Examen 1 Flashcards
(52 cards)
Profil du consommateur classique
Bourdieu et Darbel dans L’amour de l’art
Qui fréquente les musées?
Classe riche
Famille qui encourage la consommation d’art
Scolarisation élevée
La bourgeoisie utilise l’art comme outil de distinction (désir d’appartenance à la classe sociale: divertissements signifiants, savoir-vivre et goût)
Généralisation: nous aimons ce que notre groupe nous permet d’aimer (pression du groupe)
Valeur d’une œuvre
Capital symbolique: réputation, qualité prêtée, notoriété et reconnaissance obtenue dans un milieu, pas forcément liée à la valeur monétaire.
Il existe des experts dans le milieu de l’art: Conservateurs, critiques, historiens
Le public a un poids (billets): dictature du tourniquet: plaire au public
D’autres s’y intéressent en raison de valeurs moins nobles: Collectionneurs: Profit et spéculation, capitalisation: valeur refuge. Quête de la spéculation > quête de la qualité, valorisation de la médiocrité et engouement pour la superficialité
Les gouvernements ont un pouvoir économique important: financement de la culture, mais de moins en moins (<1%), recherche de rentabilité → dérapages
Questions éthiques: subventions servent à promouvoir le pays, censure (photographes Robert Mapplethorpe et Sally Mann)
Instrumentalisation de l’art, désir de faire obéir les artistes, qui sont censés provoquer et faire réagir
Plus complexe que le goût et les émotions: part de réflexion, consensus évolutif. embourgeoisement de la culture, soumission à la dictature de la notoriété, présence d’un goût commun.
Moyen-Âge, caractéristiques
Les images ne doivent pas glorifier le monde matériel (cupidité et désir de posséder)
Dématérialisation: ne pas insister sur le monde 3D, mais sur l’immatériel, comme Dieu, et le monde spirituel (valeurs religieuses), s’en détacher (lieu de péché): abstraction, schématisation (négation de la troisième dimension, de l’espace, du volume, qui sont schématisés)
Retour en arrière par rapport à l’Antiquité, qui met l’accent sur le corps: on voit cette époque comme décadente et trop fixée sur le monde matériel
Cause d’un débat déchirant au sein de l’Église:
Grégoire le grand (pape): il faut qu’il y ait des images (bible des illettrés, manière d’illustrer les textes inaccessibles à la population, fonction didactique, l’image appuie les textes), mais il ne faut pas insister sur le monde matériel
Iconoclastes vs iconophiles: guerre civile gagnée d’abord par les iconoclastes
Mais grâce à certains empereurs, les iconophiles gagnent: certaines images ont été voulues par Dieu, d’autres faites par Dieu lui-même (miracle: tissu avec visage de Jésus imprimé, Saint-Suaire), icône incarne le divin
Débat ressurgit quelques siècles plus tard à Byzance (8e et 9e), parce que le débat est réglé en Occident, mais pas en Orient (l’empereur veut se servir d’images pour remonter le moral des troupes).
Adam et Ève chassés du paradis, Masaccio, 1426
révolutionnaire
Présence d’émotions et de plans
Corps nus (censure à la fin du 16e siècle: feuilles pour cacher)
Perspective linéaire: plan de fuite à droite → nous sommes dans le monde matériel et devons payer pour les péchés: descendants d’Adam et Ève, inclusion dans le récit.
Adam ne veut pas voir la terre qu’il devra travailler, Ève souffre d’avance.
Dieu est représenté par des lignes
Aphrodite de Cnide (version originale grecque): Praxitèle, -350
Nudité (en plus celle d’une femme) accentue le propos
Scandale
Les textes grecs parlent de son “regard humide”.
Normalement, on fait un collage
Formes appartenant à plusieurs femmes
Une femme ne peut pas être aussi belle qu’une déesse (beauté idéale)
Défie la règle et fait poser sa maîtresse
Retour vers l’antiquité: version romaine (Vénus pudique)
Sainte-Trinité, 1425-1428, Masaccio
Sainte-Trinité
Perspective, point de fuite au-dessus du squelette
Squelette rappelle le monde matériel
On est entre le monde matériel et le ciel
On va tous finir par mourir (« j’étais ce que vous êtes, je suis ce que vous serez »)
C’est à nous de mener notre vie pour accéder au monde céleste: il faut prier et payer l’Église pour y arriver.
