exam final Flashcards

(90 cards)

1
Q

qu’est-ce qu’une corrélation

A
  • Liaison, plus ou moins intense, qui existe entre deux variables, qui peuvent s’influencer entre elles.
  • Il y a toujours une marge d’erreur à considérer
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2
Q

qu’est-ce qu’une causalité

A

existence d’un lien de cause à effet entre deux variables. Il faut faire des recherches pour en avoir la certitude.

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3
Q

parles de l’économie

A

•Science sociale qui étudie les choix des individus, des entreprises, des gouvernements et de la société. Ils ont des besoins illimités, mais des ressources limitées. Ils sont donc libres de faire des choix rationnels afin de répondre du mieux qu’ils peuvent à leurs propres besoins, en cherchant un certain bien-être. Théorie du choix rationnel.
oExemple : avant de décider d’aller à mon cours, j’évalue les avantages (exemples : explications, connaissances) et les inconvénients (exemples : déplacement, moins de sommeil)
•Microéconomie : étude des comportements individuels, incluant le comportement criminel.
•Macroéconomie : études globales des relations entre les agrégats qui composent les pays (exemples : revenu, investissement, consommation)
•Très utile pour évaluer l’efficacité d’une politique publique
•Une science repoussante et impopulaire ?

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4
Q

pour l’économie est une science repoussante et impopulaire

A

oPour toute décision, il existe des avantages et des inconvénients. Un projet semblant louable peut paraître moins intéressant selon un économiste, qui fait une analyse impartiale et systématique.
oExemple : cigarette = coûts dans le système de santé = augmentation du prix = moins de fumeurs = moins de coûts? Les gens pourraient choisir une autre addiction (exemple : nourriture) = coûts. La cigarette est très taxée = $ pour le gouvernement.
oCe regard nouveau peut être critiqué, mais il demeure complémentaire à celui des autres approches (biologie, sociologie, psychologie)

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5
Q

qu’elle est la pertinence d’étudier l’économie du crime

A
  • Nous pouvons combler nos besoins de manière légale ou non. Exemple : nous avons besoin de manger = $ = choix entre un travail ou le crime, qui demande moins de temps, une ressource rare (maximum 24h/jour)
  • Les décideurs publics doivent allouer leurs ressources (policiers, portion du budget), qui sont tout autant restreintes, de manière à lutter contre le crime de manière efficiente.
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6
Q

parles de Gary Becker

A

•Père fondateur de l’économie du crime. Ses travaux ont permis d’élargir le champ de l’analyse économique à différents comportements humains (exemples : criminalité, mariage, fécondité, divorce, discrimination)
•Prix Nobel (1992) : le criminel n’est pas une victime (exemples : oppression, injustice, maladie mentale), mais un individu rationnel qui fait un arbitrage entre les avantages (exemple : $, notoriété, gain de temps) et les inconvénients (exemples : certitude, sévérité, préparation du crime (temps et matériel)) de son crime. Si les avantages dépassent les inconvénients, l’individu commettra un crime.
•Vidéo : La théorie du choix rationnel : l’économie du crime
oEffet de contagion (exemple : traverser la rue sans que le bouton piéton soit en fonction)
oCertains crimes sont considérés comme banaux ou sont inconnus de la population

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7
Q

parles de l’approche économique

A

•Le criminel est un être rationnel (homo economicus ou homme économique)
oCritiques :
-Exclut les actions passionnelles ou perverses
-Approximation. L’économie comportementale (psychologie) étudie d’ailleurs pourquoi et comment les individus ne sont pas toujours rationnels.
-Cependant, il s’agit d’une simplification qui facilite l’analyse.
•La diminution des peines a rendu le crime attrayant = augmentation des crimes aux États-Unis. Pour Becker, une augmentation de leur sévérité est nécessaire.
oRendrait le crime mois attrayant
oModifierait l’arbitrage des criminels (inconvénients > avantages)
oDiminuerait le crime

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8
Q

quels sont les postulats d’Ehrlich

A
  1. Concerne la rationalité de chacun. Chacun de nous tente de maximiser sa satisfaction, ou de répondre à ses besoins, en effectuant une balance décisionnelle des avantages et des inconvénients d’un choix, qui doit amener des gains (++)
  2. Parle des attentes subjectives et des opportunités objectives. Chacun a des anticipations rationnelles où les avantages sont plus nombreux que les inconvénients, qui constituent les coûts du crime, une information parfaite.
  3. Établit que les préférences en matière de crime ou de protection du crime dont distribuées également pour tous. Pour prendre une décision, il suffit de peser le pour et le contre, sans que rien d’autre n’influence notre décision.
  4. Le crime est une nuisance pour la société, entre autres parce qu’il nous fait dépenser de l’argent. Par contre, il est essentiel de lutter contre celui-ci puisque cela pourrait profiter à tous et nous aider à trouver un bien-être social.
  5. Concerne l’équilibre de marché, c’est-à-dire que puisque le crime diminue notre bien-être, on doit le prévenir. Bien que cela diminue le crime, ces démarches sont une dépense. Celle-ci cessera lorsque la société jugera que le taux de criminalité ne justifie plus ces mesures. En diminuant les dépenses liées à la prévention du crime, on obtient l’équilibre au sens économique.
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9
Q

parles du modèle de base

A

•Avantage = probabilité de réussir X gain associé au crime
•Coût = probabilité de se faire prendre X punition encourue
•Un changement est toujours possible en cours de route. Le criminel réagissant aux incitatifs, sa décision pourrait changer.
•Les individus disposent d’une information parfaite concernant les coûts et les gains associés au crime.
•Exemple d’un vol de voiture :
oAvantages : 50% de chance de réussir X 50 000$ lors de la revente = 25 000$
oCoûts : 20% de chance de se faire attraper X 100 000$ d’amende = 20 000$
oDans cette situation, la personne commettrait le crime puisque les avantages > coûts
oPar contre, si plus de policiers patrouillent (= 30% de chance de se faire prendre = coûts de 30 000$) ou si l’amende est augmentée à 200 000$ (= coûts de 40 000$), la personne ne le commettra pas.
•Argent VS Utilité :
oArgent et bien-être ne sont pas équivalents. On les compare seulement pour simplifier l’analyse.
oArgent = moyen d’augmenter son bien-être (exemple : biens matériels), mais ce n’est pas une fin en soi
oUn objectif peut évidemment être atteint sans argent. On utilise normalement la notion d’utilité, qui représente aussi le bien être des individus, mais qui est une notion plus complexe.

