Cours 6 - Les troubles de l'humeur Flashcards
(36 cards)
Quels sont les critères dx du trouble dépressif caractérisé?
A. Au moins 5 des symptômes suivants sont présents pendant une même période d’une durée de 2 semaines et représentent un changement par rapport au fonctionnement antérieur; au moins 1 des symptômes est soit (1) une humeur dépressive, soit (2) une perte d’intérêt ou de plaisir
1. Humeur dépressive présente quasiment toute la journée, presque tous les jours, signalée par la personne (p. ex. se sent triste, vide, sans espoir) ou observée par les autres (p. ex. pleure)
2. Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités quasiment toute la journée, presque tous les jours (signalée par la personne ou observée par les autres) (= généralisé)
3. Perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime (p. ex. modification du poids corporel excédant 5% en 1 mois) ou diminution ou augmentation de l’appétit presque tous les jours
4. Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours (= reste maussade, donc ≠ bipolarité)
5. Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours (constaté par les autres, non limité à un
sentiment subjectif de fébrilité ou de ralentissement)
6. Fatigue ou perte d’énergie presque tous les jours
7. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être délirante) presque tous les jours (pas seulement se reprocher ou se sentir coupable d’être malade) (Tjrs omniprésent. Ex. « ma famille serait mieux sans moi »)
8. Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision, presque tous les jours (signalée par la personne ou observée par les autres)
9. Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis, tentatives de suicide ou plans précis pour se suicider
B. Les symptômes induisent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
C. L’épisode n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale
D. La survenue de l’épisode dépressif caractérisé n’est pas mieux expliquée par un trouble schizo-affectif, une
schizophrénie, un trouble schizophréniforme, un trouble délirant ou d’autres troubles spécifiés ou non spécifiés
du spectre de la schizophrénie, ou d’autres troubles psychotiques
E. Il n’y a jamais eu auparavant d’épisode maniaque ou hypomaniaque
Quels sont les critères dx du trouble dépressif persistant?
A. Humeur dépressive présente quasiment toute la journée, plus d’1 jour sur 2, signalée par la personne ou observée par les autres, pendant au moins 2 ans
B. Quand le sujet est déprimé, il présente au moins 2 des symptômes suivants:
1. Perte d’appétit ou hyperphagie
2. Insomnie ou hypersomnie
3. Baisse d’énergie ou fatigue
4. Faible estime de soi
5. Difficultés de concentration ou difficultés à prendre des décisions
6. Sentiments de perte d’espoir
C. Au cours de la période de 2 ans de perturbation thymique, la personne n’a jamais eu de période de plus de 2 mois consécutifs sans présenter les symptômes des critères A et B (Deviendrait TDC dans ce cas)
D. Les critères de trouble dépressif caractérisé peuvent être présents d’une manière continue pendant 2 ans (ne
veut pas dire que c’est tjrs sévère autant, mais la présentation symptomatique est persistante)
E. Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque ou hypomaniaque, et les critères du trouble cyclothymique n’ont jamais été réunis
F. Le trouble n’est pas mieux expliqué par un trouble schizoaffectif persistant, une schizophrénie, un trouble délirant, un autre trouble spécifié ou non spécifié du spectre de la schizophrénie, ou un autre trouble psychotique
G. Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques directs d’une substance ou d’une autre affection médicale
H. Les symptômes entraînent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
Quelles sont les 3 spécifications à retenir parmi les spécifications du trouble dépressif?
-caractéristiques psychotiques
-début lors du péripartum
-caractère saisonnier
Quelle est l’étiologie des troubles dépressifs?
Hérédité: effet modéré
o Concordance parents 1er degré et jumeaux monozygotes
o Hérédité plus forte pour dépression qui apparaît tôt (early-onset), récurrente, avec symptômes sévères
Neurotransmission: interactions de plusieurs NT
o Régulation anormale dopamine, sérotonine, norépinéphrine (noradrénaline)
Facteurs psychosociaux
o Événements de vie stressants (séparations, pertes) chez patients prédisposés aux troubles de l’humeur
▪ Névrosisme (affectivité négative, trait de personnalité) (fréquent mais pas tjrs)
− Névrosisme (big 5): tendance persistante à l’expérience d’émotions désagréables.
o Présence d’autres troubles mentaux ↑ le risque (Ex. trouble panique → agoraphobie → TDC)
Quelle est l’étiologie du TDP?
