Examen 2 Flashcards
(41 cards)
ASPECTS LÉGAUX DE LA DÉPENDANCE (P-38)
Distinguer les trois types de gardes, leur ordre chronologique d’application et leurs particularités
Garde préventive : stabiliser une situation d’urgence, retrait de la personne lorsqu’elle refuse d’obtempérer, n’est pas un traitement ou évaluation psychiatrique. Ordonnée par médecin, à la demande d’un intervenant, organisme ou policier, ou tuteur. Personne doit présenter un danger grave (vie de la personne ou autrui en danger) et immédiat (< 24h). Dure 72h ou jusqu’à ce qu’elle soit collaborante et accepte les soins
Garde provisoire : consécutive à préventive ou directe. Doit avoir une requête à la cour. Soumettre une personne à 2 évaluations psychiatriques en 96h. Les 2 médecins doivent arriver à la même conclusion, soit en liberté = danger, sinon, garde levée. Pas nécessaire que le danger soit grave et immédiat, mais doit établir qu’il y a potentiel de dangerosité (présomption du risque de danger = si rien n’est fait que la personne ne collabore pas, son état mental ne peut que se détériorer et pose un danger pour elle ou autrui). Le tribunal doit être convaincu que le danger évoqué est possible, important et intimement lié à l’état mental de la personne. Toute personne concernée par le risque de danger peut la demander
Garde en établissement : Nécessite requête pour ordonnance, le juge l’accorde si les 2 évaluations psychiatriques concluent que l’état mental de la personne est susceptible de mettre en danger la santé ou sécurité d’autrui ou d’elle-même. 21 jours max, ensuite 3e évaluation psychiatrique pour décider d’un prolongement. Dans ce cas, examens périodiques aux 2-3 mois.
La personne peut refuser tout traitement/médication
ASPECTS LÉGAUX DE LA DÉPENDANCE (P-38)
Connaître les situations permettant de mettre fin à une mise sous garde selon P-38
- Aussitot qu’un certificat attestant que la garde n’est plus justifiée est délivré par le médecin traitant ou par IPS
- Dès l’expiration d’un délai prévu par le tribunal (21 jours), si aucun rapport d’examen psychiatrique n’a alors été produit
- Dès la fin de la période fixée dans le jugement qui l’a ordonnée
- Par décision du tribunal administratif du Qc ou d’un tribunal judiciaire
ASPECTS LÉGAUX DE LA DÉPENDANCE (P-38)
Connaître les grandes conditions permettant de mettre un individu sous garde
3 critères nécessaires :
Danger grave : intention ou comportement de la personne place volontrairement ou involontairement sa vie ou celle d’autrui en danger
Danger immédiat : le comportement dangereux est prévu au cours des prochaines heures, ou n’est pas prévu dans les prochaines heures, mais motifs raisonnables de croire qu’il pourrait avoir lieu au cours des prochaines heures, ou vient d’avoir lieu au cours des dernières heures
Absence de consentement : danger grave et immédiat continue de prévaloir et la personne refuse toujours d’être accompagnée à un CH
ASPECTS LÉGAUX DE LA DÉPENDANCE (P-38)
Savoir qui peut demander une garde provisoire / préventive, et qui peut y mettre fin
Demande : Intervenant de crise, organisme désigné ou policier (préventive), toute personne concernée (intervenants, propriétaires, famille, proches) (provisoire)
Fin : médecin, selon évaluation ou juge
ASPECTS LÉGAUX DE LA DÉPENDANCE (P-38)
Connaître l’implication du Tribunal, des policiers, des médecins psychiatres dans l’application de P-38
Tribunal : donne les ordonnances nécessaires pour la garde provisoire et en établissement
Médecins psychiatres : évaluent lors de la garde provisoire et après 21 jours de garde en établissement (ou avant à la demande de la personne/son avocat) ou aux 2-3 mois au prolongement
Policier : peut, sans l’autorisation du tribunal, amener, contre son gré, une personne auprès d’un CH, à la demande d’un intervenant, ou titulaire. Il peut également évaluer l’état mental de la personne comme un intervenant de services d’aide en crise
APPLICATION DE LA RÉDUCTION DES MÉFAITS (SCS)
Connaître les différentes étapes (accueil, supervision, etc.) marquant la visite d’un usager au SCS
Accueil : capacité de 3 personnes, inscription sous pseudo, questions pour savoir ce qu’ils viennent consommer, par quelle voie, substances consmmées dans les derniers 24h (évaluer risque de surdose ou complication)
