Cours 8 - sécurité (partie 1) Flashcards

(39 cards)

1
Q

Qui s’occupe de la sécurité des chimistes ?

A

LSST : La loi sur la santé et la sécurité au travail

CNESST : Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail

SIMDUT: Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail

GMD: Gestion des matières dangereuses (UQTR)

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2
Q

SIMDUT – Généralités
En 1988, une initiative canadienne a créé le SIMDUT afin de…

A

…fournir de l’information et communiquer les dangers associés aux matières dangereuses.

En 2003, une initiative mondiale a formé le Système Général Harmonisé (SGH) pour la classification des dangers ainsi que l’étiquetage.

En 2015, une nouvelle version du SIMDUT (SIMDUT 2015) fait son apparition qui inclut les éléments du SGH.

Une transition est accordée pour la migration complète vers l’utilisation du SIMDUT 2015 (donc du SGH). Le délai final est décembre 2025. Mais…

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3
Q

SIMDUT – Rôles et responsabilités

La formation sur le SIMDUT vise à…

A

…protéger la santé et sécurité des travailleurs en favorisant l’accès à l’information sur les matières dangereuses utilisées au travail.

La formation permet à tout employé susceptible d’être exposé à des produits dangereux d’être pleinement renseigné quant à l’utilisation et à la prévention requise pour un travail sécuritaire.

Exemple : personnel responsable de l’entretien ménager de l’UQTR

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4
Q

SIMDUT – Rôles et responsabilités

Le SIMDUT définit la…

A

…responsabilité de chaque partie depuis la production jusqu’à la destruction des
produits chimiques.

Il est du devoir des paliers inférieurs
de souligner les manquements des
paliers supérieurs.

Exemple : réception de produits mal
étiquetés ou absence de formations
adéquates au travail

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5
Q

SIMDUT – 4 éléments-clés:

A
  • L’éducation générale afin de comprendre les catégories ou les classes de danger (selon le système), comprendre une étiquette de matière dangereuse et comprendre la fiche signalétique ou sa fiche de données de sécurité (selon le système)
  • La formation porte sur les renseignements propres au lieu de travail tels que sur l’entreposage, la manutention, l’utilisation et l’élimination des produits de même que les situations d’urgence, les déversements et d’autres mesures à prendre
  • L’étiquetage d’information des matières dangereuses selon les deux systèmes
  • La fiche signalétique (SIMDUT 1988) devenue maintenant la fiche de données de sécurité (FDS) avec le SIMDUT 2015/SGH.
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6
Q

Risques chimiques

La transition vers le SIMDUT 2015 devrait être complétée partout d’ici décembre 2025.

Il y a cependant de fortes chances que vous rencontriez encore des pictogrammes de la version 1988, surtout dans le…

A

…secteur privé.

*Savoir associer les pictogrammes
au bon risque

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7
Q

Quel est le risque chimique : Gaz comprimés ?

A
  • Peuvent exploser s’ils sont chauffés
  • Gaz liquide réfrigérés (azote liquide): brûlure par le froid
  • Asphyxie (surtout les gaz inertes)
  • Inflammable (ex: hydrogène, acétylène, etc.)
  • Corrosif (ex: ammoniac)
  • Toxique (ex: monoxyde de carbone)

Transport, entreposage et utilisation sont réglementés.

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8
Q

Risques chimiques
B) Inflammables :

A
  • S’enflamment facilement
  • Certains produits sont à la fois inflammables et réactifs (ex: matières auto réactives, peroxydes organiques, etc.)
  • Une simple charge électrostatique peut être suffisante pour causer un incendie: importance d’une mise à la terre des barils de métal avant de transvasement
  • Les liquides inflammables pénètrent facilement dans la peau
  • Vapeurs peuvent être toxiques (vérifier la FDS
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9
Q

Qu’est-ce que le point d’éclair et le point d’inflammation ?

A

Le point d’éclair ou point d’inflammabilité (en anglais : flash point) correspond à la température la plus basse à laquelle un corps combustible émet suffisamment de vapeurs pour former, avec l’air ambiant, un mélange gazeux qui s’enflamme sous l’effet d’une source d’énergie calorifique telle qu’une flamme pilote, mais pas suffisamment pour que la combustion s’entretienne d’elle-même.

