Histoire Flashcards

1
Q

Quelle approche était utilisée par les professionnels responsables d’apprécier la dangerosité d’un délinquant dans la première génération d’évaluation ?

A

Les professionnels responsables d’apprécier la dangerosité d’un délinquant utilisaient habituellement une approche clinique, proche de la démarche diagnostique.

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2
Q

Qu’est-ce que l’approche clinique ?

A

Essentiellement, ce sont des entrevues dirigées où l’on cherche à obtenir le plus d’informations possibles (centré sur l’individu, non scientifique)
«Consiste à recueillir à travers l’anamnèse du sujet et l’examen de son état psychique au moment de l’évaluation, le maximum d’informations pouvant fournir des indications sur le risque d’un nouveau passage à l’acte de nature à porter préjudice à autrui.»

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3
Q

Quel est le principal intérêt de l’approche clinique ?

A

Le principal intérêt de l’approche clinique est sa flexibilité aux situations individuelles et son adaptabilité aux situations individuelles de comportements violents.

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4
Q

Pourquoi l’approche clinique et l’approche standardisée s’oppose ?

A

Il s’agit d’une étude de cas, qui s’intéresse au sujet comme le résultat d’une expérience existentielle unique, et qui s’oppose à l’approche standardisée qui considère au contraire le sujet comme appartenant à un groupe d’individus semblables, et donc pour cette raison, au moins partiellement prévisible dans ses comportements.

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5
Q

Quels constats fait-on par rapport à l’approche clinique ? (4)

A
  1. Peu d’étude avant les années 1960: courant anti psychiatrique, on reproche les effets négatifs de la psychiatrie sur les clients, contexte qui amène les chercheurs à s’intéresser à l’évaluation de la dangerosité.
  2. Pas de suivi empirique à l’époque fait avec les patients lorsqu’ils retournent en collectivité (Aucun suivi post-libération)
  3. Absence d’information longitudinale (suivant la libération)
  4. Efficacité de la prédiction ne se pose pas considérant l’approche très conservatrice de l’époque (efficacité remise en question, car la décision dépend beaucoup des professionnels et de leur point de vue)
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6
Q

Quel domaine s’occupe de l’évaluation de la dangerosité durant la première génération ?

A

Évaluation de la dangerosité est du domaine psychiatrique

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7
Q

Quand les détenus sont-ils libérés durant la première génération ?

A

Libérés non pas à la fin de la sentence, mais lorsque considéré comme non dangereux

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8
Q

Les critiques ont commencé à pleuvoir concernant la méthode d’évaluation clinique de la dangerosité dès le milieu des années 60. Quel est l’élément charnière qui a engendré de tels critiques ?

A

L’affaire Baxstrom.

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9
Q

Qu’est-ce que l’affaire Baxtrom ?

A
Johnnie Baxstrom (contre Herold – psychiatre) complète sa peine de prison dans un institut psychiatrique affilié aux services correctionnels de l’état de N-Y en raison de troubles mentaux.
 À la fin de sa sentence, il demeure interné à l’hôpital puisqu’on le juge trop à risque pour la société.
Il demande à être transféré dans un hôpital psychiatrique régulier mais sa demande est rejetée par son psychiatre (trop dangereux). De plus, on ne lui donne pas la chance de porter sa cause devant tribunal. Il poursuit le directeur de l’hôpital (Herold) et obtient gain de cause face à la Cour Suprême des USA (ne peut purger 2 fois une sentence sans procédures légales). Au lendemain de cette décision, 967 détenus internés dans des hôpitaux psychiatriques sont libérés. (Grand changement au niveau de la pratique psychiatrique). Tous s’attendaient à des taux de récidives excessivement élevé considérant leur maintien en incarcération dans des hôpitaux psychiatriques.
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10
Q

Quels chercheurs suivirent la cohorte de détenus libérés suite à l’affaire Baxtrom ?

A

Steadman et Cocoza (1974) suivirent le devenir de cette cohorte pendant plus de 4 ans.

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11
Q

À quels résultats arrivent Steadman et Cocoza dans leur étude ?

A

Seulement 20% - 194 - de ces patients considérés comme hautement à risque avaient récidivé, pour la plupart non violents.
Seulement 3% - 6 - étaient à nouveau emprisonnés ou internés dans un hôpital de sécurité

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12
Q

Quel étude vient valider les conclusion de Steadman et Cocoza ?

