Final Flashcards

1
Q

Quelle explication particulière donne l’AS du décalage qui peut exister entre les niveaux formel et informel des organisations ? Argumentez votre réponse en l’illustrant à partir du cas PX.

A

L’analyse stratégique considère le décalage entre la structure formelle et informelle comme inévitable, mais toutefois fonctionnel. Puisque les acteurs ont chacun des intérêts et des objectifs propres, ceux-ci développent des stratégies qui peuvent déroger de la structure formelle. Certaines stratégies permettent aux acteurs de contourner la structure formelle pour atteindre leurs objectifs divergents. Dans le cas de l’usine PX, ce décalage permet à l’entreprise de fonctionner. En effet, dans cette organisation, on observe un décalage entre ce qui est prévu à l’organigramme, donc la structure formelle, et ce qui apparait au sociogramme, soit la structure informelle. Par exemple, monsieur Perache a comme objectif de faire tourner le grand atelier et d’être à temps dans ces délais. Toutefois, son supérieur immédiat, monsieur Fabert souffre d’un déficit de légitimité et les deux acteurs n’entretiennent pas une bonne relation. Afin d’atteindre son propre objectif, Perache s’éloigne des comportements prévus en dérogeant de Fabert, en s’adressant directement à monsieur Homier au contrôle de gestion. L’autonomie de Perache est donc productive parce qu’elle permet au grand atelier de fonctionner et le décalage est alors fonctionnel.

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Q

L’AS a une conception particulière de la notion d’« organisation ».Laquelle? Quel est l’intérêt de cette définition ?

A

L’analyse stratégique a une vision plus novatrice et atypique de l’organisation. Sous cet angle, l’organisation est perçue comme un problème. En effet, l’enjeu principal de l’organisation est de faire coopérer les acteurs de l’entreprise qui sont tous interdépendants et qui poursuivent des objectifs divergents.

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3
Q

Pourquoi l’analyse stratégique considère-t-elle que les membres d’une organisation soient des « acteurs » ? Quelles sont les caractéristiques de ces derniers?

A

Sont des acteurs parce qu’ils ne sont pas passifs dans le système qu’est l’organisation.
Caractéristiques : interdépendants les uns des autres, libres même dans les systèmes où le poids des règles est plus important, ont des intérêts personnels et des buts propres à chacun, ont une rationalité limitée selon les individus
1. Libre, y compris dans les systèmes où le poids des règles est le plus important (ils ont tout de même une marge d’autonomie, donc ils sont libres)
2. Capable de choix parce qu’il est doté d’une rationalité, même si elle est limitée.
3. Doté d’un instinct stratégique. Son comportement dépend non seulement de sa socialisation, de ses caractéristiques individuelles (émotionnelles, idéologiques, culturelles.) etc., mais aussi de sa perception du système d’action dans lequel il se situe, de ses opportunités et de ses contraintes ou bien encore des intérêts des autres acteurs en présence. (L’individu va poursuivre des stratégies qui dépendent de ses caractéristiques)

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4
Q

Pour l’AS, le concept de pouvoir est très proche de celui de coopération. Expliquez. Illustrez votre propos par un exemple issu du cas PX.

A

Pour l’analyse stratégique, le concept de pouvoir et celui de coopération sont très proche puisqu’il s’agit de deux formes d’échange entre les acteurs. Toutefois, ils comportent quelques différences. Tout d’abord, le pouvoir est un échange négocié de comportements qui est structuré de telle sorte que tous les participants en retirent quelque chose, tout en permettant à quelqu’un (ou quelque uns) d’en retirer davantage que les autres. Le pouvoir se manifeste dans les situations de conflit. D’un autre côté, la coopération, est une relation d’échange où les acteurs vont travailler ensemble dans le but d’atteindre un objectif commun. Un exemple pour illustrer ces concepts à partir de l’usine PX serait la relation entre monsieur Perache et de ses subordonnés. Puisqu’il y a un manque de communication dans l’organisation, monsieur Perache n’a pas toutes les informations qu’il devrait recevoir. Pour remédier à ce problème, il donne des primes à ses employés afin que ceux-ci se déplacent chez les clients pour obtenir les informations nécessaires. Cette relation est à la fois une coopération et du pouvoir. En effet, les employés et Perache travaillent ensemble pour accomplir leurs objectifs personnels, mais toutefois, monsieur Perrache retire davantage de cet échange. Les employés en retirent de l’argent, mais monsieur Perrache reçoit des informations qui lui donnent du pouvoir dans l’organisation.

