Cours 5 - LSJPA (II): cheminements et procédures Flashcards
(48 cards)
Qu’est-ce que contient la première partie du schéma d’application de la LSJPA au Québec?
La 1ère partie du schéma d’intervention contient les mesures extrajudiciaires = mesures qui reviennent aux policiers.

Expliquez ce que contient la 1ère partie du schéma d’application de la LSJPA au Québec.
Il y a une infraction, ce qui amène l’intervention policière (les policiers eux-mêmes sont le premier nœud décisionnel). La disposition de mise en garde ne s’applique pas au Québec, c’est pourquoi elle est en gris. La demande de détention avant comparution est une disposition exceptionnelle que peuvent utiliser les policiers. En outre, les policiers peuvent aussi mettre tout de côter et demander d’intenter des procédures.
Quels sont les 2 articles de la LSJPA qui portent sur les mesures extrajudiciaires?
- Principes des mesures extrajudiciaires (art. 4)
- Objectifs des mesures extrajudiciaires (art. 5)
Quels sont les principes des mesures extrajudiciaires (art. 4)?
- Elles sont suffisantes si aucune violence ni récidive et elles peuvent être appliquées plus d’une fois.
Il s’agit d’introduire une présomption que l’application de mesures extrajudiciaires suffit dans les cas où ce n’est pas une récidive ou qu’il n’y a pas de violence.
Par contre, la violence n’exclut pas la possibilité de la mise en place de mesures extrajudiciaires, mais dans ces cas, il doit y avoir une réflexion supplémentaire.
Quels sont les 2 objectifs des mesures extrajudiciaires (art. 5)?
- La réparation envers la ou les victimes
- L’implication des familles
Les mesures extrajudiciaires doivent mettre l’accent sur les notions de réparation des torts causés aux victimes ainsi que la participation des familles du jeune et de la victime.
De quoi relèvent les mesures extrajudiciaires?
Elles relèvent du pouvoir discrétionnaire des policiers, mais leur application est encadrée dans le contexte québécois.
Les policiers sont les premiers acteurs à pouvoir mettre en place les objectifs des mesures extrajudiciaires, car ce sont les premiers à prendre la décision d’intenter des procédures ou non = pouvoir discrétionnaire des policiers.
Dans le cas des jeunes, ce pouvoir est restreint par l’entente cadre que doivent suivre tous les services de police de la province de Québec.
À la suite de l’arrestation d’un jeune, quelles sont les 3 mesures extrajudiciaires que peut choisir un policier au Québec?
- Aucune mesure
- Avertissement
- Renvoi à un programme ou à un organisme communautaire
Quelle est la 4e mesure extrajudiciaire pouvant être choisie par un policier?
C’est la Mise en garde, mais elle n’est pas appliquée au Québec.
Il s’agit d’un avertissement plus formel, plus appuyé.
- Le policier peut demander aux parents de se présenter au poste de police pour expliquer à l’enfant et aux parents les conséquences des gestes du jeune et ce qui pourrait arriver.
Parmi les mesures extrajudiciaires qu’un policier peut choisir au Québec, en quoi consiste le fait de choisir de n’appliquer Aucune mesure?
Elle peut s’appliquer pour une infraction mineure, sans conséquence pour la victime ou la communauté (ex: le vol, faire du bruit la nuit, etc.).
Dans ce cas, le policier peut juger que le fait d’avoir été présent a suffit à conscientiser le jeune et l’empêcher de commettre une autre infraction.
Même s’il n’y a pas de mesure, le policier est dans l’obligation d’aviser les parents du jeune et il doit faire un rapport d’intervention disant qu’il n’a appliqué aucune mesure.
Parmi les mesures extrajudiciaires qu’un policier peut choisir au Québec, en quoi consiste l’Avertissement?
Elle s’applique pour une infraction de faible gravité dans des circonstances particulières.
Il s’agit d’une intervention verbale formelle qui vise à sensibiliser et à réprimander le jeune. Ses parents sont avisés. En donnant l’avertissement, le policier doit vérifier s’il est efficace et compris pas le jeune. S’il se rend compte qu’il n’y a pas d’effet, il doit appliquer une autre mesure.
Un rapport doit être fait pour dire qu’un avertissement a été donné.
Quels sont les 3 critères d’exclusion au Québec relatifs à l’Avertissement parmi les mesures extrajudiciaires?
a) le jeune nie sa responsabilité;
b) il fait partie d’une bande criminelle;
c) il a plusieurs complices adultes (le jeune est trop investi dans une activité criminelle lorsque des adultes y participent, donc l’avertissement n’est pas suffisant).
Pourquoi les Avertissements ressortent plus souvent parmi les mesures extrajudiciaires mises en place au Québec?
Les avertissements ressortent plus, car tant qu’à faire un rapport, les policiers préfèrent donner un avertissement et ne pas faire un rapport pour rien.
Parmi les mesures extrajudiciaires qu’un policier peut choisir au Québec, en quoi consiste le Renvoi à un programme ou à un organisme communautaire?
Au Québec, les critères d’exclusion à cette mesure sont similaires à ceux de l’avertissement, mais elle vise les infractions ou les circonstances plus graves que celles qui peuvent donner lieu à l’avertissement.
