Examen fin session Flashcards
(40 cards)
Aristide Briand
Aristide Briand (1862-1932) était un homme politique et diplomate français, figure majeure de la IIIe République. Socialiste devenu modéré, il a été 11 fois président du Conseil et 26 fois ministre, notamment des Affaires étrangères. Briand a joué un rôle clé dans la réconciliation franco-allemande après la Première Guerre mondiale, incarnée par le pacte Briand-Kellogg de 1928, visant à renoncer à la guerre comme moyen de résolution des conflits. Lauréat du prix Nobel de la paix en 1926, il est resté un ardent défenseur de la paix et de la coopération internationale.
Société des Nations
La Société des Nations (SDN), créée en 1920 à la suite du traité de Versailles, était une organisation internationale conçue pour maintenir la paix mondiale après la Première Guerre mondiale. Elle avait pour objectif principal de prévenir les conflits en favorisant le dialogue entre les nations, la sécurité collective, et la coopération sur des enjeux globaux comme le désarmement et les questions humanitaires.
Basée à Genève, la SDN comptait jusqu’à 58 membres à son apogée. Cependant, son efficacité a été limitée par plusieurs facteurs : l’absence de grandes puissances comme les États-Unis, qui n’ont jamais adhéré, et son incapacité à agir face à des agressions majeures, Elle a été remplacée en 1946 par l’Organisation des Nations unies (ONU), jugée mieux adaptée aux défis internationaux de l’après-Seconde Guerre mondiale.
République de Weimar
La république de Weimar est le nom donné par les historiens au régime politique en place en Allemagne de 1918 à 1933 (mis en place après la 1ère Guerre Mondiale). Il s’agit d’une démocratie parlementaire dirigée par le président du Reich et gouvernée par le chancelier du Reich, nommé par le premier. Fondée dans un contexte de crise, elle a connu des défis majeurs : instabilité politique, hyperinflation, chômage et montée des extrémismes. Fragilisée par le traité de Versailles et les divisions internes, elle s’effondre avec l’arrivée au pouvoir d’Hitler en 1933, marquant le début du Troisième Reich.
Marche sur Rome
La marche sur Rome est la marche paramilitaire menée par les faisceaux italiens de Mussolini vers la capitale de l’Italie le 27 octobre 1922, ayant pour but en premier lieu d’impressionner le gouvernement libéral alors encore en place et de faire pression sur la classe politique.
Le contexte de crise dans l’Italie d’après-guerre (les tensions entre classes sociales, le sentiment d’une victoire mutilée, un État libéral affaibli) est l’un des facteurs de la montée du fascisme et de sa conquête du pouvoir avec la marche sur Rome, mais les fascistes ont su aussi s’assurer le soutien de mouvements d’anciens combattants.
Des milliers de fascistes convergèrent vers la capitale, menaçant le gouvernement. Face à cette pression, le roi Victor-Emmanuel III refusa d’intervenir militairement et nomma Mussolini chef du gouvernement, marquant le début de la dictature fasciste.
Anschluss
L’Anschluss désigne l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie le 12 mars 1938. Ce rattachement, interdit par le traité de Versailles, fut orchestré par Hitler sous prétexte d’unir les peuples germanophones. Il se fit sans résistance militaire, avec un plébiscite organisé après l’invasion pour légitimer cette annexion, marquant une étape clé dans l’expansion nazie. L’Autriche est considérée comme « la première victime du nazisme » par les Alliés.
Guerre d’Espagne
(l’entre-deux-guerres)
La Guerre d’Espagne (1936-1939) opposa les républicains, soutenus par des forces antifascistes, aux nationalistes dirigés par Franco, appuyés par l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste. Ce conflit, marqué par des atrocités et une forte implication internationale, symbolisa les tensions idéologiques de l’entre-deux-guerres. La victoire des nationalistes instaura la dictature franquiste, qui dura jusqu’en 1975.
Conférence de Munich
La Conférence de Munich (29-30 septembre 1938) réunit l’Allemagne, l’Italie, la France et le Royaume-Uni pour résoudre la crise des Sudètes. Sous la pression d’Hitler, les démocraties acceptèrent l’annexion de cette région tchécoslovaque par l’Allemagne, espérant éviter la guerre. Cet accord symbolisa la politique d’apaisement, mais ne fit que renforcer les ambitions nazies, menant à la Seconde Guerre mondiale.
Front populaire
Le Front populaire (1936-1938) fut une coalition de gauche en France, regroupant socialistes, communistes et radicaux, pour contrer la montée des fascismes. Sous le gouvernement de Léon Blum, il instaura des réformes sociales majeures, comme les congés payés et la semaine de 40 heures. Cependant, il fut fragilisé par des divisions internes et des tensions économiques, conduisant à sa dissolution. Près d’un siècle après sa disparition, le Front populaire reste une des références majeures de la gauche française.