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5
Q

Pour l’AS, quelles sont les sources principales du pouvoir que peut mobiliser un acteur ou un groupe d’acteur dans une organisation ? Illustrez votre propos par un exemple issu du cas PX.

A

Il existe plusieurs sources de pouvoir que peut mobiliser un acteur dans une organisation comme l’expertise technique, le savoir et les savoir-faire, la maitrise des informations, la maitrise des règles et de l’attribution des moyens, la maitrise des relations avec les parties de l’environnement économique, politique et social dans lequel se situe l’organisation, ou encore la maitrise des « zones d’incertitudes organisationnelles ». Dans l’usine PX, monsieur Perache est un acteur qui détient du pouvoir, car il maitrise les informations. En effet, en échangeant des primes contre des informations, celui-ci devient plus indépendant et ne requiert plus de s’adresser à monsieur Fabert, le chef de production. Monsieur Perache a désormais la liberté de contourner monsieur Fabert et ainsi de communiquer directement avec monsieur Homier au contrôle de production. Cette maitrise d’information rend monsieur Perache plus indépendant et capable de réaliser ses objectifs au sein de l’organisation.

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6
Q

Comment l’AS définit-elle le concept de stratégie ? Illustrez votre propos par un exemple issu du cas PX.

A

L’analyse stratégique définit une stratégie comme une régularité de comportement, observée empiriquement chez un acteur ou un groupe d’acteurs. Dans une certaine situation ou face à un problème particulier, les acteurs mettent toujours en œuvre un comportement particulier. Celui-ci est révélateur d’une stratégie. Donc, les acteurs vont mettre en place des stratégies pour surmonter les problèmes de l’organisation et ainsi être en mesure d’atteindre leurs objectifs personnels. Il existe deux types de stratégies, soit la stratégie offensive et défensive. La dimension offensive permet de saisir des opportunités afin d’améliorer sa position au sien du système d’action et la dimension défensive permet de maintenir sa marge de liberté ainsi que sa capacité d’agir. Dans l’usine PX, un acteur qui développe une stratégie est monsieur Perache. En effet, ce dernier donne des primes à ses employés pour que ceux-ci se déplacent chez les clients pour recueillir des informations auxquelles il n’a pas accès dans l’organisation. En mettant en place cette stratégie offensive, monsieur Perache permet d’accomplir ses objectifs, soit de faire rouler le grand atelier et de respecter les délais de production.

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7
Q

Comment l’AS définit-elle le concept de système d’action concret ? Illustrez votre propos par un exemple issu du cas PX.

A

Le système d’action concret fait référence à l’organisation telle qu’elle fonctionne réellement, car il prend en compte à la fois les aspects formels, mais également les régulations informelles mises en place par les acteurs de l’organisation. On observe donc un décalage entre la structure formelle et la structure informelle de l’organisation, soit un décalage entre l’organigramme et le sociogramme. Exemple de Perache qui contourne Fabert, pas supposé.

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8
Q

Deux conceptions différentes de l’efficacité coexistent dans toute organisation. Lesquelles? Expliquez.

A

L’efficacité repose sur des éléments différents dans une organisation, soit sur la rationalisation ou encore sur l’autonomie. Une efficacité basée sur l’idée de rationalisation est centrée sur des outils techniques et des procédures codifiées. C’est donc un modèle d’efficacité typique du modèle bureaucratique. D’un autre côté, l’efficacité basée sur l’autonomie des opérateurs est centrée sur leurs savoirs, leur esprit d’initiative ou leur expérience. Cette conception de l’efficacité laisse une plus grande marge de manœuvre aux salariés et apparait davantage dans les nouvelles formes d’organisations.

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9
Q

Philippe Bernoux interprète de manière particulière les comportements d’autonomie des travailleurs. Selon lui, quelle est la finalité poursuivie par les travailleurs à cet égard?

