Cours 8 - Hormones et comportements sexuels dimorphiques Flashcards
(33 cards)
Définition de dimorphisme sexuel
Les différences systématiques entre les individus de sexe différent à l’intérieur d’une même espèce.
Nommer des exemples de dimorphisme sexuel chez les animaux
- Mâles plus gros que la femelles chez certaines espèces
- Chant des oiseaux mâles et femelles
Différence entre le sexe et le genre
Sexe : différences biologiques entre les hommes et les femmes
Genre : différence entre hommes et femmes dues à des différences culturelles, sociales…
Stéréotype
Un stéréotype est une image préconçue, une représentation simplifiée d’un individu ou d’un groupe humain. Il repose sur une croyance partagée relative aux attributs physiques, moraux et/ou comportementaux, censés caractériser ce ou ces individus.
Nommer des dimorphismes sexuels chez les humains
- Cycle menstruel
- Comportements sexuels
Expliquer en quoi le cycle menstruel est un dimorphisme sexuel.
Les deux sexes ont le même axe HPS mais le cycle menstruel est seulement présent chez la femme (absence de cycle chez l’homme). Les hommes ont des productions toniques de testostérone alors que les femmes ont des productions cycliques d’estrogène/progestérone
Comment l’œstrogène peut s’accumuler si la production est cyclique ?
Des concentrations élevées d’œstrogènes devraient (en théorie) activer les récepteurs estrogéniques dans la pituitaire et l’hypothalamus et inhiber la sécrétion de GnRh et LH/FSH. MAIS, à un moment spécifique du cycle menstruel, le feedback de l’estorgène sur l’hypothalamus (GnRH) devient positif (stimulateur). Les concentration d’œstrogène s’accumulent donc jusqu’à un seuil critique pour induire l’ovulation.
Comment prouve-t-on la présence d’une rétroaction positive chez la femme (œstrogène) et non chez l’homme (testostérone) ?
- Ovarectomie + faibles doses d’estorgène : diminution de LH/FSH et diminution de GnRH
- Ovarectomie + grandes doses d’œstrogène : augmentation de LH/FSH et augmentation de GnRH
- Castration + faibles doses de testostérone : diminution de LH/FSH et diminution de GnRH
- Castration + larges doses de testostérone : diminution de LH/FSH et diminution de GnRH
–> On conclut que les mâles et femelles ont la même organisation structurelle mais les hormones activent de manière différente cette organisation.
Expliquer en quoi les comportements sexuels sont des dimorphismes sexuels.
Les mâles ont des comportements de montée et les femelles ont des comportements de lordose.
La castration réduit les comportements de montée des mâles et l’administration de testostérone augmente le comportement de montée. Mais, l’administration de testostérone aux femelles ne fait rien. Le comportement des femelles est démasculinisé. Il doit donc y avoir une période critique durant laquelle l’impact des hormones sexuelles sur les comportements sexuels dimorphiques est à sa plus grande probabilité.
Étude de Phoenix et al. 1959
Hypothèse : Les événements hormonaux qui surviennent tôt dans le développement doivent être responsables du déclenchement des comportements féminins et masculins à l’âge adulte. Ces mêmes événements hormonaux sont probablement aussi responsables des différentes probabilités que les comportements d’accouplement masculins ou féminins soient exprimés en présence d’un stimulus approprié à l’âge adulte.
Conclusion : Les androgènes administrés plus tard au cours de la vie peuvent activer les comportements dimorphiques, seulement dans les groupes qui avaient été auparavant organisés en conséquence (c’est-à-dire les femelles qui avaient été exposés à l’androgène in utero).
VOIR LES DIAPOS
Hypothèse organisation / activation
Action prénatale des hormones : Organise les substrats neuronaux qui sont en lien avec un comportement donné.
Action des hormones à l’âge adulte : Active le comportement précédemment organisé.
DONC, les substrats organisés doivent être activés afin que le comportement soit observable.
À quel moment le système sera-t-il maximalement sensible aux effets organisationnels des hormones sexuelles ?
