Fake News Flashcards
(33 cards)
Désinformation
Informations fausses et délibérément créées pour nuire à une personne, un groupe social, une organisation ou un pays.
• Mésinformation
Informations fausses mais non créées dans l’intention de nuire.
• Mal information
Informations basées sur la réalité, utilisées pour nuire à une personne, un groupe social, une organisation ou un pays.Une information véridique à la base, mais sortie de son contexte, déformée ou amplifiée de manière à soutenir un propos dans l’objectif de nuire à une personne, un groupe, une organisation ou un pays.
Qui
- Qui a rédigé l’article? Le texte est-il signé?
- Quelles sont les compétences de l’auteur? Est-il un expert ?
- Que dit la section « À propos »? Un lien vers une section « À propos » devrait se trouver dans le haut ou dans le bas des pages du site qui héberge l’article. Cette section expose l’objectif du site. (…)
Quoi
- L’article présente-t-il différents points de vue? Les textes de nouvelles devraient faire état de points de vue variés sur le sujet abordé. (…) Astuce : Vérifiez si l’auteur cite des sources pour étayer ses propos. Ces sources sont-elles fiables? (…)
- Le contenu de l’article correspond-il à son titre? Le titre devrait donner une bonne idée de ce dont traite l’article. Un auteur peut cependant falsifier le titre pour amener les gens à lire l’article ou pour qu’ils croient ses prétentions sans poursuivre leur lecture.
- L’article est-il bien écrit? Vérifiez si l’article contient des fautes d’orthographe ou de grammaire. Les articles bien documentés sont généralement lus et relus avant leur publication.
- Les images sont-elles véridiques? Rappelez-vous que les vidéos et les photos peuvent avoir été modifiées afin de servir les propos de l’auteur. Faites une recherche par image dans Google. (…)
Quand
• Quand l’article a-t-il été publié? Un article qui date peut contenir des informations qui ne sont plus à jour, ou qui ont par la suite été réfutées ou discréditées.
• S’agit-il d’une republication ou d’une mise à jour d’un article déjà publié? Les articles republiés ou mis à jour sont souvent accompagnés d’un avertissement. Les médias peuvent republier un article s’il est relié à un événement d’actualité.
• La date indiquée est-elle véridique? Il est possible que la date ait été modifiée pour donner l’impression que la nouvelle est plus récente qu’elle ne l’est en réalité.
Astuce : Faites une recherche pour vérifier si d’autres médias ont publié des articles semblables.
Où
• L’adresse URL de la page Web semble-t-elle exacte? Soyez attentif aux adresses qui sont faites pour avoir l’air officielles. (…) Certains individus peuvent berner les internautes par un nom de domaine qui imite celui du site officiel d’une organisation reconnue (exemple : cnn.com.de plutôt que cnn.com).
Astuce : Lancez une recherche sur l’organisme dans un moteur comme Google pour trouver son adresse véritable. Cette dernière apparaîtra normalement tout en haut de la liste des résultats, tandis qu’une fausse adresse viendra bien plus loin.
• Ai-je trouvé la nouvelle sur un média social? Les médias sociaux ne sont pas des organes de presse. (…) La surveillance est pratiquement inexistante.(…) Par ailleurs, ces plateformes utilisent des algorithmes pour vous présenter les contenus les plus susceptibles de vous intéresser, en se basant sur vos interactions avec d’autres publications. (…)
• Ai-je trouvé la nouvelle sur un blogue ou un site Web? Les blogues présentent des articles écrits par des individus ou de petits groupes. N’importe qui peut créer un blogue ou un site Web. Les blogueurs peuvent obtenir des revenus publicitaires en fonction du nombre de visites sur leur site. (…)
• Ai-je trouvé la nouvelle dans un média d’information? Les journaux et les chaînes d’information embauchent des journalistes pour rapporter la nouvelle. Ces organisations se dotent de politiques et de normes strictes. (…)
Pourquoi
• L’objectif de cet article est-il d’informer? Soyez critique, voire sceptique, relativement à l’information que vous recevez. Pouvez-vous vérifier les faits énoncés? Des sources sont-elles fournies? Pouvez-vous évaluer ces sources? S’il y a des liens sur la page, où vous mènent-ils?
De vendre? Certains textes qui sont en réalité des publicités peuvent ressembler à des articles de nouvelles. Des contenus commandités ou des publicités peuvent être affichés à côté d’un article de nouvelle. Pouvez-vous les distinguer?
De divertir? La satire utilise l’exagération et l’ironie pour démontrer l’hypocrisie, particulièrement dans des dossiers d’actualité, et est généralement humoristique. La fausse nouvelle est elle-même une hypocrisie et personne ne rit.
De convaincre? Il n’est pas rare qu’un auteur essaie de convaincre ses lecteurs d’adopter un point de vue en particulier. Demandez-vous si l’auteur est objectif ou partial. Demandez-vous ensuite pourquoi il veut vous convaincre d’adopter cette opinion particulière. Qui a intérêt à ce que vous pensiez ainsi?
Quelles autres raisons, selon vous, peuvent amener quelqu’un à propager une information, bonne ou mauvaise?
Astuce : Demandez-vous : qui en profite?
Les 7 nuances de la désinformation :
1- Satire
l’objectif est de faire de l’humour ; aucune intention de causer du tort mais pourrait tromper.
Pendant la campagne électorale pour la présidentielle de 2017 en France, la satire a été utilisée comme une tactique délibérée. Un article du site parodique Le Gorafi soutenant qu’Emmanuel Macron se sent sale après avoir touché les mains des pauvres a été repris par des pages Facebook d’extrême droite, et partagé ensuite comme étant sérieux.
