la cible repose sur une conjonction d’attributs (ex. : couleur + forme), l’attention est nécessaire pour l’intégration des caractéristiques. Cela suggère un traitement séquentiel dépendant des ressources attentionnelles.
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Expérience 2 : Conjonctions illusoires Tâche : Présentation rapide de lettres colorées + chiffres en périphérie. Participants doivent se rappeler des chiffres (ce qui capte leur attention). Ensuite, on leur demande de rapporter les couleurs des lettres. Quelles sont les erreurs fréquentes et qu'est-ce que ça suggère?
Erreurs fréquentes → les participants associent une lettre à une mauvaise couleur. Suggère que sans attention, les attributs sont mal intégrés → illusion perceptive. L’attention est essentielle pour combiner les différentes caractéristiques d’un objet. Sans attention, notre perception devient fragmentée et peut mener à des erreurs d’intégration.
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Des lésions cérébrales affectant l’attention entraînent quoi?
Déficits dans la recherche visuelle (ex. difficulté à trouver un X vert parmi des distracteurs). Problèmes d’intégration des attributs visuels. Confusions dans la perception des fréquences spatiales.
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L’imagerie cérébrale fonctionnelle démontre des activations spécifiques aux aires corticales impliquées dans l’attention lors de la recherche “conjonctive” mais pas lors de la recherche d’un attribut unique. la stimulation magnétique transcranienne du _____ altère la performance de recherche de conjonction mais pas celle de recherche d’attribut unique. De quelle région parle-t-on dans ces deux cas?
L’imagerie cérébrale fonctionnelle montre une activation du cortex pariétal lors de la recherche de conjonction d’attributs (ex. forme + couleur). Pas d’activation significative du cortex pariétal lorsque la cible repose sur un seul attribut unique (ex. couleur seule ou forme seule). Confirme que le cortex pariétal joue un rôle clé dans l’attention sélective et l’intégration perceptive. Le cortex pariétal est impliqué dans l’intégration des attributs visuels par l’attention. Les tâches nécessitant une intégration sont plus affectées par des perturbations corticales que celles basées sur un seul trait distinctif.
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TMS appliquée sur le cortex pariétal entraîne quel effet?
Un ralentissement marqué dans la recherche de conjonction. Aucun effet sur la recherche d’un attribut unique. Suggère que l’attention dirigée vers une conjonction nécessite spécifiquement le cortex pariétal, contrairement à la détection d’attributs simples.
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Dans quel cas l’attention peut être requise pour la recherche visuelle d’une cible?
L’attention peut être requise pour la recherche visuelle d’une cible présentant un attribut unique si la différence cible-distracteurs est relativement faible et/ou si les distracteurs sont hétérogènes. Exemple illustré : Détection d’une ligne verticale Si les distracteurs ont des orientations variées, la tâche est plus exigeante et nécessite une allocation attentionnelle. Si les distracteurs sont homogènes (ex. toutes les lignes sont inclinées de la même façon), la cible se distingue plus facilement et la détection est plus rapide, même sans attention focalisée. Même en absence de conjonction d’attributs, certaines tâches de recherche visuelle nécessitent l’attention pour être effectuées efficacement. Plus la discrimination est subtile, plus l’effort attentionnel est requis.
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Comment l’attention est-elle contrôlée?
Capture automatique (indice périphérique) : Un stimulus soudain ou saillant (ex. un flash lumineux) attire automatiquement l’attention. Même si l’indice n’a aucune valeur prédictive, il influence les performances en facilitant la détection des cibles apparaissant à cet endroit. Contrôle volontaire (indice symbolique) : Un indice symbolique (ex. flèche pointant vers un endroit) n’attire pas automatiquement l’attention. Les bénéfices d’un tel indice apparaissent seulement si les participants savent qu’il est prédictif. Ce type de contrôle implique un maintien de l’attention dirigée vers la localisation pertinente.
