Examen 2 Flashcards

(41 cards)

1
Q

ASPECTS LÉGAUX DE LA DÉPENDANCE (P-38)

Distinguer les trois types de gardes, leur ordre chronologique d’application et leurs particularités

A

Garde préventive : stabiliser une situation d’urgence, retrait de la personne lorsqu’elle refuse d’obtempérer, n’est pas un traitement ou évaluation psychiatrique. Ordonnée par médecin, à la demande d’un intervenant, organisme ou policier, ou tuteur. Personne doit présenter un danger grave (vie de la personne ou autrui en danger) et immédiat (< 24h). Dure 72h ou jusqu’à ce qu’elle soit collaborante et accepte les soins
Garde provisoire : consécutive à préventive ou directe. Doit avoir une requête à la cour. Soumettre une personne à 2 évaluations psychiatriques en 96h. Les 2 médecins doivent arriver à la même conclusion, soit en liberté = danger, sinon, garde levée. Pas nécessaire que le danger soit grave et immédiat, mais doit établir qu’il y a potentiel de dangerosité (présomption du risque de danger = si rien n’est fait que la personne ne collabore pas, son état mental ne peut que se détériorer et pose un danger pour elle ou autrui). Le tribunal doit être convaincu que le danger évoqué est possible, important et intimement lié à l’état mental de la personne. Toute personne concernée par le risque de danger peut la demander
Garde en établissement : Nécessite requête pour ordonnance, le juge l’accorde si les 2 évaluations psychiatriques concluent que l’état mental de la personne est susceptible de mettre en danger la santé ou sécurité d’autrui ou d’elle-même. 21 jours max, ensuite 3e évaluation psychiatrique pour décider d’un prolongement. Dans ce cas, examens périodiques aux 2-3 mois.

La personne peut refuser tout traitement/médication

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2
Q

ASPECTS LÉGAUX DE LA DÉPENDANCE (P-38)

Connaître les situations permettant de mettre fin à une mise sous garde selon P-38

A
  1. Aussitot qu’un certificat attestant que la garde n’est plus justifiée est délivré par le médecin traitant ou par IPS
  2. Dès l’expiration d’un délai prévu par le tribunal (21 jours), si aucun rapport d’examen psychiatrique n’a alors été produit
  3. Dès la fin de la période fixée dans le jugement qui l’a ordonnée
  4. Par décision du tribunal administratif du Qc ou d’un tribunal judiciaire
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3
Q

ASPECTS LÉGAUX DE LA DÉPENDANCE (P-38)

Connaître les grandes conditions permettant de mettre un individu sous garde

A

3 critères nécessaires :
Danger grave : intention ou comportement de la personne place volontrairement ou involontairement sa vie ou celle d’autrui en danger
Danger immédiat : le comportement dangereux est prévu au cours des prochaines heures, ou n’est pas prévu dans les prochaines heures, mais motifs raisonnables de croire qu’il pourrait avoir lieu au cours des prochaines heures, ou vient d’avoir lieu au cours des dernières heures
Absence de consentement : danger grave et immédiat continue de prévaloir et la personne refuse toujours d’être accompagnée à un CH

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4
Q

ASPECTS LÉGAUX DE LA DÉPENDANCE (P-38)

Savoir qui peut demander une garde provisoire / préventive, et qui peut y mettre fin

A

Demande : Intervenant de crise, organisme désigné ou policier (préventive), toute personne concernée (intervenants, propriétaires, famille, proches) (provisoire)
Fin : médecin, selon évaluation ou juge

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5
Q

ASPECTS LÉGAUX DE LA DÉPENDANCE (P-38)

Connaître l’implication du Tribunal, des policiers, des médecins psychiatres dans l’application de P-38

A

Tribunal : donne les ordonnances nécessaires pour la garde provisoire et en établissement
Médecins psychiatres : évaluent lors de la garde provisoire et après 21 jours de garde en établissement (ou avant à la demande de la personne/son avocat) ou aux 2-3 mois au prolongement
Policier : peut, sans l’autorisation du tribunal, amener, contre son gré, une personne auprès d’un CH, à la demande d’un intervenant, ou titulaire. Il peut également évaluer l’état mental de la personne comme un intervenant de services d’aide en crise

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6
Q

APPLICATION DE LA RÉDUCTION DES MÉFAITS (SCS)