Elle vise à offrir un programme susceptible d’aider le jeune à ne pas commettre une autre infraction.
Au Québec, elle est mise en œuvre dans des organismes de justice alternative (OJA), qui offrent des programmes de sensibilisation et de réparation:
- Un programme de sensibilisation des délits et des conséquences sur les victimes.
- Un programme de réparation envers la communauté et la victime.
Qu’est-ce qui caractérise la demande de détention avant comparution que peut faire un policier?
Il s’agit d’une demande exceptionnelle qui vise à assurer la protection du public ou la présence du jeune devant le tribunal, dans le cas où le crime est particulièrement grave.
Cette demande est faite au Directeur provincial qui doit l’autoriser et si elle est acceptée, la comparution doit avoir lieu sous 24h (célérité dans la mise en application de la LSJPA dans la déclaration de principes).
Qu’est-ce que contient la 2e partie du schéma d’application de la LSJPA au Québec?
La 2e partie porte principalement sur les sanctions extrajudiciaires.

Expliquez ce que contient la 2e partie du schéma d’application de la LSJPA au Québec.
En fonction de la gravité de l’infraction, de l’attitude du jeune, etc. le policier peut envoyer le dossier au PPCP qui lui, doit évaluer la preuve que lui transmet le policier.
- Si la preuve n’est pas suffisante = rejet des procédures de la part du PPCP.
- Si la preuve est suffisante = appel du DPJ – évaluation et orientation du DPJ
Dans des cas exceptionnels, le Directeur provincial a l’autorité de demander l’arrêt de l’intervention sans avoir de mesures ni de sanctions extrajudiciaires, car c’est un intervenant social.
En quoi consistent les sanctions extrajudiciaires?
Elles sont définies dans la LSJPA comme faisant partie des mesures extrajudiciaires, mais elles ont des objectifs plus étendus, donc on peut se donner les moyens de faire une intervention plus soutenue et approfondie avec le jeune.
- Ce qu’on a vue dans les articles 3 et 4 de la LSJPA s’appliquent aussi.
La LSJPA fait des sanctions extrajudiciaires, de véritables sanctions auxquelles l’adolescent doit reconnaître formellement sa responsabilité.
Quels sont les 3 objectifs des sanctions extrajudiciaires (art. 10 de la LSJPA)?
La conscientisation, l’éducation et la responsabilisation.
Le recours aux sanctions extrajudiciaires dépend de l’application de différents critères que doit prendre en compte le Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ). Quels sont les 3 critères?
- Légaux : le jeune se montre responsable, a conscience du geste posé (sinon directement au procès).
- Jeune et son environnement : supervision parentale, réaction des parents, fréquente l’école/maintient emploi, pas de dépendance en lien avec délit (il faut un bon environnement familial pour le jeune).
- Infraction : généralement premier délit (ou nombre restreint), peu ou pas de préméditation, absence de violence débridée, la violence faible peut être tolérée (pas obligé d’être un délit mineur).
Quelle est la portée des sanctions extrajudiciaires?
Le défaut d’accomplissement de ces sanctions peut entraîner des poursuites judiciaires. Elles ont des critères à remplir beaucoup plus élevés que le simple avertissement.
Sur quoi reposent les sanctions extrajudiciaires?
Sur la collaboration entre les ministères de la Justice (procureur aux poursuites criminelles et pénales (PPCP)) et celui de la Santé et des Services sociaux (directeur de la protection de la jeunesse (DPJ)).
Que se passe-t-il lorsque la preuve remis par les policiers au procureur aux poursuites criminelles et pénales (PPCP) est jugée suffisante par celui-ci après son évaluation?
La preuve est transférée au Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) qui agit comme DP pour que celui-ci fasse une évaluation du dossier.
L’évaluation du DPJ comprend une rencontre avec l’adolescent et ses parents ou tuteurs ainsi que d’autres personnes s’il le juge nécessaire.
- Elle comprend aussi une rencontre entre la victime et un OJA.
À la suite de son évaluation, le DPJ a 3 choix en fonction des différents cas. Quels sont ses choix?
- Dans le cas où le jeune est réticent, délits persistants (ou aggravation) et le jeune ne reconnaît pas sa responsabilité OU Il refuse les sanctions extrajudiciaires et veut être jugé = retour au PPCP (et accusation)
- Dans le cas où le jeune assume sa responsabilité, est conscientisé, délit qui a peu de conséquence pour la victime = arrêt de l’intervention (très rare)
- Cas habituel: imposition de sanctions, avec une entente écrite avec l’adolescent sur les modalités et l’application par OJA. Entente-cadre : OJA = responsable de la sanction extrajudiciaires
En ce qui concernent les sanctions extrajudiciaires, quelles sont les 3 possibilités prévues par l’entente-cadre (modalités et application des sanctions)?
- La réparations envers la victime : mesures de réparation qui sont décidées dans le cadre d’un processus de médiation (ex: compensation financières, excuses écrites, etc.).
- La réparations envers la collectivité : travaux communautaires = très fréquent et toujours encadrés par OJA, ententes prises avec l’entourage du jeune.
- Le développement des habiletés sociales: intervention psychosociale auprès du jeune.
