examen final Flashcards

1
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’institution totale?

A
  • Lieu de résidence ou travail
  • Grand nombre d’individus placés dans la même situation
  • Coupés du monde extérieur pour période relativement longue
  • Vie recluse
  • Modalités minutieusement réglées
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2
Q

En quoi l’institution totale est-elle un univers isolé de la collectivité?

A

Caractère enveloppant
Pouvoir de certaines personnes enveloppe la vie des reclus (contrairement à école ou travaille, où la relation arrête à la fin de la journée)
–> Donc, rapport de pouvoirs unique
–> Pouvoir théoriquement absolu

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3
Q

Comment peut-on définir les activités quotidiennes au sein d’une institution totale?

A

Même autorité et même cadre pour l’ensemble des activités
Activités quotidiennes en relation de promiscuité totale avec grand nombre d ‘autres personnes, soumises aux mêmes traitements et obligations
Activités réglées selon programmes stricte et ensemble explicite de règles dont l’application est assurée par le personnel
Activités correspondent au plan imposé par direction et répondent aux buts de l’institution

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4
Q

Dans la prison, que peut-on dire sur le lien entre la hiérarchisation et les perceptions?

A

Maniement bureaucratique d’importantes masses de gens en prison
–> Fossé entre personnel et reclus

« Relations de couple » basée sur des images stéréotypées
–> Gardien perçu comme : tyrannique, inhumain, peu intelligent
–> Détenu perçu comme : manipulateur, imprévisible, dangereux

–> Deux vies parallèles

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5
Q

Quelle est l’utilité d’analyser les interactions entre les détenus et les gardiens?

A

Perspective plus vaste sur certains traits de personnalité ou certains comportements observés en milieu carcéral
–> Méfiance et attitude renfermée du détenu = Se trouve pris dans des relations centralisatrices, dominatrices, rigides; Les règles du jeu imposent ces perceptions et comportements

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6
Q

Est-il possible d’étendre les conclusions sur les relations entre les gardiens et les détenus au sein du personnel? Expliquez.

A

Oui!
- Même relation de non-confiance
- Stéréotypes négatifs demeurent
- Études l’illustrant

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7
Q

Que peut-on CONCLURE sur l’analyse des relations et perceptions entre les détenus et les gardiens?

A
  • L’institution totale semble mouler les relations interpersonnelles dans la méfiance et le négativisme, quel que soit le niveau de la hiérarchie considérée.
  • Les distances hiérarchiques sont par nature déformantes.
    –> Relations s’établissent entre des sensibilités à fleur de peau
    –> Rien de neutre
    –> Stéréotypes modifient sens des mots
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8
Q

Qu’est-ce qui fixe les règles du jeu dans une institution totale?

A

hiérarchisation et perceptions

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8
Q

Qu’est-ce qui assure le bon fonctionnement de l’établissement carcéral total?

A

techniques de mortification de la personnalité (entre autres)

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9
Q

Que peut-on dire des techniques de mortification? Quel est leur but?

A

Découlent en bonne partie des contraintes liées à l’emprisonnement
–> Perte de liberté et autonomie
–> Privation d’hétérosexualité
DONC Effritement de l’image positive que le détenu peut avoir de lui-même

But : structurer une personnalité qui convient à l’institution

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10
Q

LES TECHNIQUES DE MORTIFICATION
Décrivez l’isolement

A

Marque l’avènement de changement de statut
- Perte d’ancienne identité (citoyen libre)
- Séparation avec personnes chères
- Coupure avec passé
- Préparation de la nouvelle personnalité

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11
Q

LES TECHNIQUES DE MORTIFICATION

décrivez le rituel d’admission

A
  • Dépouillement de vêtements civils
  • Distribution de vêtement institutionnels
  • Prise de photos et d’empreintes
  • Traitement de masse impersonnel, homogénéisation
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12
Q

Quelles sont les « autres » techniques de mortification?

A
  • Privation des biens matériels, perte d’autonomie, contamination physique et morale, promiscuité
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13
Q

LES TECHNIQUES DE MORTIFICATION
Quelle est la plus importante?

A

Dégradation de l’image de soi
- Pas n’importe quelle conséquence –> Une nécessité!

  • Sert au bon fonctionnement
  • Détenu se défini et défini les autres négativement
  • Acceptation de l’état de dominé
    DONC: Utile pour les fouilles, la surveillance, le contrôle, les ordres…
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14
Q

LA CONCEPTION NÉGATIVE DU DÉTENU
Le personnel tend à élaborer une sorte de théorie de la nature humaine (négative) qui….

Ce qui permet de…

A
  • Rationnalise l’activité
  • Offre un moyen subtil de maintenir une certaine distance vis-à-vis les reclus
  • Donne de ces derniers un images stéréotypée
  • Justifie le traitement qui leur est dispensé

 Permet au gardien d’effectuer des tâches envahissantes et portant atteinte à l’intégrité au quotidien (justification)
 Une fois le détenu défini comme irresponsable, l’état de dépendance où on le maintient et la nécessité de décider pour lui ont toute leur raison d’être
 Légitimise les programmes de rééducation si on trouve des troubles de personnalité

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15
Q

Quel sont le point d’ancrage et la justification de toute organisation carcérale?