Connaître les différentes étapes (accueil, supervision, etc.) marquant la visite d’un usager au SCS

A

Accueil : capacité de 3 personnes, inscription sous pseudo, questions pour savoir ce qu’ils viennent consommer, par quelle voie, substances consmmées dans les derniers 24h (évaluer risque de surdose ou complication)
Salle de consommation
Chill Room (évaluer risque de surdose)
Salle de soins (ITSS, vaccins, soins de plaies)
Toilettes
Parcours de 45 min

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7
Q

APPLICATION DE LA RÉDUCTION DES MÉFAITS (SCS)

Reconnaître le matériel de consommation sécuritaire disponible aux usagers du SCS, leur utilité (photos)

A

Pipe à meth VS pipe crack ou freebase (avec grille en laiton ou en acier) avec embouts en PVC avec point de couleur
Sniffeux (paille de carton coupée)
Seringue 1ml (insuline) 27 ou 28G, 1/2 pouce (IV)
Seringue non certie 1 ml
Seringue 5/16 30G pour veines des mains et pieds
Seringue 3 ml pour opiacé 12/ pource 27 ou 30G (programme de substitution)
Seringue 5 ml capée pour retirer la substance de la bouteille
Fiole de 1.5 ml pour dosette de GHB
Kit pour injection = MaxiCup (Vit. C, eau stérile, substance)
Stérifiltre (embout remplacant le filtre du MaxiCup pour éviter le Cotton Fever)
Kit naloxone (2 vaporisateurs + mode d’emploi)
Kit de détection de fentanyl (gant, cup, 1 fiole d’eau, bandelette, Q-Tips pour aller chercher dans le fond du bag, manuel)
Garot
Poubelle de seringues souillées

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8
Q

APPLICATION DE LA RÉDUCTION DES MÉFAITS (SCS)

Expliquer les limites du rôle des intervenants supervisant le SCS

A

À la surdose, appel à l’ambulance (limite dans les soins médicaux offerts)
Attente longue (beaucoup d’achalandage) donc personnes prennent matériel de consommation stérile et vont consommer dans la rue (pu de supervision)
Retour avec la personne pour enseignement pas facile car en désir de substance ou en high ou en down

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9
Q

APPLICATION DE LA RÉDUCTION DES MÉFAITS (SCS)

Savoir ce qui est permis ou non aux usagers consommateurs dans les cubicules

A

2 cubicules pression négative : inhalation
3 cubicules fermés
1 cubicule pour mobilisation réduite
2 cubicules à aire ouverte (consommation assistée par les pairs)

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10
Q

APPLICATION DE LA RÉDUCTION DES MÉFAITS (SCS)

Énumérer les différents services et outils de réduction des méfaits proposés par le SCS

A

Enseigner les bonnes pratiques de consommation
Protocoles d’accueil, femme enceinte, mineur < 14 ans et > 14 ans, trop intox, se présente avec un enfant (s’assurer de la mise en place de filets de sécurité autour de la personne)
Protocole de fractionnement de substances
Protocole de surdose (naloxone, O2, prescriptions collectives)
Écoute active, lien de confiance
Accès à matériel de consommation stérile
Rapporter matériel souillé
Détection de la contamination au fentanyl

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11
Q

COMPLICATIONS MÉDICALES DE LA DÉPENDANCE

Comprendre la toxicité des stimulants majeurs, particulièrement celle de la cocaïne

A

Cocaïne : complications cardiovasculaires (SCA, arythmie, athérosclérose, dysfonction ventriculaire, dissection aortique, thrombose, AVC), neurologiques (diminution du seuil de convulsions, ACV augmenté dans les moments suivant la consommation), respiratoires (bronchospasme, hémorragie), ORL (lésion cloison nasale, infections), dermatologiques (lésions), psychiatriques (anxiété, paranoia, dépression, psychose, attaque de panique)

Alcool prolongé : GI (cirrhose, gastrite, ulcère, pancréatite), cardiovasculaire (HTA, ACV, cardiomyopathie alcoolique, arythmie), neurologique (troubles neurognitifs, neuropathie périphérique = engourdissement périphérie, dlr brûlure, perte de sensation, avec ou sans faiblesse), métaboliques (troubles électrolytiques, malnutritions), psychiatriques (anxiété, dépression, hallucinose), autres (fracture, trauma, violence, syndrome alcoolo-foetal, DE, cancers cavité buccale/pharynx/oesophage), syndrome cérébral alcoolique chronique Wernicke-Korsakoff (encéphalopathie par déficience en thiamine = comportement erratique, trouble de mémoire, instabilité émotionnelle, Wernicke = confusion + ataxie + ophtalmoplégie par incapacité de regarder vers le haut, Korsakoff = amnésie antérograde et rétrograde éventuellement + confabulation)