Salle de consommation
Chill Room (évaluer risque de surdose)
Salle de soins (ITSS, vaccins, soins de plaies)
Toilettes
Parcours de 45 min
APPLICATION DE LA RÉDUCTION DES MÉFAITS (SCS)
Reconnaître le matériel de consommation sécuritaire disponible aux usagers du SCS, leur utilité (photos)
Pipe à meth VS pipe crack ou freebase (avec grille en laiton ou en acier) avec embouts en PVC avec point de couleur
Sniffeux (paille de carton coupée)
Seringue 1ml (insuline) 27 ou 28G, 1/2 pouce (IV)
Seringue non certie 1 ml
Seringue 5/16 30G pour veines des mains et pieds
Seringue 3 ml pour opiacé 12/ pource 27 ou 30G (programme de substitution)
Seringue 5 ml capée pour retirer la substance de la bouteille
Fiole de 1.5 ml pour dosette de GHB
Kit pour injection = MaxiCup (Vit. C, eau stérile, substance)
Stérifiltre (embout remplacant le filtre du MaxiCup pour éviter le Cotton Fever)
Kit naloxone (2 vaporisateurs + mode d’emploi)
Kit de détection de fentanyl (gant, cup, 1 fiole d’eau, bandelette, Q-Tips pour aller chercher dans le fond du bag, manuel)
Garot
Poubelle de seringues souillées
APPLICATION DE LA RÉDUCTION DES MÉFAITS (SCS)
Expliquer les limites du rôle des intervenants supervisant le SCS
À la surdose, appel à l’ambulance (limite dans les soins médicaux offerts)
Attente longue (beaucoup d’achalandage) donc personnes prennent matériel de consommation stérile et vont consommer dans la rue (pu de supervision)
Retour avec la personne pour enseignement pas facile car en désir de substance ou en high ou en down
APPLICATION DE LA RÉDUCTION DES MÉFAITS (SCS)
Savoir ce qui est permis ou non aux usagers consommateurs dans les cubicules
2 cubicules pression négative : inhalation
3 cubicules fermés
1 cubicule pour mobilisation réduite
2 cubicules à aire ouverte (consommation assistée par les pairs)
APPLICATION DE LA RÉDUCTION DES MÉFAITS (SCS)
Énumérer les différents services et outils de réduction des méfaits proposés par le SCS
Enseigner les bonnes pratiques de consommation
Protocoles d’accueil, femme enceinte, mineur < 14 ans et > 14 ans, trop intox, se présente avec un enfant (s’assurer de la mise en place de filets de sécurité autour de la personne)
Protocole de fractionnement de substances
Protocole de surdose (naloxone, O2, prescriptions collectives)
Écoute active, lien de confiance
Accès à matériel de consommation stérile
Rapporter matériel souillé
Détection de la contamination au fentanyl
COMPLICATIONS MÉDICALES DE LA DÉPENDANCE
Comprendre la toxicité des stimulants majeurs, particulièrement celle de la cocaïne
Cocaïne : complications cardiovasculaires (SCA, arythmie, athérosclérose, dysfonction ventriculaire, dissection aortique, thrombose, AVC), neurologiques (diminution du seuil de convulsions, ACV augmenté dans les moments suivant la consommation), respiratoires (bronchospasme, hémorragie), ORL (lésion cloison nasale, infections), dermatologiques (lésions), psychiatriques (anxiété, paranoia, dépression, psychose, attaque de panique)
Alcool prolongé : GI (cirrhose, gastrite, ulcère, pancréatite), cardiovasculaire (HTA, ACV, cardiomyopathie alcoolique, arythmie), neurologique (troubles neurognitifs, neuropathie périphérique = engourdissement périphérie, dlr brûlure, perte de sensation, avec ou sans faiblesse), métaboliques (troubles électrolytiques, malnutritions), psychiatriques (anxiété, dépression, hallucinose), autres (fracture, trauma, violence, syndrome alcoolo-foetal, DE, cancers cavité buccale/pharynx/oesophage), syndrome cérébral alcoolique chronique Wernicke-Korsakoff (encéphalopathie par déficience en thiamine = comportement erratique, trouble de mémoire, instabilité émotionnelle, Wernicke = confusion + ataxie + ophtalmoplégie par incapacité de regarder vers le haut, Korsakoff = amnésie antérograde et rétrograde éventuellement + confabulation)
Cannabis : cognitives (atteinte de la mémoire, concentration, capacité à prendre des décisions), pulmonaires (bronchite chronique, toux chronique, cancer), psychiatriques (trouble anxieux, dépressifs, psychotiques), accidents, syndrome d’hyperémèse (11 critères, douleur abdo intense, No/Vo répétés)
COMPLICATIONS MÉDICALES DE LA DÉPENDANCE
Connaître le décours temporel et les grands signes/symptômes cliniques des surdoses de stimulants majeurs
