Exam 2 Flashcards
(61 cards)
Quels sont les liens entre les traumas et la délinquance?
Les ACE et les traumas, altérant le traitement des informations émotionnelles et sociales et les processus interpersonnels (faible contrôle de soi, difficultés d’auto-régulation, etc.), amènent des problèmes sévères avec l’opposition et l’agressivité menant ainsi à la délinquance.
Qu’est-ce que le Trauma Coping Model?
Le Trauma Coping Model fait référence à un jeune qui, à la suite de traumas entrainant des changements biologiques et psychologiques (ex.: dérégulation émotionnelle), vit une sentiment de perte de contrôle et pour reprendre le contrôle, il utilisera l’opposition et l’agression pour tenter de reprendre le contrôle (consommation, comportements sexuels à risque).
Qu’est-ce que le concept de posttraumatic risk-seeking?
C’est un concept qui fait référence, après des traumas, à une recherche intentionnelle, mais pas nécessairement consciente, d’expériences causant un danger pour soi ou pour autrui (mutilation, consommation).
Qu’est-ce que la taxonomie développementale de Moffit?
Selon ce modèle, les comportements antisociaux sont normaux et étonnamment stables, mais leur prévalence change dramatiquement selon l’âge, augmentant de presque 10 fois, de façon temporaire, à l’adolescence. Selon ce modèle, il y aurait 2 trajectoires délictuelles.
Quels sont les 2 trajectoires délictuelles de la taxonomie développementale de Moffit?
Life-course persistent et adolescence-limited
Explique la trajectoire délictuelle “life-course persistent”.
Le comportement difficile de l’enfant qui présente des facteurs de vulnérabilité (problèmes cognitifs, d’hyperactivité) est exacerbé par des facteurs de risque environnementaux (attachement insécurisant, maltraitance, pauvreté). Plus l’enfant grandit, plus les facteurs de risque environnementaux se multiplient et moins les opportunités d’apprentissage de comportements prosociaux sont présentent. C’est donc l’interaction entre les facteurs de vulnérabilités et les facteurs de risque environnementaux qui contribue à la construction graduelle d’une personnalité antisociale.
Explique la trajectoire délictuelle “adolescence-limited”.
Le jeune, ayant peu de facteurs de risque, expérimente des défis à l’adolescence; il accède à la maturité biologique (puberté), mais n’a pas encore les privilèges et droits des adultes. Cette situation le rend insatisfait et impatient, et est donc attiré par un mode de vie antisociale principalement dans le but de démontrer son autonomie, se faire accepter par ses pairs et se précipiter vers une maturation sociale. Par contre, puisque le développement du jeune est sain et qu’il présente peu de facteurs de risque, il se désiste au début de l’âge adulte. C’est une trajectoire normative.
Compare les 2 trajectoires délictuelles de la taxonomie développementale de Moffit.
La trajectoire LCP tire ses origines dans un processus neurodéveloppemental et des adversités familiales alors que la trajectoire AL tire ses origines dans un écart maturationnel.
LCP débute à l’enfance, se développe et persiste alors que AL débute à l’adolescence et se résorbe.
LCP est assez rare (5 à 10%) alors que AL est plus commun (environ 25%).
Quels sont les impacts cliniques de la taxonomie et des théories développementales?
- force à reconnaître que le développement de la délinquance, de l’enfance à l’âge adulte, est associé à des crimes graves et à la récidive.
- force à reconnaître l’hétérogénéité des 2 trajectoires et à intervenir en conséquence (LCP: prévention en petite enfance, dans les écoles/familles/communautés, AL: limiter les sanctions judiciaires et combler l’écart maturationel autrement)
Quels sont les troubles associés à la délinquance à l’enfance/adolesence?
troubles disruptifs, du contrôle des impulsions et des conduites (qui inclut: trouble oppositionnel avec provocation et le trouble des conduites?
Quels sont les caractéristiques générales des troubles disruptifs, du contrôle des impulsions et des conduites?
- ce sont des troubles qui impliquent des difficultés dans l’auto-contrôle des émotions et des comportements (nuit aux droits d’autrui, conflits significatifs avec l’autorité)
- présents chez les G que les F
- en contraste avec un développement normal, les jeunes avec ce type de troubles ont des comportements antisociaux + fréquents, persistants, omniprésents et qui altèrent significativement leur fonctionnement.
- ces troubles ne sont pas mieux expliqués par autre chose.
Qu’est-ce que le trouble oppositionnel avec provocation?
Le TOP est un mode persistant et répété de comportements d’hostilité et d’opposition envers les figures d’autorité. Fait référence à une humeur colérique/irritable (se met souvent en colère), à des comportements querelleur/provocateur (conteste l’autorité, s’oppose aux règles de l’autorité) et à un esprit vindicatif (méchanceté e vengeance).
Prévalence: 1 à 11%
Qu’est-ce que le trouble des conduites?
Le TC est un ensemble de conduites répétitives et persistantes antisociales bafouant les droits fondamentaux d’autrui ou les normes sociales. Fait référence à des agressions envers des personnes/animaux, de la destruction de biens matériels, de fraude/vol et de violations graves des règles.
Prévalence: 2 à 10%
Quel est le lien développemental entre TOP et TC?
Le TOP est fréquemment associé au TC. Il est souvent considéré comme un précurseur du TC.
Quels sont les constats quant au portrait et aux trajectoires des jeunes en LSJPA?
- Différenciation garçons/filles par rapport aux sanctions extrajudiciaires; peu importe la gravité du 1er délit, les filles ont + souvent des sanctions extrajudiciaires que les garçons.
- La majorité des jeunes reçoivent des sanctions extrajudiciaires comme 1ère mesure.