Le point d’inflammation est la température la plus basse à laquelle un liquide émet suffisamment de vapeurs pour former avec l’air ambiant un mélange inflammable dont la combustion une fois débutée puisse s’entretenir d’elle-même après retrait de la source d’allumage.

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10
Q

Qu’est-ce que le point d’auto-inflammation ?

A

Le point d’auto-inflammation (ou d’auto-ignition) est la température à partir de laquelle une substance s’enflamme spontanément en l’absence de flamme pilote, dans l’atmosphère normale. L’expression point d’allumage spontané est aussi utilisée.

Le point d’éclair est inférieur au point d’inflammation qui est à son tour inférieur au point d’auto-inflammation.

Entre le point d’éclair et le point d’inflammation, les vapeurs s’enflamment mais ne peuvent continuer à brûler sans apport extérieur d’énergie.

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11
Q

Qu’est-ce que les comburants ?

A
  • En présence de matières inflammables, combustibles ou une matière organique (papier, textile, …), les comburants peuvent causer un incendie ou une explosion, même en absence de flamme
  • Par exemple, si >24% O2, un combustible organique peut s’enflammer
    spontanément
  • Peut réagir avec d’autres produits pour former des gaz toxiques
  • Instables, vieillissent plus vite
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12
Q

Que sont les matières corrosives ?

A
  • Brûlure de la peau, yeux, voies respiratoires
  • Corrosion du métal
  • Les vapeurs peuvent être très corrosives pour les voies respiratoires

Entreposage particulier (ex: HF, Breaking Bad)

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13
Q

Que sont les produits à toxicité aigue et la dose létale médiane ?

A
  • Peut causer la mort à faible dose
  • Dépend de la voie d’administration : cutanée, inhalation, etc.

La dose létale médiane (DL50), ou concentration létale médiane (CL50), est un indicateur quantitatif de la toxicité d’une substance. Cette notion s’applique également aux irradiations.

Cette indication mesure la dose de substance causant la mort de 50% d’une population animale donnée (souvent des souris ou des rats) dans des conditions d’expérimentation précises.

La dose létale médiane (DL50) est la masse de substance nécessaire pour tuer 50 % des animaux dans un lot. Elle s’exprime en milligrammes de matière active par kilogramme d’animal. Plus ce chiffre est petit, plus la substance est toxique.

Cette dose n’est valable que pour une espèce précise (le plus souvent le rat) et un mode d’introduction précis dans l’organisme (ingestion, inhalation, application cutanée, etc.). La DL50 peut varier, parfois fortement, en fonction du solvant utilisé ainsi qu’en fonction du sexe de l’animal. Ces chiffres ne sont pas directement extrapolables à l’homme.

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14
Q

La fiche de données de sécurité (FDS) était anciennement appelée la fiche signalétique (FS).

Contenu (16 sections) :

A
  1. IDENTIFICATION
  2. IDENTIFICATION DES DANGERS
  3. COMPOSITION/INFORMATION SUR LES INGRÉDIENTS
  4. PREMIERS SOINS
  5. MESURES À PRENDRE EN CAS D’INCENDIE
  6. MESURES À PRENDRE EN CAS DE DÉVERSEMENT ACCIDENTEL
  7. MANUTENTION ET STOCKAGE
  8. CONTRÔLE DE L’EXPOSITION/PROTECTION INDIVIDUELLE
  9. PROPRIÉTÉS PHYSIQUES ET CHIMIQUES
  10. STABILITÉ ET RÉACTIVITÉ
  11. DONNÉES TOXICOLOGIQUES
  12. DONNÉES ÉCOLOGIQUES
  13. DONNÉES SUR L’ÉLIMINATION
  14. INFORMATIONS RELATIVES AU TRANSPORT
  15. INFORMATIONS SUR LA RÉGLEMENTATION
  16. AUTRES INFORMATIONS
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15
Q

Étiquettes

Il n’y a plus de dérogation possible avec le SIMDUT 2015. C’est la responsabilité du travailleur et de l’étudiant d’apposer ces étiquettes.