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Des mécanismes externes au système perceptif ont été identifiés comme base du contrôle attentionnel volontaire. Quelles sont les base neuronale du contrôle attentionnel volontaire? (2 régions et fonctions)
Cortex pariétal : Joue un rôle clé dans l’orientation de l’attention vers une position cible. Régions frontales (ex. aire oculomotrice frontale, FEF) : Activées lorsque l’attention est dirigée volontairement. Ne s’activent pas lors d’une capture automatique. Contrôlent les mouvements oculaires et influencent les processus attentionnels en modulant le cortex pariétal. L’attention peut être capturée involontairement par des stimuli saillants ou dirigée volontairement grâce à un contrôle exécutif impliquant les aires frontales et pariétales. Le cortex frontal joue un rôle majeur dans le maintien d’une attention dirigée.
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D’autres auteurs proposent également un une implication de la compétition locale (impliquant un phénomène de saillance perceptive) dans la sélection attentionnelle. À l’appui, l’activation de ______ par de multiples plages colorées est atténuée en présentation simultanée (stimuli en compétition entre eux) relativement à une présentation séquentielle.
l'aire V4
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L’attention est influencée par des mécanismes automatiques de sélection, dont quoi?
La saillance perceptive. Certains stimuli captent naturellement notre attention en raison de leur contraste avec leur environnement.
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Conditions expérimentales : Présentation simultanée → Plusieurs stimuli colorés sont affichés en même temps. Présentation séquentielle → Les mêmes stimuli sont affichés l’un après l’autre. Quels sont les 2 d'activation neuronale selon le type de présentation et la conclusion qu'on peut en tirer?
Dans l’aire V4 (spécialisée dans le traitement des couleurs et formes), l’activation est réduite en condition simultanée (forte compétition). Dans l’aire V1, il n’y a pas de différence entre les deux conditions (V1 traite plus basiquement l’information visuelle). Conclusion : rôle de la compétition attentionnelle La compétition entre stimuli réduit leur traitement dans l’aire V4. La présentation séquentielle permet une meilleure intégration perceptive. La saillance influence fortement la sélection attentionnelle en favorisant certains éléments au détriment d’autres.
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Quelle est la relation entre l’attention et la conscience?
Certains auteurs proposent une équivalence entre attention et conscience. Cependant, il est possible de porter attention à un stimulus sans qu’il soit perçu consciemment (même s’il reçoit un traitement implicite). Attention et conscience sont liées, mais distinctes. L’attention peut faciliter l’accès conscient à un stimulus, mais elle n’est pas toujours nécessaire pour qu’un stimulus soit perçu consciemment. À l’inverse, un stimulus peut être traité de manière implicite sans jamais atteindre la conscience.
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Qu'est-ce qu'un amorçage sémantique subliminal et qu'est-ce que ça montre?
Attention sans conscience On peut porter attention à un stimulus sans pour autant en avoir conscience. Exemple : Amorçage sémantique subliminal Un mot est brièvement affiché (ex. "chaise" pendant 20 ms), puis masqué. Il n’est pas consciemment perçu, mais il influence néanmoins la lecture d’un mot relié sémantiquement (ex. "table").
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Qu'est-ce que le cocktail party effect et qu'est-ce que ça montre?
Conscience sans attention Il est possible d’être conscient d’un stimulus même sans lui porter attention. Exemple : Effet de cocktail party Lors d’une conversation dans un groupe, on n'écoute pas activement les autres discussions. Pourtant, si quelqu’un prononce notre nom, on le capte immédiatement sans avoir dirigé notre attention vers cette conversation.
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Quel est le mécanisme neuronal derrière l'accès conscient?