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10
Q

parles du coût de renonciation

A
  • Concept fondamental aussi appelé coût d’opportunité (anglicisme)
  • Représente la valeur de la meilleure possibilité écartée par un choix
  • Les ressources sont limitées. L’utilisation d’une ressource à une fin, empêche son utilisation à une autre fin.
  • Pour l’économiste, le crime est considéré comme une activité parmi d’autres. L’individu analyse l’activité criminelle par rapport à sa meilleure alternative, par exemple un travail rémunéré, qui existe toujours.
  • Si on suit l’exemple du modèle de base, le gain net (avantages – coûts) est de 5 000$. Si un emploi permet d’obtenir 6 000$, la personne préférera travailler puisqu’il s’agit d’un meilleur projet.
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11
Q

parles de la substitution, dont les politiques publiques tiennent compte

A
  • Substitution temporelle : commettre son crime à un autre moment (exemple : la nuit, qui est plus tranquille)
  • Substitution spatiale : commettre son crime à un autre endroit (exemple : rue plus éloignée et moins surveillée)
  • Substitution de cible : changer de cible, pour diminuer les risques ou augmenter les avantages (exemple : voler un riche)
  • Substitution tactique : substituer une méthode par une autre (exemple : utiliser la voie maritime plutôt que la voie terrestre pour transporter une cargaison)
  • Substitution du type de crime : commettre un autre type de crime (passer de voleur à vendeur de drogue)
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12
Q

faut-il lutter contre le crime

A
  • L’arbitrage entre les coûts et les avantages se fait aussi du côté de ceux qui luttent contre le crime. La lutte engendre des coûts et mobilise des ressources, qui nous sont tout autant limitées.
  • Plus un crime coûte cher à la société, plus le gouvernement allouera des ressources. Par exemple, comme les piétons qui traversent au feu rouge n’engendrent aucune perte d’argent, nous investissons peu. Le resquillage (entrer sans payer dans les transports en commun), quant à lui, engendrent des pertes. Par contre, bien que ce soit primordial, quantifier le coût du crime est complexe.
  • On effectue donc une évaluation économique afin de décider si on renforce les contrôles de police ou si on investit dans des programmes de prévention, par exemple. On compare plusieurs mesures afin de trouver la plus efficiente.
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13
Q

quels sont les types de coût

A

Il existe plusieurs façons de classer les coûts (exemples : avant-pendant-après le crime, coûts privés ou sociaux)
•Coûts tangibles
•Coûts intangibles

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14
Q

parles des coûts tangibles

A

oCoûts entrainant des pertes financières directes aux individus, aux entreprises et aux gouvernements. Il s’agit d’argent perdu ou dépensé = facile à estimer
oExemples :
-Dépenses de santé suite à une agression
-Dépenses en dispositif de sécurité pour se prémunir des crimes
-Pertes de revenus pour quelqu’un en congé de maladie ou CSST
-Dépenses pour le système de justice

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15
Q

parles des coûts intangibles

A

oCoûts de la douleur et de la souffrance engendrés par le crime, de la perte de qualité de vie pour la victime et ses proches
oIls sont généralement les plus élevés (plus de deux fois plus), mais on pensait auparavant le contraire.
oIls sont difficiles à chiffrer. Les chiffres peuvent être différents selon la source et la méthode utilisée.
oSubjectifs

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16
Q

quelles sont les approches pour quantifier les coûts du crime

A
Approche comptable (globale) (+++) 
Approche de l’évaluation contingente
Approche hédonique
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17
Q

parles de l’approche comptable (globale)

A

consiste à attribuer une valeur monétaire individuelle à tous les coûts de la criminalité :
•Prendre chaque type de crime séparément
•Calculer l’impact financier pour chacune des composantes du crime (coûts tangibles et intangibles)
•Établir un coût moyen par crime

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18
Q

parles de l’approche de l’évaluation contingente

A

•Repose sur une estimation de la valeur que les individus accordent à leur sécurité.
oUtilisation de questionnaires pour savoir ce que les individus sont prêts à payer pour réduire le crime.
oPostulat : ce montant est égal à la perte d’utilité que les individus anticipent du crime potentiel
•Avantage : englobe les coûts tangibles et intangibles, dont certains difficiles à quantifier objectivement (exemples : peur, perte d’utilisation d’espaces communautaires)
•Inconvénient : suppose que les individus évaluent correctement l’impact de la criminalité, ce qui n’est pas facile, mais aussi subjectif

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19
Q

parles de l’approche hédonique

A

•Consiste à estimer le coût de la criminalité de manière intuitive.
•L’outil le plus couramment utilisé est le prix des logements. Le prix du logement d’un quartier reflète son niveau de criminalité. Plus un quartier a une criminalité élevée, plus le prix des logements sera faible.
•Limites :
oImpossible de distinguer les coûts de différents types de crimes.
oD’autres éléments peuvent influencer le prix des logements (exemples : superficie du terrain, mesures d’autoprotection)

