Cours 9 : perception langage écrit Flashcards
a. La caractéristique essentielle de la lecture…
b. L’apprentissage de la lecture implique…
a. La caractéristique essentielle de la lecture consiste en un accès à des représentations linguistiques à partir d’un code visuel abstrait (les lettres), entièrement indépendant des propriétés des objets auxquels il réfère.
b. L’apprentissage de la lecture implique la création de nouvelles
connexions entre la vision et le langage (phonologie et sémantique, notamment), pas disponibles spontanément.
Comme la dénomination d’objets, la lecture implique une forme de reconnaissance visuelle et la production de réponses verbales. Par contre, 3 différences.
1- l’accès linguistique est optionnel dans la reconnaissance d’objets alors qu’il est l’essence même de la lecture.
2- les éléments visuels sur lesquels repose la lecture (les lettres) sont en nombre limité et des contraintes de légalité orthographique régissent leurs arrangements possibles, ce qui n’est pas le cas pour les objets.
3- - des règles relativements stables déterminent la correspondance entre les lettres ou groupements de lettres et la prononciation. Aucune règle semblable n’existe pour la reconnaissance d’objets.
Architecture fonctionnelle la plus généralement admise pour la lecture
Stimulus visuel -> encodage des traits (V1) -> identification des lettres
1 -> conversion graphème-phonème -> représentation phonologique (prononciation)
2 <-> lexique orthographique (reconnaissances mots) : boucle avec mémoire sémantique (permet compréhension) et représentation phonologique
Postulat posé quant au processus de lecture par cette architecture fonctionnelle + 3 spécificités
La dénomination de mots ou de non-mots exige un traitement
orthographique accompli soit par la voie lexicale ou par la conversion graphème-phonème (CGP). Spécifiquement:
1- Les non-mots ne peuvent être lus que par la voie CGP.
2- Les mots irréguliers (e.g. chlore, yacht) ne peuvent être lus que par la voie lexicale.
3- Les mots réguliers peuvent être lus par une voie ou l’autre
Le type de représentation mis en jeu est supposé pouvoir varier de façon dynamique selon… (3)
1- La nature de la tâche (e.g. dénomination vs catégorisation sémantique)
2- Le contexte (e.g. décision lexicale où les non-mots sont soit imprononçables (identification lettres), prononçables (orthographique ou phonologique) ou des homophones de vrais mots (orthographique))
3- Caractéristiques spécifiques du mot (ex : impact de la fréquence lexicale = mot fréquent : lexique orthographique).
Caractéristiques importantes de la performance (latence, taux d’erreurs) normale (6)
1- indépendante de la longueur du mot (nombre de lettres) jusqu’à 7 lettres
2- meilleure avec les mots plus fréquents
3- meilleure avec les mots que les non-mots* : effet de supériorité du mot = identification des lettres plus facile quand existe dans lexique orthographique.
4- meilleure avec les mots réguliers qu’irréguliers*
5- meilleure avec les mots imageables que peu imageables* : mémoire sémantique plus riche
6- meilleure avec les mots ayant plus de voisins orthographiques (main: bain, gain, nain, pain, sain, tain, vain)*
L’imagerie cérébrale fonctionnelle de la lecture : études
Grande variété de zones activées lors de l’exécution de cette tâche et des résultats très variables à travers les études.
On retrouve néanmoins un ensemble de zones d’activation qui sont répliquées à travers les études : l’aire de la forme visuelle des mots :
1- Plus sensible aux mots qu’aux dessins d’objets et
2- Beaucoup plus sensible aux mots qu’aux non-lettres (“false font”).
3- Distingue le mieux les bons et
mauvais lecteurs.
Vrai ou faux : VWFA est dédiée exclusivement à la lecture.
Plus ou moins vrai : certains pensent que oui, d’autres pensent qu’elle peut être activée part d’autres classes de stimuli
VWFA : V ou F :
a. Il est proposé que l’accès au
VWFA se fait via la séquence des aires V1, V2, V3, VO et enfin,
VWFA.
b. Le traitement visuel des mots
active seulement la voie
ventrale.
a. Faux : V1, V2, V3, V4, VO et enfin, VWFA.
b. Faux : aussi voie dorsale : autres l’aire MT qui pourrait être impliquée dans les mouvements oculaires et attentionnels en lecture.
Au-delà du cortex visuel, d’autres régions corticales reconnues comme étant impliquées dans le langage, sont également activées dans la lecture. Lesquelles
Le gyrus temporal (MTG/STG) et le gyrus frontal inférieur ‘pars
opercularis’ (IFG-op) sont reconnus comme fortement impliqués dans le traitement phonologique réceptif et productif, respectivement.
Le gyrus supramarginal (SMG) et le gyrus frontal inférieur ‘pars triangularis’ (IFG-tr) seraient plutôt impliqués dans le traitement sémantique.
- IFG-tr et IFG-op font
partie de l’aire de Broca.
Faisceau arqué : rôle dans la lecture + 3 preuves
Il relie les aires du langage dans le lobe temporal et pariétal à l’aire de Broca dans le cortex frontal.
1- Absence du faisceau arqué chez un enfant est associé à une incapacité à apprendre à lire.
2- Niveau de connectivité offert par le faisceau arqué est
corrélé avec le niveau de conscience phonologique
3- Plus grand volume du faisceau arqué dans l’hémisphère gauche que droit est associé à la mémoire phonologique et aux habiletés de lecture.
4 types de dyslexies acquises
1- Alexie pure (dyslexie lettre-par-lettre)
2- Dyslexie de surface
3- Dyslexie phonologique
4- Dyslexie profonde
Alexie pure (dyslexie lettre par lettre) :
a. Lien avec agnosie associative d’objet
b. Lésion associée
c. Explication proposée
a. L’alexie pure est présente fréquemment dans l’agnosie
associative d’objets (reconnaissance d’objet), mais ces deux désordres demeurent dissociables.
b. Occipitale gauche; région critique =matière blanche paraventriculaire.
Sur le plan fonctionnel, la lésion empêche un accès des voies visuelles au gyrus fusiforme gauche.
c. Explication proposée: Déficit au niveau de l’encodage de l’identité des lettres.
Alexie pure (dyslexie lettre par lettre) : trouble lecture
Soit :
1- Incapacité totale de lecture
2- Plus communément : performance de lecture correcte mais très laborieuse, et en particulier par une augmentation linéaire importante du temps de lecture avec le nombre de lettres dans le mot.