La proposition la plus largement acceptée présentement est que l’accès conscient se produit à travers l’activité des connexions ré-entrantes (i.e. descendantes), dont une (sinon la) fonction serait de vérifier, dans les représentations de bas niveau, les interprétations obtenues dans des niveaux de traitement supérieur. Spécifiquement, l’accès conscient ne pourrait être disponible que dans les cas où l’interprétation de haut niveau est confirmée par ce test “ré-entrant”. Bref, l’accès conscient dépend de l’activité des connexions ré-entrantes (descendantes), qui permettraient de confirmer les interprétations de haut niveau dans les niveaux de traitement inférieurs.
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Le traitement de l’information visuelle suit une organisation hiérarchique ascendante (V1 → V2 → V3 → V4...). Mais il existe aussi des connexions descendantes : Par exemple, __ envoie des signaux vers __, pour confirmer ou ajuster l’interprétation perceptive
V4 envoie des signaux vers V1, pour confirmer ou ajuster l’interprétation perceptive
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L’accès conscient se produirait seulement si l’information de haut niveau est validée par ces connexions ré-entrantes. Si la confirmation échoue (ex. incohérence dans __), le stimulus ne devient pas conscient
incohérence dans V1
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Un stimulus cible est brièvement présenté, mais il est remplacé immédiatement par un autre objet au même endroit. le premier stimulus disparaît de la conscience, bien qu’il ait été traité par le système visuel. Comment s'appelle cet effet et comment est-il expliqué?
effet de masquage par substitution d'objet L’information de haut niveau n’a pas eu le temps d’être confirmée par le test ré-entrant, donc pas d’accès conscient.
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Quel est l'effet de stimulation magnétique transcrânienne (TMS) appliquée sur V1 après la présentation d'un stimulus? Qu'est-ce que ça suggère sur son rôle?
Une stimulation magnétique appliquée sur V1 peut perturber l’accès conscient. Si on applique une impulsion TMS à un moment précis après la présentation d’un stimulus, le sujet ne perçoit plus le stimulus. Cela suggère que V1 joue un rôle clé dans le test ré-entrant : sans activation correcte dans V1, pas de prise de conscience.
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Qu'est-ce que les expérience sur l'accès conscient de stimulus montrent?
L’accès conscient dépendrait d’une boucle d’échange entre les aires de traitement avancées et les aires primaires. Si l’information de haut niveau est confirmée par des signaux descendants, on perçoit consciemment le stimulus. Si la confirmation échoue ou est perturbée (ex. masquage, TMS), l’information reste inconsciente
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Qu'est-ce que le masquage par substitution d’objet et qu'est-ce qu'il montre?
phénomène perceptif où un masque persistant efface de la conscience un stimulus cible, malgré son traitement initial par le système visuel. Le masquage par substitution d’objet fournit une preuve expérimentale intrigante du rôle des connexions ré-entrantes dans la perception consciente, mais ce n’est pas une explication définitive. D’autres facteurs pourraient aussi influencer l’accès conscient.
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Présentation du stimulus cible Un ensemble d’éléments est affiché brièvement à l’écran. Un des éléments est marqué par un encadrement de 4 points pour signaler la cible. La tâche du participant : déterminer s’il y avait une barre à l’intérieur du cercle cible. 2 conditions: tous les éléments disparaissent en meme temps les 4 points encadrant la cible restent affichés après la disparition du reste Quelle est la différence de performance et pourquoi?
Si tous les éléments disparaissent en même temps, la tâche est triviale et la détection est parfaite. Mais si les 4 points encadrant la cible restent affichés après la disparition du reste, les participants échouent souvent à détecter la cible. Effet du masque persistant. Le masque efface la cible de la conscience, bien que le stimulus ait été traité à un certain niveau.
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Explique le modèle ré-entrant en complétant le texte Lorsqu’un stimulus est traité, les aires de haut niveau comme ____ et ____ formulent une hypothèse sur son contenu (ex. présence ou absence de la barre dans le cercle). Cette hypothèse est ensuite envoyée vers ___ via des connexions ré-entrantes pour validation. Problème : lorsque l’information redescend pour validation, ___ ne contient plus la cible, mais uniquement le masque (les 4 points). Résultat : le système perceptif ne peut plus confirmer l’hypothèse initiale, et la cible n’accède pas à la conscience.