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20
Q

parles des coûts du crime au Canada

A
  • 55% des coûts (47 milliards) sont assumés par les victimes, qui les subissent le plus directement, suivi de leur entourage (exemples : perte de propriété, répercussions sur la santé)
  • Même si le crime diminue, le coût augmente parce qu’on prend en considération de plus en plus de choses en faisant les calculs.
  • Piliers du système de justice pénale : police > services correctionnels > tribunaux
  • Coûts tangibles : système de justice > victime > tiers
  • Coûts intangibles : douleur et souffrance > perte de vie
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21
Q

quelles sont les méthodes d’évaluation utilisées par le centre régional de prévention du crime (Canada)

A

Analyse coût-efficacité

Analyse avantages-coûts

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22
Q

parles de l’analyse coût-efficacité

A

•Combien doit-on dépenser pour obtenir un effet? Ce souvent des estimations
•Rapport coût-efficacité = coût total du programme/effets nets du programme. Plus il est faible, plus le programme est rentable.
•Coût total :
oFrais administratifs (salaires, formation)
oCoûts d’immobilisation (location, achats)
oCoût intangibles (bénévoles)
•Effets nets = effet d’un programme (groupe intervention) – effet sans programme (groupe contrôle). Il s’agit du nombre de crimes évités, qu’on obtient à partir de la méthode de différence de différences.
•Exemple des vols de voiture :
oLe gouvernement investit 300 000$ dans un programme visant à prévenir les vols de voitures.
oComparaison entre le nombre de vols de voiture dans la zone où le programme a été mis en place (10) et dans une zone sans ce programme (60)
oEffet net = 50 vols évités grâce au programme
oRapport coût efficacité = 300 000$/50 = 6 000$ doivent être prévus dans le cadre du programme pour éviter les vols qui seraient survenus en son absence

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23
Q

parles de l’analyse avantages-coûts

A

•Aussi appelé analyse coûts/bénéfices (anglicisme)
•Quel est le montant épargné par la société pour chaque dollar investi?
•On donne une valeur monétaire à chaque avantage, selon le type de crime, et l’analyse cherche à déterminer si le total des avantages pour la société l’emporte sur les coûts du programme.
•Ratio avantages-coûts (RAC) = (coûts évités ou épargne potentielle par la société X effet nets) / coût total du programme. Si le ratio est supérieur à 1, le programme est considéré comme intéressant. Plus il est élevé, plus le projet est rentable.
•Intègre et élargie les caractéristiques de la première méthode, en considérant davantage les avantages par rapport aux coûts.
•Exemple des vols de voiture :
oCoûts évités : un vol de voiture coûte 10 772$
oRatio avantages-coûts = (10 772×50) /300 000=1.80 $ d’épargné par dollar investi (épargne de 80%)

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24
Q

parles de la pauvreté et de la criminalité

A

•Le marché du travail a une influence sur la décision des individus.
•Le contexte socio-économique a une incidence sur le niveau de criminalité et sur le coup de renonciation
oNiveau des salaires
oTaux de chômage
oNiveau d’éducation
•Les institutions judiciaires peuvent servir de contrepoids
oPolitiques publiques de lutte contre le crime
oAlourdissement des peines
oProgrammes de prévention