Blitzkrieg
La Blitzkrieg (“guerre éclair”) était une stratégie militaire allemande utilisée au début de la Seconde Guerre mondiale. Basée sur des attaques rapides et coordonnées entre blindés, aviation et infanterie, elle visait à surprendre l’ennemi et à briser ses défenses avant qu’il ne puisse réagir. Cette tactique permit à l’Allemagne de conquérir rapidement des pays comme la Pologne (1939), les Pays-Bas, la Belgique et la France (1940).
Maréchal Pétain
Le Maréchal Pétain (1856-1951) était un héros de la Première Guerre mondiale, notamment connu pour sa victoire à Verdun. Cependant, durant la Seconde Guerre mondiale, après la défaite de la France face à l’Allemagne en 1940, il devint chef de l’État du gouvernement de Vichy, un régime autoritaire collaborant avec les nazis. Pétain a signé des lois répressives, notamment contre les Juifs, et a soutenu la collaboration avec l’Allemagne, ce qui lui valut une condamnation à la Libération.
Auschwitz
Auschwitz était un complexe de camps de concentration et d’extermination nazi, situé en Pologne occupée, et le plus tristement célèbre de la Seconde Guerre mondiale. Ouvert en 1940, il a été utilisé par le régime nazi pour déporter, exploiter et exterminer des millions de personnes, principalement des Juifs, mais aussi des Roms, des prisonniers de guerre soviétiques, des opposants politiques et d’autres groupes. Auschwitz est le symbole de l’horreur de l’Holocauste, où environ 1,1 million de personnes ont péri, principalement dans les chambres à gaz.
Guerre d’hiver
La Guerre d’Hiver (30 novembre 1939 - 13 mars 1940) opposa l’Union soviétique à la Finlande. Déclenchée par l’invasion soviétique, l’URSS cherchait à étendre son territoire et à sécuriser Leningrad. Malgré sa supériorité numérique et matérielle, l’Armée rouge rencontra une résistance farouche de l’armée finlandaise, qui utilisa des tactiques de guérilla adaptées au terrain. Finalement, la Finlande céda des territoires au terme du traité de paix, mais conserva son indépendance.
Josip Broz Tito
Josip Broz Tito (1892-1980) était un leader communiste yougoslave, héros de la résistance contre l’occupation nazie pendant la Seconde Guerre mondiale et président de la Yougoslavie de 1945 à sa mort. Tito a dirigé le Parti communiste et créé un régime socialiste indépendant, ne se soumettant ni à l’Union soviétique ni aux influences de Moscou, ce qui lui a valu de l’hostilité de Staline. Il est reconnu pour sa politique de non-alignement, cherchant à maintenir la Yougoslavie hors des blocs Est-Ouest durant la Guerre froide.
«Drôle de guerre»
La “Drôle de guerre” (1939-1940) désigne la période de la Seconde Guerre mondiale entre la déclaration de guerre de la France et du Royaume-Uni à l’Allemagne en septembre 1939 et le début des combats actifs en mai 1940. Bien que l’état de guerre soit déclaré, il n’y a pas de grandes offensives militaires sur le front occidental, ce qui crée une situation d’attente et d’immobilisme, particulièrement sur la ligne Maginot. Ce calme relatif se termine avec l’invasion allemande de la France en mai 1940.
Bataille d’Angleterre
La Bataille d’Angleterre (juillet-octobre 1940) fut un affrontement aérien entre la Luftwaffe allemande et la Royal Air Force (RAF) britannique pendant la Seconde Guerre mondiale. Après la défaite française, Hitler chercha à neutraliser la Grande-Bretagne avant une invasion, en lançant des attaques massives contre les villes, les ports et les bases aériennes britanniques. Malgré la supériorité numérique allemande, la RAF, grâce à des tactiques efficaces et à l’utilisation du radar, résista victorieusement, empêchant l’invasion et marquant un tournant dans la guerre.
Doctrine Jdanov
La doctrine Jdanov (1947) était une politique idéologique soviétique formulée par Andrei Jdanov, haut responsable du Parti communiste soviétique. Elle visait à définir les lignes de fracture idéologiques entre l’Est et l’Ouest, notamment pendant la guerre froide. Jdanov a proclamé que les États-Unis et leurs alliés représentaient l’impérialisme capitaliste, tandis que l’URSS et ses alliés incarnaient le socialisme et la défense des peuples travailleurs. Cette doctrine justifiait la propagande anti-occidentale et la consolidation du bloc soviétique, tout en marquant un renforcement de l’isolement culturel et politique de l’Union soviétique.