Lorsqu’un stimulus est traité, les aires de haut niveau (ex. V4, cortex inférotemporal) formulent une hypothèse sur son contenu (ex. présence ou absence de la barre dans le cercle). Cette hypothèse est ensuite envoyée vers V1 via des connexions ré-entrantes pour validation. Problème : lorsque l’information redescend pour validation, V1 ne contient plus la cible, mais uniquement le masque (les 4 points). Résultat : le système perceptif ne peut plus confirmer l’hypothèse initiale, et la cible n’accède pas à la conscience.
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Qu'est-ce que le modèle réentrant montre sur la conscience?
l’accès conscient n’est pas uniquement une question de traitement ascendant (bottom-up). Il dépend aussi de la validation descendante (top-down) par les connexions ré-entrantes. Si le test ré-entrant échoue, l’information disparaît de la perception consciente, même si elle a été traitée initialement. Limites et controverses Certains chercheurs restent sceptiques quant à l’idée que la prise de conscience repose uniquement sur ce mécanisme. Il existe d’autres explications potentielles, comme une interférence dans la mémoire iconique ou une compétition perceptive.
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La stimulation magnétique transcrânienne appliquée sur l’aire V1 environ 80 ms après la présentation d’un stimulus a quel effet et pourquoi?
La stimulation magnétique transcrânienne appliquée sur l’aire V1 environ 80 ms après la présentation d’un stimulus en empêche l’accès conscient. Cet effet est présumé résulter du fait que la stimulation magnétique “efface” le stimulus visuel de V1 avant la vérification “ré-entrante”. Lien avec le modèle ré-entrant Selon ce modèle, la conscience émerge via des connexions descendantes (rétroaction des aires supérieures vers V1). Si V1 est "effacé" avant cette rétroaction, l’information ne peut pas être validée et échappe à la conscience. Cette expérience serait donc une preuve expérimentale que le test ré-entrant est nécessaire pour l’accès conscient.
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Expérience de détection de lettres Un triplet de lettres est brièvement affiché sur l’écran. La tâche du participant : identifier les trois lettres. Pendant certaines essais, une stimulation magnétique transcrânienne (TMS) est appliquée sur l’aire V1 à différents délais après la présentation des lettres Quel est l'impact perceptif et ce qu'on peut en conclure?
Lorsque la TMS est appliquée entre 80 et 100 ms après la présentation du stimulus, les participants ne peuvent plus identifier les lettres. Cela suggère que la TMS a effacé le traitement visuel précoce dans V1. Résultat : l’information visuelle disparaît avant de pouvoir atteindre la conscience.
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La stimulation magnétique transcrânienne appliquée sur l’aire V1 environ 80 ms après la présentation d’un stimulus en empêche l’accès conscient. Cet effet est présumé résulter du fait que la stimulation magnétique “efface” le stimulus visuel de V1 avant la vérification “ré-entrante”. Quelles sont les critiques et limites de cette interprétation et que peut-on en conclure?
L’effet observé pourrait être dû à une interférence avec le traitement initial (bottom-up) plutôt qu’avec le test ré-entrant. La TMS perturbe V1 à un moment où l’information visuelle y entre pour la première fois → Cela pourrait empêcher tout encodage et non seulement la prise de conscience. Timing suspect : Si le test ré-entrant est responsable, la TMS devrait avoir un effet plus tardif, après que les aires supérieures aient eu le temps de formuler une interprétation. Ici, l’effet survient trop tôt pour être une preuve concluante du modèle ré-entrant. 💡 L’expérience montre bien que V1 est crucial pour l’accès conscient, mais elle ne prouve pas de manière définitive que la prise de conscience repose sur le test ré-entrant.