Une étiquette doit être apposée sur le ou les contenants des produits ayant les caractéristiques suivantes :

A
  • Produit fabriqué (par l’employeur) et utilisé sur le lieu de travail
  • Produit transvidé dans un contenant portatif
  • Produit dangereux dont l’étiquette du fournisseur est absente (obtenir ou rédiger l’étiquette du fournisseur entre temps)
  • Produit qui n’est pas complètement utilisé dans la journée
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16
Q

L’étiquette de l’employeur doit contenir suivantes :

A
  • Nom au minimum les informations du produit (tel qu’on le retrouve sur la FDS ou l’étiquette d’origine)
  • Conseils de prudences (décrivent les mesures recommandées pour réduire au minimum ou prévenir les effets nocifs découlant de l’exposition, de l’entreposage ou de la manutention incorrects d’un produit dangereux)
  • Un renvoi à la FDS

Il s’agit là des exigences minimales relatives aux étiquettes de l’employeur. Ce dernier peut, s’il le désire, fournir des renseignements additionnels, mais il n’y est pas tenu en vertu de la loi.(Exemple : symboles de danger du SIMDUT ou d’autres pictogrammes)

17
Q

Déchets

Lorsque des produits dangereux sont générés en laboratoire, que vous ayez des produits expirés ou des solvants usés : tout doit…

A

être traité et récupéré par la GMD (ou l’équivalent dans d’autres établissements).

Le producteur de déchets est responsable de ceux-ci, au plan pénal, financier et moral, jusqu’à leur destruction.

Déchets chimiques classiques : contenants de 2L ou 10L
* Résidus acides (déchets d’acide dilué)
* Résidus basiques (déchets de base dilué)
* Résidus organiques (solvants)

18
Q

Déchets

Déchets biomédicaux : contenants jaunes en plastique rigide :

A
  • Aiguilles et lames contaminés
  • Déchets anatomiques animaux ou humain
  • Déchets non anatomiques, infectieux (virus, adénovirus, …)
  • Déchets de plantes transgéniques
  • Déchets pharmaceutiques

Verre brisé : décontaminer et jeter dans des poubelles de verre (en carton)

19
Q

Exemple d’information pour un entreposage sécuritaire des matières dangereuses (MD) à l’UQTR selon 3 axes :

A

priorisation, ségrégation, puis stabilité et réactivité

20
Q

Équipements de protection individuels (ÉPIs)

Pour déterminer les ÉPIs à utiliser, toujours lire la FDS.

Exemples : protection thermique, anti-explosion, anti-radiations, etc.

Minimalement :

A
  • Sarrau (coton, ignifuge, jetable, …) (aussi sous le nom « blouse »)
  • Lunettes de protection (standard, avec prescription, contre les lasers, …)
  • Gants (adaptés aux produits chimiques utilisés)
  • Pantalons longs, souliers fermés, cheveux attachés, etc.
21
Q

Quels gants utiliser ?

A

Pour déterminer le type de gants à utiliser, il faut savoir avec quels types de composés on va travailler.

Il existe de nombreux types de gants sur le marché. Ils varient au niveau de leur coût, mais surtout au niveau de la protection offerte.

Il n’y a pas de gants magiques qui protègent contre tout !!!

22
Q

Risques biologiques

Répétitif pour les produits, l’entreposage, les déchets, etc.

Dangers spécifiques au matériel biologique :

A

sang, urine, tissus d’humains ou d’animaux, eaux usées, etc.

  • Protocoles de désinfection (ex: travail à la flamme, lavages à l’éthanol)
  • Vaccination préventive (ex: maladies dans les eaux usées)
  • Autoclavage de sarraus/blouses (ex: microbiologie)
  • Utilisation de hottes biologiques (à flux laminaire)
23
Q

Travail à la flamme

Le travail à la flamme peut permettre de rapidement…

A

stériliser instruments métalliques en plus de créer et maintenir une zone les stérile pour les manipulations. La flamme est générée par un brûleur au gaz naturel.

24
Q

Qu’est-ce qu’un autoclave ?

A

Un autoclave est un récipient à parois épaisses et à fermeture hermétique conçu pour réaliser sous pression (de quelques bars) soit une réaction industrielle, soit la cuisson ou la stérilisation à la vapeur. Pour qu’un matériel soit considéré comme stérile, la probabilité théorique d’isoler un germe doit être inférieure à 1 pour 1 million.

