Cours 9 : Olfaction, gustation et émotion Flashcards
(32 cards)
Comment perçoit-on une odeur ?
L’info capte les cellules sensorielles de l’olfaction qui se situe dans le haut de la cavité nasale. Le bulbe olfactif est relié aux régions olfactives du cerveau. C’est un traitement rapide mais implique énormément de molécules donc c’est assez complexe.
Depuis le glomérule olfactif, il y a une seule synapse jusqu’au récepteur avant d’atteindre l’amygdale
Quels sont les 2 types d’olfaction ?
- Olfaction orthonasale = olfaction comme on la pense comme sentir une fleur par exemple
- Olfaction rétronasale = percevoir toutes les saveurs sur la langues –> carte de la langue, les goûts/sensations sont placés à des endroits précis
Sur quoi repose la gustation ?
Sur les informations d’autres modalités sensorielles, notamment l’olfaction
Comment fonctionne l’organisation selon les modalités sensorielles ?
En concert : l’olfaction rétronasale permet de déterminer la saveur d’un aliment, mais les sensations thermiques et la textures sont aussi des éléments importants pour discriminer le type d’aliment
De quoi est responsable le nerf trijumeau ? Sur quel point il se distingue des autres nerfs ?
Des sensations de brûlant (piment), de rafraîchissement (menthe) et de pétillant (boisson gazeuse). Il est indépendant des systèmes olfactifs et gustatifs
Quelles sont les 3 fonctions de l’olfaction ?
- Ingestion : détection/identification précédant l’ingestion, détection de violations des attentes, régulation de l’appétit, allaitement
- Évitement des dangers environnementaux : peur, dégoût
- Communication sociale : reproduction, contagion émotionnelle
Dans quelles catégories se placent les troubles de l’odorat ? Citez 3 troubles par catégorie.
Trouble quantitatif :
- Hyposmie : diminution des performances olfactives
- Anosmie : perte des performances olfactives
- Anosmie spécifique
- Hyperosmie : performances olfactives supérieures à la normale
Trouble qualitatif :
- Parosmie : odeurs erronées en présence d’une source
- Phantosmie : hallucination olfactive
- Cacosmie : perception d’une odeur désagréable
Quelles sont les csq de ces troubles de l’odorat ?
Manque d’un système d’alarme (nourriture périmée, fumée, feu, gaz etc), insécurité, diminution de la qualité (diminution du plaisir de s’alimenter, pas d’odeurs agréables), dépression
–> Peut peut-être amener à des troubles affectifs ?
Comment les aires cérébrales s’organisent-elles ?
Les aires cérébrales de l’olfaction se regroupent énormément avec les aires cérébrales de l’émotion
Quelles sont les projections principales du système olfactif ?
Epithélium olfactif
- -> bulbe olfactif
- -> cortex olfactif primaire (=aire piriforme) et amygdale
- -> les deux projettent dans le cortex orbitofrontal
Quelle est la dimension clé des odeurs et des goûts par rapport aux autres sens ?
Leur caractère hédonique : le cerveau réagit positivement ou négativement à une odeur avant même d’identifier sa source on peut dire qu’on aime une odeur avant même de l’identifier
Expliquer l’expérience de Zhou et Chen (2009) avec la présentation de sueur :
Mettre un patch sous le nez de sueur de « peur » pendant le visionnage d’une vidéo.
Rslt : les ind classifient correctement l’expression émotionnelle faciale ambiguë de peur seulement quand ils ont le patch sous le nez de la peur
Expliquer l’expérience de Greimel et al (2006)avec le fait de goûter qqn de sucré :
On présente des affects de joie ou de tristesse et on fait goûté qqc de sucré.
Rslt : augmentation du plaisir élicité par le goût sucré lors d’induction d’affect de joie et diminution de celui-ci lors d’induction d’affect de tristesse. Pas de modulation du plaisir élicité par l’amer ou amer-sucré
Expliquer l’expérience de Barthomeuf et al (2008) avec l’envie ou non d’un aliment :
Le sujet regarde des expressions faciales neutres, dégoût ou plaisir face à un aliment. Il dit par la suite s’il a envie de manger l’aliment ou pas.