A
  • On a l’impression qu’on doit définir le détenu ainsi
  • Fardeau au détenu de prouver qu’il ne correspond pas à cette définition s’il veut progresser et améliorer sa situation
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16
Q

Quelle est l’utilité du scepticisme dans l’institution carcérale totale?

A

Utilité du scepticisme
- On ne se casse pas la tête si on se convainc que les détenus ne méritent pas la rééducation
- On évite de prendre la peine de faire preuve d’initiative et d’individualiser chaque cas

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17
Q

Quelle est la base du système de privilèges?

A

Commun d’assumer que les détenus n’ont pas de droit, seulement des privilèges
–> Rappel au détenu que rien n’est acquis, tout est incertain, toute chose est à la discrétion des décideurs

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18
Q

En quoi les privilèges sont-ils utiles à double-titre?

A
  1. Servient au détenu à s’adapter à son milieu et de supporter l’incarcération
  2. Servent au gardien à assurer l’adhésion du détenu
    Négociations et marchandages
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19
Q

LE SYSTÈME DE PRIVILÈGE
Quels sont les rôles des règlements, de la tolérance et des punitions?

A

Règlements
Fixent en détails le déroulement de la vie quotidienne du détenu (dispositions du matériel dans le cellule, comportement lors des visites, etc.)
–> Gardiens n’appliquent pas à la lettre les règlement, au risque de paralyser le fonctionnement de l’établissement

Tolérance
* Système d’échanges de bons procédés : récompenses et coopération

Punitions
* Menace constante de punition (ne plus tolérer ce sur quoi on fermait les yeux)
* Peu utilisées, caractère d’exception
* Menace > mise en action de la punition

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20
Q

LE PIÈGE DES SENTIMENTS
Quel est le « froid pénitentiaire » de Buffard (1973) ?

A

Nécessité de blocage systématique dans un contexte où le gardien travaille dans la prison 40 heures par semaine
- Sinon, sentiment plus positifs voient le jour

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21
Q

LE PIÈGE DES SENTIMENTS
Décrivez la compassion dans l’univers carcéral.

A

La moindre ouverture –> comment ne pas être insensible à la misère humaine?
- Perception du détenu comme un humain
- Détenu tente d’en tirer profit
- Termine souvent en déception et amertume
 Résultats: Changement de camp du gardien : « ne veut rien savoir »

À noter : piège de la compassion menace aussi bénévoles

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22
Q

Les analyses de Goffman sur l’institution totale datent des années 1960. Sont-elles encore pertinentes?

A

Il semblerait que oui

Chantraine (2004)
–> Dépersonnalisation reste limitée, mais structure de domination toujours présente
o Laisse une large part au caractère total de cette institution

Vacheret (2005,2006)
- De nombreux éléments caractéristiques de l’institution totale telle que Goffman l’analyse sont encore et toujours présents et d’actualité
o Exclusion de la collectivité = toujours un des fondements de la peine privative de liberté (malgré ouverture de la prison de notre époque)

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23
Q

Comment peut-on caractériser la violence individuelle en prison?

A

Violence individuelle de tous les jours s’exerce entre un nombre restreint d’individus
* Subtile, difficile à découvrir et saisir
* Indices confirment sa présence

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24
Q

Que disent les auteurs sur la violence en prison?

A

Auteurs disent
* Homicides augmentent (7x plus qu’en collectivité)
* La moitié des détenus auraient été victimes de violence dans une dernière année
* Actes de torture, barbarie
* Esclavage sexuel
* Violence fait partie du quotidien, menaces, insultes

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25
Q

La protection est une réalité fort ancienne de la prison. Renchérissez.

A

Réalité fort ancienne de la prison
- Touche partie restreinte
- Dénonciations d’autres détenus ou criminels, dettes, crimes sexuels mal vus
- Saccage de cellules et ostracisation = moyens de faire savoir que besoin de protection
- Demande de protection = apparaître comme un traite, donc dernier recours seulement
- Demandes de protection augmentent au Canada

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26
Q

Quelle est la définition de programme correctionnel?

A

Intervention structurée qui vise à réduire la récidive en ciblant des facteurs validés empiriquement et liés directement au comportement criminel des délinquants
 Il incombe donc au SCC d’offrir de tels programmes

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27
Q

Quels sont les exemples des initiatives locales de programmes correctionnels?

A

« Repère » à Donnacona
Délinquants sexuels à La Macaza

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28
Q

Quels sont les programmes correctionnels de base?

A

Programmes d’employabilité, éducatifs, MPCI

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29
Q

Décrivez le programme CORCAN.

A

Programme d’employabilité

Activités industrielles
Offert dans maj des pénitenciers (36/53)

104 ateliers

4000 hommes et 130 femmes

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30
Q

Quels sont les objectifs, critères d’admissibilité et exemples du programme CORCAN?

A

Objectif = acquérir aptitudes, compétences, expérience de travail utiles dans secteur privé

Critères = 3e secondaire

Exemples = Peinture sur métal (Donnacona), Contrat avec forces canadiennes, Textile (Drummondville), Ébénisterie (Archambault)

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31
Q

Donnez des exemples d’ateliers de fabrication du programme CORCAN.

A

Fabrication
- Mobilier de bureau, étagères en métal, mobilier de dortoir/matelas, réparation et remise en état de véhicules

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32
Q

Donnez des exemples d’ateliers de textile du programme CORCAN.