Cannabis : cognitives (atteinte de la mémoire, concentration, capacité à prendre des décisions), pulmonaires (bronchite chronique, toux chronique, cancer), psychiatriques (trouble anxieux, dépressifs, psychotiques), accidents, syndrome d’hyperémèse (11 critères, douleur abdo intense, No/Vo répétés)

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12
Q

COMPLICATIONS MÉDICALES DE LA DÉPENDANCE

Connaître le décours temporel et les grands signes/symptômes cliniques des surdoses de stimulants majeurs

A

Installation des effets rapides (surdose dans l’heure qui suit) : hyperstimulation SNC et SNA + complications cardiovasculaires et neurologiques -> confusion, agitation, paranoia ->troubles psychiatriques persistants
Ressenti avant : sentiment de panique précédant la surdose (avertissement)

S et S : arythmie cardiaque, IM, DRS, arrêt cardiorespiratoire, convulsions, confusion, agitation, tremblement, hallucinations, psychose

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13
Q

COMPLICATIONS MÉDICALES DE LA DÉPENDANCE

Connaître les facteurs de risque de surdoses de stimulants majeurs ET d’opioïdes

A

Opioïdes : jeune âge lors de la première injection, trouble de conso depuis longtemps, ATCD de surdose, comorbidités physiques, SDF, pauvreté, injection dans un endroit public, polyconsommation, changement dans les habitudes, s’injecter seul, conso IV

Stimulants : Antécédents de consommation excessive ou chronique, Troubles psychiatriques, Usage de plusieurs substances, Faible tolérance (après abstinence), Problèmes cardiaques préexistants, Pureté ou puissance élevée, Présence d’adjuvants toxiques (ex. fentanyl), Voie d’administration rapide (injection, inhalation), Isolement social, Accès limité aux soins ou à l’information, Usage en contexte festif ou collectif

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14
Q

COMPLICATIONS MÉDICALES DE LA DÉPENDANCE

Distinguer et reconnaître les différentes complications possibles de l’utilisation de la voie injectable

A
  1. Infection peau ou tissus SC (cellulite = rougeur, oedème, chaleur, douleur, fasciite nécrosante = grande douleur, mauvais état général, abcès = T°, abcès, rougeur, oedème, chaleur, douleur) : introduction d’une bactérie dans la peau
  2. Endocardite : inflammation coeur (T°, malaise, diaphorèse, perte de poids, myalgie, souffle, signes cutanés, atteinte pulmonaire) -> IC, perforation cardiaque, complications emboliques, arthrite septique (infection dans articulation sacro-iliaque ou sterno-claviculaire ou symphyse pubienne = douleur, raide, rougeur, oedème, chaleur)
  3. ITSS (VIH, VHC)
  4. Arthrite septique
  5. Ostéomyélite : infection de l’os avec ou sans arthrite septique (douleur localisée, plaie ne guérit pas, oedème)
  6. Septicémie : infection dans le sang (selon cause, T°, malaise, frissons, diminution état général)
  7. Cotton Fever : syndrome bénin suite à l’injection de drogue filtrée avec coton avant injection = réaction d’hypersensibilité ou réaction endotoxine ou théorie immunologique (Ac) (T° transitoire, frissons, céphalée, dlr abdo, No/Vo, myalgies)
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15
Q

ITSS ET DÉPENDANCE

Connaître les grandes tendances en lien avec l’épidémiologie récente des ITSS

A

Chaque année, près de 40 000 personnes au Qc reçoivent un dx
Nombre de cas déclarés en augmentation
Infections gonococciques doublées entre 2013-2018 (résistance ATB)
Jeunes de 15-24 ans surtout (surtout chlamydia)
Hausse de syphilis
Hausse de lymphogranulomatose vénérienne
VHC : prévalence pour UDI, principale indication de transplantation hépatique