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25
quels sont les facteurs déterminants du lien entre pauvreté et criminalité
``` inégalités salaire chômage éducation mobilité résidentielle ```
26
parles des inégalités
oGénéralement mesurées à l’aide du coefficient de Gini : o0 : égalité totale o1 : inégalité totale oCanada : 0,32 oÉtats-Unis : 0,39 oPays avec le plus faible : 0,25 oPays avec le plus haut : Afrique du Sud, Namibie (plus que 0,6), mais manque de données oPlus les inégalités sont importantes, plus le niveau d’homicides est élevé = corrélation, mais certaines études montrent un lien causal oAugmente les opportunités de se servir chez autrui (atteintes aux biens). oLes inégalités peuvent générer des tensions sociales (atteintes aux personnes).
27
parles du salaire
oReprésente l’opportunité légale dans l’arbitrage que fait l’individu avant de commettre son crime. oDes études économétriques montrent une relation causale oDiminution des salaires oFaible niveau de scolarité
28
parles du chômage
oReprésente une absence d’opportunité légale : pas de gain légal ou uniquement assurance-chômage. Le risque d’entreprendre des activités criminelles est donc accru. oLien ambigu : oIl n’y a pas de causalité évidente. Celle-ci pourrait même être inverse puisqu’ à long terme, la criminalité peut provoquer le chômage. oCertaines études trouvent un lien de causalité -Celles prenant en compte le taux de chômage des jeunes moins scolarisés (atteintes aux biens). -Celles effectuées avec des données individuelles sur le chômage plutôt que les taux de chômage oConjoncture économique oLe taux de chômage reflète la situation --> économique d’un pays. Crise économique + augmentation du taux de chômage = augmentation de la criminalité oPourtant, il y a eu une diminution de la criminalité lors de la crise de 2008. Est-ce en raison des programmes sociaux et de lutte?
29
parles de l'éducation
oA un impact sur : oLe salaire : emplois peu qualifiés oLe chômage oLes emplois supprimés oLes détenus sont généralement peu éduqués = corrélation oImportance des programmes sociaux visant à aider les jeunes issus des milieux défavorisés
30
parles de la mobilité résidentielle
oLimite du modèle de Becker : sous-estime l’insécurité accrue dans les grandes villes. La criminalité est un phénomène typiquement urbain (surtout aux Etats-Unis). oLes fortes variations spatiotemporelles de la délinquance peuvent s’expliquer par des recherches sur les interactions sociales : oL’utilité d’un individu dépend de ses décisions et des décisions des autres. oPrésence d’externalités (positives et négatives), par exemple la délinquance (négative) oLes ménages les plus aisés et ceux comprenant des enfants déménagent lorsque la criminalité augmente (contre les biens ++). La durée de l’augmentation affecte aussi la décision. Cela est susceptible d’augmenter la concentration de la pauvreté, ce qui contribue à aggraver la criminalité.
31
parles de l'avortement
oÀ partir de 1991, on remarque une diminution massive et soudaine de la criminalité aux États-Unis. Diverses explications causales sont avancées : oCroissance économique soutenue oNouvelles approches policières et judiciaires oLevitt et Donohue (2001) : légalisation de l’avortement (1973), qui aurait diminué le nombre d’enfants non désirés ou n’ayant pas tout ce qui lui faut (exemples : éducation, soins de santé), et donc à risque de criminalité oMéthode de différence de différences : oPermet d’estimer l’effet d’une politique publique. oPermet de contrôler une baisse qui proviendrait d’une autre source (conjoncture économique favorable) oCinq États avaient légalisé l’avortement avant l’obligation de la Cour suprême. La diminution devrait donc y être plus forte et survenir plus tôt. Ces États étaient le groupe traité oCritiques oCritiques méthodologiques oCritiques idéologiques ++ : déterminisme, eugénisme (amélioration génétique de l'espèce humaine oPar contre, ils voulaient surtout montrer qu’il existe d’autres moyens de prévenir la criminalité que l’avortement et l’augmentation des peines, par exemple des programmes d’aide aux familles en difficulté.
32
parles de l'immigration
oStéréotype parfois véhiculé dans la société, en raison de cas très médiatisés oAttention à ne pas confondre avec minorités visibles oLes immigrants et le marché du travail : oDifficulté d’intégration oDiscrimination à l’embauche oPar contre, au Canada et aux USA, les études n’identifient pas de lien : oL’immigration n’accroit pas la criminalité d’un quartier, particulièrement pour la criminalité des jeunes. oLa victimisation des immigrants est similaire à celle des personnes nées au Canada, à l’exception de la discrimination.
33
parles de la dissuasion
•Les effets des politiques de dissuasion peuvent se manifester avant ou après qu’un crime soit commis. •Avant ou ex ante : effet de dissuasion des peines. •Après ou ex post : oNeutralisation du criminel (ou incapacitation, qui est un anglicisme) : les personnes emprisonnées ne peuvent pas commettre de crime en société. oRéhabilitation •L’individu fait un arbitrage entre les effets ex ante et les effets ex post
34
parles des changements dans le discours politique et social
•État-providence  culture du contrôle (Garland) •Suite à : oUne augmentation de la criminalité (à partie de 1950), qui serait causée par une diminution de la sévérité des peines, et donc des coûts rattachés au crime (Becker) oUne montée de l’analyse économique : -Multiplication des biens matériels = multiplication des opportunités criminelles. -Assouplissement du contrôle social •Répercussions : oVolonté de réformer le système afin d’accroitre la sécurité des citoyens. oDurcissement des politiques pénales (particulièrement visible aux États-Unis). oLa délinquance est devenue un fait social normal et habituel auquel on doit répondre •Politiques publiques oAccentuer la protection des victimes et leur donner plus d’importance oAccentuer la responsabilisation du criminel. oAux Etats-Unis : -Durcissement du discours politique vis-à-vis des criminels -Revalorisation du rôle de la prison. •La lutte contre la délinquance a ouvert des opportunités commerciales pour le secteur privé : oServices de sécurité privée oSystèmes de surveillance privés oPrisons privées •Répercussions dans la pratique
35
quelles sont les répercussions dans la pratique des changements dans le discours politique et social
oCanada : -Comme dans plusieurs pays occidentaux, on remarque une forte augmentation des infractions. -Durcissement du discours politique. -Changement de priorités pour les tribunaux. Les efforts sont mis sur les infractions avec violence et celles liées aux stupéfiants et moins sur la prédation (crimes contre les biens). Les taux d’incarcération demeurent stables. oUSA : -Oui, mais ce n’est pas toujours le cas. -Changement = processus légal suite à un vote -Exemples : la guerre à la drogue et les réformes de la sentence provoquent une augmentation de l’emprisonnement
