exam final Flashcards
(90 cards)
qu’est-ce qu’une corrélation
- Liaison, plus ou moins intense, qui existe entre deux variables, qui peuvent s’influencer entre elles.
- Il y a toujours une marge d’erreur à considérer
qu’est-ce qu’une causalité
existence d’un lien de cause à effet entre deux variables. Il faut faire des recherches pour en avoir la certitude.
parles de l’économie
•Science sociale qui étudie les choix des individus, des entreprises, des gouvernements et de la société. Ils ont des besoins illimités, mais des ressources limitées. Ils sont donc libres de faire des choix rationnels afin de répondre du mieux qu’ils peuvent à leurs propres besoins, en cherchant un certain bien-être. Théorie du choix rationnel.
oExemple : avant de décider d’aller à mon cours, j’évalue les avantages (exemples : explications, connaissances) et les inconvénients (exemples : déplacement, moins de sommeil)
•Microéconomie : étude des comportements individuels, incluant le comportement criminel.
•Macroéconomie : études globales des relations entre les agrégats qui composent les pays (exemples : revenu, investissement, consommation)
•Très utile pour évaluer l’efficacité d’une politique publique
•Une science repoussante et impopulaire ?
pour l’économie est une science repoussante et impopulaire
oPour toute décision, il existe des avantages et des inconvénients. Un projet semblant louable peut paraître moins intéressant selon un économiste, qui fait une analyse impartiale et systématique.
oExemple : cigarette = coûts dans le système de santé = augmentation du prix = moins de fumeurs = moins de coûts? Les gens pourraient choisir une autre addiction (exemple : nourriture) = coûts. La cigarette est très taxée = $ pour le gouvernement.
oCe regard nouveau peut être critiqué, mais il demeure complémentaire à celui des autres approches (biologie, sociologie, psychologie)
qu’elle est la pertinence d’étudier l’économie du crime
- Nous pouvons combler nos besoins de manière légale ou non. Exemple : nous avons besoin de manger = $ = choix entre un travail ou le crime, qui demande moins de temps, une ressource rare (maximum 24h/jour)
- Les décideurs publics doivent allouer leurs ressources (policiers, portion du budget), qui sont tout autant restreintes, de manière à lutter contre le crime de manière efficiente.
parles de Gary Becker
•Père fondateur de l’économie du crime. Ses travaux ont permis d’élargir le champ de l’analyse économique à différents comportements humains (exemples : criminalité, mariage, fécondité, divorce, discrimination)
•Prix Nobel (1992) : le criminel n’est pas une victime (exemples : oppression, injustice, maladie mentale), mais un individu rationnel qui fait un arbitrage entre les avantages (exemple : $, notoriété, gain de temps) et les inconvénients (exemples : certitude, sévérité, préparation du crime (temps et matériel)) de son crime. Si les avantages dépassent les inconvénients, l’individu commettra un crime.
•Vidéo : La théorie du choix rationnel : l’économie du crime
oEffet de contagion (exemple : traverser la rue sans que le bouton piéton soit en fonction)
oCertains crimes sont considérés comme banaux ou sont inconnus de la population
parles de l’approche économique
•Le criminel est un être rationnel (homo economicus ou homme économique)
oCritiques :
-Exclut les actions passionnelles ou perverses
-Approximation. L’économie comportementale (psychologie) étudie d’ailleurs pourquoi et comment les individus ne sont pas toujours rationnels.
-Cependant, il s’agit d’une simplification qui facilite l’analyse.
•La diminution des peines a rendu le crime attrayant = augmentation des crimes aux États-Unis. Pour Becker, une augmentation de leur sévérité est nécessaire.
oRendrait le crime mois attrayant
oModifierait l’arbitrage des criminels (inconvénients > avantages)
oDiminuerait le crime
quels sont les postulats d’Ehrlich
- Concerne la rationalité de chacun. Chacun de nous tente de maximiser sa satisfaction, ou de répondre à ses besoins, en effectuant une balance décisionnelle des avantages et des inconvénients d’un choix, qui doit amener des gains (++)
- Parle des attentes subjectives et des opportunités objectives. Chacun a des anticipations rationnelles où les avantages sont plus nombreux que les inconvénients, qui constituent les coûts du crime, une information parfaite.
- Établit que les préférences en matière de crime ou de protection du crime dont distribuées également pour tous. Pour prendre une décision, il suffit de peser le pour et le contre, sans que rien d’autre n’influence notre décision.
- Le crime est une nuisance pour la société, entre autres parce qu’il nous fait dépenser de l’argent. Par contre, il est essentiel de lutter contre celui-ci puisque cela pourrait profiter à tous et nous aider à trouver un bien-être social.
