Cours 5 - la maltraitance Flashcards

1
Q

Définition de la maltraitance

A
  • Acte omis ou commis par un parent ou un adulte responsable qui sur la base des valeurs d’une communauté et de l’expertise professionnelle est considéré comme non approprié et dommageable pour l’enfant.
  • la maltraitance est une forme de violence sévère
  • Les violences physiques mineurs comme brasser, taper sur les fesses à main nue ou pincer ne seront pas reconnus comme de la maltraitance par la loi.
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2
Q

Exemple de violence physique mineur

A
  • brasser un enfant de plus de 2 ans
  • taper un enfant à main nue
  • pincer
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3
Q

Exemple de violence physique sévère

A
  • brasser un enfant de moins de 2 ans (Syndrome du bébé secoué)
  • frapper un enfant avec un objet
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4
Q

Pourquoi le nombre d’enfants qui reçoivent les services de la protection de la jeunesse sous-estime le nombre de cas réels ?

A
  • pas de signalement effectué pour tous les enfants maltraités
  • pas toutes les maltraitances qui laissent des traces visibles (maltraitance psychologique)
  • perception du signaleur (est-ce que ça vaut la peine de faire le signalement)
  • les faits dont on dispose sur une situation
  • âge des enfants (les petits enfants ne sont pas en âge de dénoncer)
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5
Q

Ampleur du phénomène : niveau de reconnaissance épidémiologique de la maltraitance et de la violence envers les enfants

A
  • niveau 1 : cas connus des services de la protection de la jeunesse
  • niveau 2 : cas connus de la police, du coroner et autres services avec un pouvoir d’enquête
  • niveau 3 : cas connus des écoles, hôpitaux et autres organismes à caractère public.
  • niveau 4: Cas connus de la communauté (voisinage, famille, etc).
  • niveau 5 : cas inconnus, jamais déclarés

*** niveau 4-5 : cas qui ne sont pas signalés aux services de la protection de la jeunesse **

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6
Q

Quelle niveau de reconnaissance épidémiologique de la maltraitance et de la violence envers les enfants ne sont pas signalés aux services de la protection de la jeunesse ?

A

niveau 4 et 5

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7
Q

le cheminement d’un signalement (exemple de 2018-2019)

A
  1. Signalements reçus (105 644)
  2. évaluation du signalement
    a) Signalement non retenus (61%)
    b) signalement retenus (39%)
  3. Sécurité ou développement compromis de l’enfant ?
    a) SDNC (60 %)
    b) SDC (40%)

En 2018-2019, 105 644 signalements ont été faits à la DPJ. Sur ce nombre, 61% ne sont pas retenus. Suite à l’évaluation des signalements retenus, près de 39% d’entre eux s’avèrent fondés et dans 40% des cas, la sécurité et le développement de l’enfant sont jugés compromis

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8
Q

Les gens faisant partis de la catégorie SDNC

A
  • les gens ont déjà trouver des solutions pour faire face aux problèmes
  • 1/4 des gens sont transférés vers d’autres ressources (CLSC)
  • les gens ne veulent pas d’aide ou en ont déjà
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9
Q

Qui signale ?

A
  • 1/3 vient d’un employés de différents organismes
  • 1/5 vient du milieu scolaire
  • 1/4 vient du milieu familial et de la communauté
  • 1/5 vient d’un milieu policier
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10
Q

Quelles formes de maltraitances sont les plus fréquentes

A

1e: négligence et risque sérieux de négligence (environs 50% des enfants pris en charge par la DPJ, 2018-2019)
- 2e: mauvais traitement psychologique

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11
Q

incidence populationnelle des interventions réalisés

A

Il y a une augmentation du nombre de signalement, mais le nombre de retenu demeure stable

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12
Q

Observe-t-on une diminution de la sévérité des incidents fondés ?