A

Monsieur Bernoux perçoit une recherche d’appropriation par les acteurs de l’entreprise, du temps, de l’espace et des techniques. Cette appropriation va permette à ceux-ci de se définir socialement, de se constituer en communauté ou encore de se construire une identité. Cela permettra de donner un sens à leur présence au travail dans l’entreprise et d’obtenir la reconnaissance de soi dans une organisation donnée.

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10
Q

Que nous apprend le cas Alcan à Laterrière à propos de l’économie des travailleurs? Comment les travailleurs maintiennent-ils leur autonomie vis-à-vis la direction de cette usine?

A

Le cas Alcan révèle que les formes d’autonomie sont positives pour cette organisation. En effet, plus ces travailleurs sont autonomes, plus ils vont être efficaces. D’ailleurs, les travailleurs russisent à maintenir leur autonomie vis-à-vis la direction de l’usine grâce à trois principes de légitimité; le principe d’équité, le principe d’efficacité et le principe d’indépendance. Le principe d’équité s’explique par le fait qu’au sein des équipes, toutes les responsabilités et tous les avantages associés à la tâche collective sont partagés. Que ce soit des tâches agréables ou non, elles sont partagées entre tous alors on évite des conflits. D’un autre côté, le principe d’efficacité se défini par le fait que les salariés manifestent beaucoup de fierté à produire efficacement et sans supervision. De plus, le principe d’indépendance est ce qui amène les salariés à prendre en charge la production. Ce n’est pas une fusion identitaire avec le management, mais au contraire une indépendance, une distance sociale à l’égard de la direction.

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11
Q

Que met en évidence JP Durand (cas du flux tendu) à propos des nouvelles formes d’organisation du travail et de la production? Quels effets ont celles-ci sur l’autonomie des travailleurs?

A

Monsieur Durand met en évidence que les nouvelles formes d’organisation n’ont pas seulement un effet sur la manière de travailler des salariés. En effet, elles transforment également les obligations et les contraintes qui accompagnent le travail, donc les contenus et le sens que le salarié accorde à sa tâche ou à sa fonction. L’autonomie est donc devenue la nouvelle exigence, ce qui affecte les salariés. Ces derniers sont placés dans une situation d’« implication contrainte », ce qui signifie qu’ils devront s’engager corps et âme dans l’entreprise, sinon ils risqueraient de perdre leur emploi. C’est une pression de plus sur le dos des salariés, ce qui crée un autocontrôle entre eux.

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12
Q

Quels effets ont les nouvelles formes d’autonomie des travailleurs sur les formes de contrôle de travail? Quelles sont ces nouvelles formes de contrôle observables dans les organisations?

A

Les nouvelles formes d’autonomie des travailleurs ont comme effet une transformation des formes de contrôle de travail en place. Elles existent toujours, mais, elles sont transformées. Donc, des nouvelles formes de contrôle de travail apparaissent comme par exemple le contrôle par les pairs et le contrôle du groupe. Le contrôle vertical, plus hiérarchique, est remplacé par un contrôle horizontal qui prend place à l’intérieur du groupe même. Les salariés ressentent une responsabilité collective à produire et se conforment aux normes collectives de production.

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13
Q

Que met en évidence l’expérience de G. Hofstede sur IBM du point de vue de la culture organisationnelle ? Que nous apprend cette recherche ?

A

Cette recherche met en lumière l’effet de la culture sociétale sur la définition des identités au travail et donc comment les gestionnaires vont gérer leur entreprise. Hofstede soulève d’ailleurs quatre dimensions de nature culturelle qui ont un impact sur ces identités, soit la distance hiérarchique, le contrôle de l’incertitude, l’individualisme et la masculinité. Tout d’abord, la distance hiérarchique se défini comme la manière dont les membres d’une organisation vont être prêts à accepter une distribution inégale de la richesse ou du prestige. Certains gestionnaires seront donc plus égalitaires que d’autres. Ensuite, le contrôle de l’incertitude est le degré de tolérance au risque et aux imprévus dans une société, ce qui rend certains gestionnaires plus ouverts à des idées novatrices. Pour ce qui est de l’individualisme, c’est un concept qui est décrit comme le degré auquel les individus agissent indépendamment les uns des autres dans la société. Pour terminer, la masculinité est définie comme la séparation entre les genres dans la société. Dans une société plus masculiniste et encore basée sur le patriarcat, les gestionnaires seront plus portés à accentuer les objectifs de travail plus carriériste et liés à l’acquisition d’un plus haut revenu. Ces quatre dimensions de nature culturelle ont donc un effet sur la gestion des entreprises et comment les gestionnaires se définissent.