- 57,5% des jeunes sous la LSJPA sont également sous la LPJ en même temps.
- Le motif de la majorité de ces jeunes c’est trouble de comportements et négligence.
- Il y a 4 trajectoires : 1: délinquance ponctuelle 2 :brève, mais intense (similaire à AL de Moffitt) 3 : précoce et persistance (similaire à LCP de Moffitt) 4 : intermittent et bénigne.
- À partir du 3ième délit, c’est plus la récidive qui influence la peine que la gravité du délit.
- Le placement sous garde est une mesure rare.
Qu’est-ce que l’approche bioécologique du développement humain?
C’est un ensemble de système ayant de l’influence sur la vie du jeune.
- Ontosystème (le jeune, ses caractéristiques, ses forces, ses limites)
- Microsystème (famille, écoles, amis)
- Mésosystème (interaction entre 2 microsystème, ex. : relations tendues entre les parents et les professeurs)
- Exosystème (système non fréquenté par le jeune, ex. : emploi ou non des parents)
- Macrosystème (système des valeurs, croyances de la famille, mais aussi de la société)
- Chronosystème (événements de vie marquants positifs ou négatifs, ex. : déménagement, deuil, accident, rencontre significative)
Quels sont les principes de l’approche bioécologique du développement humain?
- ne jamais se limiter à un seul niveau (système)
- ne jamais se centrer uniquement sur la compétence/incompétence des parents.
- ne jamais se centrer uniquement sur la compétence/incompétence du jeune.
- ne jamais oublier les facteurs de protection.
- chercher à identifier/comprendre la dynamique d’interaction entre les systèmes.
- dissocier les facteurs proximaux et distaux.
- voir l’évaluation comme la première étape d’identification pour la meilleure intervention.
Quelles sont les utilités des évaluations systématiques?
- facilite le processus décisionnel
- facilite l’identification et la planification de l’intervention
- augmente la précision et l’efficacité du processus d’évaluation
- favorise l’accès à des services adaptés aux besoins
- limite la subjectivité du jugement clinique
- favorise la collaboration et la concertation multidisciplinaire
Quelles sont les fonctions d’une carte conceptuelle?
- Représentation visuelle : organise l’état des connaissances actuelles concernant les principaux facteurs de risque et de protections associés à une problématique.
- Modèle explicatif d’une problématique : permet d’observer comment les principales dimensions associés à une problématique sont inter-reliées et comment elles peuvent s’influencer.
- Cadre de référence pour la planification individualisée s’appuyant sur l’état des connaissances.
- Outil d’évaluation systématique : guide le professionnel dans les questions à aborder, ce qui contribue au fait qu’il ne néglige pas certaines facettes et permet au professionnel de prendre une décision éclairée sur la compromission ou non et un possible PI.
- Outil de planification de l’intervention : permet d’identifier les variables déterminantes, ce qui est à prioriser.
- Outil d’intervention :
aide le professionnel à communiquer clairement à la famille sa compréhension de la situation en mettant de l’avant les forces et les principales cibles d’intervention, contribue à l’établissement de l’alliance thérapeutique : favorise une entente sur les objectifs et les moyens pour les atteindre, permet de suivre l’atteinte des objectifs tout au long de l’intervention et permet un langage commun dans l’équipe de travail et avec les partenaires. - Outil de formation continue : permet d’appréhender de façon visuelle et synthétique l’état des connaissances scientifiques actuelles d’une problématique et de contribuer au développement d’une certaines expertise chez les intervenants ayant une pratique généraliste
Quels sont les modèles de cartes conceptuelles?
- cartes visant à dresser le portrait actuel d’une problématique (ex.: carte sur le trouble des conduites, conduites antisociales et délinquance).
- cartes permettant de comprendre le processus d’installation d’une problématique (ex.: carte sur les conflits sévères de séparation).
Quelles sont les étapes pour l’utilisation de la carte conceptuelle du trouble des conduites?
- Identifier le type de trouble présenté (précoce ou limité à l’adolescence), identifier le niveau de sévérité du trouble (léger, moyen, sévère) et identifier les conduites spécifiques selon le sexe.
- Identifier les facteurs de risque personnels du jeune associés au TC et la présence de certains facteurs aggravants.
- Identifier les facteurs de risque familiaux et environnementaux associés au TC.
- Faire le point sur la nature et la sévérité du TC, faire le bilan des facteurs de risque et de protection et prendre une décision concernant la compromission du jeun.
Qu’est-ce que la carte 1 de la carte conceptuelle du trouble des conduites?
Elle donne une idée globale, un aperçu des différentes catégories de facteurs de risque associés au trouble des conduites, aux conduites antisociales et à la délinquance chez les adolescents. Sur la carte 1 il est possible d’observer les facteurs de risque liés au ontosystème, aux microsystèmes, au exosystème et aux chronosystèmes de l’enfant et des parents. Il est également possible d’observer des facteurs aggravants, un facteur prédisposant chez les garçons, un trouble concomitant et les conséquences possibles d’un trouble des conduites.
Nomme certains facteurs de protection au trouble des conduites.
chez le jeune: QI élevé, bonne estime de soi, absence de maltraitance.
chez les parents: QI normal, bonne santé mentale, soutien maternel/paternel.
chez les pratiques éducatives: bonne supervision, engagement relationnel, relations chaleureuses.
Qu’est-ce que le YLS/CMI?
C’est un outil actuariel valide et fiable qui permet d’évaluer le risque de récidive et les besoins criminogènes que présentent un jeune délinquant âgé entre 12 et 17 ans. Le YLS/CMI peut être administré à toutes les étapes de la trajectoire de services LSJPA, mais est nécessaire lors de la préparation d’un RPD. Cet outil s’appuie sur le modèle RBR.