- Névrosisme (affectivité négative)
- Sévérité symptomatique
- Moins bon fonctionnement global
- Présence troubles anxieux et troubles des conduites
- Perte ou séparation parentale à l’enfance
- Hérédité: pas de différence nette entre TDC et TDP
On veut comprendre la fonction des symptômes puisque cela relève davantage d’un mode de fonctionnement.
Médic est moins efficace dans ce cas.
Dans l’étiologie des troubles dépressifs, qu’est-ce que le modèle cognitif de la dépression de Beck ?
Expériences prédisposantes -> formation de croyances dysfonctionnelles -> événements critiques -> croyances activées -> pensées négatives automatiques -> symptômes de dépression (cpts, motivationnels, affectifs, cognitifs, somatiques)
Dans le modèle cognitif de la dépression de Beck, sur quoi les pensées négatives automatique tendent à se centrer? Par quoi se maintiennent-elles?
Triade cognitive
1. Soi: « je ne vaux rien »
2. Environnement: « personne ne m’aime »
3. Futur: « c’est sans espoir parce que les choses seront toujours ainsi »
Se maintient grâce aux distorsions cognitives
Quelles sont les distorsions cognitives à retenir?
Pensée tout ou rien
La généralisation à outrance
Le filtre
Le rejet du positif
Exagération
Les conclusions hâtives : L’inférence
arbitraire
A. L’interprétation indue ou la lecture des
pensées
B. L’erreur de prévision
Qu’est-ce que la pensée tout ou rien?
Tendance à catégoriser dans les extrêmes :
blanc-noir, bon-mauvais, sans nuance.
Votre vision de la situation se limite à 2
catégories plutôt qu’un continuum.
Qu’est-ce que la généralisation à outrance?
Tendance à conclure que lorsqu’une chose
arrive une fois, elle arrivera toute la vie et
entraîne la douleur du rejet. Un seul
événement négatif peut influer tout le
comportement à venir d’une personne qui
se voit alors vouée à l’échec.
Qu’est-ce que le filtre?
Tendance à s’attarder négativement sur un
petit détail dans une situation qui fait
percevoir négativement l’ensemble de cette
situation. C’est un processus de filtrage de
la pensée qui fausse la vision de la réalité.
Qu’est-ce que le rejet du positif?
Tendance persistante à transformer des
expériences neutres ou même positives en
expériences négatives.
Qu’est- ce que Les conclusions hâtives : L’inférence arbitraire
A. L’interprétation indue ou la lecture des
pensées
B. L’erreur de prévision ?
A. Tendance à décider arbitrairement que
quelqu’un a une attitude négative envers
soi sans prendre la peine de procéder à
une vérification.
B. Tendance à prévoir le pire et à se
convaincre que la prédiction est confirmée
par les faits. La prédiction est considérée
comme un fait même si elle a peu de
chances de se réaliser.
Qu’est-ce que l’exagération?
Tendance à amplifier l’importance accordée
à ses propres erreurs, ses craintes et ses
imperfections. Tendance à diminuer
l’importance de ses points forts en les
voyant petits.
Dans l’étiologie des troubles dépressifs, qu’est-ce que la théorie de l’Impuissance acquise?
- À l’origine: recherches sur les animaux
- Passivité et impression de ne pas avoir de contrôle sur sa vie suite à expériences désagréables ou traumatisantes hors du contrôle de l’individu
- Stimuli négatifs incontrôlables → Sentiment d’impuissance → Dépression
Dans l’étiologie des troubles dépressifs, qu’est-ce que la théorie attributionnelle?