Installation des effets rapides (surdose dans l’heure qui suit) : hyperstimulation SNC et SNA + complications cardiovasculaires et neurologiques -> confusion, agitation, paranoia ->troubles psychiatriques persistants
Ressenti avant : sentiment de panique précédant la surdose (avertissement)
S et S : arythmie cardiaque, IM, DRS, arrêt cardiorespiratoire, convulsions, confusion, agitation, tremblement, hallucinations, psychose
COMPLICATIONS MÉDICALES DE LA DÉPENDANCE
Connaître les facteurs de risque de surdoses de stimulants majeurs ET d’opioïdes
Opioïdes : jeune âge lors de la première injection, trouble de conso depuis longtemps, ATCD de surdose, comorbidités physiques, SDF, pauvreté, injection dans un endroit public, polyconsommation, changement dans les habitudes, s’injecter seul, conso IV
Stimulants : Antécédents de consommation excessive ou chronique, Troubles psychiatriques, Usage de plusieurs substances, Faible tolérance (après abstinence), Problèmes cardiaques préexistants, Pureté ou puissance élevée, Présence d’adjuvants toxiques (ex. fentanyl), Voie d’administration rapide (injection, inhalation), Isolement social, Accès limité aux soins ou à l’information, Usage en contexte festif ou collectif
COMPLICATIONS MÉDICALES DE LA DÉPENDANCE
Distinguer et reconnaître les différentes complications possibles de l’utilisation de la voie injectable
- Infection peau ou tissus SC (cellulite = rougeur, oedème, chaleur, douleur, fasciite nécrosante = grande douleur, mauvais état général, abcès = T°, abcès, rougeur, oedème, chaleur, douleur) : introduction d’une bactérie dans la peau
- Endocardite : inflammation coeur (T°, malaise, diaphorèse, perte de poids, myalgie, souffle, signes cutanés, atteinte pulmonaire) -> IC, perforation cardiaque, complications emboliques, arthrite septique (infection dans articulation sacro-iliaque ou sterno-claviculaire ou symphyse pubienne = douleur, raide, rougeur, oedème, chaleur)
- ITSS (VIH, VHC)
- Arthrite septique
- Ostéomyélite : infection de l’os avec ou sans arthrite septique (douleur localisée, plaie ne guérit pas, oedème)
- Septicémie : infection dans le sang (selon cause, T°, malaise, frissons, diminution état général)
- Cotton Fever : syndrome bénin suite à l’injection de drogue filtrée avec coton avant injection = réaction d’hypersensibilité ou réaction endotoxine ou théorie immunologique (Ac) (T° transitoire, frissons, céphalée, dlr abdo, No/Vo, myalgies)
ITSS ET DÉPENDANCE
Connaître les grandes tendances en lien avec l’épidémiologie récente des ITSS
Chaque année, près de 40 000 personnes au Qc reçoivent un dx
Nombre de cas déclarés en augmentation
Infections gonococciques doublées entre 2013-2018 (résistance ATB)
Jeunes de 15-24 ans surtout (surtout chlamydia)
Hausse de syphilis
Hausse de lymphogranulomatose vénérienne
VHC : prévalence pour UDI, principale indication de transplantation hépatique
ITSS ET DÉPENDANCE
Énumérer les grandes populations à risque d’ITSS globalement
- Jeunes 15-24 ans
- Jeunes en difficulté
- HARSAH
- UDI (injection ou inhalation)
- personnes incarcérées
- région endémique pour VIH
- Autochtones
- Travailleurs du sexe
- Personnes trans
- Comportements à risque (tous)
ITSS ET DÉPENDANCE
Connaître les individus plus à risque d’être infectés par une ITSS spécifique, les indications de dépistage
Chlam : comportements sexuels à risque
Gono : comportements sexuels à risque
Syphilis : HARSAH, pays endémiques, travailleurs du sexe
Herpes génital : pas de dépistage d’emblée
Hépatite B : exposition à du sang ou liquides biologiques, contacts sexuels avec personne infectée, vaccination incomplète
Hépatite C : UDI, pratiques sexuelles à risque de contact sang à sang ou lésions muqueuses (HARSAH), babyboomer
VIH : zones endémiques, HARSAH, travailleurs du sexe et clients, UDI ou inhalation, jeunes de la rue, personnes incarcérées
ITSS ET DÉPENDANCE
Définir le dépistage et ses limites
identifier la présence d’infections, souvent asymptomatiques, chez une personne, dans le but de prévenir leur transmission et de permettre un traitement précoce
Il concerne notamment des infections comme le VIH, la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis, l’hépatite B et C, entre autres.