36
parles de l'effet dissuasif des sanctions
•Beaucoup de travaux d’économistes du crime portent sur l’effet dissuasif des sanctions. •Puisque les individus sont rationnels, une augmentation des coûts du crime peut faire diminuer la criminalité. Le droit pénal ne sert donc pas seulement à punir mais aussi à dissuader de commettre des actes répréhensibles, bien que certains domaines axent plus sur la punition. •Deux possibilités : augmenter la certitude et la sévérité •Les activités illégales sont risquées en raison de l’incertitude quant à la punition. •Amendes •Effectifs policiers •Incarcération •Peine capitale
37
parles de l'amende
oProbabilité de détection + perte d’$ = dissuasif oPeu utiles pour certains crimes graves oPour être efficace, la personne doit être en capacité de la payer
38
parles des effectifs policiers
oCertains trouvent une corrélation positive. Plus de police = plus de crime, et vice-versa oPar contre, en contrôlant pour l’endogénéité/causalité inverse, ils trouvent une relation négative. oAvec l’aide de nouvelles technologies (PredPol), la dissuasion risque d’être optimisée
39
parles de l'incarcération
oLes études trouvent un lien négatif entre la taille de la population carcérale et les taux de criminalité. oPrincipale difficulté : mesurer l’effet de la dissuasion. La diminution de la criminalité est-elle liée à l’effet de dissuasion ou à l’effet de neutralisation? oL’effet dissuasif d’une augmentation de la certitude fait consensus, mais pas celui d’une augmentation de la sévérité
40
parles de la peine capitale
oFait l’objet d’un débat très vif entre les économistes. oPour certains chercheurs, chaque peine de mort sauve sept vies, par sa forme extrême et définitive de neutralisation oPour d’autres, elle a peu d’effet dissuasif : oLe nombre de condamnation à la peine de mort et le taux d’application de ces condamnations ne concordent pas. Même si plusieurs personnes finissent dans le couloir de la mort, il arrive souvent que la peine ne soit pas appliquée par les services correctionnels. oParmi les causes possibles de la mort d’un délinquant, la peine de mort est l’une des moins probables. Celui-ci a plus de chances de se faire tuer par un autre délinquant ou par hasard dans la rue. oOn parle donc de certitude de la punition. Voyant plutôt une incertitude, les coûts rattachées au crime diminuent et la décision des contrevenants risque d’être favorable au crime.
41
parles de l'aversion au risque
•Plusieurs niveaux possibles selon la personne : oAverse au risque ++ oNeutre au risque (Indifférent) oAmoureux du risque •L’augmentation de la probabilité des peines a toujours un effet dissuasif, mais l’ampleur de la dissuasion diffèrera selon l’attitude des individus. •Augmentation de la sévérité des peines : oAverses au risque : effet dissuasif oAmour du risque : effet incertain
42
parles de l'économie souterraine
•Phénomène présent dans tous les pays du monde, à différentes échelles, causes et temporalité. •Production marchande de biens et services, légaux et illégaux, vendus ou achetés dans l’illégalité. •2 composantes : oÉconomie parallèle : biens et services légaux, échangés de manière illégale. (exemples : travail aux noirs, trafic de cigarettes) oMarchés noirs : biens et services illégaux. (exemples : trafic de drogue, prostitution (où c’est interdit)) •Provoque une perte de revenu fiscal gouvernemental mais différente de la fraude fiscale (crime économique)
43
quels sont les enjeux de l'économie souterraine
* Réduit les recettes fiscales et les cotisations sociales * Fausse les mesures officielles (exemples : taux de chômage et de pauvreté, PIB) * Politiques inappropriées * Problème d’équité sociétal : certains assument seul le fardeau fiscal, mais les infrastructures (écoles, routes) sont utilisées par tous, incluant ceux utilisant l’économie souterraine * Coûts associés à la lutte = ressources non-utilisées ailleurs. Par contre, certains des revenus souterrains seront utilisés dans l’économie légale. * Concurrence déloyale pour les entreprises
44
quelles sont les causes de l'économie souterraine
prohibition règlementation impôts et taxes
45
parles de la prohibition
* Il peut exister une demande, parfois très forte, pour un produit ou un service considéré comme illégal par l’État. * Exemples : prohibition de l’alcool aux États-Unis (1920-1933), prostitution, drogue, tabac
46
parles de la règlementation
* Plus un marché est règlementé, plus les individus se tourneront vers l’économie souterraine. C’est particulièrement vrai pour le marché du travail (+ coût du travail légal = - demande de travail et revenus = ÉS) * Économique ou sociale (exemples : normes, contrôle des importations) * Exemples : réduction légale du temps de travail, barrières à l’immigration.
47
parles des impôts et des taxes
•Directes ou indirectes •Souvent identifié comme la cause principale oCoût supplémentaire que les individus sont tentés d’esquiver oConcerne le marché du travail, particulièrement certaines branches, et des biens et services. Les plus taxés (exemples : cigarette, alcool) représentent la plus grande part de l’économie souterraine. •Pourtant, l’impôt est fondamental pour assurer un service public aux citoyens. C’est difficile de trouver le taux parfait. Il faut aussi miser sur la confiance envers le gouvernement, puisque s’il est corrompu, par exemple = ÉS. •Courbe de Laffer (IMAGE) oÉvaluation du travail légal VS économie souterraine, qui diminue les recettes fiscales de l’État. oPhénomène pouvant avoir un impact sur l’économie. On veut alors lutter contre celui-ci. oTrop d’impôts tue l’impôt
48
comment mesure-t-on l'économie souterraine ?
méthodes indirectes | méthodes directes
49
parles des méthodes indirectes
* Avantage principal : les individus ne sont pas obligés de révéler directement leurs revenus et dépenses dans l’économie souterraine. Ils peuvent mentir. * Désavantage principal : elles se fondent sur des hypothèses difficilement testables. * Approche par comptabilité nationale * Méthodes monétaires; * Méthode de la consommation d’électricité.
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parles de l'approche par comptabilité nationale
oFondée sur les divergences dans les statistiques officielles. oHypothèse : les divergences entre le total des revenus et les dépenses finales représente l’économie souterraine (revenus = dépenses en théorie) oProblème : interprétation incomplète car résulte d’un processus complexe d’ajustements statistiques