A
  • la sévérité diminue
  • si on veut diminuer la maltraitance, on fait de la prévention
  • la chronicité demeure préoccupante
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13
Q

problèmes de la première figure parental des enfants avec incident fondé

A
  • alcoolisme (9%)
  • toxicomanie (13%)
  • déficience intellectuelle (3%)
  • santé mentale (25%)
  • santé physique (9%)
  • manque de soutien social (35%)
  • victime VC (26%)
  • Auteur VC (12%)
  • Antécédents FA/VC (9%)
  • autres (4%)
  • AU MOINS UNE DIFFICULTÉ (65%)
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14
Q

Où vivent les jeunes pris en charge par la protection de la jeunesse

A
  • 52,1% vivent dans leur milieu familiale
  • 28,9% vivent dans une ressource familiale (famille d’accueil)
  • 9,8% sont confiés à un tiers significatif (grand-parent, oncle)
  • 9,2% en CR et RI
  • 48% des enfants ne vivent pas dans leur milieu familiale
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15
Q

Pourquoi il y a une durée maximale de placement selon l’âge de l’enfant (LPJ)

A

La stabilité des enfants est importante pour qu’ils puissent de développer. Les parents auront du temps pour régler leur problème, mais pas 6 ans non plus. Un enfant s’est comme une fleur et tu ne dois pas trop la déraciner pour qu’elle puisse bien évoluer.

De plus, la LPJ prévoit maintenant des durées maximales de placement, car les enfants ont besoin de pouvoir s’enraciner dans un milieu et d’avoir un projet de vie pour se développer de façon optimale.

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16
Q

Durée maximales de placement selon l’âge de l’enfant (LPJ)

A
  • moins de 2 ans : 12 moins
  • entre 2 et 5 ans: 18 mois
  • 6 ans et plus : 24 mois
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17
Q

négligence

A

est considéré comme un échec à répondre aux besoins de l’enfant sur le plan physique, santé et éducatif

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18
Q

Type 1 de parents négligents (gravité +)

A

Parent sensible et compétent vivant une situation difficile

ex: séparation parentale

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19
Q

type 2 de parents négligents (gravité ++)

A
  • parent perçoit et comprend les émotions de ses enfants, mais est incapable d’y répondre correctement
    ex: chômage chronique, le père n’intervient pas quand les deux enfants se battent violemment pour la TV
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20
Q

type 3 de parents négligents (gravité +++)

A
  • parent perçoit les besoins et les émotions de ses enfants, mais les interprètes mal
    ex: Enfant pleure depuis 1h parce qu’il a faim, mais la mère continue d’écouter la TV en croyant qu’il fait ça pour la tester ou l’énerver
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21
Q

type 4 de parents négligents (gravité ++++)

A
  • parent insensible aux besoins et émotions de ses enfants
    ex: mère en dépression sévère qui ne sort même pas pour aller faire ses commissions et son bébé est entrain de dépérir avec elle.
22
Q

mauvais traitement psychologique

A

les mauvais traitements psychologiques ne portent pas atteinte à l’intégrité physique de l’enfant
‘’ Ces situations consistent plutôt en une atteinte à l’intégrité psychologique de l’enfant pouvant affecter son développement et toutes les sphères de son fonctionnement ‘’

23
Q

Catégories de maltraitances psychologiques (actes commis ou omis)

A
  • mépriser/rejeter l’enfant (l’insulter, le traiter différemment des autres membres de la fratrie)
  • exploiter/corrompre l’enfant (encourager l’enfant à consommer, à vendre, empêcher l’enfant de devenir autonome (surprotection) , parentification d’un enfant)
  • terroriser l’enfant (l’enfant dont on tue le chat ou le chien pour qu’il ne dit rien = si tu parles, il t’arrive la même chose)
  • dénigrer les besoins émotifs (indifférent face à l’enfant, style parental)
  • confiner/isoler l’enfant (coucher un enfant de 12 ans à 18h30 nuit au développement social de l’enfant)
  • négliger les soins de santé (refuser de faire soigner son enfant mentalement, physiquement et d’aller chercher les ressources d’aide)
24
Q

Caractéristiques principales concernant la maltraitance psychologique

A
  • un continuum allant de bénin à sévère
  • répétitif et persistant
  • caractérise la relation en général
  • peut être non intentionnel
25
Q

L’ampleur des conséquences dépend

A

• De leur fréquence
• De leur intensité
• De leur chronicité
• De l’âge et du stade de développement
• De la force des mécanismes d’adaptation de l’enfant
• De l’interprétation qu’en fait l’enfant
• Du contexte familial et environnemental
- la résilience (l’interprétation que le jeune en donne, c’est pas le parent, c’est la maladie qui fait ça)