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14
Q

Qu’est-ce que l’identité du soi / pour autrui ? Quels sont les éléments qui les constituent ?

A

L’identité du soi est un ensemble de représentation mentales permettant aux individus de se retrouver une cohérence, une continuité entre leurs expériences passées, présentes ou futures. Elle s’analyse par les parcours biographiques, soit par les choix que les individus ont fait et comment ils s’articulent en suivant une certaine cohérence. De l’autre côté, l’identité pour autrui est un ensemble de repères conduisant à la découverte que l’on est proche de certains et différent des autres. On cherche donc à identifier ce que l’on a en commun avec certains individus à l’intérieur d’un groupe, mais également de se différencier de d’autres individus. Ce type d’identité s’analyse par l’adhésion à des systèmes de valeurs, de normes ou encore de logiques cognitives.

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15
Q

D’après R. Sainsaulieu, les positions organisationnelles sont une source d’identité et sont liées au pouvoir. Expliquez à l’aide d’exemples tirés de sa typologie.

A

Monsieur Sainsaulieu identifie quatre façons de se définir par rapport aux collègues, groupes et leader qui sont également quatre façons de s’impliquer dans les milieux de travail. Le premier concept est celui de la fusion, où l’on retrouve des relations avec les collègues très nombreuses et très intenses. La fusion est plus typique dans les emplois moins qualifiés, où les employés ont moins de pouvoir individuellement. Un leader va parler au nom de tous et les employés auront plus de pouvoir à se regrouper ensemble. Le deuxième concept est celui de la négociation, qu’on retrouve davantage dans les postes de cadre et de professionnels. Cette situation est associée à plus de pouvoir et d’autonomie sur le plan individuel, où les employés tirent leur pouvoir de leur différenciation. Par la suite, le troisième concept est celui de l’affinité, qui lie les individus occupant des emplois techniques très qualifiés et très spécialisés. Ce concept est d’ailleurs typique de parcours professionnels très carriéristes et de parcours professionnels marqués par une forte ascension, qui sont dotés d’encore plus de pouvoir et d’autonomie. Pour terminer, le quatrième et dernier concept et celui du retrait, plus typique des emplois précaires qui ne possède ni de pouvoir ni d’autonomie. Il y a peu ou pas de relations entre collègues, ces groupes n’ont donc pas d’existence collective. Ces groupes sont davantage un rassemblement d’individus qui ont chacun leurs propres préoccupations. L’identité d’un individu est donc en lien avec son pouvoir ainsi que la position organisationnelle qu’il occupe. Ces trois facteurs sont en interaction.

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16
Q

Qu’est-ce que la double implication identitaire ? Donnez des exemples.

A

La définition des identités sociales est attachée à deux sphères d’activité a priori distinctes : celle de la vie au travail et de la vie privée. Quatre figures identitaires viennent connoter l’expérience de la socialisation en la confrontant à la force des activités et des attachements extérieurs à l’entreprise. C’est donc comment se défini l’individu en fonction de sa vie privée et sa vie dans l’entreprise. La première dimension est celle de l’identité citoyenne, la figure idéale de la double implication à l’intérieur et à l’extérieur du travail. La deuxième dimension est celle de l’identité domestique, où l’implication de l’individu va se réaliser uniquement dans la sphère domestique. Les rôles que l’individu occupe en dehors du travail vont le définir entièrement, comme par exemple une mère ou un père de famille. La troisième dimension est celle de l’exclusion, où ni le travail, ni la vie civile n’offrent le moyen d’obtenir une reconnaissance quelquonque. La dernière dimension est l’identité productiviste, où toutes les énergies qui sont normalement destinées à la vie domestique vont être consacrées au travail. C’est donc la sphère du travail qui va bénéficier d’un surinvestissement. La double implication identitaire implique donc que la sphère de la vie privée et/ou la sphère du travail peuvent constituer en partie l‘identité d’un individu.

17
Q

Comment E. Schein modélise-t-il la culture organisationnelle ? Présentez son modèle à partir d’un des exemples vus au cours (Cirque du Soleil ou Google).