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parles des méthodes monétaires
oHypothèse : les paiements cash sont nécessaires aux transactions souterraines, puisque cela ne laisse aucune trace. en calculant l’écart avec le niveau officiel des transactions, peut évaluer l’ampleur de l’économie souterraine oInconvénient : secteur de l’économie souterraine où les transactions sont réalisées? raison de la fraude?
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parles de la méthode de la consommation d'électricité
oL’électricité est un très bon indicateur de l’activité économique officielle et souterraine. Elle est nécessaire à la production de biens et de services oHypothèse : la demande d’électricité croît au même rythme que le PIB (ceteris paribus : toutes choses étant égales par ailleurs). Une forte croissance d’électricité par rapport au PIB = économie souterraine. oAvantage : méthode très simple puisque les données sont accessibles. oInconvénients : -Certaines activités de l’économie souterraine utilisent peu d’électricité -Sous-estimation du progrès technique -La demande d’électricité et le PIB varient dans le temps et dans l’espace
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quelles sont les méthodes directes
•Des audits (impôts) oContrôle fiscal : différences entre le revenu déclaré et les vérifications fiscales oAvantages : direct et coercitif oInconvénients : -Limité aux contribuables -Estimation ponctuelle de l’économie souterraine -Raisons de la fraude ? •Des enquêtes : oAvantages : va sur le terrain afin de connaître les motifs et les caractéristiques socio-démographiques. oInconvénients : sous-déclaration des actes illégaux commis et coût élevé = peu de données disponibles
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parles de l'économie souterraine au Canada
•Trois secteurs sont à l’origine de plus de la moitié de la valeur ajoutée associée à l’économie souterraine : oLa construction résidentielle (28%) oLe commerce de détail (12,5%) oLes services d’hébergement et la restauration (12%) •Selon une enquête de 2002-2003, le PIB du Canada (15%) se situe proche de la moyenne de l’OCDE (16%) •L’économie souterraine en proportion au PIB est stable depuis 2002.
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parles de l'économie souterraine au Québec
•Selon deux enquêtes, les principales raisons pour lesquelles les personnes ont un emploi non déclaré sont : oBoucler le budget familial oPas d’emploi déclaré oSe payer du luxe •Désincitatif au travail pour les récipiendaires de l’aide sociale. Ils ne veulent pas perdre leur chèque et s’ils travaillent légalement, ils paieront des impôts. •Plus élevé que la moyenne canadienne (2.5% VS 3%) •Québec > Ile du Prince-Édouard > Colombie-Britannique > Nouvelle-Écosse > Manitoba > Nouveau-Brunswick et Ontario > Yukon > Saskatchewan > Terre-Neuve-et-Labrador > Alberta > Territoires du Nord-Ouest > Nunavut
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parles du vidéo Comment ramener l’économie parallèle dans le droit chemin (Real Economy)
oNous sommes tous tentés de ne pas tout déclarer aux impôts (exemples : pour aider quelqu’un ++, parce qu’on trouve que les taxes sont trop élevées, parce que nous n’avons pas d’emploi) et ceux qui ont peu de moyens ont peu de choix. oLe Danemark lutte bien contre l’économie parallèle depuis 1994 : interdiction de payer cash, déductions fiscales, campagnes de sensibilisation et inspections, ce qui a amélioré le niveau du PIB oEst-ce possible de résoudre complètement le problème ? malgré les sanctions et la création de mesures d’incitation (déductions fiscales++), mais seulement 33 à 50% de l’économie souterraine pourrait devenir légale oConséquences : moins d’argent pour le gouvernement = moins de services pour la société et de services associés à l’employabilité (exemples : congé de maternité, retraite, vacances payées) et concurrence illégale oOù : surtout dans le nord de l’Europe (Grèce ++)
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parles des organisations criminelles
``` oDéfinition internationale de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée : groupe structuré d’au moins trois personnes, existant depuis un certain temps et commettant une ou plusieurs infractions graves pour en tirer, directement ou indirectement, un avantage financier ou matériel. oFormes d’organisations criminelles : oGangs de rues : surtout présents dans les grandes villes américaines, mais le phénomène s’étend. oMafia (sicilienne, italienne) oTriades chinoises oYakuzas : activités criminelles + mode de vie et valeurs traditionnelles. oCartels de drogues oGangs de motards oPoints en communs : oHiérarchie stricte oRecherche du profit oActivités illicites (exemples : trafic de drogue, d’armes, prostitution) oDifférences liées à : oHistoire oOrigine géographique oOrigine culturelle oValeurs ```
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parles des gangs de rue
oÉtude de Lewit et Sudhir Venkatesh : immersion dans les gangs de rue afin de récolter de l’information (organisation, finances et vérification d’idées préconçues) sur le terrain, et ce pendant plusieurs années. oOrganisation des gangs oApparition du crack au début des années 1980  conséquences sur la santé publique + gangs de rue oAvant le crack -Les opportunités économiques des gangs étaient restreintes. La cocaïne est achetée par des riches, mais ce n’est pas la clientèle ciblée par les gangs de rue VS marijuana, qui rapporte peu. -Prestige, mais peu d’argent oAprès le crack -Modification de la structure organisationnelle des gangs -Organisation proche de la franchise commerciale
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comment fait-on partie d'un gang
oArbitrage rationnel entre : oCoûts -Prison -Mortalité très élevée, surtout lors de guerre entre gangs (VS le couloir de la mort, soldats) oAvantages -Le haut de l’organigramme reçoit un salaire important -La majorité du gang reçoit un salaire très faible -Espoir de monter dans la hiérarchie oPourquoi faire partie d’un gang ? oAbsence d’alternative légale (coût de renonciation) -Taux de chômage très élevé -Peu de qualification (éducation) -Pas de filet social oInformation incomplète et/ou fausse = surestimation des avantages.
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parles de la franchise (criminelle)
oFranchisés : chefs de secteurs (local leaders) oFranchiseur : conseil d’administration (central gang leadership) oLes franchisés versent une taxe au franchiseur en échange de : oUtilisation d’un nom, d’une notoriété, de logos oUtilisation d’un réseau d’approvisionnement oProtection (dans la rue et en prison) oIl s’agit d’une entreprise criminelle avec un fonctionnement semblable à une entreprise classique/commerciale (exemple : McDonald) oOrganigramme (IMAGE) oSalariés oRépartition inéquitable des richesses (les moins nombreux obtiennent le plus d’argent) oMaximisation du profit