26
Q

l’abus physique

A

’’ un ensemble de gestes posés volontairement ou de facon impulsive qui peuvent avoir des conséquences sérieuses sur la santé, le développement ou la vie d’un enfant. Les gestes dépassent la mesure du raisonnable soit par leur force, soit par leur répétition’’

  • les blessures physiques vont guérir vite, mais les blessures émotionnelles vont rester très présente.
  • majorité des gens se ne sont pas du sadisme, ce sont des corrections physiques qui ont dérapé ..
27
Q

Quand peut-on parler d’abus physique ?

A
• Concept très difficile à définir:
• 1) l’intentionnalité
• 2) l’acte
• 3) l’évaluation
• 4) la norme ( qqchose d'accepter comme de faire percer les oreilles aux bébés dans notre culture) 
• Violence rarement gratuite
• Principalement associée à des
– Moments de transgression de l’enfant
– Comportements extrêmes
• Le geste s’inscrit dans une escalade
• Parents ne connaissent pas d’autres moyens

ACTE VOLONTAIRE MÊME SI PAS PRÉMÉDITÉ: tu es responsable du geste que tu as posé.

28
Q

Intervenir : du côté des enfants

A
  • Prendre au sérieux un jeune qui émet des plaintes de mauvais traitements;
  • Donner la priorité à la sécurité et à la protection du jeune;
  • Saisir les autorités compétentes;
  • Intervenir rapidement;
  • Faire comprendre à l’enfant qu’il n’est pas responsable de la violence.
29
Q

Intervenir : du côté des parents

A

• Exploration des contextes dans lequel se produisent les abus
• Ne pas accepter les liens que le parent fait entre ses comportements
violents et des facteurs qu’ils ne maîtrisent pas
• Aider le parent à découvrir ce qui nuit à l’exercice de son rôle
de manière responsable
• Insister sur les éléments de vie qui dénotent que le parent adopte
une conduite responsable

30
Q

Facteurs de prédisposition face à la maltraitance

A
  • conditions de vie de la famille
  • caractéristiques familiales
  • caractéristiques de l’enfant
31
Q

Facteurs de prédisposition face à la maltraitance : conditions de vie de la famille

A
  • Insécurité économique
  • Difficultés liées au travail
  • Déménagement ou immigration
32
Q

Facteurs de prédisposition face à la maltraitance : caractéristiques familiales

A

• Problèmes de santé physique, mentale, drogue, alcool, antécédents de
maltraitance
• Considérer les punitions physiques comme méthode éducative
• Chicane, violence conjugale, séparation
• Grossesse à l’adolescence, naissances rapprochées, recomposition
familiale
• Présence d’un enfant considéré difficile

33
Q

Facteurs de prédisposition face à la maltraitance : caractéristiques de l’enfant

A
  • Le fait d’être un garçon
  • Enfant ayant des besoins particuliers, enfant non désiré
  • Pleurs fréquents ou incessants chez le nourrisson
34
Q

Les facteurs de protection face à la maltraitance

A
  • communauté
  • famille
  • enfant
35
Q

Les facteurs de protection face à la maltraitance : communauté

A
• Faible tolérance à la violence
• Accès à du soutien communautaire
• Participation à des actions collectives pour améliorer conditions de
vie des familles
• Accès à des adultes bienveillants
36
Q

Les facteurs de protection face à la maltraitance : famille

A

• Parents avec forte estime d’eux‐mêmes
• Bonnes relations avec leurs propres parents
• Harmonie familiale
• Forte capacité d’ajustement
• Bonnes compétences parentales (constance, respect du rythme,
sensibilité, etc.)