- Modèle révisé de la théorie de l’impuissance acquise
- Études chez les humains
o Certains individus performent mieux lorsqu’ils sont dans des situations qui augmentent leur impression d’impuissance (!!)
o Paradoxe de la dépression: certains individus déprimés se blâment de leur sort: ne sont-ils pas pourtant impuissants?
o Donc dépend de la façon de l’interpréter pour soi
➔ Style d’attribution dépressif: attribution interne, stable et globale (diathèse): par conséquent, expériences difficiles provoquent dépression
Quelles sont les 3 composantes de la théorie attributionnelle?
- Attribuez-vous votre échec à des facteurs internes (personnels) ou externes (environnement)?
Interne: plus susceptible de diminuer l’estime de soi, surtout si le défaut est perçu comme général et permanent (p. ex., « je suis stupide ») - Croyez-vous que le problème est stable ou instable (permanent ou transitoire)?
Stable: produit des déficits permanents (p. ex., « j’échoue toujours aux examens ») - Voyez-vous votre tendance à l’échec comme étant globale ou spécifique?
Globale: généralise les conséquences de l’échec en les étendant à des situations nouvelles (p. ex., « je rate toujours »)
Dans l’étiologie des troubles dépressifs, qu’est-ce que la théorie du désespoir?
- Théorie subséquente
- Certaines formes de dépression seraient causées par un sentiment de désespoir, par la prévision qu’un événement positif ne se produira pas ou qu’un événement futur redouté se produira et par un manque
de ressources intérieures pour modifier la situation - Inclut diathèse de l’impuissance, du style d’attribution dépressif ainsi que:
o Faible estime de soi
o Présomption que expériences de vie négatives entraîneront de graves conséquences
stimuli négatif -> style attributionnelle dépressif + ES faible + anticipation de conséquences graves -> sentiment d’impuissance -> dépression
Quelles sont les différences entre le trouble bipolaire de type 1 et 2 et le trouble cyclothymique ?
- Trouble bipolaire de type I
o Implique d’avoir expérimenté un épisode de manie pendant au moins une semaine (Sauf si hospitalisation)
o Peut (ou non) impliquer d’avoir eu un épisode d’hypomanie et/ou de dépression - Trouble bipolaire de type II
o Implique d’avoir expérimenté au moins un épisode d’hypomanie et au moins un épisode de dépression - Trouble cyclothymique
o Implique d’avoir expérimenté des symptômes d’hypomanie et de dépression pendant au moins 2 ans, la moitié du temps (On voit des cycles, mais moins marqué)
o Les critères de manie, d’hypomanie et de dépression ne sont jamais rencontrés
Quelles sont les critères dx d’un épisode maniaque?
A. Une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée, expansive ou irritable de façon anormale et persistante, avec une augmentation anormale et persistante de l’activité orientée vers un but ou de l’énergie, persistant la plupart du temps, presque tous les jours, pendant au moins une semaine (ou toute autre durée si une hospitalisation est nécessaire)
B. Au cours de cette période de perturbation de l’humeur et d’augmentation de l’énergie ou de l’activité, au moins 3 des symptômes suivants (4 si l’humeur est seulement irritable) sont présents avec une intensité significative
et représentent un changement notable par rapport au comportement habituel:
1. Augmentation de l’estime de soi ou idées de grandeur
2. Réduction du besoin de sommeil (p. ex. le sujet se sent reposé après seulement 3 heures de sommeil)
3. Plus grande communicabilité que d’habitude ou désir constant de parler
4. Fuite des idées ou sensations subjectives que les pensées défilent
5. Distractibilité (c.-à-d. que l’attention est trop facilement attirée par des stimuli extérieurs sans importance ou non pertinents) rapportée ou observée
6. Augmentation de l’activité orientée vers un but (social, professionnel, scolaire ou sexuel) ou agitation psychomotrice (c.-à-d. activité sans objectif, non orientée vers un but)
7. Engagement excessif dans des activités à potentiel élevé de conséquences dommageables (p. ex. la personne se lance sans retenue dans des achats inconsidérés, des conduites sexuelles inconséquentes
ou des investissements commerciaux déraisonnables)
C. La perturbation de l’humeur est suffisamment grave pour entraîner une altération marquée du fonctionnement
professionnel ou des activités sociales, ou pour nécessité une hospitalisation afin de prévenir des conséquences dommageables pour le sujet ou pour autrui, ou bien il existe des caractéristiques psychotiques.
