Examen sensitif Flashcards
(35 cards)
Généralités: Ce que transporte:
- la voie spinothalamique
- la voie lemniscale
Spinothalamique (en antérieur dans la moelle)
- Tact léger & grossier
- Douleur
- Température
Lemniscale (cordons postérieurs)
- Tact léger fin
- vibration
- propiroceptions
Généralités: Décussion de la voie spinothalamique vs lemniscale
- La voie spinothalamique synapse et décusse immédiatement dans la moelle épinière, à peine quelques niveaux au-dessus de l’entrée de l’influx sensitif dans la moelle par la racine postérieure.
- Les influx proprioceptifs et vibratoires remontent de façon ipsilatérale jusqu’au bulbe inférieur où la décussation et la synapse ont lieu.
Généralités: Décrire ce que l’on retrouve dans une lésion de l’hémimoelle
Par exemple, une lésion complète de l’hémimoelle droite à T5 causerait une atteinte de la douleur, de la température et du toucher grossier du côté gauche (controlatéral) du patient de T6-T7 en descendant et une atteinte du toucher fin, de la vibration et de la proprioception du côté droit (ipsilatéral) en bas de T5, donc aux membres inférieurs et à l’abdomen. Il s’agit là d’un syndrome typique appelé Brown-Sequard.
**classique aux examens, car démontre une bonne compréhension**
Généralités: Une atteinte des voies sensitives, va-t-elle amener une atteinte des ROT?
L’arc réflexe emprunte aussi les voies sensitives. En effet, le signal d’étirement du muscle est transmis de façon afférente par les voies nerveuses sensitives, avant d’atteindre la moelle, où la synapse a lieu et l’influx moteur est généré. Donc, une atteinte des voies sensitives périphériques, comme dans une neuropathie sensitive par exemple, peut amener une diminution des réflexes ostéotendineux
(Voyage dans les grosses fibres avec vibration et proprioception. Donc, atteinte juste des petits fibres peut laisser les ROT intacts)
Dermatomes:
- Expliquer le principes et le schéma
- Nommer les 10 racines les + importantes à connaitre
— C2 = Cuir chevelu
— C5 = Peau sur le deltoïde
— C6 = Pouce
— C7 = Majeur
— C8 = Auriculaire
— T4 = Mamelons
— T10 = Nombril
— L3 = Genou
— L5 = Gros orteil
— S1 = Plante du pied

Dermatomes: Décrire le territoire d’innervation des principaux nerfs périphériques