CECA
La CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier), fondée en 1951 par le traité de Paris, était une organisation réunissant six pays européens (France, Allemagne de l’Ouest, Italie, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg). Elle visait à mutualiser la production de charbon et d’acier, secteurs stratégiques pour l’économie et l’armement, afin de prévenir les conflits entre ces nations. La CECA marque la première étape de la construction européenne, menant à la création de l’Union européenne.
Konrad Adenauer
Konrad Adenauer (1876-1967) fut le premier chancelier de la République fédérale d’Allemagne (RFA) de 1949 à 1963. Chef du parti chrétien-démocrate (CDU), il joua un rôle clé dans la reconstruction de l’Allemagne après la Seconde Guerre mondiale, en favorisant l’intégration européenne, la réconciliation avec la France, et l’alliance avec les États-Unis pendant la guerre froide. Son leadership a profondément marqué l’Allemagne de l’après-guerre, contribuant à son redressement économique et politique.
Crise de Berlin
1ère : La crise de Berlin (1948-1949) fut un des premiers affrontements majeurs de la guerre froide. L’Union soviétique, mécontente des réformes monétaires dans les secteurs occidentaux de Berlin, imposa un blocus terrestre pour couper les approvisionnements à la ville. En réponse, les Alliés occidentaux organisèrent un pont aérien massif pour ravitailler Berlin-Ouest. Ce blocus échoua et fut levé en mai 1949, marquant une victoire symbolique pour l’Occident et renforçant les tensions entre les blocs Est et Ouest.
2e : La deuxième crise de Berlin (1958-1961) éclata lorsque l’URSS, sous Khrouchtchev, exigea la transformation de Berlin-Ouest en une “ville libre” démilitarisée, menaçant de transférer le contrôle de ses accès à la RDA. Les tensions culminèrent en août 1961 avec la construction du mur de Berlin par les autorités est-allemandes, pour stopper l’exode massif de citoyens de l’Est vers l’Ouest. Ce mur devint un symbole durable de la division de l’Europe pendant la guerre froide.
Jean Monnet
Jean Monnet (1888-1979) fut un haut fonctionnaire et économiste français, considéré comme l’un des “pères de l’Europe”. Visionnaire de l’intégration européenne, il joua un rôle clé dans la création de la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier) en 1951, qui posa les bases de l’Union européenne. Son approche pragmatique, centrée sur la coopération économique pour prévenir les conflits, fut au cœur de la construction européenne. Il présida également la Haute Autorité de la CECA et inspira le projet d’unification des États européens. Il propose en 1940 le projet d’Union franco-britannique, puis il devient l’un des artisans de la planification française au moment du plan Marshall, en tant que premier commissaire au Plan de 1946 à 1952.
OTAN
L’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord), fondée en 1949, est une alliance militaire défensive regroupant les États-Unis, le Canada et plusieurs pays européens. Créée en réponse à la menace soviétique, elle repose sur le principe de défense collective : une attaque contre un membre est considérée comme une attaque contre tous (article 5). Pendant la guerre froide, elle servit à contenir l’expansion communiste et reste, après 1991, un acteur clé de la sécurité internationale.
Pacte de Varsovie
Le Pacte de Varsovie (1955-1991) était une alliance militaire créée par l’Union soviétique en réponse à l’OTAN. Regroupant les pays du bloc de l’Est, il visait à coordonner la défense collective et à renforcer l’influence soviétique en Europe de l’Est. Utilisé aussi pour réprimer les dissidences, comme en Hongrie (1956) et en Tchécoslovaquie (1968), le Pacte s’effondra avec la fin de la guerre froide et l’effondrement des régimes communistes.
Traité de Rome
Le Traité de Rome, signé le 25 mars 1957, est l’acte fondateur de la Communauté Économique Européenne (CEE) et de la Communauté Européenne de l’Énergie Atomique (CEEA ou EURATOM). Conclu entre six pays (France, Allemagne de l’Ouest, Italie, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg), il visait à créer un marché commun en supprimant les barrières douanières et en favorisant la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes. Ce traité marque une étape clé dans la construction de l’Union européenne.
Guerre d’Algérie
La Guerre d’Algérie (1954-1962) opposa le Front de Libération Nationale (FLN), luttant pour l’indépendance, à la France, qui considérait l’Algérie comme une partie intégrante de son territoire. Ce conflit brutal fut marqué par des attentats, des opérations militaires, et une répression violente, y compris l’usage de la torture. Après des négociations aboutissant aux Accords d’Évian (1962), l’Algérie obtint son indépendance, mettant fin à 132 ans de colonisation française.