D. L’épisode n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre affection médicale
Quelles sont les critères dx d’un épisode hypomaniaque?
A. Une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée, expansive ou irritable de façon anormale et persistante, avec une augmentation anormale et persistante de l’activité ou du niveau d’énergie, persistant la plupart du temps, presque tous les jours, pendant au moins 4 jours consécutifs
B. Au cours de cette période de perturbation de l’humeur et d’augmentation de l’énergie ou de l’activité, au moins 3 des symptômes suivants (4 si l’humeur est seulement irritable) sont présents avec une intensité significative
et représentent un changement notable par rapport au comportement habituel: (même que pour la manie)
1. Augmentation de l’estime de soi ou idées de grandeur
2. Réduction du besoin de sommeil (p. ex. le sujet se sent reposé après seulement 3 heures de sommeil)
3. Plus grande communicabilité que d’habitude ou désir constant de parler
4. Fuite des idées ou sensations subjectives que les pensées défilent
5. Distractibilité (c.-à-d. que l’attention est trop facilement attirée par des stimuli extérieurs sans importance ou non pertinents) rapportée ou observée
6. Augmentation de l’activité orientée vers un but (social, professionnel, scolaire ou sexuel) ou agitation psychomotrice (c.-à-d. activité sans objectif, non orientée vers un but)
7. Engagement excessif dans des activités à potentiel élevé de conséquences dommageables (p. ex. la personne se lance sans retenue dans des achats inconsidérés, des conduites sexuelles inconséquentes ou des investissements commerciaux déraisonnables)
C. L’épisode s’accompagne de modifications indiscutables du fonctionnement, qui diffère de celui du sujet hors période symptomatique
D. La perturbation de l’humeur ou la modification du fonctionnement sont manifestes pour les autres (on le remarque, mais ça n’altère pas forcément le fonctionnement, c’est plutôt de retomber dans la dépression qui devient souffrant)
E. La sévérité de l’épisode n’est pas suffisante pour entraîner une altération marquée du fonctionnement professionnel ou social, ou pour nécessité une hospitalisation. S’il existe des caractéristiques psychotiques, l’épisode est, par définition, maniaque
F. L’épisode n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance
Quels sont les critères dx d’un trouble bipolaire de type 1?
A. A répondu aux critères d’au moins 1 épisode maniaque
B. La survenue de l’épisode ou des épisodes maniaques ou dépressifs n’est pas mieux expliquée par un trouble schizotypique, une schizophrénie, un trouble schizophréniforme, un trouble délirant ou un autre trouble du spectre de la schizophrénie ou un autre trouble psychotique spécifié ou non spécifié
Quels sont les critères dx d’un trouble bipolaire de type 2?
A. Les critères sont remplis pour au moins 1 épisode hypomaniaque et au moins pour 1 épisode dépressif caractérisé
B. Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque
C. L’apparition de(s) l’épisode(s) hypomaniaque(s) et de(s) l’épisode(s) dépressif(s) n’est pas mieux expliquée par un trouble schizoaffectif, une schizophrénie, un trouble schizophréniforme, un trouble délirant
ou un autre trouble spécifié ou non spécifié du spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques
D. Les symptômes de dépression ou l’imprévisibilité causés par l’alternance fréquente entre des périodes de dépression ou d’hypomanie entraînent une souffrance importante ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
Quelles sont les spécifications importantes à savoir pour les troubles bipolaires?
- Avec caractéristiques psychotiques (congruentes ou non à l’humeur)
- Avec début lors du péripartum
- Avec caractère saisonnier
- Sévérité du trouble ET en rémission complète ou partielle