Examen sensitif: 3 choses que l’examen doit toujours comporter
- Comparaison entre côté droit et gauche
- Comparaison entre sensibilité proximale et distale
- Rechercherle niveau sensitif = niveau frontière où la sensbilité redevient normale
Voie spinothalamique: 3 étapes de son examen
- Tact grossier
- Température
- Sensation douloureuse
Voie spinothalamique: Tact grossier
Comment faire l’examen?
-
Utilisez vos doigts ou un mouchoir pour toucher délicatement la peau du patient et demandez-lui s’il sent bien le contact.
- Faire les 2 côtés un à la fois et demandez si identiques
- Yeux fermés
- Si un déficit sensitif se révèle, délimitez-en le contour. Il est parfois utile de tracer les contours de la zone atteinte avec un crayon sur la peau du patient et aussi d’en faire un dessin dans le dossier médical.
- Recherchez la présence d’un niveau sensitif si cela s’applique. Pour ce faire, touchez successivement chacun des dermatomes en partant de la région atteinte (les pieds par exemple) et en remontant les dermatomes un à un jusqu’à retrouver une sensation normale.
- Comparez la sensibilité proximale et distale. Pour ce faire, touchez d’abord la partie distale du membre et faites rapidement plusieurs points de contact sur le membre en remontant graduellement jusqu’à la racine du membre. Le patient doit vous dire s’il ressent mieux le toucher distalement, proximalement ou s’il n’y a pas de différence. Normalement, il n’y a pas de différence entre la stimulation distale et proximale.
Voie spinothalamique: Tact grossier
Quels dermatomes tester?
Choisissez au moins un point de contact sur chaque dermatome pour chaque membre. Par exemple :
C5 = Deltoïde C6 = Pouce et portion latérale de l’avant-bras C7 = Majeur et dessus de l’avant-bras C8 = Petit doigt et portion médiane de l’avant-bras
L2 = Face antérieure de la cuisse L3 = Extérieur de la cuisse L4 = Intérieur de la jambe (région tibiale antérieure)
L5 = Extérieur de la jambe et gros orteil S1 = Dessous du pied
Voie spinothalamique: Tact léger vs tact grossier à l’examen
Le tact grossier n’est pas distingué du tact fin lors de l’examen neurologique. On examine simple- ment le tact léger, en étant conscient que cela suppose une intégrité à la fois de la voie spinotha- lamique ET de la voie lemniscal
Voie spinothalamique: Température
Comment l’examiner?
- Faites exactement la même procédure que pour l’évaluation du tact léger, mais en utilisant un objet froid ou chaud (Svt diapason est utilisé)
- N’oubliez pas de comparer les sensibilités distales et proximales et de recher- cher le niveau sensitif, s’il y a lieu.
** La température est la modalité la plus sensible pour dépister un trouble sensitif. Souvent, elle est atteinte alors que la sensation à la douleur semble normale
Voie spinothalamique: Sensation douloureuse
- Répétez la même procédure à nouveau, mais en utilisant un objet pointu (avec cure-dents, abaisse-langue mais PAS d’aiguille)
- Certains médecins alternent entre une stimulation douloureuse et une stimula- tion douce en demandant au patient de deviner laquelle est appliquée
N’oubliez pas de comparer les deux côtés ainsi que les sensibilités distales et proximales et de recher- cher le niveau sensitif, s’il y a lieu.
Voie lemniscale: Comment va se présenter une atteinte de celle-ci? Comment le patient va la décrire?
- Rarement: patients vont rapporter qu’ils ne sentent pas leurs jambes dans l’espace, ce qui oriente d’emblée vers une atteinte proprioceptive.
- Le plus souvent: se présente par des troubles d’équilibre ou de marche. Le patient ne sait plus où sont ses jambes au moment de les déplacer ; c’est un peu comme marcher avec des jambes de bois.
- Au membre supérieur: une atteinte proprioceptive se manifestera par de la maladresse.
- Les symptômes seront habituellement pires à la noirceur ou les yeux fermés.
Voie lemniscale: Étapes de l’examen
- Tact fin (déjà examiné lors de l’examen de la voie spino)
- Vibration
- Membres inf
- Membres sup
- Proprioception
- Membres inf
- Membres sup
- Test de Romberg
Voie lemniscale: Généralités sur examen de la Vibration
- Utilisez un diapason de 128 Hz. Frappez-le assez fort pour le faire vibrer maximalement et tenez-le toujours par le pied et non par les branches, pour ne pas atténuer vous-même la vibration.
- Placez toujours le diapason sur une proéminence osseuse et non sur les tissus mous.
Voie lemniscale: Vibration des membres inf
- Placez le diapason vibrant sur la tête du 1er métacarpe, à la base du 1er orteil ou sur l’articulation interphalangienne du gros orteil.
- Demandez au patient de vous dire quand la vibration cesse, en lui indiquant bien qu’il sentira toujours la pression du diapason sur la peau, mais qu’il doit se concentrer uniquement sur la vibration de l’objet (Si vous n’êtes pas certain que le patient comprend bien le principe de la vibration, placez le diapason vibrant sur le front pour lui montrer)
- Calculez le nombre de secondes qui s’écoulent entre le moment où le diapason entre en contact avec le patient et le moment où celui-ci cesse de percevoir sa vibration. La normale est d’environ 12 secondes ou plus, à condition que le diapason soit frappé suffisamment
- Si le patient ne ressent pas du tout la vibration à l’orteil, faites la même chose à la cheville, puis au genou, toujours en comptant le nombre de secondes.
- Comparez toujours les deux côtés
**Ne pas comparer la vibration perçue dans nos doigts, car doigts plus sensibles que les orteils même chez patient normal
Voie lemniscale: Vibration des membres sup
- La procédure est la même que pour les membres inférieurs, mais vous devez placer le diapason vibrant sur l’articulation interphalangienne distale de l’index ou du majeur.
- Un patient normal devrait ressentir la vibration pendant environ 25 secondes ou plus à cet endroit.
- Possible de comparer la sensation du patient avec la nôtre, à condition que votre proprioception soit normale. Ainsi, le patient devrait arrêter de sentir la vibration au même moment où vous cessez de la percevoir dans votre main qui tient le diapason.
- Si le patient ne ressent pas du tout la vibration à l’articulation interphalangienne distale, faites la même chose à l’articulation interphalangienne proximale, puis à la métacarpophalangienne et au poignet, toujours en comptant le nombre de secondes.
- Comparez toujours les deux