Fausse connexion (ou lien erroné)
écart entre le titre et le contenu effectif de l’article.
Contenu trompeur
usage partiel d’une information pour supporter un argument ou un point de vue.
Ce phénomène est loin d’être nouveau et se manifeste de multiples façons, continue la chercheuse : utiliser des fragments de citations pour appuyer un point plus large, citer des statistiques d’une manière qui s’aligne avec une position ou décider de ne pas couvrir quelque chose parce que cela sape un argument.
Faux contexte
contenu authentique qui a été encadré de façon dangereuse. Ce n’est donc pas le contenu à être mensonger, mais son utilisation.
En voici un exemple : peu après l’attentat de Westminster, en 2017, l’image d’une femme voilée en train de marcher à côté d’une victime, sans la regarder, a circulé sur les réseaux sociaux. Des posts islamophobes dénonçaient notamment l’attitude indifférente de cette personne vis-à-vis de la victime. La photographie est authentique, mais a été interprétée de façon trompeuse : interviewée par la suite, cette femme a expliqué qu’elle était traumatisée, et que, par respect, elle ne regardait pas la victime.
Contenu imposteur (ou fallacieux)
contenu carrément manipulé, contrairement aux catégories précédentes. Il s’agit d’informations, de photos et vidéos trompeuses arborant le logo d’un média ou d’une institution célèbre.
Nul contenu n’échappe à cette pratique. « Outre le texte, les vidéos et les images, nous devons être de plus en plus conscients de la puissance de l’audio pour tromper », met en garde l’autrice du guide. Parfois, ce sont des sites internet entiers à être manipulés : Snopes a par exemple découvert un réseau de sites conçus pour ressembler à des journaux locaux.
Contenu manipulé
désigne un contenu authentique dont un aspect a été modifié. C’est par exemple le cas des photomontages, où plusieurs images originales sont collées ensemble.
Il y a aussi des exemples plus sophistiqués. Une vidéo montrant la rescapée de la fusillade de Parkland Emma Gonzalez en train de déchirer une cible, a été modifiéede sorte qu’il semble qu’elle s’en prend à la Constitution américaine. Ce contenu a été partagé par des milliers de personnes, y compris des célébrités.
Contenu fabriqué
Un « contenu fabriqué » qui est totalement faux et est conçu pour tromper et pour nuire.
L’autrice cite l’exemple d’un article de 2016 révélant que Donald Trump, à l’époque candidat à la présidentielle, était soutenu par le Pape.
Des photos tirées d’une vidéo créée pour décrire les horreurs de la guerre en Syrie ont fait la une du New York Post.
Grâce aux nouvelles technologies, il est désormais possible de manipuler des vidéos en recourant à l’intelligence artificielle. Il s’agit des « deepfakes». La vidéo manipulée où l’on voit Donald Trump annoncer la fin du sida en est un exemple.
Quels sont les impacts de la désinformation ?
La désinformation peut provoquer l’angoisse
• En effet, une enquête menée par une équipe de l’Université de Sherbrooke, montre qu’un Québécois sur six serait susceptible de souffrir d’anxiété ou de stress post-traumatique lié à la pandémie, et que croire à diverses fausses nouvelles et théories du complot pourrait « accentuer les facteurs de stress ».
Davantage de confusion
- Les informations vérifiées et vérifiables se perdent dans un océan de contenus qui, petit à petit, affectent la capacité à distinguer le vrai du faux et génèrent de plus en plus de confusion.
- Cette confusion accrue mène au cynisme et à une perte de confiance envers les institutions médiatiques, politiques ou sociales, entraînant par le fait même cynisme, désengagement et apathie (n’ayant pas confiance en ses institutions, le citoyen ne voit plus d’intérêt à jouer son rôle… de citoyen).
Déclin de la culture démocratique
• En Occident, le manque de confiance croissant envers les structures démocratiques serait l’un des effets les plus importants de la désinformation.
plusieurs s’inquiètent de l’impact de la désinformation sur la qualité de notre expérience démocratique, que mettrait déjà en péril l’infrastructure technique de la Toile en nous alimentant d’information reflétant nos préférences et en nous enfermant ainsi dans des chambres d’échos
Menaces à la santé publique
• En cultivant la peur des vaccins ou en répandant des informations médicales erronées, les « fakes news » constituent « la plus grande menace à la santé publique », selon une étude quantitative de l’Université médicale de Gdansk (Pologne) parue en 2018.
Accroissement de la violence
• En exacerbant les tensions sociales, la désinformation peut mener jusqu’à des actions violentes – qu’elles soient (…) intimes (…) ou qu’elles soient de nature collective.
Exacerbation des tensions socioculturelles
- Pire, selon la politologue américaine Kelly M. Greenhill, citée par Wardle, « ces types de messages permettent aux idées discriminatoires et provocatrices d’entrer dans le discours public et d’être traitées comme des faits.
- Une fois installées, ces idées peuvent alors être utilisées pour désigner des boucs émissaires, normaliser les préjugés et affermir la mentalité consistant à opposer nous et eux. »
On veut confirmer ce qu’on pense déjà
ce qu’on appelle le biais de confirmation. C’est ce qui nous amène à chercher des informations qui soutiennent notre point de vue et à rejeter ce qui le contredit.
On cherche à préserver son identité
une fois que notre idée est faite, il peut être difficile d’admettre que l’on s’est trompé, même si les preuves sont accablantes
Notre cerveau prend des raccourcis
. Le mécanisme en cause est le manque de raisonnement analytique. Se fier sur son intuition pour décider si la nouvelle est vraie ou fausse, plutôt que de prendre le temps d’y réfléchir.