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16
Q

ITSS ET DÉPENDANCE

Énumérer les grandes populations à risque d’ITSS globalement

A
  1. Jeunes 15-24 ans
  2. Jeunes en difficulté
  3. HARSAH
  4. UDI (injection ou inhalation)
  5. personnes incarcérées
  6. région endémique pour VIH
  7. Autochtones
  8. Travailleurs du sexe
  9. Personnes trans
  10. Comportements à risque (tous)
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17
Q

ITSS ET DÉPENDANCE

Connaître les individus plus à risque d’être infectés par une ITSS spécifique, les indications de dépistage

A

Chlam : comportements sexuels à risque
Gono : comportements sexuels à risque
Syphilis : HARSAH, pays endémiques, travailleurs du sexe
Herpes génital : pas de dépistage d’emblée
Hépatite B : exposition à du sang ou liquides biologiques, contacts sexuels avec personne infectée, vaccination incomplète
Hépatite C : UDI, pratiques sexuelles à risque de contact sang à sang ou lésions muqueuses (HARSAH), babyboomer
VIH : zones endémiques, HARSAH, travailleurs du sexe et clients, UDI ou inhalation, jeunes de la rue, personnes incarcérées

18
Q

ITSS ET DÉPENDANCE

Définir le dépistage et ses limites

A

identifier la présence d’infections, souvent asymptomatiques, chez une personne, dans le but de prévenir leur transmission et de permettre un traitement précoce
Il concerne notamment des infections comme le VIH, la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis, l’hépatite B et C, entre autres.
Limites : fenêtre de détection (test trop précoce peut être négatif), tests incomplets (herpes doit avoir des sx), faux négatifs/postifs possibles, stigmatisation (honte de se faire dépister), asymptomatisme (ne sait pas qu’on doit se faire tester), non-systématisé (par demande individuelle ou référence individuelle)

19
Q

ITSS ET DÉPENDANCE

Connaître les différents modes de transmission pour chaque ITSS

A

Chlam : relation sexuelle non protégée (bouche, vagin, pénis, anus)
Gono : RSNP (bouche, vagin, pénis, anus)
Syphilis : relation sexuelle avec ou sans pénétration et/ou contact intime, peau à peau, avec une lésion. Mère-enfant
Herpes : relation sexuelle ou contact intime avec ou sans lésion (contact sexuel vaginal, anal ou oro-génital, avec ou sans pénétration, contact muqueuse à muqueuse, partage d’objets sexuels
Hépatite B : sang, relation sexuelle, mère-enfant
Hépatite C : sang
VIH : sexuelle, parentérale, mère-enfant, professionnelle

20
Q

ITSS ET DÉPENDANCE

Connaître les particularités en lien avec les périodes / stades de contagiosité et les phases asymptomatiques

A

Asx = transmissible, contagieux quand même

21
Q

ITSS ET DÉPENDANCE

Connaître les stades chronologiques de la syphilis, ainsi que le risque de contagion associé

A

Primaire : 3 semaines après infection, chancre unique ou multiples, adénopathie régionale
Secondaire : 2-12 semaines après infection, éruption cutanée généralisée, condylomes plats, lymphadénopathie généralisée, syndrome d’allure grippale (T°, malaise), alopécie, neurosyphilis (méningite, dysfonctionnement des nerfs craniens, anomalies oculaires, paralysie), uvéite, rétinite
Latente précoce : asx, récurrence possible
Tertiaire : problèmes cardiovasculaires, neurologiques, destruction des tissus
Congénital

Partenaires sexuels des 90 derniers jours ou plus

22
Q

ITSS ET DÉPENDANCE

Énumérer les MADOs

A
  1. Chancre mou
  2. granulome inguinal
  3. hépatite virale
  4. Chlam
  5. Gono
  6. Lymphogranulomatose vénérienne
  7. Syphilis
  8. VIH et sida (seulement si a donné du sang/organes/tissus ou reçus sang/organes/tissus)
23
Q

ITSS ET DÉPENDANCE

Reconnaître les complications médicales particulières des différentes ITSS

A

Chlam : infertilité, grossesse ectopique, douleurs pelviennes chroniques, AIP Reiter, épididymite-orchite
Gono : infertilité, grossesse ectopique, douleurs pelviennes chroniques, épididymite
Herpès génital : risque de contracter le VIH, atteinte oculaire chez le nouveau-né
Hépatite B : cancer du foie, cirrhose
Hépatite C : cancer du foie, cirrhose
VIH : pneumonie, candidose, cancer col, ITSS, Sarcome Kaposi, toxoplasmose cérébrale, cytomégalovirus, encéphalopathie