- Concerne l’équilibre de marché, c’est-à-dire que puisque le crime diminue notre bien-être, on doit le prévenir. Bien que cela diminue le crime, ces démarches sont une dépense. Celle-ci cessera lorsque la société jugera que le taux de criminalité ne justifie plus ces mesures. En diminuant les dépenses liées à la prévention du crime, on obtient l’équilibre au sens économique.
parles du modèle de base
•Avantage = probabilité de réussir X gain associé au crime
•Coût = probabilité de se faire prendre X punition encourue
•Un changement est toujours possible en cours de route. Le criminel réagissant aux incitatifs, sa décision pourrait changer.
•Les individus disposent d’une information parfaite concernant les coûts et les gains associés au crime.
•Exemple d’un vol de voiture :
oAvantages : 50% de chance de réussir X 50 000$ lors de la revente = 25 000$
oCoûts : 20% de chance de se faire attraper X 100 000$ d’amende = 20 000$
oDans cette situation, la personne commettrait le crime puisque les avantages > coûts
oPar contre, si plus de policiers patrouillent (= 30% de chance de se faire prendre = coûts de 30 000$) ou si l’amende est augmentée à 200 000$ (= coûts de 40 000$), la personne ne le commettra pas.
•Argent VS Utilité :
oArgent et bien-être ne sont pas équivalents. On les compare seulement pour simplifier l’analyse.
oArgent = moyen d’augmenter son bien-être (exemple : biens matériels), mais ce n’est pas une fin en soi
oUn objectif peut évidemment être atteint sans argent. On utilise normalement la notion d’utilité, qui représente aussi le bien être des individus, mais qui est une notion plus complexe.
parles du coût de renonciation
- Concept fondamental aussi appelé coût d’opportunité (anglicisme)
- Représente la valeur de la meilleure possibilité écartée par un choix
- Les ressources sont limitées. L’utilisation d’une ressource à une fin, empêche son utilisation à une autre fin.
- Pour l’économiste, le crime est considéré comme une activité parmi d’autres. L’individu analyse l’activité criminelle par rapport à sa meilleure alternative, par exemple un travail rémunéré, qui existe toujours.
- Si on suit l’exemple du modèle de base, le gain net (avantages – coûts) est de 5 000$. Si un emploi permet d’obtenir 6 000$, la personne préférera travailler puisqu’il s’agit d’un meilleur projet.
parles de la substitution, dont les politiques publiques tiennent compte
- Substitution temporelle : commettre son crime à un autre moment (exemple : la nuit, qui est plus tranquille)
- Substitution spatiale : commettre son crime à un autre endroit (exemple : rue plus éloignée et moins surveillée)
- Substitution de cible : changer de cible, pour diminuer les risques ou augmenter les avantages (exemple : voler un riche)
- Substitution tactique : substituer une méthode par une autre (exemple : utiliser la voie maritime plutôt que la voie terrestre pour transporter une cargaison)
- Substitution du type de crime : commettre un autre type de crime (passer de voleur à vendeur de drogue)
faut-il lutter contre le crime
- L’arbitrage entre les coûts et les avantages se fait aussi du côté de ceux qui luttent contre le crime. La lutte engendre des coûts et mobilise des ressources, qui nous sont tout autant limitées.
- Plus un crime coûte cher à la société, plus le gouvernement allouera des ressources. Par exemple, comme les piétons qui traversent au feu rouge n’engendrent aucune perte d’argent, nous investissons peu. Le resquillage (entrer sans payer dans les transports en commun), quant à lui, engendrent des pertes. Par contre, bien que ce soit primordial, quantifier le coût du crime est complexe.
- On effectue donc une évaluation économique afin de décider si on renforce les contrôles de police ou si on investit dans des programmes de prévention, par exemple. On compare plusieurs mesures afin de trouver la plus efficiente.
quels sont les types de coût
Il existe plusieurs façons de classer les coûts (exemples : avant-pendant-après le crime, coûts privés ou sociaux)
•Coûts tangibles
•Coûts intangibles
parles des coûts tangibles
oCoûts entrainant des pertes financières directes aux individus, aux entreprises et aux gouvernements. Il s’agit d’argent perdu ou dépensé = facile à estimer
oExemples :
-Dépenses de santé suite à une agression
-Dépenses en dispositif de sécurité pour se prémunir des crimes
-Pertes de revenus pour quelqu’un en congé de maladie ou CSST
-Dépenses pour le système de justice
parles des coûts intangibles
oCoûts de la douleur et de la souffrance engendrés par le crime, de la perte de qualité de vie pour la victime et ses proches
oIls sont généralement les plus élevés (plus de deux fois plus), mais on pensait auparavant le contraire.
oIls sont difficiles à chiffrer. Les chiffres peuvent être différents selon la source et la méthode utilisée.