A
  • Vêtements institutionnels pour détenus & personnel (Joliette)
  • Sous-vêtements pour hommes
  • Literie, serviettes, rideaux,
  • Produits manufacturés personnalisés (ex : t-shirts, gravure sur soie)
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33
Q

Donnez des exemples d’ateliers de construction du programme CORCAN.

A
  • Charpente
  • Cloisons
  • Plomberie
  • Électricité
  • EX : bardeaux pour toits du pénitencier, EDM max

Construction du centre de santé de La Macaza  Comme quoi les prisonniers construisent encore aujourd’hui leur propre prison

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34
Q

Donnez des exemples d’ateliers de services du programme CORCAN.

A
  • Entrée de données
  • Télémarketing
  • Blanchisserie
  • Impression (formulaires, cartes de visites)
  • Fabrication d’enseignes en vinyle
  • Vêtements sérigraphiés (EIFW)
  • Sacs fourre-tout pour les congrès
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35
Q

À qui fournissaient les fermes agricoles avant leur fermeture? En quoi étaient-elles bénéfiques?

A
  • Fournissaient aux pénitenciers et aux banques alimentaires
    o Liens communautaires bénéfiques avec communauté locale – excellent contre le stigma pénal

Formaient 300 détenus

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36
Q

Quels sont été les arguments du fédéral quant à la fermeture de 6 fermes pénitentiaires?

A

Coûtaient 4M$ annuellement et peu de prisonniers obtenaient travail rémunéré en agriculture, donc pas efficace

  • SCC a vendu les terres aux secteurs publics (gouv, santé, éducation, etc.)
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37
Q

Quelles étaient les 6 fermes pénitentiaires?

A

LES SIX FERMES PÉNITENTAIRES
- Frontenac & Pittsburg en ONT.
- Bowden en AB
- Westmorland au N-B
- Rockwood au Manitoba
- Riverbend en Saskatchewan

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38
Q

Quelle ferme pénitentiaire fournissait du travail aux détenus depuis plus de 100 ans?

A

Pénitentiaire de Frontenac

2010 - Tentative de sauvetage par manifestants de Kingston

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39
Q

Pourquoi a-t-on modifié des programmes correctionnels efficaces?

A

1) Programmes traditionnels sont fonctionnels pour ceux qui les suivent
–> Réduction de récidive – statistiques à l’appui

2) Constat = nombre insuffisant de personnes terminent les programmes traditionnels

3 ) Évolution du profil des personnes sous autorité fédérale
–> Lien avec résistance?

4) Besoins élevés + peines plus courtes
–> Tel que suggéré dans le profil changeant
–> Anciennement, peine moyenne = 48 mois
–> Aujourd’hui, peine moyenne = moins de 3 ans

5) Régler problème endémique (persistant) de l’accès aux programmes correctionnels
–> Longues listes d’attente  Affectent plan correctionnel et éventualité de la sortie
–> Problèmes de ressources  Par ex., programme offert une/deux fois par année dans plusieurs établissements

6) Chevauchement entre plusieurs programmes
–> Avant, SCC avait 38 programmes correctionnels, tous offerts indépendamment les uns des autres
 RAISON PRINCIPALE!
- (Dénonciations du Bureau de l’enquêteur correctionnel)

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40
Q

Quels sont les aspects communs à plusieurs programmes correctionnels?

A

Augmentation de la motivation

Augmentation de la sensibilisation à l’égard du comportement

Examinent pensées, croyances et attitudes

Enseignant les mêmes compétences
–> Maîtrise des émotions, résolution de problèmes, compétences interpersonnelles

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41
Q

Quels sont les objectifs du Modèle de programme correctionnel intégré (MPCI)?

Que peut-on dire de plus?

A
  1. Répondre aux besoins liées aux facteurs criminogènes
    –> Comme les anciens programmes
  2. Adopter approche cognitive comportementale
    –> Comme les anciens programmes

DONC : Même contenu que 2e génération de programmes correctionnels
- Mais + grand nombre de séances
- Mieux intégré

  • Maintient le cap sur l’approche cognitive-comportementale
  • Offert uniformément à travers le Canada + en mode continu
    o Détenu transféré peut reprendre dans le nouveau pénitencier là où il l’a laissé
    o Détenu relâché en communauté continue de suivre programme en collectivité là où il l’a laissé
42
Q

Décrivez le déroulement du MPCI.

A

Déroulement du MPCI
1. Centre de réception
Programme préparatoire

  1. Établissement
    Programme préparatoire
    Pourquoi en établissement? Si pas suivi au CRR
    –> Raisons?
    Permet de décrire facteurs de risque et identifier cibles d’intervention
     Détermine si besoin de MPCI d’intensité élevée ou modérée
  2. MPCI
    Intensité élevée ou intensité modérée
  3. Préparation à la sortie
    Programme de maintient des acquis en établissement
    Permet de pratiquer, solidifier habiletés nécessaires à prévention de la récidive

 Nouveauté = continuité du PMA dans collectivité

  1. Collectivité
    Programme communautaire du maintien des acquis
43
Q

à qui est offert le module motivationnel dans le MPCI?

A
  1. Refus de participer
  2. Abandon
  3. Besoin d’aide supplémentaire pour réussir programme
44
Q

Quels sont les trois mythes des prisons d’aujourd’hui?