A

Schein propose trois concepts pour expliquer la culture organisationnelle, soit les artefacts, les valeurs et les hypothèses. Les hypothèses constituent le niveau inconscient du modèle. Ce sont des pensées implicites dont les membres d’une organisation ne sont pas conscients que celles-ci vont définir les normes et les valeurs qui seront mis de l’avant pour développer l’organisation en question. Dans le cas du cirque du Soleil, cette entreprise a une vision de l’humain très positive. Elle voit l’humain comme un être créatif et est très ouverte à la diversité. Ce sont ces pensées qui sont à la base de cette entreprise, ce qui crée des valeurs en lien avec l’ouverture et la créativité. Ce sont ces valeurs qui en quelque sorte guideront l’organisation. Pour ce qui est des valeurs, elles vont permettre de définir à quoi on donne de l’importance dans l‘organisation et aider à déterminer ce qui est juste ou non. Pour le cirque, une des valeurs les plus importantes véhiculées est sans doute la famille et l’inclusion de tous. Que ce soit que les athlètes vivent en face de l’établissement et sont donc toujours à proximité, les employés bénéficient de 5 à 7 régulièrement ou encore que tous les départements de l’organisation travaillent ensemble et à proximité, il y a un gros sentiment d’appartenance entre employés de cette entreprise. Pour ce qui est des artefacts, ce sont des éléments visibles, tangibles ou encore des comportements observables qui sont enracinés dans des éléments culturels, des valeurs et des hypothèses. Dans le cas du cirque, un artefact visible serait la manière dont le bâtiment est construit, de façon que les membres du corporatif et de l’atelier ait un accès visuel au gymnase où les athlètes s’entrainent. Cet élément rapproche tous les employés de l’organisation et est enraciné dans une valeur de l’entreprise qu’est le sentiment d’appartenance et d’exclusion.

18
Q

Quels constats font Osty et Uhalde en ce qui concerne l’identité et la culture dans les entreprises contemporaines ?

A

Après une étude faite auprès de plus de 120 entreprises, les deux chercheurs sont arrivés à quatre constats quant à l’identité et la culture dans les entreprises contemporaines. Premièrement, le travail reste un élément structurant dans la construction de l’identité des personnes. Cela signifie qu’elle n’est plus seulement réductible à la relation d’emploi. Par la suite, le rapport à l’entreprise change. En effet, celle-ci devient de plus en plus un lieu de développement d’une profession, de compétence et de promotion, donc de réalisation de soi. Ensuite, les relations entre collègues s’inscrivent désormais dans une sphère relationnelle retreinte et les micro-collectives deviennent la norme. En d’autres mots, on travaille de plus en plus sous forme d’équipe et les individus au sein des équipes vont chercher à s’affirmer individuellement. Pour terminer, le rapport à l’autorité connait une importante redéfinition. En effet, puisque le développement de la culture devient un projet d’entreprise, il est important de mobiliser les employés dans des projets communs. En ce sens, l’autorité deviendra un leader dont l’objectif est de mobiliser les employés vers ces projets communs.

19
Q

Quelles sont les 3 formes contemporaines de liens culturels en entreprise mis en évidence par Osty et Uhalde ? Donnez des exemples.

A

Les trois formes contemporaines de liens culturels dans les entreprises sont la culture d’entreprise intégrative, la dualité culturelle ainsi que la désintégration culturelle. La culture d’entreprise intégrative considère l’entreprise comme une communauté culturelle. Les membres constituent un groupe social homogène, sont peu différenciés et sont intégrés autour de valeurs partagées. Un exemple serait dans les nouvelles entreprises, où les membres sont très mobilisés pour le développement économique de l’entreprise contre une promesse d’ascension professionnelle. Par la suite, la dualité culture correspond à la coexistence de différentes sous-cultures de travail peu intégrés au niveau de l’entreprise. Un bon exemple pourrait être certains cas de services publics où il y a une dualité entre les membres qui mettent l’importance du travail comme un service essentiel à la collectivité, contre ceux qui mettent plus d’emphase sur la rentabilité économique. Pour terminer, la désintégration culturelle fait référence à une confrontation de groupes sociaux, aux référents divergents qui dissout la culture commune qui existait précédemment. Un exemple pourrait être, dans des entreprises familiales, les modèles attachés aux modes du passé pourrait être dissoute par le mode de gestion des nouvelles générations qui seront à la tête de l’entreprise.