L’agent stérilisant est la vapeur d’eau saturée sous pression ou l’eau surchauffée. La chaleur associée à l’humidité provoque la destruction des germes en réalisant une dénaturation des protéines par hydrolyse partielle des chaînes peptidiques. La stérilisation par la vapeur est le mode de stérilisation le plus utilisé en milieu hospitalier.

25
Qu'est-ce qu'une hotte à flux laminaire ?
Une hotte à flux laminaire est une hotte soufflante conçue pour éviter la contamination par des particules, contamination microbienne d'échantillons biologiques ou tout autre objet sensible aux particules. De l'air passe à travers un filtre HEPA, puis est diffusé en un flux laminaire vers l'utilisateur. Le meuble est habituellement fait d'acier inoxydable sans jointures ou espaces permettant le passage de spores. Les hottes à flux laminaire sont généralement équipées d'une lampe UV-C à effet germicide pour stériliser le plan de travail et son contenu lorsqu'il n'est pas utilisé. Il est important d'éteindre cette lampe lorsqu'on travaille sous la hotte, car elle brûlera rapidement toute surface exposée de peau et peut causer des cataractes et cancers de la peau.
26
Qu'est-ce que la hotte chimique ?
La hotte d'extraction chimique est une hotte sous laquelle on effectue des réactions chimiques émettant des vapeurs toxiques. L'usage et le principe de cette hotte sont totalement différents de ceux de la hotte à flux laminaire. Son principe est d'aspirer l'air de façon à évacuer les émanations toxiques. Son rôle est avant tout de protéger l'opérateur. Elle ne garantit en rien la stérilité de la manipulation. Au contraire, le principe de la hotte à flux laminaire est de souffler propre un air vers l'échantillon, protégeant ce dernier des contaminations externes
27
Milieu de l’alimentation L’industrie alimentaire met généralement en place des...
...protocoles pour éviter la contamination strictes venant de l’extérieur, mais aussi entre les différents secteurs dans lesquels elle opère. Exemple : Parmalat Canada (lait, fromage, yogourt, beurre, etc.) - Système de douches et de vestiaires - Contrôle des chaussures Les protocoles vont varier d’un endroit à l’autre selon la sensibilité des produits et les normes requises
28
Dangers reliés aux OGM Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un...
...organisme dont le patrimoine vivant génétique a été modifié par l'intervention humaine. Ces modifications doivent être issues du génie génétique ou de la sélection artificielle (i.e. sélection forcée, guidée ou accélérée). Le génie génétique permet de modifier des organismes par transgénèse, c’est-à-dire l'insertion dans le génome d’un ou de plusieurs nouveaux gènes. Un «organisme transgénique» contient dans son génome des gènes «étrangers». C’est donc toujours un OGM. La libération d’OGM dans l’environnement peut être catastrophique. L’utilisation d’OGM en laboratoire est très contrôlée (ex: destruction de déchets par incinération).
28
Groupes de risque (GR) Dans les laboratoires de biochimie et de biologie, les dangers découlant des manipulations dépendent généralement de la... (+ 4 groupes)
dangerosité des microorganismes et des agents pathogènes étudiés. Les sujets d’étude biologiques et biochimiques sont classés selon leur niveau de risque dans un des 4 groupes de risque suivants : * GR1 (laboratoire de biochimie et de biologie conventionnel) * GR2 * GR3 * GR4
29
Qu'est-ce que le GR1 ?
Le groupe de risque 1 (GR1) englobe les microorganismes, les acides nucléiques et les protéines a) qui n'ont pas la capacité de causer une maladie chez l'humain ou l'animal, ou b) qui ont la capacité de causer une maladie chez l'humain ou l'animal, mais sont peu susceptibles de le faire. Les organismes de GR1 qui sont capables de causer des maladies sont considérés comme des agents pathogènes qui présentent un faible risque pour la santé des individus ou des animaux, et un faible risque pour la santé publique et pour la population animale. Les agents pathogènes du GR1 peuvent être opportunistes et menacer la santé de sujets immunodéprimés.
30
Qu'est-ce que le GR2 ?
