Hématologie - 3.12 - Les médicaments antithrombotiques Flashcards
(54 cards)
Quelles sont les 3 catégories d’anticoagulants et leurs actions ?
Héparine : inhibition facteur IIa et Xa (via anti-thrombine)
Anti vitamine K (AVK) : inhibition facteur II, VII, IX et X
Anticoagulants directs : inhibition facteur IIa ou Xa spécifique
Quelle est la principale complication de l’anticoagulation ?
Complications hémorragiques
Que doit-on vérifier avant de prescrire l’anticoagulothérapie ?
- Obtenir une démonstration objective de la thrombose ou de l’embolie, car la clinique ne suffit pas.
- Rechercher un déficit préexistant de l’hémostase (histoire de cas, TCA, INR, numération plaquettaire).
- Vérifier la fonction rénale (voie d’excrétion principale pour HBPM et AOD) et hépatique.
- S’assurer qu’il n’y a pas de contre-indication absolue ou relative à l’anticoagulothérapie (Tableau 12-1).
- Prévenir les complications hémorragiques :
a. En recherchant si le patient appartient à un sous-groupe à risque élevé d’hémorragies.
b. Par diverses mesures, d’abstention surtout : pas d’aspirine, pas de biopsie d’organe, par exemple.
Quelles sont les contre-indications absolues (6) et relatives (6) de l’anticoagulation ?
Nommer 3 types d’héparine
Héparine standard
Héparine à bas poids moléculaire
Fondaparinux
Quelles sont les liaisons impliquées lorsque l’on donne de l’héparine à un patient ?
Héparine se lie à l’antithrombine
L’antithrombine peut se lier au facteur Xa ou IIa
Quelles molécules ne peuvent pas s’attacher au facteur IIa et pourquoi ?
Le fondaparinux et l’HBPM ne sont pas efficace pour inhibé le facteur IIa, car ce sont de très petites molécules (seule l’héparine standard est efficace)
Nommer 4 caractéristiques des héparines par rapport à leur utilisation
- Doivent être injectées
- Circulent dans le sang immédiatement (injection intraveineuse) ou progressivement (injection sous-cutanée).
- Une fois dans la circulation, les héparines anticoagulent le sang immédiatement.
- Comme l’héparine standard est plus puissante que les HBPMs pour inhiber la thrombine, les doses thérapeutiques d’héparine standard allongent franchement le temps de céphaline activé, ce qui n’est pas le cas avec les doses thérapeutiques des HBPMs.
Nommer une contre-indication additionnelle de l’héparine
Une réaction antérieure à l’héparine (thrombopénie, allergie)
Par rapport à l’héparine standard :
- Particularité de l’action coagulante
- Qu’est-il nécessaire de faire en plus pour ce type d’héparine
- Demi-vie sanguine
- Particularité de l’action coagulante : variabilité ++
- Qu’est-il nécessaire de faire en plus pour ce type d’héparine : surveillance biologique
- Demi-vie sanguine : 1h
Quel est le test utilisé pour la surveillance biologique lorsque l’on donne de l’héparine standard à un patient ?
TCA
Nommer les particularités de l’administration de l’héparine standard
- En bolus puis en perfusion (continue) -> calculer la dose avec le poids du malade (pas une dose fixe)
- TCA 6h après changement de posologie / 1 x par jour
- Possibilité d’utiliser l’héparine standard en prophylaxie à des doses moindres
Quels sont les effets secondaires de l’héparine standard ? (4)
- Thrombopénies
- Diminution de l’anti-thrombine
- Ostéoporose
- Allergies
Quels sont les avantages de l’HBPM versus l’héparine standard ?
./ Une biodisponibilité plus grande et un taux de récupération dans le plasma plus élevé.
./ Une demi-vie plasmatique plus longue et comportant moins de variabilité individuelle. -> administration q 12-24h
./ Conséquemment, un degré d’anticoagulation plus prévisible et plus uniforme avec des doses fixes.
./ Un monitoring sanguin n’est pas nécessaire.
Nommer 3 HBPM
Daltéparine (Fragmin) 200U/kg par jour
Enoxaparine (Lovenox) 1.5 mg/kg par jour
Tinzaparine (Innohep) 175U/kg par jour
Quels sont les effets secondaire de l’HBPM (3)
- Thrombopénies (moins fréquent qu’avec l’héparine standard)
- Ostéoporose
- Allergies
Laquelle, entre l’héparine standard et l’HBPM, passe à travers la barrière plancentaire ?
Aucune!
Par rapport au fondaparinux :
- Voie d’administration
- Fréquence d’administration
- Usages (2)
- S/C
- 1x/jour
- Thromboembolies veineuses, syndrome coronariens aigus
Par rapport aux AVK :
- Voie d’administration
- Temps pour avoir un effet
- Lieu d’action
- Oral
- 4-6 jours
- Foie (antagonise la vitamine K) -> aucun effet sur le sang directement
Dans quel ordre les 6 éléments affectés par les AVK vont-ils disparaître ?
- Facteur VII
- Protéine C
- Facteur IX
- Facteur X
- Protéine S
- Facteur II
Quel est l’objectif thérapeutique des AVK ?
L’objectif thérapeutique d’un traitement anticoagulant est de diminuer l’activité coagulante des quatre facteurs de coagulation vitamine K dépendants à environ 25 % de la normale.
Quelle contre-indication additionnelle est importante en contexte d’AVK ?
Grossesse
Quel test permet la surveillance biologique en contexte d’AVK et quelle est sa principale limite ?
INR (temps de Quick) limité par le fait que l’allongement initial est dû à la diminution du facteur VII seulement sans effet anti-thrombotique. Cet effet sera complet après 4-6 jours d’administration.
Quelles sont les 4 étapes à l’administration de l’AVK ?
On prescrit généralement 5 mg par jour de warfarine pour les deux premiers jours. Des doses plus fortes peuvent provoquer une anticoagulation excessive et des hémorragies.
Par la suite, le résultat de l’INR sert à déterminer la posologie appropriée. L’INR est mesuré chaque jour pour la première semaine, puis deux ou trois fois durant la deuxième semaine puis à intervalles de plus en plus longs.
L’objectif est d’amener l’INR en zone thérapeutique ce qui correspond généralement à un INR entre 2.0 et 3.0. Même si l’INR atteint la cible de 2.0, après 2 ou 3 jours, l’effet antithrombotique prend au moins 4 jours. C’est pourquoi il est important pendant les 4 à 6 premiers jours du début d’un traitement à la warfarine de poursuivre simultanément l’héparinothérapie intraveineuse ou l’HBPM (chevauchement).
Lorsque l’anticoagulation est stable, la mesure de l’INR est progressivement espacée jusqu’à un intervalle de quatre semaines, mais pas davantage car le traitement se déstabilise fréquemment et, le plus souvent, seul le contrôle de l’INR le révélera.