cours 6 Flashcards
déf ville-région
l’association de deux éléments distincts mais néanmoins en interrelations : la ville centre possédant des fonctions importantes et des activités
économiques relativement diverses, et son espace périphérique, composé de zones urbaines mais aussi rurales, polarisées par la ville centre.
zone géographique qui combine les caractéristiques et les fonctions d’une ville et d’une région. Cette notion met en avant le fait que certaines villes, en raison de leur taille, de leur influence économique, de leur population et de leur rayonnement, agissent comme des centres urbains majeurs qui exercent une influence significative sur une région plus large qui les entoure.
déf pole de développement
zone géographique caractérisée par une concentration d’activités économiques, technologiques, éducatives et sociales. Ces pôles sont souvent créés dans le but de stimuler la croissance économique, l’innovation et le développement régional.
def pole de croissance
zone qui concentre les activités de croissances, c’est-à-dire les activités induites qui se transforment en production de nouveaux biens et services et en création d’emplois. La zone est située dans une zone d’influence des pôles de développement.
déf approche davezies
Selon Davezies, la croisse économique est favorisée par la captation des revenus qui se produit lorsque des territoires, généralement des zones urbaines, attirent et concentrent des activités économiques à forte valeur ajoutée, des emplois bien rémunérés et des populations aisées. Ces zones deviennent des pôles d’attraction pour les entreprises prospères, les travailleurs qualifiés et les investissements.
déf classe créative
fait référence à un groupe socio-économique composé de personnes créatives et innovantes, souvent impliquées dans des industries axées sur la connaissance et la créativité. Ces individus sont considérés comme des moteurs de l’innovation, de la culture et du développement économique dans les régions urbaines.
déf gentrification
processus urbain au cours duquel des quartiers subissent une transformation, souvent caractérisée l’augmentation de la valeur du sol et des propriétés, des changements dans la structure des services orientés désormais vers les nouveaux arrivants, et la marginalisation et l’éviction des anciens résidents.
déf nouvelle économie
l’évolution économique résultant de la transition vers une société de l’information et de la connaissance. Elle met l’accent sur l’importance croissante des industries axées sur la technologie, l’innovation, les services basés sur la connaissance et les secteurs créatifs, par opposition aux secteurs plus traditionnels de l’économie industrielle.
- Dans quelle mesure la situation de la fonderie Horne à Rouyn-Noranda illustre les enjeux des externalités?
La Fonderie Horne, de la compagnie Glencore, annonce au 2024 au gouvernement Legault que son engagement d’investir massivement pour réduire les émissions d’arsenic n’est plus garanti, puisque les centaines de millions de dollars investissements que cela leur couterait leur ferrait perdre leur rentabilité. Deux externalités sont ici impliquées. D’abord, il y la santé des citoyens habitant les environs de l’usine qui est affectée. Comme la Fonderie Horne ne prend pas la responsabilité de la santé des citoyens, ce sont eux-mêmes et le gouvernement du Québec qui doit en prendre la charge financière. Le deuxième enjeu est la fermeture probable de l’affinerie CCR de Montréal-Est (550 emplois), qui dépend de la production de l’usine de Rouyn-Noranda si celle-ci doit fermer. Les employés de la raffinerie pairait aussi de la fermeture d’une usine qui n’est pas la leur.
- Quelles sont les principales différences entre les modèles de Chicago et de Los Angeles concernant les effets économiques des villes sur leurs territoires nationaux?
Modèle de Chicago :
Basé sur la théorie de la zone centrale.
Ville organisée autour d’un centre-ville dense.
Croissance économique du centre-ville impacte positivement tout le territoire national.
Stimule productivité, innovation et création d’emplois.
Modèle de Los Angeles :
Aussi appelé modèle de décentralisation.
Activités économiques ne se concentrent pas dans un centre-ville dense.
Met en avant le polycentrisme avec plusieurs centres économiques dispersés.
Concurrence entre plusieurs pôles d’attraction de la ville.
Décentralisation peut stimuler la flexibilité économique, encourager l’innovation et permettre une meilleure adaptation aux changements économiques.
Contribue à la croissance nationale.
- Pourquoi l’application de la théorie du développement polarisé au Québec provoque-t-elle un débat entre la métropole et les régions?
L’application de la théorie du développement polarisé au Québec signifie que la croissance des régions sera induite par le développement de Montréal. En effet, il s’agit du seul foyer autonome de dynamisme dans la province de Québec. Cependant, contrairement aux promesses d’une croissance diffuse qui devait irriguer les régions, la croissance de Montréal a plutôt asséché les territoires. Les régions retirent de l’application de cette théorie un sentiment d’injustice et d’avoir été utilisée pour les besoins de la métropole.
- En quoi consiste la stratégie de Richard Florida?
La stratégie de Richard Florida, souvent associée au concept de la “classe créative”, est centrée sur la promotion de la créativité, de l’innovation et du talent comme moteurs clés du développement économique et urbain. Richard Florida met en avant l’idée que les sociétés prospères sont celles qui attirent et retiennent une “classe créative”. Florida souligne l’importance de la diversité et de l’inclusion pour attirer la classe créative. Il propose que le développement économique soit concentré dans des zones urbaines plutôt que dispersé sur de vastes territoires. Florida encourage la collaboration entre le secteur public et le secteur privé pour développer des politiques et des initiatives qui favorisent la créativité, l’innovation et la croissance économique.
- Quels sont les limites de la stratégie du développement culturel pour le développement économique des villes?
Focalisation sur le développement culturel :
Peut favoriser certaines classes sociales ou groupes d’artistes au détriment d’autres.