Sur quoi sont basées ces perceptions?

A
  1. Punition doit engendrer des souffrances
  2. Prison sert de dissuasion
  3. Prison dorlote les prisonniers

 Perceptions fondées sur des croyances non supportées par la recherche et l’évolution des cadres légaux des systèmes de justice pénale et correctionnel mais qui continuent à circuler dans la population

45
Q

PUNITION DOIT ENGENDRER SOUFFRANCES

Quelles sont les réflexions de Durkheim sur la punition et son efficacité?

A

o Ne saurait atteindre la vie morale à sa source
o Empêche de mal faire, mais ne l’entraine pas vers le bien
o Peine vue comme risque professionnel

46
Q

PUNITION DOIT ENGENDRER SOUFFRANCE
Quels sont les exemples de l’évolution des droits de la personne et des détenus?

A

o ONU et Lois
o Des règles minimales pour le traitement des prisonniers ont été adoptées par les Nations Unies lors de son congrès sur la prévention du crime et le traitement des détenus tenu à Genève en 1955.
o Plusieurs articles de la loi Canadienne s’inspirent directement des règles de l’ONU. Ils en sont presqu’une copie conforme

47
Q

Selon plusieurs, conditions de détention devraient ressembler à celles ayant eu cours au tournant du 20e siècle. Pourquoi?

A
  • Mauvais usage de leur libre-arbitre et que cela est uniquement leur faute s’ils sont en prison.
  • Réconfort pour les gens qui respectent les lois et qui peuvent reporter leurs frustrations sur des personnes (incarcérées) qui deviennent un peu les boucs émissaires de leurs frustrations avec le système
48
Q

PRISON SERT DE DISSUASION
Quelle est la théorie de Jean Pinatel sur l’évaluation de la dangerosité?

A

Un vrai criminel a au moins 3 caractéristiques (3 éléments de la personnalité psychopathique)

  • Agressivité
  • Égocentrisme
  • Labilité (non intimidable et n’apprend pas de ses erreurs)

 Criminels structurés considèrent la prison comme un passage obligé dans leur style de vie. Alors ne dissuade pas vraiment le noyau dur.
 Intimide une majorité de gens qui partagent les valeurs prosociales et qui sont peu susceptibles de passer à l’acte autrement dans des situations d’importants déséquilibre et qui pense que cet effet dissuasif est présent pour tout le monde ce qui est une erreur de pensée (distorsion cognitive)

49
Q

PRISON SERT DE DISSUASION
Que peut-on dire du Canada et des É-U?

A

Vaste majorité des crimes sont commis sous l’influence d’une substance psychotrope ou dans un moment de passion
 Dissuasion n’entre même pas dans l’équation !

50
Q

PRISON DORLOTE LES PRISONNIERS
Est-ce vrai? Pourquoi?

A

Non!

Nombreux exemples de poursuite
Histoire des systèmes pénaux et de la prison regorge d’exemple d’abus

Malgré une amélioration évidente des conditions de détention, plusieurs éléments coercitifs et atteignant la dignité des personnes demeurent présents:
- réduction de son rôle social à celui de détenu uniquement,
- impossibilité de contacts avec l’extérieur sans demander une permission
- environnement impersonnel
- isolement, le dépouillement
- la dégradation de l’image de soi
- la contamination physique (VIH, Hépatite C, Covid)
- contamination morale et crainte pour sa propre sécurité

Tout cela demeure… A même augmenté avec la perte d’influence du code de valeurs des détenus.

51
Q

PRISON DORLOTE LES PRISONNIERS
Quelles sont les caractéristiques du « Club Fed » ?

A
  • 3 repas/jour (1 garanti chaud)
  • Toit sur leur tête
  • Télé satellite (à leurs frais vs salaire)
  • Cantine (vs salaire)
  • Soins médicaux et dentaires gratuits (de BASE)
  • Dernière technologie des équipements de musculation? Pas vrai!
52
Q

Selon les croyances qui s’arriment au mythe ancestral, la prison doit traiter les prisonniers de manière à refléter…

à quelle époque cela nous renvoie-t-il?

A
  1. Colère sociale
  2. Désir d’exclure
  3. Désir de faire souffrir

–> Renvoie aux époques révolues des châtiments corporels publics. Besoin de boucs émissaires sociétaux? Qu’il peut être acceptable de détester? Sur lesquels nos frustrations peuvent être exprimées? Est-ce le but des système pénal et correctionnel? Est-ce que cela devrait l’être?
–> A-t-on vraiment évolué à ce niveau? Y a-t-il des instincts primaires? Archaïques?

53
Q

PRIVATIONS CARCÉRALES
Parmi les modèles explicatifs de la sous-culture carcérale, qu’explique le modèle privatif de Sykes (1958)?