A

Thronberry et Jacoby (1979). Cas similaire en Pennsylvanie = on provoque le transfert de 586 patients d’hôpital psychiatrique correctionnel vers un hôpital psychiatrique régulier.

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13
Q

Globalement, qu’est-ce que les études de Steadman et Cocoza (1974) et de Thronberry et Jacoby (1979) mettent en lumière ?

A

Un problème existe dans l’évaluation de la dangerosité par les psychiatres

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14
Q

Quelle est la principale critique portant sur l’approche clinique ?

A

La critique principale portant sur l’approche clinique non structurée est qu’il s’agit d’une méthode peu fiable, peu reproductible, et peu pertinente pour la prise de décision (Monahan et Steadman, 1994 ; Borum, 1996 ; Webster et al., 1977). En effet, la plupart des études montraient que l’approche clinique non structurée entraîne une surévaluation importante de la dangerosité ou en structure hospitalière sécurisé d’un nombre important de sujets en réalité peu à risque de passage à l’acte.

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15
Q

Qui est Monaham ?

A

Figure de proue dans les changements qui ont eu lieu dans les pratiques de l’évaluation de la dangerosité.

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16
Q

Pourquoi Monahan est un personnage important ?

A

Il a mis l’emphase sur l’importance de la recherche et de faire en sorte que l’évaluation soit basée sur ces recherches pour qu’elle soit mieux structurée. On passe d’un jugement professionnel uniquement du clinicien vers un jugement basé sur les recherches scientifiques.
Monahan (1980 et 1981), en particulier, étudia les résultats de l’approche clinique non structurée de façon statistique et conclut à une efficacité de prédiction maximale de 33%. Quelques années plus tard, il publia des conclusions un peu moins pessimistes, évoquant que les prédictions des experts étaient un peu meilleures que la chance (Monahan, 1997). Il identifia que les meilleurs prédicteur de violence étaient sociodémographiques et que les prédicteurs les moins efficace étaient de nature psychologique, comme les diagnostics psychiatriques ou les évaluations de traits de personnalité.

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17
Q

Quels sont les deux constats à laquelle Monahan arrive dans à la suite de ses études ?

A
  1. La surestimation du risque de récidive :
    Les taux de récidive suivant la libération pour les crimes violents sont beaucoup plus bas que le taux auquel les spécialistes et cliniciens de l’époque avaient en tête. L’erreur de prédiction est importante. Garner et al. (1996) montrèrent également que les pronostics sur des évaluations cliniques basés sur des évaluations cliniques pouvaient, si elles étaient menées avec rigueur, être en fait meilleur que le hasard.
  2. L’erreur de prédiction est importante :
    Beaucoup trop d’individus déclarés comme dangereux ne sont pas, une fois libérés, des récidivistes (FAUX POSITIF).
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18
Q

Sur quoi vont se pencher Monahan et Steadman en 1994 ?

A

Les deux chercheurs se penchent sur les problèmes de l’évaluation clinique de la dangerosité et suggèrent une série de pistes afin d’améliorer les méthodes et de la prédiction.

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19
Q

Qu’est-ce que Monahan et Steadman vont recommandé à la suite de leur étude de 1994 ?

A

Ils recommandentd’ajouter 3 composantes à la dangerosité

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20
Q

Quels sont les trois composantes de la dangerosité que Monahan et Steadman vont recommander d’ajouter à la suite de leur étude de 1994 ?

A
  1. Les facteurs de risque qui permettent de prédire la violence
  2. La nature et la gravité de la violence
  3. Le risque et les probabilités que le comportement violent se manifeste
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21
Q

Quelles sont les trois conséquences immédiates qui proviennent des recommandations de Monahan et Steadman à la suite de leur étude de 1994 ?

A
  1. Élargir le bassin de facteurs qui peuvent informer sur la récidive
  2. Améliorer la précision du comportement qui est prédit
  3. Passe d’une vision dichotomique (dangereux ou non) à un continuum de risque (risque faible, modéré, élevé…) On introduit ainsi les zones grises.
22
Q

Quels constats deviennent évidents au début des années 80 et desquels une nouvelles approche allait graduellement émerger? (3)

A
  1. Remise en question de la capacité des cliniciens à prédire un comportement criminel futur
  2. L’idéal de réhabilitation des délinquants relativement abandonné suite au rapport Martinson (1974)
  3. Un doute plane entourant le jugement clinique et la capacité des cliniciens à modifier le comportement délinquant. Martinson dans son rapport «nothing works» fait prévaloir l’idée que l’argent investi dans la réhabilitation est une perte.
23
Q

Quels auteurs sont parmi les premiers à annoncer un changement dans les pratiques et politiques pénales dans les années 80 dans leur étude de 1992 ?