24
Q

ITSS ET DÉPENDANCE

Connaître les vaccins disponibles pour certaines ITSS, leurs indications et leurs populations
cibles

A

Hépatite B et VIH

25
# INTERVENTIONS PRÉVENTIVES ET SURDOSES CHEZ LES UD INJECTABLES Nommer les interventions préventives concrètes pouvant être suggérées à un UDI, incluant la naloxone
Éducation : Éduquer les consommateurs de cocaïne par rapport aux surdoses. Enseigner aux consommateurs et membres de la famille à reconnaitre les S et S d'une surdose, à accéder au système médical en appelant l'ambulance immédiatement, à administrer la naloxone et à pratiquer le RCR. Éduquer les gens concernant les conséquences néfastes de la consommation chronique. Informer : les usagers des risques des combinaisons héroïne/opiacés ou cocaïne avec d'autres drogues ou alcool, risques de surdose après période d'abstinence. Encourager les gens à s'injecter seulement lorsqu'ils sont accompagnés Diminer comportements associés aux surdoses : changer mode d'administration et patron de consommation (éviter mélanges) Amorcer un tx pour personnes dépendantes à l'héroïne/opiacés pour diminuer fréquence de surdoses
26
# INTERVENTIONS PRÉVENTIVES ET SURDOSES CHEZ LES UD INJECTABLES Reconnaître les signes et symptômes spécifiques indiquant une possible surdose d’opioïdes
Diminution état de conscience, somnolence Myosis Tachy- et bradycardie Hypotension et diminution T° Dépression respiratoire Hallucinations et euphorie | Mort 1-3h post-injection
27
# INTERVENTIONS PRÉVENTIVES ET SURDOSES CHEZ LES UD INJECTABLES Connaître l’ordre chronologique et les grandes étapes du protocole d’administration de la naloxone
IN : 1. faire réagir par la douleur 2. appeler 911 2. tenir le vaporisateur en plaçant le pouce au bas du piston et index et majeur de chaque côté de l'injecteur 2. incliner la tête de la personne vers l'arrière 3. insérer doucement le bout du vaporisateur dans une narine (index et majeur touchent la base du nez) 4. appuyer sur le piston puis retirer le dispositif 5. compressions thoraciques x3min 6. autre dose de naloxone dans l'autre narine IM : 1. 1. faire réagir par la douleur 2. appeler 911 3. aspirer 1ml d'air dans la seringue 4. retirer le capuchon de la fiole et nettoyer fiole avec tampon d'alcool 5. insérer l'aiguille à 90° dans la fiole et pousser 1ml d'air 6. aspirer 1 ml de naloxone 7. injecter dans le muscle de l'épaule ou cuisse 8. compressions thoraciques x3min 9. 2e dose Lorsqu'elle est réveillé, la placer sur le côté, aller à l'hopital
28
# INTERVENTIONS PRÉVENTIVES ET SURDOSES CHEZ LES UD INJECTABLES Connaître les indications et les contre-indications absolues à l’administration de la naloxone
Indications : surdose aux opioïdes seulement (morphine, hydromorphone, fentanyl, héroïne, méthadone, etc.) C-I : hypersensibilité connue Attention grossesse (ratio risques/bénéfices), allaitement (ratio risques/bénéfices), burprénophine (dose standard de naloxone pourrait ne pas renverser les effets)
29
# ÉTABLIR LA RELATION THÉRAPEUTIQUE AUPRÈS DE LA CLIENTÈLE DÉPENDANTE Comprendre le modèle de maladie chronique se rattachant au phénomène de dépendance
McLelland : revue de littérature comparant dépendances aux drogues avec db 2, HTA et asthme Similitudes entre les 4 conditions : héritage génétique, choix personnels, facteurs environnementaux, taux de rechute Taux de rechute du sx qui requiert une consultation médicale : 40-60% dépendances aux drogues 30-50% db 2 50-70% HTA ou asthme Donc, la dépendance est considérée comme une maladie chronique
30
# ÉTABLIR LA RELATION THÉRAPEUTIQUE AUPRÈS DE LA CLIENTÈLE DÉPENDANTE Définir les signes d’épuisement professionnel / fatigue de compassion chez l’intervenant
Épuisement professionnel : sentiment de vide que vit un soignant après s'être beaucoup dépassé (physiquement et psychologiquement) sans reconnaissance et sans valorisation Traumatisme vicariant : entendre des histoires répétées, certaines émotions face à ces événements qui s'impreignent Fatigue de compassion : souffrance de l'autre plus grande et récurrente. Les émotions suscitées peuvent progressivement provoquer un traumatisme vicariant (par imitation) ou fatigue de compassion