Émotion humaine (Vierge Marie et Saint-Jean)
Représentation de Dieu (novateur), d’un idéal (art pas réaliste, mais idéalisé)
On représente une version améliorée et équilibrée du monde
Parfaite symétrie (couleurs des vêtements, caissons du plafond, architecture grecque et romaine)
Hiérarchie représentée visuellement
Si quelqu’un paie pour une œuvre, il est représenté: achat du paradis
Monde divin parfaitement représenté et uni, ordonné, harmonieux incarné par l’artiste qui se doit de le faire: formes parfaites
Le paiement du tribute (Masaccio): Jésus doit payer un impôt, mais n’a pas d’argent: va en chercher dans le lac, 1427
Trois moments dans la même image (élément moyenâgeux)
Renaissance: trois unités: temps, lieu, action
Éléments de la Renaissance:
Perspective linéaire: bâtiment creuse l’espace, illusion de profondeur
Point de fuite: Jésus, au premier rang, récit clarifié
Nouveau: perspective atmosphérique (arrière flou)
Ligne directrice
Nature et ombres sur le sol, dégradé: effet de volume
Bâtiment pas réaliste: étages de tailles très différentes
Perspective doit créer une illusion, un effet d’espace, mais pas forcément être très réaliste (hauteurs)
Choix entre perspective linéaire et fonction symbolique: deuxième option
Tous les apôtres font la même taille (héritage grec): rectangle parfait: Dieu est parfait, obsession pour les formes parfaites (comme l’homme de Vitruve)
Journée
peindre sur du plâtre, mais il sèche vite, donc l’artiste subdivise son travail en journées, des zones délimitées, ce qui laisse des traces (couleurs différentes)
vue d’une ville en perspective, fin XVe
Villes ne sont pas réalistes: en réalité, sont beaucoup plus sales: ordures, cochons
Projection d’esprit de l’artiste: ville idéale
Perspective linéaire, point de fuite au centre (profondeur)
4e fonction de la perspective: création d’un monde ordonné, mesurable, harmonieux, symétrique.
Il faut toujours une échelle de grandeur à laquelle les gens peuvent se référer.
Possible de calculer la distance (en même temps que les cadastres et les cartes de géographie)
Artiste colle dans la même image les plus beaux bâtiments pour créer un idéal
Fonctions de la perspective linéaire
Grecs à l’Antiquité, présente chez Giotto
Fonction première: illusion d’optique: création d’espace, de volumétrie (monde 3D, pas une image plane, représentation du monde matériel qui nous entoure)
Deuxième fonction: placer le spectateur quelque part dans l’image (généralement devant le point de fuite)
Fonction (3e): symbolique (point de fuite)
Quatrième fonction: ligne directrice (nouvelle composition qui s’organise): perspective linéaire l’appuie: image ordonnée, harmonieuse, idéal supérieur
5e fonction: reconnaissance art libéral, noblesse
Pré renaissance, caractéristiques
Retour à l’Antiquité
Le corps humain (nu) est un sujet
Époque classique: 5e et 4e siècles avant J.C.
Intérêt pour l’art antique et la façon d’aborder le monde des Grecs et romains (collages, héros)
Importance grandissante de l’artiste, élévation sociale (émergence des autoportraits)
Révolution artistique (Giotto): nouveau regard sur le monde matériel
Révolution au sein de l’Église catholique permet ces changements artistiques
À côté de l’art religieux se développe un art pour les mécènes: oeuvres très belles et agréables, pour décorer, sujets légers
Représentation d’un idéal divin
La perspective linéaire est une illusion, pas forcément réaliste, et l’amélioration de la réalité se fait au détriment des proportions
Hiérarchie visuelle
Histoire, ligne directrice
Révolution au sein de l’Église catholique permet changements artistiques pré-Renaissance
Saint François d’Assises, source de changements importants
Voit une apparition de Dieu, apparition de stigmates
Abandonne sa richesse et fonde un ordre religieux qui prône la pauvreté.
Cause de troubles au sein de l’église (remise en question)
Il réconcilie l’Église avec le monde matériel: créé par Dieu et ne doit pas être méprisé, incarnation du divin.
Permis à Giotto d’ouvrir la porte au monde matériel (plans, ombres, récit, émotions, ciel bleu, volume, espace, couleurs)
Révolution artistique (Giotto): nouveau regard sur le monde matériel, pré renaissance
Apparition de l’ombre, de la perspective, du volume et de plans
Création d’un sentiment d’espace
Nouvelle composition qui défie les modèles existants
L’image est un instrument d’enseignement (côté illustratif, didactique accentué)
Les images racontent une histoire, ont une ligne directrice: inspiration littérature
Émergence d’émotions humaines qui contrastent avec la béatitude divine des images du Moyen- ge. L’humanité devient un sujet possible
Pas d’illustration du monde divin, mais terrestre (moins de doré, plus de bleu), malgré la présence d’éléments divins.
Annonciation, 1445, Veneziano
Perspective linéaire (point de fuite au fond)
Porte fermée: jardin fermé (on a été chassés du paradis terrestre), Jésus nous permet d’y accéder à nouveau, de tendre vers ce monde de perfection auquel nous aurons peut-être accès
La Vierge est protégée par les colonnes: pureté
Histoire et ligne directrice
Lys blancs: pureté, miracle
Pose: humilité
Christ mort, Mantegna, 1480-1490
Perspective linéaire (point de fuite vers sa tête)
Nouvelle composition: n’avait pas déjà été représenté de face sans croix
On voit les stigmates
Effet imposant
On est à ses pieds, mais au-dessus de lui: le fils de Dieu n’est plus qu’un morceau de chair, effet dramatique
Toutes petites jambes et torse très grand: décorum, triche pour respecter le sujet (pieds plus petits, tête plus grande)
Il ne faut pas représenter la réalité, mais l’améliorer, quitte à tricher sur les proportions, le dispositif, l’angle de vue.