Rslt : impact de l’expression faciale d’un autre sur le désir de manger des aliments aimés et non-aimés –> pour les aliments aimés, l’envie de manger est plus forte quand il est présenté dans un contexte neutre ou de plaisir mais l’expression de dégoût pourrait diminuer l’envie de manger l’aliment. Pour les aliments non aimés, l’envie de les manger augmente lorsqu’il est présenté en contexte de plaisir
Expliquer l’expérience Gelstein et al (2011) avec les larmes du sujet :
On récolte des larmes du sujet. On présente aux sujets hommes soit un patch de désambiguïsation de sueur de sport, soit des larmes.
Rslt : en présentation de ces larmes, les visages féminins présentés étaient jugés moins attirants, l’arousal sexuel diminuait et il y avait aussi une baisse de niveau de la testostérone.
Que peut-on dire sur la relation entre l’olfaction, la mémoire et l’émotion ?
Les souvenirs évoqués par des indices olfactifs sont plus émotionnels et vocatifs que les souvenirs évoqués par des indices visuels ou auditifs
Expliquer l’expérience de Herz et al (2004) sur la remémoration d’un moment personne fort émotionnellement :
Le sujet doit se souvenir d’un moment personnel émotionnellement marqué et on mesure son activité cérébrale.
Rslt : activation plus forte dans l’amygdale et l’hippocampe lors de la présentation d’un indice olfactif
Expliquer l’expérience de Yeshurun et al (2009) sur l’association d’objets à des sons/ odeurs :
On associe un objet présenté visuellement avec un premier son/odeur puis un second son/odeur. Une semaine plus tard, on représente l’objet visuel.
Rslt : les 1ères associations faites avec une odeur (qu’elle soit plaisante ou pas) auraient une représentation cérébrale privilégiée (hippocampe)
Quels sont les critères de la théorie des émotions de base ?
Le déclenchement des émotions de base serait automatique, immédiat, inconscient, inévitable et non soumis à modulation (quel que soit le contexte). Ainsi, une odeur ou un goût donné devrait déclencher une réaction émotionnelle donnée, quel que soit le contexte.
Pourquoi la qst de la non modulation chez les émotions est-elle pertinente ?
Parce que les réactions émotionnelles engendrées par les expérimentateurs pourraient avoir ce caractère inflexible et donc non soumis à la modulation, notamment parce qu’il a été observé chez les nouveau-nés : on présente des odeurs agréables/désagréables aux bb et on observe des expressions faciales de plaisir ou de déplaisir et que ces dernières sont partagés entre les espèces
Que montrent certains travaux par rapport à cela ? En quoi cela va à l’inverse du soi-disant caractère de modulation ?
Certaines des propriétés physicochimiques des molécules odorantes pourraient permettre prédire leur caractère hédonique et permettre un nez artificiel de catégoriser les odeurs selon leur caractère hédonique avec une haute exactitude –> contraire à une modulation !!
Que montrent les travaux de Delplanque et al (2008) sur la relation entre familiarité et hédonicité des odeurs ?
Plus on fait face à un stimulus, plus on a tendance à l’aimer (= effet de simple exposition)
Vrai pour les odeurs : si on corrèle l’hédonicité, elle est positive. MAIS, si on observe les données, il y a 2 clusters d’odeurs :
- 1 : c’est le cas, plus on se familiarise avec une odeur et plus on va l’aimer
- 2 : c’est pas le cas, odeurs à priori plutôt déplaisante –> signale un danger ?
Quelle autre façon est possible pour étudier la flexibilité des odeurs et les réactions émotionnelles engendrées ?
Modifier le contexte dans lequel sont présentées les odeurs
Expliquer l’expérience qui modifie le contexte dans laquelle sont présentées les odeurs de Herz et al (2001) :
On présente une même odeur soit comme une odeur de pied, soit comme une odeur de fromage. On mesure les réactions émotionnelles.
Rslt : même si l’odeur est la même dans les 2 conditions, il y a une différence dans les évaluations de son hédonicité