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parles des organisations criminelles au Canada et au Québec (2006)
oPrès de 800 organisations criminelles au Canada. oPhénomène essentiellement urbain, mais le phénomène tend à s’étendre. oPrennent différentes formes (exemple : culture) et touche différents secteurs de l’économie. oUtilisation des nouvelles technologies : vol d’identité et fraude de carte de crédit oGangs de motards (Hells Angels) oOrganisation très hiérarchisée. oRégions en charge des trafics locaux. oFonctionnement proche de la franchise oGangs de rue oQuantifier la présence et l’activité des gangs est difficile (activités illégales = cachées, définition choisie), mais on tend à voir une augmentation. oLa recherche sur le sujet est récente : Projet Jeunesse et gangs de rue (service de police de Montréal). oCanada : plus de 300 gangs de rue pour environ 11 000 membres VS Québec : environ 50 gangs. oPhénomène essentiellement urbain (Montréal +++, Ottawa, Toronto), mais qui tend à s’étendre hors des grandes villes.
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parles du vidéo Steven Levitt analyse l’économie du crack
* Faire partie d’un gang est probablement le pire emploi * Le crack les a sauvés puisque c’est payant et ses effets sont recherchés * Au début de la vente de crack, on avait moins de risque de mourir qu’aujourd’hui * Écart compensatoire : bien payer les gens qui occupent des emplois difficiles et peu populaires
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parles des externalités négatives des drogues
•Les consommateurs n’assument pas tous les coûts résultant de leurs choix. Certains sont assumés par la société. oSanté publique ($$) oViolence et crimes liés aux effets psychopharmacologiques oViolence et crimes liés aux contraintes économiques. •Prohibition oApplication des moyens répressifs sur l’offre. oFaire réagir la demande par le biais du mécanisme de prix. oConséquences -Apparition du crime organisé. -oût social de la lutte très élevé. -Modification de l’équilibre du marché illégal : prix plus élevé.
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parles du mécanisme de marché de la drogue
GRAPHIQUE •L’interdiction et la répression impose des coûts aux offreurs et aux demandeurs •La prohibition des drogues entraîne des conséquences (prix plus élevé) sur l’équilibre du marché illégal, car la sanction est plus forte pour les offreurs.
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parles des sanctions aux vendeurs
GRAPHIQUE
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parles des sanctions aux acheteurs
GRAPHIQUE
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parles des sanctions aux vendeurs et aux acheteurs
GRAPHIQUE
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parles de l'élasticité-prix de la drogue
* Élasticité : mesure la sensibilité des acheteurs et des vendeurs à une variation dans les conditions du marché * Mesure de la variation en % de la quantité demandée suite à une variation du prix du marché de 1%. * Demande élastique : une augmentation du prix diminuera la consommation (exemple : pepsi) * Demande inélastique : l’augmentation aura peu d’effet sur la consommation (exemple : insuline) * Difficile à définir : dépend de la personne consommatrice et de la drogue consommée
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quels sont les effets d'une légalisation de la drogue
* Diminution des externalités négatives sur la santé publique : meilleur contrôle de la qualité, mais augmentation potentielle du nombre de consommateurs. * Diminution des organisations criminelles et/ou de leur puissance : non, substitution du type de crime ou de la substance * La diminution de la violence n’est pas évidente à évaluer : quelle part est attribuable au trafic illégal de drogue? (autres causes et contextes) Quelle part est attribuable à la consommation? (peu d’impact) * Diminution des dépenses de l’État : dépenses liées à la prohibition et réallocation des ressources * Augmentation des recettes de l’États : produit taxé
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quelles sont les autres alternatives pour lutter contre la drogue
décriminalisation | réduction des méfaits
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parles de la décriminalisation
•Demande décriminalisée, mais pas l’offre •Conséquences : oL’offre demeure la même, mais augmentation du prix et des quantités selon l’élasticité prix oDavantage de profits pour les offreurs. oPar contre, elle n’élimine pas le problème de la violence.
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parles de la réduction des méfaits
* Politiques, programmes, prévention, pratiques visant les personnes incapables ou réticentes à arrêter. On tente d’augmenter les avantages ($) VS les coûts. * Peut contribuer à faire diminuer la demande, qui peut être maintenue en cas de légalisation (exemple : alcool) ou de décriminalisation.
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parles de la prostitution
•Plusieurs éléments communs : oProblèmes de toxicomanie oRisques pour la santé (drogues, maladies sexuellement transmissibles, exploitation sexuelle) oRisques associés à la violence dans la rue oStigmatisation et isolement •Peut être la conséquence de la précarité économique ou du manque d’alternative légale.
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quelles sont les formes de prostitution
•Réseaux de proxénétisme ou de trafic humain oAucune liberté de choix, exposition à la violence et dégradation de la santé. oUne lutte s’impose. •Prostitution régulière oRésulte d’un choix personnel, rationnel et économique. Elle ne peut donc pas être interdite. oPar contre, ce choix peut être lié à la pauvreté, la vulnérabilité ou la dépendance. Il est donc important de lutter contre les facteurs explicatifs.
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parles de la prohibition de la prostitution
•Remise en question pour différentes raisons : oAtteinte aux libertés individuelles. oNe diminue pas l’isolement, les risques pour la santé et la violence. oFait des prostitués des délinquants (stigmatisation) oFavorise l’émergence du crime organisé. •Pour que la prohibition soit efficace, elle doit être appliquée. Ce n’est pas le cas aux USA. Selon l’étude de Levitt et Dubner, une prostituée a plus de chance d’avoir une relation sexuelle avec un policier que d’être arrêtée.
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parles de la règlementation de la prostitution