Voie lemniscale: Généralités sur examen de la proprioception
- Bcp de limitations techniques et d’erreurs possibles
- Patient peut percevoir aisément la pression, même si la proprioception est déficiente. Pour cette raison, il est primordial de manipuler toutes les extrémités SEULEMENT EN LES TENANT PAR LES CÔTÉS.
- Toujours pour minimiser les possibilités de fournir des indices au patient, il faut éviter que le segment (doigt/orteil) étudié frotte sur les doigts ou les orteils adjacents lors de leur mobilisation passive.
Voie lemniscale: Proprioception aux membres inf
- Tenez le gros orteil par les côtés entre votre pouce et votre index et éloignez-le des autres orteils.
- Vous pouvez tenir le reste du pied avec votre autre main si cela est nécessaire, toujours en touchant seulement aux côtés.
- Mobilisez l’orteil vers le haut ou vers le bas et demandez au patient dans quelle direction se fait le mouvement. Le patient normal doit ressentir des mouvements d’environ 5 degrés seulement, donc NE FAITES PAS DE MOBILISATIONS DE TRÈS GRANDE AMPLITUDE qui évaluent mal la proprioception. Des changements de 10 à 30 degrés sont suffisants.
- Répétez ces mouvements plusieurs fois, de façon aléatoire. Le patient normal devrait avoir la bonne réponse à tout coup.
- Si la proprioception est anormale, il est généralement peu utile de faire cet examen à la cheville puisque c’est moins fiable, bien que certains livres en fassent mention.

Voie lemniscale: Proprioception aux membres sup
- Tenez la phalange distale de l’index ou du majeur entre votre pouce et votre index. Tenez le doigt du patient par les côtés seulement.
- Placez le pouce et l’index de votre autre main sur les côtés de la 2e phalange du doigt examiné, pour bien contrôler le mouvement de l’articulation inter-phalangienne distale.
- Déplacez la phalange distale du patient vers le haut ou vers le bas. Au doigt, le patient ressent des mobilisations de 1 degré à peine! Testez-le sur vous pour le constater. Ainsi, des mouvements très discrets devraient être perçus. IL EST INUTILE DE FAIRE DE GRANDS MOUVEMENTS qui donnent des indices au patient en raison de l’étirement de la peau et la pression.
- Répétez ces mouvements plusieurs fois, de façon aléatoire. Le patient normal devrait avoir la bonne réponse à tout coup.

Voie lemniscale: Épreuve de Romberg
- Quand la faire?
- Utilité
- évalue l’intégrité des cordons postérieurs.
- Pour pouvoir réaliser cette manœuvre, le patient doit être capable de se tenir debout seul sans aide, les yeux ouverts et les pieds rapprochés.
- La manœuvre est dite positive si le patient perd l’équilibre ou oscille à la fermeture des yeux seulement
- PAS un test de fonction cérébelleuse
Voie lemniscale: Épreuve de Romberg
Comment l’examiner?
- Demandez au patient de se lever debout et de coller les pieds ensemble. Il doit se tenir debout aisément, sinon le test ne peut pas être réalisé.
- Le patient doit ensuite fermer les yeux. Attendez de 20 à 30 secondes et recherchez une perte d’équi- libre ou une oscillation. Restez près du patient et soyez prêt à le rattraper en cas de chute.

Voie lemniscale: Épreuve de Romberg
Théorie
-
Trois éléments combinés nous permettent la station debout statique : la proprioception, les centres de l’équilibre dans l’oreille interne et la vision. Bien entendu, ces trois éléments sont coordonnés par le cervelet, qui est le maître d’œuvre de la posture.
- En cas d’atteinte cérébelleuse, la station debout est compromise, peu importe si les yeux sont ouverts ou fermés.
- Si le cervelet est intact, l’intégrité de seulement deux de ces trois éléments est suffisante pour maintenir l’équilibre.
- Par exemple: une atteinte proprioceptive peut passer inaperçue lorsque la vision et la fonction de l’oreille interne sont adéquates. En fermant les yeux, la vision est supprimée. Cela permet l’évaluation à la fois de l’oreille interne et de la proprioception. Si les deux sont intactes, l’équilibre se maintient, mais, si l’une est anormale, le patient oscille.
- Utile en neurologie pour évaluer l’intégrité des cordons postérieurs, mais aussi utile en ORL pour tester la fonction de l’oreille interne.
- Un Romberg anormal peut résulter de l’une ou de l’autre de ces atteintes.