31
Définir les causes d’épuisement professionnel / fatigue de compassion chez l’intervenant
Empathie : synchronisation de l'aidant par mimétisme émotionnel et corporel avec la réalité de l'aidé. Implication de neurones miroirs (activation des mêmes régions neurales chez l'aidant que celles de l'aidé, produisant la même émotion. Par action répétée de ces émotions, il peut y avoir un traumatisme vicariant ou fatigue de compassion Intégration cognitive : associations conditionnées par des propos recueillis par l'aidant créent et provoquent des craintes par rapprot à des objets/images évoquées/mots entendus/événements vécus. L'aidant ressent le danger, l'impuissance et l'horreur provoquant une forte détresse émotionnelle Facteurs au travail : milieu où patients violents, pas compliants, réfractaires, conditions difficiles (heures fractionnées, isolement, manque de formation, pas de contrôle), conflits, négativisme, absence de valorisation Facteurs personnels : ressources (peu de connaissance de soi, pas de gestion des émotions, hautes exigences, difficulté à maintenir une distance thérapeutique saine, comportement d'évitement, incapable de demander de l'aide, traumatismes antérieurs non résolus, mauvaise qualité de vie) influencent la résilience
32
# ÉTABLIR LA RELATION THÉRAPEUTIQUE AUPRÈS DE LA CLIENTÈLE DÉPENDANTE Comprendre les notions de transfert et de contre-transfert, leur impact en entrevue avec un usager
Transfert : façon dont la personne voit l'intervenant, ce qu'il ressent à son égard, comment il lui fait face Contre-transfert : ce que l'intervenant ressent au contact de la personne, comment il agit avec elle (manifestations, idées, fantasmes, interprétations, actions ou réactions) En entrevue, il est important de reconnaitre nos contre-transferts et les accepter afin de mieux les contrôler et ne pas agir sur eux par rationnalisation.
33
# ÉTABLIR LA RELATION THÉRAPEUTIQUE AUPRÈS DE LA CLIENTÈLE DÉPENDANTE Connaître les différents facteurs prédisposants se rattachant au modèle d’Andersen
Jeune, de sexe masculin Prédispositions génétiques défavorables ATCD d'hospitalisation (nombre, durée) Démélés avec la justice | Ayant un impact négatif sur le rétablissement
34
# ÉTABLIR LA RELATION THÉRAPEUTIQUE AUPRÈS DE LA CLIENTÈLE DÉPENDANTE Nommer des réticences possibles soulevées par des intervenants en dépendance, venant des usagers ou non
Réticence du patient lui-même Inconfort à discuter de l'abus de substance (peu de formation) Manque de temps (temps de consultation court) Rémunération inadéquate (complexité des pts pas pris en compte) Peur de perdre des patients s'il y a trop de toxicomanes dans la clientèle Pénurie de mentors dans le domaine (plusieurs questionnements irrépondus) Standards de pratique inadéquats/pas à jour Préjugés défavorables face à la problématique (dérangeant, désorganisé, manipulateur, violent) Impression de faible efficacité personnelle Manque de connaissance Clientèle difficile Addiction = problématique incontournable Période rémission-rechute
35
# DÉFIS DE ALLIANCE THÉRAPEUTIQUE ET TRAJECTOIRE DE SERVICES EN DÉPENDANCE Reconnaître les grandes habiletés de base et les compétences fondamentales pour la pratique en dépendance
Savoir-être Authenticité Co-construction Considérer forces et capacités Renforcer les efforts faits Empathie Dédramatiser Humour Savoir ses limites (claires et stables), les appliquer Souplesse et flexibilité à l'intérieur des limites Nommer les inconforts Rencontres prévisibles Clarifier les attentes Confidentialité Contrat thérapeutique Équipe!
36