A

Explique la formation de cette sous-culture par les privation qu’endurent les détenus. 5 privations majeures

  1. Perte de liberté
    –> passes pour justifier déplacements, liens avec proches restreints, habitudes de vie abandonnées, perte perçu comme acte de rejet envers détenu par société
  2. Perte de biens et services
    –> Effets personnels, strict nécessaire laissé seulement, mais difficile puisque détenu est produit d’une société de consommation
  3. Privation d’hétérosexualité
    –> Salles de visites généralement surveillées, privilège rare de visites conjugales
  4. Perte d’autonomie
    –> Prises de décisions par autres (heure de manger, dormir, sortir, habillement…), relation de domination, ligne entre infantilisation et réresponsabilisation
  5. Perte de sécurité
    –> Inconnus, milieu de violence, crainte, situation enviable reste toujours précaire, menace constance de répression ou d’exploitation

DONC Privation touchent secteurs névralgiques de l’activité humaine, sentiment d’infériorité, image de soi

54
Q

PRIVATIONS CARCÉRALES
Parmi les modèles explicatifs de la sous-culture carcérale, qu’explique le modèle de relations sociales de Sykes (1958)?

A

Basé sur solidarité et cohésion
- Réflexe humain de faire cela
- S’unir pour confronter l’adversité

55
Q

Pourquoi peut-on affirmer que la prison ne dorlote pas les prisonniers?

A

Accroissement des souffrances liées à l’incarcération:

Hausse progressive des personnes admises en prison
o Occupation multiple presque incontournable

Hausse des troubles de santé mentale

Déclin de la réhabilitation aux dépends de la gestion du risque
Tensions raciales et polarisation
o Surtout depuis 25 ans
o Avant, gangs se formaient en fonction d’intérêts communs : territoire d’origine, langue, adeptes du culturisme, etc.
o Aujourd’hui, en fonction de considérations raciales : Autochtones dans l’Ouest, Jamaïcains dans l’Est, Chiliens à MTL

Ajustements difficiles à la sortie
o Surtout depuis déclin de la réhabilitation
o EX : Manque d’escortes citoyennes dans pénitenciers

56
Q

Pourquoi étudier les effets de l’incarcération selon la criminologie conventionnelle et critique?

A

Selon criminologie conventionnelle : intimement liés à la réinsertion sociale

Selon criminologie critique : créent souffrances pour groupes sociaux

57
Q

Réinsertion sociale figure dans missions du SCC + est souhait du public
Que peut-on dire de plus?

A
  • Réseau social important pour réinsertion
  • Réseau doit soutenir (texte de Lehalle)
  • Étiquetage au même titre que le justiciable
  • À la sortie : support financier au moins temporaire
58
Q

Pourquoi les effets sur les familles des prisonniers sont-ils largement méconnus?

A
  • Manque d’intérêt systématique
  • Compréhension étroite et non représentative
  • On sait toutefois que les effets dépendent du niveau d’attachement qu’ont membres de la famille à l’endroit de la personne incarcérée
59
Q

Que dit l’art. 718.1. du CCC?

A

718.1. La peine est proportionnelle à la gravité de l’infraction et au degré de responsabilité du délinquant.

–> Les nombreux effets de l’incarcération sur les proches soulèvent la possibilité que la peine d’incarcération ne respecte pas le principe d’individualisation de la peine (mais l’État contribue peu à changer les choses).

60
Q

Que dit Marion Vacheret sur le processus qui permet d’accéder à l’institution ?

A

Particulièrement humiliant

61
Q

TEXTE DE MARION VACHERET
Pourquoi la famille est-elle un rôle essentiel durant et après la peine?

A
  • Proches apportent soutien affectif et psychologique
  • Appuie économique
  • Retour en collectivité : hébergement, argent, faciliter accès à emploi
  • Récupération d’identité de citoyen
  • Mais les proches sont souvent traités comme des délinquants
  • La peine s’étend jusqu’à eux
62
Q

TEXTE DE MARION VACHERET
En quoi la prison punit-elle les contrevenants ET leurs familles?

A

Séparation avec le condamné
* Entièrement des liens, voir une rupture
* Alourdissement de tâches et responsabilités quotidiennes (dont l’éducation des enfants)
* Perte de relations affectives
* Enfant privés de leurs parents
* Parents vieillissants privés de soutien en cas de maladie ou décès

Liens maintenus sont synonymes de coûts financiers et personnels
* Téléphones et déplacements
* Perte d’emploi du condamné
* Tout contact est assujetti au bon vouloir des autorités

63
Q

TEXTE DE MARION VACHERET
En quoi la prison exclue, isole, met à l’écart et stigmatise le détenu ET sa famille?

A

Prison elle-même est humiliante, mais le processus pour y avoir accès l’est aussi
* Mise à nu de la vie des proches pour avoir droit de maintenir contacts
* Familles scrutées à la loupe dans leurs comportements sociaux (travail, logement, relations)
* Observées avec minutie (attitudes, propos, tenues) lorsqu’elles demandent à entrer dans un établissement pour une visite ou à être répondants pour la sortie

Relégation sociale
* Affectation des réseaux sociaux et la composition de la famille elle-même
* Désocialisation volontaire ou non
* Dépression, fatigue, stress, angoisse, sentiment d’enfermement, impression que vie reste suspendue tout au long de la sentence
Ne jamais oublier que les familles sont des citoyens respectueux des lois

64
Q

En quoi consiste le stigmate pour les proches du détenu?

A

Punition par association (pollution)
Méprisé par le public pcq aime prisonnier

65
Q

En quoi consiste l’solement pour le proche du détenu?