oSubjectifs
quelles sont les approches pour quantifier les coûts du crime
Approche comptable (globale) (+++) Approche de l’évaluation contingente Approche hédonique
parles de l’approche comptable (globale)
consiste à attribuer une valeur monétaire individuelle à tous les coûts de la criminalité :
•Prendre chaque type de crime séparément
•Calculer l’impact financier pour chacune des composantes du crime (coûts tangibles et intangibles)
•Établir un coût moyen par crime
parles de l’approche de l’évaluation contingente
•Repose sur une estimation de la valeur que les individus accordent à leur sécurité.
oUtilisation de questionnaires pour savoir ce que les individus sont prêts à payer pour réduire le crime.
oPostulat : ce montant est égal à la perte d’utilité que les individus anticipent du crime potentiel
•Avantage : englobe les coûts tangibles et intangibles, dont certains difficiles à quantifier objectivement (exemples : peur, perte d’utilisation d’espaces communautaires)
•Inconvénient : suppose que les individus évaluent correctement l’impact de la criminalité, ce qui n’est pas facile, mais aussi subjectif
parles de l’approche hédonique
•Consiste à estimer le coût de la criminalité de manière intuitive.
•L’outil le plus couramment utilisé est le prix des logements. Le prix du logement d’un quartier reflète son niveau de criminalité. Plus un quartier a une criminalité élevée, plus le prix des logements sera faible.
•Limites :
oImpossible de distinguer les coûts de différents types de crimes.
oD’autres éléments peuvent influencer le prix des logements (exemples : superficie du terrain, mesures d’autoprotection)
parles des coûts du crime au Canada
- 55% des coûts (47 milliards) sont assumés par les victimes, qui les subissent le plus directement, suivi de leur entourage (exemples : perte de propriété, répercussions sur la santé)
- Même si le crime diminue, le coût augmente parce qu’on prend en considération de plus en plus de choses en faisant les calculs.
- Piliers du système de justice pénale : police > services correctionnels > tribunaux
- Coûts tangibles : système de justice > victime > tiers
- Coûts intangibles : douleur et souffrance > perte de vie
quelles sont les méthodes d’évaluation utilisées par le centre régional de prévention du crime (Canada)
Analyse coût-efficacité
Analyse avantages-coûts
parles de l’analyse coût-efficacité
•Combien doit-on dépenser pour obtenir un effet? Ce souvent des estimations
•Rapport coût-efficacité = coût total du programme/effets nets du programme. Plus il est faible, plus le programme est rentable.
•Coût total :
oFrais administratifs (salaires, formation)
oCoûts d’immobilisation (location, achats)
oCoût intangibles (bénévoles)
•Effets nets = effet d’un programme (groupe intervention) – effet sans programme (groupe contrôle). Il s’agit du nombre de crimes évités, qu’on obtient à partir de la méthode de différence de différences.
•Exemple des vols de voiture :
oLe gouvernement investit 300 000$ dans un programme visant à prévenir les vols de voitures.
oComparaison entre le nombre de vols de voiture dans la zone où le programme a été mis en place (10) et dans une zone sans ce programme (60)
oEffet net = 50 vols évités grâce au programme
oRapport coût efficacité = 300 000$/50 = 6 000$ doivent être prévus dans le cadre du programme pour éviter les vols qui seraient survenus en son absence
parles de l’analyse avantages-coûts
•Aussi appelé analyse coûts/bénéfices (anglicisme)
•Quel est le montant épargné par la société pour chaque dollar investi?
•On donne une valeur monétaire à chaque avantage, selon le type de crime, et l’analyse cherche à déterminer si le total des avantages pour la société l’emporte sur les coûts du programme.
•Ratio avantages-coûts (RAC) = (coûts évités ou épargne potentielle par la société X effet nets) / coût total du programme. Si le ratio est supérieur à 1, le programme est considéré comme intéressant. Plus il est élevé, plus le projet est rentable.
•Intègre et élargie les caractéristiques de la première méthode, en considérant davantage les avantages par rapport aux coûts.
•Exemple des vols de voiture :
oCoûts évités : un vol de voiture coûte 10 772$
oRatio avantages-coûts = (10 772×50) /300 000=1.80 $ d’épargné par dollar investi (épargne de 80%)
parles de la pauvreté et de la criminalité
•Le marché du travail a une influence sur la décision des individus.
•Le contexte socio-économique a une incidence sur le niveau de criminalité et sur le coup de renonciation
oNiveau des salaires
oTaux de chômage
oNiveau d’éducation
•Les institutions judiciaires peuvent servir de contrepoids
oPolitiques publiques de lutte contre le crime
oAlourdissement des peines
oProgrammes de prévention