37
Q

Les facteurs de protection face à la maltraitance : enfant

A

• Présence d’un adulte avec qui il peut développer une relation
privilégiée
• Comportements positifs, tempérament facile
• Bonnes habiletés de résolution de problèmes
• Haut niveau de compétence sociale
• Forte estime de lui‐même
• Sentiment de contrôle face à l’environnement
• Optimisme et confiance en l’avenir

38
Q

Les coût sociaux de la maltraitance envers les enfants

A
  • coût moyen par victime de maltraitance non mortelle pour tout la vie (210 012$)
  • coût moyen par victime de maltraitance mortelle (1 272 900$)
    INVESTIR DANS LA PRÉVENTION EST RENTABLE À TOUT POINT DE VUE
39
Q

Quelle est le programme de prévention de la maltraitance en implantation au Québec

A

Triple P

Pratiques Parentales Positives

40
Q

Ce qui doit porter notre attention

A
  • Les modèles de relations parents-enfants

- La qualité de la communauté dans laquelle vivent les enfants

41
Q

Ce qui doit porter notre attention : Les modèles de relations parents-enfants

A

Car ils ont un impact important sur la
compétence sociale, intellectuelle et morale
des enfants et sur leur équilibre émotif et
psychologique

42
Q

Ce qui doit porter notre attention : La qualité de la communauté dans laquelle vivent les enfants

A

Car elle a un impact important sur la compétence
sociale, intellectuelle et morale des parents et sur
leur équilibre émotif et psychologique

43
Q

Liens entre la maltraitance et les milieux socioéconomiques

A

On voit de plus en plus de liens entre la maltraitance, la pauvreté, la toxicomanie, la violence conjugale et les problèmes de santé mentale

44
Q

raisons de la hausse des signalements traités par la DPJ

A

Depuis 2000, les signalements traités à la DPJ sont à la hausse entre autres pour deux raisons : des campagnes de prévention et d’éducation ont été réalisées dans les milieux professionnels et de nouvelles formes de maltraitance ont été admises. Cependant, le taux de rétention des signalements changent peu

45
Q

Quelles sont les sources les plus fréquentes d’un signalement au Canada

A

Au Canada, les employés des différents organismes (ex. : CLSC) et les policiers sont les sources de signalement les plus fréquentes.

46
Q

Mauvais traitement psychologique

A

Comportements d’une personne en situation de pouvoir qui causent des torts psychologiques, affectifs ou spirituels à l’enfant.

47
Q

actes commis (maltraitance psychologique)

A

Les actes commis lors de la maltraitance psychologique sont de l’ordre du rejet ou de la menace de rejet, du dénigrement, du favoritisme envers les frères et soeurs, de l’intimidation, de la menace ou de gestes terrorisants. Également, il peut s’agir d’une dureté et d’une sévérité excessive, d’une entrave à la réalisation de soi ou d’un contrôle abusif

48
Q

actes omis (maltraitance psychologique)

A

Pour les omissions et les manifestations indirectes, on peut parler de négligence des besoins psychologiques de base, de l’exposition à la violence conjugale et familiale, du renversement des rôles parent-enfant et de parentification, ou de l’exposition à des circonstances troublantes, insécurisantes ou corruptrices

49
Q

impacts de la maltraitances

A
  • Les conséquences de la négligence peuvent être nombreuses. On parle de séquelles physiques et psychologiques, d’effets sur le comportement et sur la perception de soi, de mauvais résultats scolaires, de problèmes sur les plans interpersonnel et sexuel, d’actes de violence éventuels (envers et par l’enfant), etc.
  • Ce n’est pas une action spécifique (ex. laisser l’enfant seul, donner une fessée) qui est dommageable pour l’enfant, mais plutôt l’ensemble des modèles de relation parent-enfant et l’impact probable de ce modèle sur la compétence sociale, intellectuelle et morale de l’enfant et son équilibre émotif et psychologique.
50
Q

les facteurs de risque de la maltraitance

A
  • Les facteurs de risque peuvent être liés à l’enfant, aux parents ou aux conditions de vie.
  • Des troubles, des handicaps, des maladies, des enfants prématurés de petits poids, etc. peuvent mettre les enfants plus à risque de maltraitance.
  • La jeunesse, des problèmes psychiatriques, l’alcoolisme et la toxicomanie, des antécédents d’abus et de négligence dans l’enfance, de la violence conjugale, un stress récent, de faibles compétences parentales, etc. peuvent augmenter les risques de maltraitance de la part des parents.
  • Enfin, la pauvreté, l’isolement social, le manque de soutien social, le manque de solidarité, etc. font partie des problématiques sociales favorisant la maltraitance.