A

Sécurité, peur de s’associer à d’autres dans circonstances similaires, aliénation
* Perdre amis de longue date, ne pas informer entourage de sa peine
* Silence accentue mise à l’écart entre famille et autres
* Vivent avec honte du crime commis par membre
* Image de la famille ternie
* Se sentir responsable
* Se sentir comme aussi « mauvais » que le prisonnier
* Isolement pour assurer propre sécurité et celle des membres de la famille
* Peur que s’associer à d’autres dans circonstances similaires engendre intensification de isolement + aliénation

Honte d’éprouver de la honte
* Se considérer comme mauvais parent

66
Q

En quoi est-il difficile d’avoir contact avec le détenu pour ses proches?

A

Rejoindre en cas d’urgence très difficile
Laisser message seulement
À la merci des priorités
Anxiété par rapport à la sécurité de la personne incarcérée

67
Q

En quoi considère-t-on que les familles des détenus se voient dénier leurs droits humains de base?

A

Stratégie nationale antidrogue du SCC place familles en état de siège –> viole libertés civiles en présumant culpabilité

  1. Absence de procédure de plainte formelle
    –> Lettres, appels, requêtes habituellement pas tenus en compte
    –> Procédures en cour fédérale, mais trop $ + souvent répercussions sévères
  2. Absence de sources fiables d’information
    –> pas de bureau des droits des familles des prisonniers
  3. Maintien de dossiers correctionnels sur familles
    –> Quand familles y demandent accès, info « sensible » sur eux a été censurés
68
Q

Que peut-on dire sur la première visite des proches en prison?

A

Sont angoissés, paniqués à l’idée de retrouver membre de la famille derrière les barreaux
- besoin d’être reçus comme citoyens respectueux des lois, conseillés, écoutés

69
Q

En quoi consiste la perte de contacts familiaux pour les proches du détenu?

A

Solitude sévère, perception d’abandon
- Subir de payer pour conjoint, subir sa jalousie
- Absence vécue comme abandon qui se transforme en colère et en rétribution (ex. ne pas rendre visite ds but de punir de nous rendre malheureux)

70
Q

Que peut-on dire sur la garde des enfants et les proches du détenus?

A

Prisonnières sont disproportionnellement cheffes de familles monoparentales
Absence de gardien temporaire
–> Placement en foyer d’accueil

71
Q

En quoi les inspections physiques des visiteurs en prison sont-elles dégradantes?

A

Fouilles
- Avant accès à la prison
- Fouille intensive si soupçon
- Aux USA, poussés si résistance
- Abus verbal envers enfants
- Interférence ds visite des enfants  refusé si salle déjà pleine ; refusé si bébé naissant

72
Q

En quoi les proches des prisonniers font-ils des sacrifices personnels substantiels?

A

Aucun projet de vie (vacances, Noël, etc.)
–> vivent au jour le jour pour tenir le coup – prison est une parenthèse dans leur vie

Départ forcé d’un emploi
–> ex. pour + de disponibilité si centaines de km à faire chaque semaine pour visite

Peur, anxiété de voir proche derrière barreaux – impression d’être dans la quatrième dimension, irréel – risque d’être collectées??

Troubles psychologiques
Sacrifices financiers
Fatigue et tensions

73
Q

Que peut-on dire des séparations et divorces dans les familles de personnes incarcérées?

A

Taux de divorce élevé

Séparation forcée pour temps indéterminé conduit fréquemment à coupure des liens conjugaux

Études à petits échantillons suggèrent que 75 % des couples se séparent/divorcent peu après début de l’incarcération du conjoint pcq:

  1. Prisonnier enjoint, par employés et autres prisonniers, à « laisser partir » le-la conjoint-e (source d’anxiété trop grande à gérer – comme s’il valait mieux rompre que de continuer en se cassant la tête pour les proches)
    (sécurité vs gaffe institutionnelle, vs intro de contrebande, vs dettes à payer par l’extérieur, etc).
  2. Rumeurs sur conjointe
74
Q

Que peut-on dire sur l’effrittement des familles chez les détenus?

A

Familles s’effritent, s’entre-déchirent (ex. mère coupe liens mais enfant veulent toujours visiter père en prison)

Enfants d’âge mineur ne peuvent plus visiter parent incarcéré – effets psychologiques significatifs (ex. révolte, actes de transgression, troubles de l’attachement, etc.)

75
Q

En quoi l’assujettissement aux autorités et politiques carcérales impacte-t-elle les proches des détenus?

A
  • Anxiété des transferts involontaires
  • Audiences de libération conditionnelle accablantes
  • Développement d’un sens accru de justice, intégrité, honnêteté
    o Audiences = difficiles + parfois décisions absurdes, illogiques, qui n’ont aucun sens
76
Q

Que peut-on dire de l’inaccessibilité physique de la prison chez les proches?

A
  • Trop loin, trop cher, facture électroniques, de voyage
  • Stress financier parfois insurmontable
77
Q

Que peut-on dire sur la perte de la source primaire de revenus chez les proches des détenus?

A

Dépendance partielle ou totale du revenu du conjoint emprisonné
* Conjointe doit devenir dépendante de l’État, incidence sur le pauvreté

Donc, prison peut engendrer coût sociaux plus considérables que ses supposés avantages sociaux
–> Familles sont celles qui ont le + à perdre de la récidive du prisonnier.

78
Q

En quoi consiste l’effet ciseau chez les proches des détenus?