Limites : fenêtre de détection (test trop précoce peut être négatif), tests incomplets (herpes doit avoir des sx), faux négatifs/postifs possibles, stigmatisation (honte de se faire dépister), asymptomatisme (ne sait pas qu’on doit se faire tester), non-systématisé (par demande individuelle ou référence individuelle)
ITSS ET DÉPENDANCE
Connaître les différents modes de transmission pour chaque ITSS
Chlam : relation sexuelle non protégée (bouche, vagin, pénis, anus)
Gono : RSNP (bouche, vagin, pénis, anus)
Syphilis : relation sexuelle avec ou sans pénétration et/ou contact intime, peau à peau, avec une lésion. Mère-enfant
Herpes : relation sexuelle ou contact intime avec ou sans lésion (contact sexuel vaginal, anal ou oro-génital, avec ou sans pénétration, contact muqueuse à muqueuse, partage d’objets sexuels
Hépatite B : sang, relation sexuelle, mère-enfant
Hépatite C : sang
VIH : sexuelle, parentérale, mère-enfant, professionnelle
ITSS ET DÉPENDANCE
Connaître les particularités en lien avec les périodes / stades de contagiosité et les phases asymptomatiques
Asx = transmissible, contagieux quand même
ITSS ET DÉPENDANCE
Connaître les stades chronologiques de la syphilis, ainsi que le risque de contagion associé
Primaire : 3 semaines après infection, chancre unique ou multiples, adénopathie régionale
Secondaire : 2-12 semaines après infection, éruption cutanée généralisée, condylomes plats, lymphadénopathie généralisée, syndrome d’allure grippale (T°, malaise), alopécie, neurosyphilis (méningite, dysfonctionnement des nerfs craniens, anomalies oculaires, paralysie), uvéite, rétinite
Latente précoce : asx, récurrence possible
Tertiaire : problèmes cardiovasculaires, neurologiques, destruction des tissus
Congénital
Partenaires sexuels des 90 derniers jours ou plus
ITSS ET DÉPENDANCE
Énumérer les MADOs
- Chancre mou
- granulome inguinal
- hépatite virale
- Chlam
- Gono
- Lymphogranulomatose vénérienne
- Syphilis
- VIH et sida (seulement si a donné du sang/organes/tissus ou reçus sang/organes/tissus)
ITSS ET DÉPENDANCE
Reconnaître les complications médicales particulières des différentes ITSS
Chlam : infertilité, grossesse ectopique, douleurs pelviennes chroniques, AIP Reiter, épididymite-orchite
Gono : infertilité, grossesse ectopique, douleurs pelviennes chroniques, épididymite
Herpès génital : risque de contracter le VIH, atteinte oculaire chez le nouveau-né
Hépatite B : cancer du foie, cirrhose
Hépatite C : cancer du foie, cirrhose
VIH : pneumonie, candidose, cancer col, ITSS, Sarcome Kaposi, toxoplasmose cérébrale, cytomégalovirus, encéphalopathie
ITSS ET DÉPENDANCE
Connaître les vaccins disponibles pour certaines ITSS, leurs indications et leurs populations
cibles
Hépatite B et VIH