20
Q

Quel est aujourd’hui le défi des entreprises en matière de culture ?

A

Aujourd’hui, les entreprises font face à quelques défis en matière de culture. Premièrement, elles devront reconnaitre et articuler la pluralité d’identités et de cultures qui existent dans toute organisation moderne. Les entreprises doivent tirer avantage des différences pour offrir une reconnaissance à l’employé, plutôt que de partager des valeurs conformistes. De plus, les entreprises doivent travailler autour de l’élaboration collective du projet d’entreprise. Elles doivent donc rallier les différences de ses employés afin de les rassembler autour de projets communs. Elles doivent donc être capable d’articuler les différences de cultures sans toutefois se rallier à tout prix à des valeurs communes.

21
Q

L’engagement au travail est créateur du social, de l’être ensemble. Expliquez et illustrez votre réponse à l’aide de l’étude de cas relative aux artistes de la danse.

A

Les travailleurs s’engagent dans leur travail
Ils valorisent (une partie de) leur activité et un acte de travail qui est irréductible au poste de travail
Ils trouvent du sens dans les activités qu’on leur confie.
Les personnes y trouvent du sens. L’acte de travail rejoint leur subjectivité. Cette subjectivité est faite de normes, valeurs, représentations, repères cognitifs.

Le travail mobilise :
Des savoirs pratiques (savoir-faire) d’essence interactive;
Des qualifications collectives (savoir-faire ensemble);
La subjectivité et le sens que les personnes attachent à leur travail;
Le désir de s’identifier à un travail et à un collectif qui dépasse largement l’entreprise, le travailleur affirme son appartenance à la société.

Exemple du cas des artistes de la danse:
Les artistes sont perçus comme le noyau d’une classe créative, à l’avant-garde des emplois hautement qualifiés. On remarque qu’il y a un fort degré d’engagement dans le travail. En effet, le salaire moyen acceptées voir revendiquées, gratifications souvent non monétaires. En effet, le salaire moyen d’un danseur est en dessous du seuil de pauvreté. Les artistes de la danse créent leur propre chorégraphie et par ce fait même, ils s’expriment à travers leur travail et ils s’accomplissent. Leurs collègues peuvent percevoir leur manière de penser et travailler leur produit. Il s’agit d’un univers très compétitif avec des personnes qui ont un talent comparable.

22
Q

Pourquoi peut-on dire que l’engagement au travail réfère à la dimension expressive du travail ? Expliquez et illustrez votre réponse à l’aide de l’étude de cas relative aux artistes de la danse.

A

Tout d’abord, la dimension expressive du travail fait référence au travail comme un accomplissement et mode de réalisation de soi. Elle relève de l’indépendance et de l’activité libre, donc non aliéné. L’engagement peut donc s’inscrire dans la dimension expressive du travail, puisqu’il permet de donner un sens à son travail et de donner un sentiment d’accomplissement au travailleur. Ce dernier va donc avoir le sentiment que son travail est une œuvre qui dépasse le cadre de l’entreprise et qui s’inscrit dans la société d’une façon plus large. Les artistes comme les danseurs considèrent leur travail comme une œuvre, un art qui est bénéfique à la société. Leurs productions traitent de divers enjeux et font avancer les réflexions du public. De plus, ils veulent une exécution parfaite afin de donner la meilleure expérience possible au public.

23
Q

L’engagement au travail se fonde sur 3 dimensions. Expliquez et illustrez votre réponse à l’aide de l’étude de cas relative aux artistes de la danse.