# DÉFIS DE ALLIANCE THÉRAPEUTIQUE ET TRAJECTOIRE DE SERVICES EN DÉPENDANCE Apprécier l’utilité et les retombées positives de l’entretien motivationnel (EM) par l’intervenant
Permet de renforcer la motivation propre d'une personne et son engagement vers le changement Utile dans le traitement des dépendances à l'alcool, tabac, etc., lorsqu'une personne est ambivalente face à un changement de comportement dont le maintien a déjà, ou pourrait avoir des conséquences importantes sur sa santé ou sa situation sociale L'entretien est centré sur la personne, dans une atmosphère empathique et valorisante, orienté vers un objectif déterminé (directionnel). Vise à augmenter la motivation au changement en respectant l'ambivalence. Le changement intervient d'autant plus que la personne s'appuie sur les motivations intrinsèques qu'elle aura formulées
37
# DÉFIS DE ALLIANCE THÉRAPEUTIQUE ET TRAJECTOIRE DE SERVICES EN DÉPENDANCE Connaître les critères et modalités de référencement au CRDQ
Qui diriger vers le CRDQ? personne qui présente un TUS modéré ou sévère ou un requis de service spécialisé suite au DÉBA (alcool, drogues, jeu, internet) et qui souhaute vouloir faire un changement ou amorcer une réflexion en lien avec ses habitudes d'usage Clientèle volontaire Membre de l'entourage d'une personne présentant des habitudes de consommation, de JHA et d'UPI
38
# DÉFIS DE ALLIANCE THÉRAPEUTIQUE ET TRAJECTOIRE DE SERVICES EN DÉPENDANCE Maîtriser les 5 grands niveaux de sevrage (lectures obligatoires *) et leur clientèle-cible
Niveau I (désintoxication externe en soins intensifs) : consultations médicales en externe. Sevrage léger Niveau II (désintoxication externe avec soins intensifs) : disponibilité des infirmières pour effectuer le suivi quotidien. Sevrage léger à modéré Niveau III.2 (désintoxication avec hébergement gérée par du personnel psychosocial) : emphase sur le rôle des pairs et le soutien social, consultation et supervision clinique. Sevrage léger ou modéré avec besoin d'hébergement peut être présent Niveau III.7 (désintoxication avec hébergement gérée par du personnel médical) : personnel infirmier 24/7 et médecin disponible. Sevrage modéré ou sévère sans facteurs aggravants Niveau IV (désintoxication avec hébergement sous gouverne médical) : personnel infirmier et médical dans un hôpital général. Sevrage sévère nécessitant une intervention hospitalière
39
# DÉFIS DE ALLIANCE THÉRAPEUTIQUE ET TRAJECTOIRE DE SERVICES EN DÉPENDANCE Être en mesure de sélectionner une ressource ou une trajectoire particulière pour un usager (vignettes cliniques)
Référence à l'Accès jeunesse (MAJD) : outils de détection DEP-ADO, DÉBA-internet Accès adulte : accueil -> évaluation (évaluation spécialisée selon les problématiques) -> orientation (vers le type de service spécialisé selon l'historique de la problématique et services antérieurs). Critères de priorisation pour délais (risque suicidaire élevé, femmes enceintes et partenaires, parents d'enfants entre 0-14 ans) Proche : autoréférence possible TAO : autoréférence recommandée Bas-Seuil d'accessibilité : interventions de proximité Réinsertion sociale : doit être en service au CRDQ Clinique médicale régionale en dépendance : md télécopie une demande de consultation adressée à l'équipe médicale ET/OU téléphone pour parler à un membre de l'équipe
40
# DÉFIS DE ALLIANCE THÉRAPEUTIQUE ET TRAJECTOIRE DE SERVICES EN DÉPENDANCE Connaître les services (types de désintoxication) à prioriser en fonction du niveau de sévérité / risque d’un syndrome de sevrage physique (lectures obligatoires*)
Sevrage léger : niveau I ou II Sevrage modéré : niveau II ou III.2 ou III.7 Sevrage sévère : niveau III.7 ou IV
41
# DÉFIS DE ALLIANCE THÉRAPEUTIQUE ET TRAJECTOIRE DE SERVICES EN DÉPENDANCE Connaître les grandes dimensions à à évaluer chez un usager afin de déterminer son risque de sevrage (lectures obligatoires *, critères de l’ASAM)
niveau de risque que présente la personne aux 6 dimensions suivantes : état d'intox/risque de sevrage, santé physique, santé psychologique, attitude vis-à-vis le tx, potentiel de rechute, caractéristiques de l'environnement