A

Perte des revenus + augmentation des dépenses

79
Q

Il faut toujours garder en tête que l’univers carcéral c’est l’histoire de… et de …

A

Toujours garder en tête que l’univers carcéral c’est 1) l’histoire de l’oppression et 2) l’histoire de la résistance

80
Q

Quelle est la définition de la résistance?

A

Processus et acte de défier sa propre position subordonnée dans un système social

Composantes de base : Action + Opposition

–> Résistance suppose « action » ce qui signifie que personne qui agit est un agent (capacité d’action)

81
Q

Quelle est notre approche scientifique de la résistance?

A

Notre approche scientifique : résistance n’est pas caractéristique naturelle, mais si ça vient d’un contexte social donné

  • Expérience en 1971 à Stanford : Pourquoi les gens réagissent-ils avec hostilité?
  • Contribué à changer l’analyse de l’oppression du niveau de la personnalité individuelle à celui du niveau des influences contextuelles, plus spécifiquement du groupe d’influence
82
Q

Décrivez le processus de la résistance.

A

Action posée –> obtient réponse d’opposition –> l’opposition (résistance) s’installe

À la base de cet effet domino = contexte!
- Leader = capacité naturelle à résister
- Le reste = influencés par effet de psychologie sociale

83
Q

Quelles sont les formes individuelles de résistance?

A

En rouge ou jaune: évasion (on soustrait le corps du pouvoir), violence (vandalisme dans la cellule - le corps prend possession des lieux et les endommage), insubordination, affirmation de soi

En vert: Obstruction juridique: grève de la faim, auto-violences, tatouages, art

Mitigé: Résistance secrète, suicide

Formes de résistance peuvent être actes majeurs, mais aussi petits actes omniprésents, quasi-quotidiens

84
Q

L’absence de résistance manifeste signifie-t-elle toujours passivité?

A

non!
résultat de l’adoption de stratégies de survie délibérées et plausibles

85
Q

Comment définit-on la quérulence?

A

On définit la quérulence comme étant la soif de justice d’un individu qui exerce son droit d’ester en justice de manière excessive ou déraisonnable. Le terme vexatoire est aussi utilisé pour le plaideur qui abuse de son droit d’action ou qui cherche à nuire à autrui.

86
Q

Quelles sont les formes collectives de résistance?

A

Rouge: violence, émeutes, rébellion

Autres: grève de la faim, arts, sports, activités culturelles

Création de communautés ou cultures alternatives
EX: prisonniers politiques catholiques de l’Irlande du Nord apprennent le gaélique pour confondre les gardiens

Obstruction juridique

87
Q

Qu’est-ce qui est indispensable pour qu’il y ait résistance?

A

Création d’identités oppositionnelles partagées

  • EX : Gardiens ne feront pas de résistance à la résistance des prisonniers s’ils ne partagent pas l’identité (ne s’identifient pas) au système de la prison où ils travaillent.

Donc, résistance collective des prisonniers possible lorsqu’une nouvelle identité collective est plus que la somme des identités individuelles
Plus identité partagée est forte + le groupe résistera fortement et longtemps (exemple: la résistance des camionneurs à Ottawa l’hiver dernier).

88
Q

Dans la résistance, les identités sociales…

A

sociales servent d’intermédiaire à la capacité d’agir des prisonniers (qui est appelée l’agence) et sont fondamentalement impliquées dans actes de contestation

  • Parfois identités partagées sont antécédents à l’emprisonnement (Black Muslims – felquistes – terroriste : raisons pour laquelle ils sont incarcérés dans des secteurs particuliers)
  • Parfois identités partagées sont une propriété propre à l’expérience carcérale en soi
89
Q

Comment émergent les identités oppositionnelles partagées?

A

Trois composantes critiques
1. Expérience commune de subordination
2. Temps
3. Perméabilité

90
Q

COMPOSANTES CRITIQUES DES IDENTITÉS OPPOSITIONNELLES PARTAGÉES
Décrivez les expériences communes de subordination

A

Induisent sentiment d’un sort commun
- « nous » contre « eux »
- Activités des prisonniers à cet effet
o ligues de hockey, baseball… - développent sentiment de solidarité
o Incarcérer tous les prisonniers du même type dans même unité (terroristes, motards)

Mais existent tactiques de la prison dans but délibéré de saper le partage d’expériences communes

91
Q

COMPOSANTES CRITIQUES DES IDENTITÉS OPPOSITIONNELLES PARTAGÉES
Décrivez le temps

A

Cela prend du temps pour observer les autres, interagir, remarquer que leur sort est le même que le nôtre, apprendre que nous partageons même compréhension de soi-même.
- + de chances de développer identités partagées
- Certaines activités de la prison empêchant le facteur temps d’agir = transferts intra ou inter prison

92
Q

COMPOSANTES CRITIQUES DES IDENTITÉS OPPOSITIONNELLES PARTAGÉES
Décrivez la perméabilité

A

Le développement d’identités partagées dépend de la croyance (être perméable à) selon laquelle notre expérience est nécessairement arrimée à celle des autres dans le présent et dans l’avenir.¸

L’absence d’identités partagées dépend de la croyance (être imperméable à) selon laquelle je peux améliorer mon propre sort et laisser les autres derrière.
EX : du IIe Reich Nazi (s’unir contre les Juifs)

93
Q

Quelle est une des preuves les plus puissantes de l’importance du temps, de la perméabilité et de l’expérience commune de subordination?