A

Feeley et Simon

24
Q

Quel terme utilise Feeley et Simon pour décrire l’ensemble des changements qui prennent de la vigueur dans les années 90 ?

A

Ils utilisent le terme «Nouvelle Pénologie»

25
Q

Quelles sont les trois sphères de changements majeurs qui prennent de la vigueur dans les années 90 ?

A
  1. Nouveau discours du risque: le risque et les probabilités
  2. Nouvel objectif: pas tant la réduction de la récidive que de démontrer que le nouveau système fonctionne
  3. Nouvelles techniques: nouveaux outils (actuariels) qui visent des sous-groupes de détenus et aident les criminologues à identifier et classer les individus en terme de risque.
26
Q

Quels sont les enjeux et les objectifs de la nouvelle pénologie ? (5)

A
  1. La transformation du délinquant n’est plus l’enjeu majeur;
  2. L’objectif premier n’est pas le Dx, c’est le traitement et la réhabilitation du délinquant ;
  3. La gestion du risque et la protection de la communauté deviennent les principaux enjeux ;
  4. L’identification, la classification et la gestion des sous-groupes de l’individu en fonction de leur dangerosité ;
  5. L’évaluation du risque devient déterminante dans la gestion de la peine.
27
Q

Comment se définissent les avancées importantes relatives aux analyses statistiques de la nouvelle pénologie ? (4)

A
  1. La description clinique (jugement clinique) fait graduellement place à la description actuarielle et aux calculs de probabilités ;
  2. De nouveaux termes font graduellement leur entrée, notamment «délinquant à haut-risque, carrière criminelle) ;
  3. La récidive n’est plus utilisée afin de déterminer l’efficacité d’un programme de traitement (taux de récidive élevé comme étant le reflet d’un échec thérapeutique) ;
  4. Une récidive est maintenant perçue comme un indicateur que les stratégies de gestion du risque fonctionnent.
28
Q

Quels sont les 3 principes de base mis en place par Andrews et Bonta (1994; 1998) dont s’inspirera le SCC à partir des années 90.?

A
  1. Principe de risque
  2. Principe de besoin
  3. Principe de réceptivité
29
Q

Le principe de risque comporte 2 aspects, quels sont-ils ?

A
  1. Prédire la récidive criminelle grâce à des méthodes statistiques
  2. Intensité du traitement doit être adaptée selon le niveau de risque que représente le délinquant
30
Q

Qu’est-ce que le principe de besoin ?

A

Correspond à ce qui peut être changé afin de réduire le risque de récidive. Faire la distinction entre les besoins criminogènes (facteurs dynamiques) et non-criminogènes. Cibler les facteurs criminogènes dans le traitement. Ces facteurs peuvent être modifiés suite à une intervention/traitement efficace

31
Q

Qu’est-ce que le principe de réceptivité ?

A

Suggère que plus les délinquants sont réceptifs à leur programme de traitement, plus ce traitement risque de diminuer le risque de récidive. Optimiser la capacité du délinquant de tirer des enseignements d’une intervention en adaptant l’intervention à son style d’apprentissage, à sa motivation, à ses aptitudes et à ses points forts.

32
Q

Pourquoi l’évaluation du risque devient l’élément central de la trajectoire correctionnelle canadienne ? (4)

A
  1. Type d’établissement ou la peine de prison sera purgée
  2. Type et intensité du traitement (au besoin)
  3. Durée de la sentence
  4. Niveau de supervision dans la communauté
33
Q

Quels outils se démarquent dans la deuxième génération d’évaluation?

A

Les échelles actuarielles

34
Q

Qu’est-ce qu’une échelle actuarielle ?

A
  1. Le terme actuariel fait référence à une méthodologie des sociétés d’assurance, visant à faire une évaluation d’un risque sur la base de données objectives et codables de façon préétablie.
  2. Reposent donc sur des facteurs stables, statiques et prédéfinis.
  3. Habituellement construites sur la base d’un large échantillon de sujets ayant déjà commis des actes antisociaux et parmi lesquels est étudiée la récidive au cours de périodes déterminées.
  4. Largement utilisées pour évaluer le risque de récidive criminel et comme aide à la décision pour les services devant décider de la libération d’individus ayant commis des crimes. De nombreuses échelles actuarielles ont été créées depuis le début des années 1960, particulièrement aux États-Unis.
35
Q

Donnez quelques exemples d’échelles actuarielles.