Peut entraîner une exclusion socio-économique, accentuant les inégalités.
Peut contribuer à la gentrification en transformant des quartiers abordables en quartiers plus chers.
Peut chasser les résidents à faible revenu et altérer la dynamique sociale des communautés.
Stratégie axée sur la culture :
Peut conduire à une dépendance excessive au tourisme de masse.
Peut créer des quartiers “thématisés” pour les touristes, au détriment de l’authenticité et de la vie quotidienne des résidents locaux.
Projets culturels :
Souvent nécessitent un soutien financier continu sous forme de subventions.
Une dépendance excessive à ces financements peut rendre les initiatives culturelles vulnérables aux changements politiques et budgétaires.
- Commentez les facteurs présents dans les villes et qui favorisent la capacité d’innover de leurs entreprises?
Présence d’écosystèmes innovants (proximité) :
La concentration d’entreprises, d’institutions académiques, de laboratoires de recherche et de start-ups au sein d’écosystèmes innovants favorise les synergies et les collaborations. Ces interactions peuvent catalyser l’échange d’idées et stimuler l’innovation. Les villes qui attirent des talents diversifiés et hautement qualifiés créent un vivier de compétences pour les entreprises. La disponibilité de professionnels créatifs, de chercheurs et de travailleurs qualifiés renforce la capacité des entreprises à innover. La diversité culturelle des villes peut stimuler l’innovation en apportant des perspectives variées, favorisant la créativité et générant des idées novatrices.
Collaboration académique-industrielle :
Les partenariats entre les institutions académiques et l’industrie facilitent le transfert de connaissances et la collaboration dans le domaine de la recherche et du développement. Cela peut accélérer l’innovation en tirant parti des compétences complémentaires du monde académique et de l’industrie.
Accès aux financements :
La disponibilité de financements, tels que des investissements en capital-risque, des subventions gouvernementales et des prêts, soutient les entreprises innovantes dans leur croissance et leurs activités de recherche.
- Comparez l’approche de la base économique et celle de la captation des revenus pour le développement des territoires
Approche de la base économique :
L’approche de la base économique repose sur l’idée que le développement est le fait des activités inductives, soit les innovations. Le développement induit la croissance, qui a lieu dans des pôles. La croissance génère une capacité productive, d’exportation et d’enrichissement. Il est alors possible d’accroître la richesse à travers les revenus générés par la production matérielle et les services. L’approche de la base économique suppose que le développement des secteurs de base entraîne des externalités positives, stimulant d’autres activités économiques dans la région. Dans le modèle traditionnel de l’approche de la base économique, on suppose souvent une économie fermée, c’est-à-dire que les transactions économiques se limitent principalement à l’intérieur de la région.
Approche de la captation des revenus (Davezies) :
L’approche de la captation des revenus, développée par François Davezies, met l’accent sur la concentration des revenus et des activités économiques dans certaines zones, souvent urbaines, au détriment d’autres zones moins favorisées. La concentration urbaine peut générer des externalités négatives, telles que la saturation des infrastructures, la pression sur les ressources, et des inégalités socio-économiques. Les zones périphériques peuvent être confrontées à des défis économiques en raison de la captation des revenus par les zones centrales. Les bénéfices du développement ne se répartissent pas équitablement.
En résumé, ces deux approches offrent des perspectives différentes sur le développement territorial, l’une mettant l’accent sur les secteurs économiques clés et l’exportation, l’autre mettant en garde contre les inégalités territoriales résultant de la concentration des activités économiques dans certaines zones. Les deux perspectives soulignent l’importance des politiques publiques pour guider le développement régional de manière équilibrée.
- Comparez les cas de Bilbao et Montréal en ce qui concerne la reconversion à l’économie créative et l’effet de celle-ci sur le développement économique.
Montréal (approche de la base économique)
On a investi au niveau de la base productive en investissant dans l’aménagement d’un centre créatif tournant autour de l’industrie du multimédia. Le gouvernement a subventionné la création d’emplois technologiques, ce qui a permis la création d’entreprises internationales. Montréal a ensuite misé sur le développement culturel et technologique (technologies culturelles et AI). L’exemple de la Cité du multimédia montre que cette approche a eu un impact positif sur l’économie locale, générant des emplois dans des secteurs variés. Elle a aussi démontré la part du politique et les nouvelles formes méso-économiques d’intervention gouvernementale. Pourtant, l’idée de « tempête de destruction créative » est représentée dans ce cas par le Canal Lachine. De plus, cette approche a menée à de la gentrification.
Bilbao (approche de la captation de revenus)
La reconversion de Bilbao vers l’économie créative a été largement axée sur le tourisme culturel, mettant en avant des institutions artistiques majeures telles que le musée Guggenheim. Cela a entraîné une augmentation significative du tourisme dans la région. L’essor du tourisme culturel a eu des effets positifs sur l’emploi local, la revitalisation des quartiers et le développement d’infrastructures touristiques. La transformation a également contribué à diversifier l’économie locale. Cependant, Bilbao a également été confrontée à des critiques, notamment en ce qui concerne la gentrification de certaines zones de la ville. L’augmentation des coûts de l’immobilier a pu exclure certains résidents locaux.
Bilbao a mis l’accent sur un projet culturel emblématique pour stimuler le tourisme culturel, tandis que Montréal a adopté une approche plus diversifiée en favorisant plusieurs secteurs créatifs et en intégrant l’innovation technologique. Les deux villes ont bénéficié d’une augmentation de l’emploi dans les secteurs créatifs, bien que les approches aient été différentes. Les deux cas ont été confrontés à des défis liés à la gentrification et à l’augmentation des coûts de l’immobilier.