A

Grands efforts déployés par autorités carcérales pour les miner

Mine confiance et solidarité entre prisonniers
* EX : Utiliser prisonniers contre d’autres prisonniers
o Informateurs/surveillants dans certaines prisons américaines (parfois même armés)

Important:  Plusieurs événements historiques + études qui suggèrent que l’impact principal des informateurs n’est pas tant le renseignement de sécurité qui est récolté….mais leur capacité à promouvoir culture de paranoïa, de dénonciation & schisme qui détruit cohésion de groupe.

94
Q

Résolvez l’équation
Création d’identités partagées oppositionnelles + (?) = résistance

A

Perception que statut quo est illégitime (« mal »)

Donc, Il faut aussi percevoir le statu quo (d’oppression) comme étant illégitime – voir appareil carcéral comme impliquant pouvoir arbitraire & privilège d’un groupe sur d’autres.
- Autrement dit, il faut percevoir conditions de vie en prison non pas comme terribles (uniquement), mais comme étant moralement « mal ».

95
Q

Le sens d’immoralité peut émerger en prison ou avant l’entrée en prison. Comment?

A
  1. Conditions déshumanisantes, règles insignifiantes, brutalité des agents, refus des agents de protéger prisonniers lors d’agression…
  2. Séparation des prisonniers Afro-américains engagés dans mouvement social de déségrégation aux USA dans années 50-60
    Abus en prison de prisonnières déjà abusées dans la passé
    Farces racistes (Autochtones) ou sexistes
96
Q

Quel est l’objectif principal de la résistance? Quelles sont les méthodes fréquentes en prison?

A

Visibiliser les conditions de vie pour susciter intérêt de tierces parties (il est donc plus possible de renverser vapeur si contexte est élargi et capable de mobiliser d’autres)

Méthodes fréquentes en prison = contestations juridiques & manifestation polit. (ex. grève des prisonniers fédéraux à l’automne 2013 contre modifications au régime carcéral par S. Harper – surtout paie des détenus)

97
Q

Quel est le principal objectif des groupes dominants quant à la résistance?

A

Invisibiliser luttes internes (Élias)

98
Q

Pourquoi, pour l’institution, les corps dociles représentent-ils un vrai danger?

Que faut-il donc faire?

A

On ne sait pas qui il révèle lorsqu’il se dévoile dans l’acte

Encourager la parole et les initiatives apparaît en cela un moyen incontournable.

  • Espaces d’apparition pacifiques (lieux d’expression et d’échange verbal)
  • Verbalisation = libérer tensions au moindre coût pour l’institution comme pour ses pensionnaires

Contre-productif : Restreindre espaces d’apparition
–> Conduit au développement de cette version cachée des faits (hidden transcirpts)
- Encourage une propension naturelle à la violence comme moyen privilégié et parfois désespéré de l’affirmation de soi

99
Q

Que permettent le développement des espaces d’apparition?

A

Permettrait encore de limiter le recours à ces espaces de disparition privilégiées que sont les voies clandestine
- Concernent souvent les sujets privés de parole et d’action publique qui sont trop timorés (prudents) pour affronter directement l’institution et qui se réfugient donc dans des pratiques secrètes destructrices

Aussi, permettre de mieux connaître sujets dont l’institution a la garde
- Relâcher pression, améliorer transparence
- Percer l’abcès, savoir simplement écouter, formes de reconnaissance, sont des pratiques éprouvées à l’égard même des sujets les plus violents, ou encore pour aider à surmonter certaines introversions.
- Étude dans l’Ouest : 80% des prisonniers sondés avaient estimé que si le détenu peut discuter avec l’administration, celle-ci est amenée à infléchir sa position.

100
Q

Parmi les moyens d’apparaître, quels sont les actes positifs ou neutres?

A
  • Tenue vestimentaire et souci d’apparence physique
    o Importance de la construction de son image
    o Se différencier
  • Musculation
    o En mettre plein la vue, être remarqué, impressionner l’autre, susciter l’envie, plaire
  • Arts plastiques, écriture
    o L’œuvre elle-même, le produit final qui importe et non pas le processus créatif
    o Montrer virtuosité
101
Q

Parmi les moyens d’apparaître, quels sont les actes négatifs?

A

Mensonge, hypocrisie, déni
o Moyen de paraître

Grèves de la faim, actes auto-agressifs
o Susciter pitié, peur, horreur
o Faire pression sur décideurs
o Appeler à l’aide
o impressionner et attirer sur soi le regard par une irruption remarquée sur la scène carcérale
o une stratégie de résistance-spectacle
o forcer à voir

102
Q

Parmi les moyens d’apparaître, quels sont les actes illicites?

A

Parfois ouvertes, mais souvent cachées
* Actes hétéro-agressifs (agressions physiques et verbales)
o Finalité (consciente ou non) de s’affirmer devant ses pairs

103
Q

Quels sont les intérêts pour l’institution des espaces de disparition libérateurs ou enfermants?

A

Occupent les prisonniers
Donne information sur ce que pensent les détenus, qui ils sont réellement, ce qu’ils tentent de cacher