Examen final Flashcards
(101 cards)
Il existe deux types de francophonie. Quels sont-ils ?
La francophonie politique (langue officielle des pays) et la francophonie littéraire (langue d’écriture).
Dans quel contexte est-ce que la langue française s’étend dans monde, après la tentative d’uniformisation du 16e siècle ?
Dans un contexte de rapport à l’autre marqué par la domination. La rencontre ne se fait pas sans heurts.
Quand peut-on dire d’un écrivain qu’il est francophone ?
Pour qu’un écrivain soit considéré comme francophone, il doit produire de la littérature en français de façon continue.
Pourquoi parle-t-on de la pluralité de la langue française?
Parce que la langue française se crée au contact d’autres cultures, d’autres langues.
Qu’est-ce que le plurilinguisme de la langue chez Lise Gauvin ?
C’est parler plusieurs langues au sein d’une même langue. Ainsi, on y retrouve le langage châtié, vulgaire, celui plus recherché, etc.
Qu’est-ce que le plurilinguisme de la langue pour Bakhtine ?
Pour Bakhtine, nous parlons tous un langage social. C’est donc la multiplication de ces langages au sein d’une langue qui crée le plurilinguisme.
D’où vient le mot « francophonie » ?
C’est un mot inventé par Onésime Reclus vers 1880. Il proposait de classer les individus non selon leur race, mais plutôt selon leur langue. Il veut voir dans quelle mesure le français a une zone d’influence dans les pays du monde à partir du moment où, après la colonisation, nous avons commencé à diviser l’Afrique en territoires distincts. Sa définition qui se veut objective est plutôt subjective puisqu’il met de côté certaines nations selon son caprice.
Le mot « francophonie » réapparaît en 1962. Dans quel contexte ?
Il réapparaît dans la revue « Esprit » et est utilisé par Senghor pour parler de toutes les colonies africaines libérées de la France. À cette époque, le mot est connoté politiquement.
Quand le mot « francophonie » prend-il une connotation linguistique ?
Vers 1980.
Expliquer le concept de « francité ».
Concept inventé par Césaire et Senghor qui inaugurent le mouvement de la négritude. Ils parlent de francité pour désigner l’esprit français hors-France, tout ce qui émane de la France.
Nous découvrons quatre sens au mot « francophonie ». Quels sont-ils ?
Linguistique, spirituel, géographique et institutionnel.
Quel est le sens linguistique du mot « francophonie » ?
Est francophone celui qui parle français.
Quel est le sens géographique du mot « francophonie » ?
Il désigne tous les espace où l’on parle le français soit comme langue courante, maternelle ou administrative.
Quel est le sens spirituel du mot « francophonie » ?
Est francophone celui qui a le sentiment d’appartenir à une communauté (« Je me sens francophone. ») Il faut distinguer la solidarité francophone et le sentiment d’appartenir à une communauté, distinguer l’appartenance territoriale vs appartenance à une communauté sans y vivre.
Quel est le sens institutionnel du mot « francophonie » ?
Ensemble d’associations et d’organisations publiques et privées qui militent pour la langue française et les intérêts de la langue dans le monde. (OIF)
L’expression hors-France hors-Québec a une certaine violence symbolique : il y a marginalisation. Par quoi ressent-on ce mépris ?
Par des flatteries paternalistes sur les colonisés. On va juger un livre comme enfantin, folklorique, amusant, mais pas sérieux. Il va aussi y avoir des auteurs français connus qui parrainent les auteurs francophones (Breton signe la préface de Césaire, Sartre signe celle de Senghor, Memmi et Fanon). Ces écrivains ont toujours besoin de la caution de leur pairs français pour émerger.
Quelle est la deuxième forme de mépris des centres à l’égard des littératures de la francophonie ?
On critique le provincialisme des aires culturelles autres que Paris (suisse, Belgique, Québec) Parisiens favorise un complexe de supériorité vs infériorité (se manifeste par une gêne de parler sa langue, gommer le provincialisme, les accents.) L’institution est plus forte que l’individu. Il est donc normal qu’on ait tendance à s’y plier. « Soumission aux normes du centres » (Paré)
Les auteurs francophones font face à deux choix lorsqu’ils veulent écrire en français. Quels sont-ils ?
1) Hypercorrection de la langue (on gomme l’accent et les spécificités de la langue, on se plie à la norme). Exemple: Cioran.
2) Baroquisme de la langue (Klinkenberg) : l’écrivain qui, au contraire, revendique les particularités de sa langue (Tremblay et le joual, Miron et les archaïsmes, Chamoiseau, Lopes)
Pourquoi dit-on que la remise de prix est une autre façon de mettre à distance les littératures francophones ?
seulement deux écrivains francophones ont reçu un prix Nobel (Maeterlinck et Beckett). Grande parcimonie à vouloir donner des prix aux écrivains francophones. Du coup, l’Académie Française va distribuer des prix pour compenser ce manque. Ex : Grand Prix de la Francophonie, Prix des cinq continents de la francophonie. Critères pour la remise de prix : talent, stratégie et connaissance du jeu de l’institution. On suit la mode du centre. Mécanismes de l’institution sociologie de l’institution. « Ériger sa marginalité en avantage. » (Aron, p.52) Exemple : Dany Laferrière. Il utilise son héritage québécois et haïtien à son avantage. Il a une bonne visibilité.
Qu’entend-on par « centre » ?
Quand on parle de « centre », on parle de ce qui définit la légitimité des pratiques littéraires. Lieu du pouvoir. C’est Paris pour les littératures françaises et francophones. La capitale française serait un centre de légitimation et de consécration. Centralisme parisien.
Les littératures francophones sont un peu responsables du centralisme parisien puisqu’elles se plient à la volonté du centre.
Quelles sont les conséquences du centralisme ?
1) Les littératures francophones héritent d’une terminologie française pour définir leurs courants littéraires (ex : naturalisme belge, régionalisme suisse, mysticisme belge, etc.) Cela cause un léger décalage. Souvent le corpus ne cadre pas avec les titres français. Très souvent, quand l’ouvrage ne cadre pas avec la théorie des cadres français, on ne l’étudie tout simplement pas. (Césaire, Cahier d’un retour au pays natal)
2) Les écrivains qui n’entrent pas dans les cadres sont disqualifiés et ignorés.
3) Les écrivains peuvent être marginalisés.
Il existe deux façons d’enfoncer les portes de l’institution. Quelles sont-elles ?
1) Choisir le genre le moins prisé par les auteurs de l’institution (ex : la BD avec la Belgique) On investit la voie la moins connue pour se l’approprier.
2) Alliance entre des auteurs reconnus et moins reconnus (aide à la publication). On appelle cela la cooptation. Une littérature patentée coopte une littérature jeune, mais dès que la jeune littérature monte, ce sont des groupes internes à cette littérature qui cooptent les nouveaux auteurs. Début de formation d’une littérature propre. Cependant, il faut aussi des maisons d’éditions et de la diffusion.
Qu’est-ce que l’« effet capitale » ?
Attrait que représente Paris dans l’institution. Les auteurs vantaient Paris dans leurs œuvres (Zola avec Le Ventre de Paris, Baudelaire avec Le Spleen de Paris, Hugo avec Notre-Dame de Paris.) Centralisme parisien. Dérive du lieu où on parle bien vers le seul lieu où on parle bien.
Pourquoi dit-on que la rencontre avec l’autre, lors des Conquêtes, est manquée ?
Leur intérêt était de rencontrer d’autres cultures, mais c’Est vite devenu économique. Le rencontre avec l’autre est manqué puisque l’humanité de l’autre est niée. Désir qui entraîne un désastre.