Pour les femmes et les hommes, il y a une période critique pendant laquelle les hormones peuvent avoir un impact important sur les comportements sexuels dimorphiques subséquents.
VOIR LES DIAPOS
Comment la période critique remet-elle en doute l’hypothèse organisation / activation ?
Le potentiel masculin et féminin est organisé très tôt dans la vie. Le comportement résultant de l’organisation est activé lors de la puberté.
La modification de la différenciation sexuelle par l’administration de testostérone à l’adolescence est importante. Deux possibilités :
1. La période critique a des effets organisationnels qui s’étendent jusqu’à l’adolescence.
2. Développement identitaire in utero
Limite de la théorie organisationnelle/activationnelle
Cette théorie, datant de 1959, on ne savait pas que le cerveau n’était pas complètement développé à la naissance.
Âge de maturation du lobe frontal, amygdale, hippocampe
- Lobe frontal : 8-29 ans
- Amygdale : 1-20 ans
- Hippocampe : 0-2 ans
Vrai ou faux : L’activation de l’axe HPG à la puberté organise le cerveau par les hormones gonadiques.
Vrai
Développement identitaire in utero
Le potentiel pour le comportement masculin ou féminin semble être organisé par l’exposition précoce du cerveau et du corps aux hormones sexuelles. Le cerveau est initialement programmé pour se développer dans la direction femelle.
Comment le cerveau mâle se créer ?
Pour avoir un cerveau mâle, on doit masculiniser et déféminiser le cerveau.
La 5-alpha-dihydrotestostérone créer une forte liaison aux récepteurs d’androgène dans le cerveau alors que la testostérone qui se transforme en estradiol via l’aromatase créer une forte liaison aux récepteurs d’œstrogène (déféminisation du cerveau).
La testostérone est aromatisée en estradiol. L’estradiol est moins séquestrée par l’alpha-fétoprotéine qui à pour rôle d’enlever l’œstrogène du placenta pour le métaboliser dans le foie de la mère. Il y a donc plus d’œstrogène qui accède au cerveau pour le déféminiser. Le mâle a donc plus de testostérone qui accède au cerveau et moins d’aromatisation donc masculinisation.
Comment le cerveau femelle se créer ?
La testostérone est aromatisée en estradiol. L’estradiol est ensuite séquestrée par l’alpha-fétoprotéine qui à pour rôle d’enlever l’œstrogène du placenta pour le métaboliser dans le foie de la mère. Il y a donc moins d’œstrogène qui accède au cerveau pour le déféminiser. La femelle a donc moins de testostérone qui accède au cerveau et plus d’aromatisation donc pas de possibilité de masculinisation.
Exemples de modifications dans les trajectoires hormonales qui mènent à des modifications de la différenciation sexuelle et/ou un dimorphisme sexuel
- Guevedoces
- Freemartinisme
- Environnement intra-utérin
- Hyperplasie surrénale congénitale
Hyperplasie surrénale congénitale
- Défiicit en 21-hyoxylase
- Pas de production de cortisol
- Surproduction d’androgènes par les glandes surrénales
- Masculinisation chez les individus XX
- Hypertrophie clitoridienne
Guevedoces
- République dominicaine
- Déficit de 5-alpha-réductase pendant la gestation
- Apparence féminine à la naissance (testicules non-descendus)
- Montée de testostérone à la puberté à 12 ans (apparition du pénis), phénotype change.
Freemartinisme
- Survient surtout dans l’espèce bovine quand une femelle nait stérile parce qu’elle a eu une gestation gémellaire (jumelle) avec un mâle.
- Organes génitaux féminins mais gonades atrophiées et ressemblent à des testicules
Hypothèse : les androgènes produits par le jumeau mâle ont la capacité d’atteindre la femelle étant donné la fusion de certains vaisseaux sanguins du placenta qui nourrissent les jumeaux.
Pseudohermaphrodite : exposition prénatale aux androgènes
Environnement intra-utérin
La position de gestation d’une femelle rat peut avoir des effets importants sur sa physiologie et comportements en tant qu’adulte, étant donné l’exposition intra-utérine aux androgènes.