A

L’engagement au travail se fonde sur 3 dimensions, soit l’appropriation, la subjectivité et les normes. L’appropriation fait référence aux comportements de maitrise des objets et des relations qui entourent l’activité concrète de travail. Cela traduit comment les travailleurs interprètent les règles du travail et se les approprient, mobilisent leurs savoir-faire et affirment leur autonomie. La subjectivité fait appel à ce qui résiste à la rationalisation du travail : le sens, l’identité, les valeurs ou encore la réalisation de soi. Par la mobilisation de sa subjectivité, le travailleur se met en relation avec la société, affirme son appartenance et s’adresse à elle. Pour ce qui est des normes, l’engagement se traduit par comment les salariés les interprètent et se les approprient. On retrouve ses trois dimensions dans une étude de cas relative aux artistes de la danse. En effet, pour ce qui est de l’appropriation, l’artiste doit s’approprier les mouvements précis à exécuter avec leur corps, ce qui leur permet de mobiliser leur savoir-faire. Cette appropriation des mouvements permet au danseur ou à la danseuse de se spécialiser, et ainsi devenir plus autonome. Pour ce qui est de la subjectivité, elle se démontre par l’intérêt des artistes à se dépasser eux-mêmes et de contribuer à la société. Lors d’une entrevue, un artiste démontre l’importance qu’à pour lui la qualité de sa performance, afin d’offrir la meilleure expérience possible au public. Pour terminer, les artistes interprètent et s’approprient certaines normes, comme le processus de socialisation et d’apprentissage de ce métier. Ils apprennent comment agir lorsqu’on fait ce métier ou encore comment s’adresser à un chorégraphe.

24
Q

Qu’est ce qui différencie l’invention de l’innovation?

A

Les deux concepts appartiennent à deux univers différents. En effet, l’invention représente la création d’une nouveauté par exemple d’une technologie, d’un service, d’un processus d’un dispositif ou encore d’une politique. De son côté, l’innovation représente l’ensemble du processus amenant l’invention à être intégrée dans un milieu spécifique.

25
Q

Quelles sont les grandes caractéristiques des innovateurs?

A

Les innovateurs ont trois caractéristiques principales. Tout d’abord, ils sont des pionniers. En mettant en œuvre une nouveauté, ils apparaissent comme des marginaux, voire déviants, auprès des autres acteurs. Ensuite, ils sont des créateurs. En effet, ils s’attachent à détruire les conventions établies afin de les transformer. Pour terminer, ils peuvent être caractérisés par une multiappartenance organisationnelle. Ils opèrent aux frontières de leur organisation, en établissant un trait d’union entre celles-ci et d’autres organisations de son environnement. Ce sont des relais.

26
Q

Qu’est-ce qui permet à une invention de se transformer en innovation? Donnez un exemple issu du cas IBA.

A

 Il n’existe pas de relation immédiate entre la qualité intrinsèque d’une innovation (sur les plans technique, pratique, économique, etc.) et sa capacité à s’intégrer sur le marché (sa diffusion dans les pratiques des acteurs de ce marché)
 Pouvoir démontrer les qualités intrinsèques et le potentiel d’utilisation d’une nouvelle technologie (ou d’un nouveau procédé, d’un nouveau savoir…) peut être une condition nécessaire mais ne constitue pas une démarche suffisante pour assurer sa diffusion et son acceptation par les acteurs du marché.
 Ce qui permet à une invention de se transformer en innovation est lié à son appropriation par les acteurs concernés par celle-ci, à leur capacité de trouver un sens à celle-ci et de l’intégrer dans leurs pratiques
 Cette intégration mêle des éléments techniques mais également stratégiques, symboliques, cognitifs, culturels, juridiques, etc.
 Une innovation, au sein d’une organisation, participe ainsi à redéfinir l’équilibre du système d’action qui la constitue
 Ceci permet de comprendre que, paradoxalement, plus une invention constitue une avancée importante (en termes de technologie, de manière de faire, etc.) plus la probabilité que celle-ci s’intègre rapidement est faible.

27
Q

En quoi l’innovation est-elle potentiellement en conflit avec l’ordre établi? Donnez un exemple issu du cas IBA.

A

L’innovation induit ainsi potentiellement un conflit, ou au moins une tension, entre deux types de logiques d’acteurs :
Les “innovateurs” qui transgressent, au nom de l’efficience (la capacité à tirer le meilleur parti des ressources disponibles), les règles organisationnelles antérieures
Les “légalistes” qui défendent, au nom de l’efficacité (la capacité à atteindre les objectifs), l’ordre établi
Les investissements d’IBA en R&D pour mettre au point une installation de PT engendrent un conflit majeur au sein du management d’IBA, entre ceux qui pensent que la stratégie du « technology push » doit s’arrêter au profit d’une gestion orientée vers le profit et la rémunération des actionnaires et les autres orientés l’innovation, la prise de risque, la croissance…