•La légalisation permettrait de réglementer le marché : oN’abolit pas la prostitution régulière oRéduit les risques associés à la santé et à la violence. •Peut causer des inconvénients : oAugmentation de la demande oLe proxénétisme et le trafic humain peut perdurer.
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parles de la pénalisation de la demande de prostitution (modèle suédois)
* La diminution de la demande rend les marchés moins profitables = diminution de l’offre * Combattre les réseaux de proxénètes et le trafic humain. * N’entrave pas les libertés individuelles, mais peut toutefois diminuer l’offre. * Comporte des risques : accroissement de la clandestinité, avec des risques associés (exemples : santé, violence)
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parles de la corruption
* Présente partout, à différentes intensités, et pas seulement dans les pays en voie de développement. * Définition : comportement pénalement répréhensible par lequel un corrompu sollicite, agrée ou accepte un don, une offre ou une promesse, des présents ou des avantages quelconques en vue d'accomplir, de retarder ou d'omettre d'accomplir un acte entrant d'une façon directe ou indirecte dans le cadre de ses fonctions.
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quels sont les types de corruption
* Corruption politique : capture de décisions politiques ou législatives par des intérêts privés (exemples : entreprises, groupes de pression, lobbys, soudoyer dans ses intérêts personnels) * Corruption administrative : fonctionnaire utilisant le pouvoir lié à sa fonction pour favoriser un agent privé. (exemple : annuler les contraventions d’un ami) * Corruption politico administrative : système plus large (clientéliste), où la distribution des biens est inégale à des fins électorales
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comment détecter la corruption
•Établir des critères pour définir si un acte est corrompu est ardu •3 types de critères oFondé sur la légalité ++ : simple, acte interdit par la loi oFondé sur les effets sur l’intérêt public : légale mais contraire à l’intérêt public, qui est difficile à définir oFondé sur l’opinion publique : un acte est corrompu si l’opinion public le considère comme tel
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deux principes sont importants en matière de corruption. quels sont-ils ?
concurrence | monopole
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parles de la concurrence
•Pour qu’un marché fonctionne correctement, il doit y avoir une concurrence pure et parfaite oMultitude d’offreurs et de demandeurs = compétition oLibre circulation des facteurs de production (exemples : capitaux, travailleurs) oTransparence de l’information •Permet une diminution des prix = augmentation du bien-être des consommateurs •Droit à la concurrence : surveillance des comportements des entreprises qui contreviendraient à ce droit
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parles du monopole
* Situation inverse de la concurrence : un seul offreur libre de fixer les prix * Certaines barrières empêchent de créer de la concurrence. * Justifiables dans certains cas : encourager l’innovation et l’intellectuel (exemple : recherches) * Généralement considérés comme néfastes (exemple : augmentation du prix = moins de bien-être) mais il peut arriver qu’on le trouve positif (exemple : électricité, dont l’État a le monopole)
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parles de la recherche de rente
* Monopole = rente économique plus élevé que dans une situation classique ou lors de concurrence * Recherche de monopole = donc recherche de rente * Liée à la régulation politique * Utilisation de moyens légaux ou illégaux * Corruption = donc une forme particulière de recherche de rente, par des moyens illégaux
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parles du marché de la corruption
* La théorie économique considère la corruption comme une transaction et un marché * Les offreurs (exemples : hommes politiques, fonctionnaires) et les demandeurs (exemples : particuliers, entreprises, groupes de pression) se mettent d’accord sur un prix (exemples : $, sexe, cadeaux, faveur, vote, informations) * La corruption entraine des coûts sociaux importants, mais difficile à quantifier, car cachée * Comme pour la criminalité en générale, il existe un niveau optimal de corruption, qui n’est pas 0. * La structure de certains marchés favorise la corruption (exemple : les marchés de travaux publics)
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parles de la commission charbonneau
•Soupçons de collusion, de corruption et de trafic d’influence impliquant des firmes de construction et le ministère des Transports (MTQ). •Principe de concurrence bafouée. •Résultats oPrésence de stratagèmes et de procédés pour obtenir des avantages incluant : -Collusion : entente secrète entre des privés (exemple : fournisseur public) afin de supprimer la concurrence et obtenir des contrats. -Corruption : échange clandestin entre deux acteurs privés, au détriment de l’intérêt public. oLiens avec le financement des partis politiques oPrésence d’infiltration du crime organisé •Recommandation : meilleur encadrement de ce marché.
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quelles sont les causes liées à la demande
* Aspect géographique : possible impossibilité de déplacer le matériel = concurrence selon l’emplacement * Demande instable : lié à l’argent et aux visées politiques. * Faible élasticité de la demande dû à l’absence de substituts = peu de variation. * Avancées technologiques limitées.
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quelles sont les causes liées aux marchés publics ou des | vulnérabilités dans le processus de passation des marchés publics
* Valeurs importantes des contrats ($$) = cible de choix * Critères d’octroi prévisibles : les ententes se font facilement * Risques d’influences politiques en raison du besoin de financement
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quelles sont les causes liées au crime organisé
* La taille de cette industrie en fait un marché attrayant * Le secteur de la construction permet de blanchir de l’argent dans l’économie légale * Main d’œuvre peu qualifiée et faible niveau technologique * Utilisation d’argent comptant et travail au noir * Violence, vandalisme et intimidation
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quelles sont les conséquences de la corruption
•Coûts économiques oAugmentation des coûts pour l’État et les citoyens (contribuables) oPeu d’incitatifs à réduire les coûts oPeu d’incitatifs à innover •Érosion de la confiance des citoyens envers les institutions publiques