A
  • Base Expectancy Score – Gottfredson et Bond, 1961
  • Salient factor Score – Hoffman, 1983
  • Statistical Information on Recidivism Scale – Unffied, 1989
  • Violent Risk Appraisal Guide (VRAG)
  • Sex Offender Risk Appraisal Guide (SORAG)
  • Level of Service inventory (LSI)
36
Q

Qu’est-ce que la MCARTHUR VIOLENT RISK ASSESMENT STUDY ?

A

Une étude menée par Monaham et Steadman entre 1992 et 1995 a eu des répercussions majeures dans le domaine de l’évaluation du risque et de la dangerosité. Il s’agit d’un travail qui a été généreusement soutenu et financé par la Fondation McArthur.
Monaham et Steadman avaient pour but initial de s’attaquer au mythe du malade mental violent. Ils ont mis sur pied une étude qui consistait à suivre des patients sortant de 4 établissements psychiatriques. L’étude a compris 1136 sujets entre 18 et 40 ans, évalués toutes les 10 semaines à propos de leur comportement hétéro-agressif durant une année

37
Q

Quels résultats ont émergés de la MCARTHUR VIOLENT RISK ASSESMENT STUDY ?

A

Le résultat principal a été qu’il n’y a pas de différence significative entre la prévalence des comportements violents chez les patients psychiatriques et celle présente dans la population en général. Cependant, la consommation de drogues et d’alcool augmentait nettement les comportements violents chez les patients et chez les personnes sans antécédents d’hospitalisation psychiatrique. Il apparaissant que cette consommation était particulièrement importante parmi les patients. Finalement les risques de comportements violents apparaissaient liés à la présence conjointe d’une pathologie psychiatrique lourde et d’un comportement d’abus de substance, alcool ou drogue.

38
Q

Quel type d’évaluation se démarque dans la troisième génération d’évaluation?

A

Les évaluations cliniques structurées

39
Q

Pourquoi a-ton mis en place les évaluations cliniques structurées?

A

Pour pallier les insuffisances cliniques des échelles actuarielles.

40
Q

Qu’évalue-t-on dans les évaluations cliniques structurées ?

A

Il s’agit d’instruments d’évaluation du risque composés à la fois d’items historiques, statiques, et d’items cliniques dynamiques.

41
Q

Sur la base de quoi sont conçus les évaluations cliniques structurées ?

A

Les échelles de jugement clinique structurées ne sont pas conçues sur la base d’un model statistiques comme les échelles actuarielles, mais sur le recensement de variables choisies sur la base d’études de la littérature scientifique et de connaissances cliniques.

42
Q

Qu’obtient-on à la fin d’une évaluation clinique structurée ?

A

Finalement le résultat final aboutis à une évaluation globale, prenant en compte tous les items de l’échelle de façon systématique.

43
Q

Donnez des exemples d’évaluations cliniques structurées.

A
  • Historial Clinical Risk Management Revised (HCR-20) – Webster et al., 1997 – de moins en moins utilisé puisqu’il existe d’autres échelles plus adaptées
  • Sexual Violence Risk (SVR-20) – Boer et al., 1997
  • Spousal Assault Risk Assessment Guide (SARA) – Fropp et al., 1994 – Encore utilisé puisqu’il y a peu d’autre outils dans ce domaine
44
Q

Quels sont les deux points de réflexion qui ont émergés de la bataille des facteurs statiques et dynamiques ?

A
  1. La question de la valeur de la méthode d’évaluation

2. Le choix des facteurs à considérer

45
Q

Le problème mis en avant par Hart (Hart et al., 2007) et d’autres tenant des méthodes cliniques structurées, est que les outils actuariels sont sensibles à deux types d’erreurs. Quels sont-ils ?

A
  1. Les groupes créés dans l’étude de base de l’instrument ne sont pas forcément représentatif de la population dans laquelle se trouve l’individu à évaluer,
  2. Les groupes sont susceptibles d’être influencés par des facteurs non compris dans les critères retenus pour le test.
46
Q

Quelle est la principale conséquences des deux types d’erreur mis en avant par Hart (Hart et al., 2007) et d’autres tenant des méthodes cliniques structurées concernant les outils actuariels ?