Il a trop copié les statues grecques et romaines, qui sentaient le marbre et n’avaient pas l’air vivant
Saint-Sébastien, Mantegna, 1480
On voit très clairement qu’il copie des statues, notamment avec le pied de statue
Il s’inspire très clairement de Doryphore (athlète, lanceur de javelot) (collage)
Grèce: idéal du héros est un mélange des âges (être un homme et un adolescent), sagesse de l’adulte et fougue de l’adolescence
Pas un être humain, mais l’incarnation du divin
Pose: contrapposto
Modèle repris à la renaissance
Héros ne doit pas penser aux plaisirs de son corps
Moins stoïque que les héros grecs (voir Apollon), ressemble à un jeune homme plutôt qu’à un vieillard comme à leur habitude
Doryphore, -440, Polyclète
Inspiration Saint-Sébastien Un seul genou plié Une épaule + basse Corps et visage jeunes Héros grec Corps mature Musclé et pas poilu
Contrapposto
figure appuyée sur une jambe, l’autre est légèrement fléchie: évoque le moment où l’athlète est en train de se concentrer, mais pas de s’énerver, ni de dormir: éveil contrôlé, prêt à se battre, mais sait se retenir et conserver son énergie et incarne l’idéal héroïque
Botticelli
Mars et Vénus, 1483
reçoit des commandes des Médicis (Florence, Signoria)
Sujets pris à l’Antiquité (dont l’idéal du corps féminin) (Naissance de Vénus: inspiration de l’Aphrodite) avec une certaine liberté et une sensualité (dans Le Printemps notamment)
Art pour les mécènes: oeuvres très belles et agréables, pour décorer, sujets légers (cupidon aux yeux bandés: l’amour est aveugle)
Côté scientifique: dans Le Printemps, on voit toutes les espèces de fleurs présentes à Florence
Mars et vénus: Mars épuisé, mais Vénus non: les femmes volent l’énergie des hommes et les empêchent de faire la guerre (diablotins volent l’armure)
Nature, volume, mais avec une légèreté
Botticelli, autoportrait
Adoration des Mages, 1474-1475
L’Adoration des Mages montre la famille des Médicis: valorisation de leur pouvoir
En périphérie, on voit un autoportrait de Botticelli: pose de noble, grâce à sa proximité avec les Médicis
Dürer, autoportrait au chardon, 1493
Albrecht Dürer montre qui il veut montrer qu’il est, qui il espère être: codes de la noblesse (fioritures, bijoux)
Mes affaires suivent le cours qui leur est assigné là-haut: sait lire et écrire
Chardon (fidélité du mari: symbole de pureté donc portrait de fiançailles)
Gants blancs, terres, cheveux longs: noblesse, pas de travail manuel: veut montrer son statut social
Ressemble au Christ (« hommage »?)
Gravure: permet de diffuser son travail (n’a jamais vu de rhinocéros)
Démocratisation de l’autoportrait
Certains artistes deviennent des célébrités
L’autoportrait devient un sujet possible: l’artiste est important et devient digne d’un prince
qui a le droit d’être représenté (noblesse, religion)
L’autoportrait est-il réaliste?
L’autoportrait est toujours de l’ordre de l’invention de soi: projection pour être quelqu’un d’autre
Mort de Michel Ange: appelé divin
Au Moyen-Âge, il n’y a pas d’artiste célébré, il n’a rien à dire.
Dès 1434, les artistes développent une carrière exceptionnelle
Importance grandissante de l’artiste, élévation sociale
Rhinocéros, Dürer, 1515
Dürer profite de la mode pour faire accroître sa renommée (rhinocéros, chevaliers de l’apocalypse en 1500 pour la fin du monde)
Époux Arnolfini, Van Eyck, 1434
Pas identifié clairement dans les registres
Arnolfini: travaille pour les Médicis (invention d’un système bancaire, pas de déplacement d’argent, transactions par correspondance)
Mobilier cher et noble: miroir (objet de luxe), tapis d’Orient, fenêtres à carreaux en verre, mobilier rouge, habits noirs
Demande en mariage, témoins (dont le peintre, qui représente cette scène)
À l’époque, pose de la femme: taille haute, hanches mises de l’avant (enfanter) → pas forcément enceinte
Chevelure: corne
Front dégarni
Artiste est un témoin: importance, valeur supérieure, respect
Pas de chaussures dans la chambre à coucher (respecter Dieu): pas de gauche/droite
Chien: symbole de fidélité, veille sur la chambre
Hypothèses
Van Eyck montre son importance en tant que témoin d’une personne riche, le représentant des Médicis: Arnolfini.
Van Eyck, marié depuis plusieurs années et attend enfin un enfant en 1434: autoportrait. Il sait qu’elle va mourir: une seule bougie allumée et il ne la regarde pas directement (apparition, fantôme)