Un agent du GR2 est un agent pathogène ou une toxine qui présente un risque modéré pour la santé des personnes ou des animaux, et un faible risque pour la santé publique et pour la population animale. Ces agents pathogènes peuvent causer des maladies graves chez l'être humain ou les animaux, mais sont peu susceptibles de le faire. Il existe des mesures prophylactiques et des traitements efficaces contre les maladies causées par ces agents pathogènes, et le risque de propagation de ces maladies est faible. La prophylaxie désigne le processus actif ou passif ayant pour but de prévenir l'apparition, la propagation ou l'aggravation d'une maladie. Le terme fait aussi bien référence à des procédés médicamenteux qu'à des campagnes de prévention ou à des «bonnes pratiques» adaptées.
31
Qu'est-ce que le GR3 ?
Les agents pathogènes du GR3 présentent un risque élevé pour la santé des personnes ou des animaux et un risque faible pour la santé publique. Ces agents pathogènes sont susceptibles de causer des maladies graves chez l'être humain ou les animaux. Il existe généralement des mesures prophylactiques et des traitements efficaces contre les maladies causées par ces agents, et le risque de propagation de ces maladies est faible dans la communauté. Le propagation risque de dans la population animale varie de faible à élevé en fonction de la nature de l'agent pathogène.
32
Qu'est-ce que le GR4 ?
Les agents pathogènes du GR4 présentent un risque élevé pour la santé des personnes ou des animaux et un risque élevé pour la santé publique. Ces agents pathogènes sont susceptibles de causer des maladies graves chez l'être humain ou les animaux et, dans bien des cas, d'entraîner la mort. Il n'existe généralement pas de mesures prophylactiques ni de traitements efficaces contre les maladies causées par les agents pathogènes du GR4, et le risque de propagation de ces maladies est élevé au point de vue de la santé publique. Le risque de propagation de la maladie à la population animale varie cependant, allant de faible à élevé selon l'agent pathogène.
33
Que sont les niveaux de confinement ?
Le confinement a pour but de protéger le travailleur, l’entourage et l’environnement des produits dangereux. Dans les laboratoires de biochimie et de biologie, les dangers découlant des manipulations dépendent généralement du groupe de risque (GR) à l’étude. Le niveau de confinement requis pour un laboratoire dépendra donc du groupe de risque (GR) le plus élevé qui sera utilisé dans le laboratoire. On aura donc des laboratoires de niveau 1, 2, 3 et 4.
34
Qu'est-ce que le niveau de confinement 1 ?
Un laboratoire standard
35
Qu'est-ce que le niveaux de confinement 2 ?
Ajouts : - Hotte biologique - Autoclave - Contenant de déchets pour GR2
36
Qu'est-ce que le niveaux de confinement 3 ?
Ajouts : - Autoclave en dedans - Barrière primaire ou secondaire - Protection respiratoire
37
Qu'est-ce que le niveaux de confinement 4 ?
Ajouts : - Périmètre scellé - Combinaisons en surpression - Décontamination de l’air
38
Les laboratoires N4 de sécurité maximale présentent deux grandes spécificités :
ils sont totalement hermétiques et constitués de plusieurs sas de décontaminations et de portes étanches, les effluents liquides sont décontaminés chimiquement et stérilisés à la vapeur; ils disposent aussi de sécurités anti-incendie (on prive l'incendie de son comburant oxygène en injectant un gaz inerte) couplées à des détecteurs de fumées. Ces laboratoires assurent une protection optimale des chercheurs travaillant dans leurs enceintes. Pour y pénétrer, les personnes accréditées doivent prendre une douche, revêtir un scaphandre (sous pression positive de telle sorte qu'en cas de déchirure accidentelle de la combinaison scaphandre, l'air sortira du scaphandre, plutôt que d'y rentrer, évitant ainsi toute contamination) relié à l'une des prises fournissant de l'air dont le renouvellement est totalement indépendant de l'atmosphère du laboratoire. Des caméras surveillent continuellement l'activité du laboratoire ; le personnel ne rentre jamais seul à l'intérieur du laboratoire. Une personne habilitée à entrer en zone N4 doit obligatoirement se trouver dans le poste central de sécurité ; elle pourra ainsi intervenir en zone en cas de problème éventuel (malaise, accident divers…). Leur emplacement doit se faire en zone protégée (pour éviter les accidents), loin des risques géopolitiques (pour éviter le terrorisme politique), loin de la foule (en cas d'accident). Seulement un laboratoire de niveau 4 au Canada : Laboratoire national de microbiologie (Winnipeg). (Un 2e attendu en 2025 en Saskatchewan !)