A

La conséquence en serait une marge d’erreur tellement importante qu’elle altérerait gravement la fiabilité des instruments actuariels (Rice et al., 2002 et Harris et al., 2008) consiste à démontrer que, si ceux-ci sont utilisés de façon rigoureuse, ie dans les conditions préconisées par leurs acteurs ces instruments permettent une prédiction du risque toujours meilleure que celle d’autres méthodes. Ils se basent pour cela sur les nombreuses études de validation accumulées pour certains instruments actuariels, qui montrent que leur sensibilité et leur spécificité permettent de réduire considérablement le risque d’erreur lors d’évaluation individuelle.

47
Q

Quelles questions peuvent être posées pour remettre en question l’évaluation clinique ? (6)

A
  1. La cueillette d’information (entrevue, lecture du dossier, etc.), types d’informations que l’on va aller chercher (facteurs reliés à l’enfance, attitude de l’individu, troubles de santé mentale, etc.)
  2. Comment un cas est analysé (teinte la façon dont nous allons lire les documents, ex. rapport de police)
  3. Quels facteurs sont pris en considération et d’autres non ?
  4. Le poids accordé aux différents facteurs de risque (facteurs qui nous informent plus sur le risque de récidive ou non ?)
  5. Comment l’information est assemblée et intégrée en un tout (informations sur la victime, sur l’état du criminel lors du délit, présence de complices, qui est l’individu criminel, amis, frères & sœurs, parents, etc.)
  6. Comment l’information guide l’évaluation des risques de récidive (c’est une chose d’analyser les facteurs de risque mais on doit en tirer un pronostic sur le risque de récidive)
48
Q

Quels sont les deux type de prédictions qui peuvent émerger d’une évaluation clinique ?

A

Récidive

Non-récidive

49
Q

Quels critiques sont faites du modèle non standardisé ? (4)

A
  1. Explication très difficile car la façon de procéder pour l’évaluation et la façon de se prononcer varient d’un clinicien à l’autre (selon son expérience, son jugements, sa perspective clinique/théorique) et varie selon le client qui est évaluée (différence selon les problématiques des clients)
  2. Repose sur la combinaison de facteurs jugés pertinents par le clinicien ;
  3. Poids accordé à un facteur peut varier d’un cas à l’autre ;
  4. Entrevue clinique guide le jugement clinique ;
    - donne des informations qualitatives sur l’individu
50
Q

Pourquoi dit-on que l’évaluation actuarielle contraste avec l’évaluation clinique ? (9)

A
  1. Met de côté en bonne partie le jugement clinique comme quoi il n’est pas un bon indicatif pour les probabilités de récidive ;
  2. Méthode qui se dit plus objective (outil qui guide et structure l’évaluation) ;
  3. Se limite à une série de facteurs qui ont été validés empiriquement comme étant associés à la récidive ;
  4. Facteurs de risque qui sont plus fortement associés à la récidive vont se voir octroyer un poids plus important dans l’évaluation de la prédiction ;
  5. Outil ne varie pas en fonction de la personne (même outil pour tous les délinquants sexuels, liste prédéterminé, on sait déjà d’avance ce que l’on va évaluer).
  6. Plus grande précision pour ce qui est de l’évaluation actuarielle (on est capable de dire précisément les risques pour une période de suivi précise ; après 1 an/2ans/3ans etc.)
  7. Tient compte des taux de base du groupe de référence (probabilités de récidive)
  8. Requiert quand même un certain jugement professionnel/clinique pout construire son évaluation (quels outils utiliser ?)
  9. Transparent ; on sait exactement ce qui a été évalué et comment l’évaluation a été faite.
51
Q

L’évaluation actuariel comprend deux caractéristiques de base. Quelles sont-elles ?

A
  1. Imposition d’items qui sont prédéterminés (voici ce que tu prends en considération et comment tu vas l’évaluer)
    - Standardiséet fixe
    - Règles de comptabilisation claires et simples pour minimiser les erreurs et ainsi augmenter la validité du pronostic
    - Règles afin de combiner les scores en un score total (chaque item a un score)
  2. Table de prédiction (table qui dit quelles sont les probabilités)
    - Chaque outil actuariel possède sa propre table de prédiction
    - Score total associé à des probabilités de récidive
    - Probabilités en termes de durée de suivi et de nature de la récidive