IMG Flashcards

(42 cards)

1
Q

Historique de la méthode – Thérapie miroir

A

1996 : La thérapie miroir (TM) a été testée pour la première fois par Vilayanur S. Ramachandran auprès de 10 personnes présentant une amputation au niveau du membre supérieur

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Historique de la méthode : Résultats de son expérimentation

A

 Sensations kinesthésiques ont émergées au niveau du membre amputé
 Pratique répétée peut mener a une disparition permanente de la sensation de membre fantôme
 Stimulations sur le membre atteint étaient parfois perçues sur le membre fantôme

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Historique de la méthode : Conclusions de l’expérimentation :

A

 De nouvelles connections neuronales peuvent émerger au niveau du SNC.
 Les ‘’imputs’’ visuels et proprioceptifs du membre sain placé devant un miroir ont un impact important au niveau cortical.
 Toutefois, certains patients ont présentés des niveaux de douleurs plus élevés ainsi que des inconforts importants.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Historique de la méthode : Certains patients ont présentés des niveaux de douleurs plus élevés ainsi que des inconforts importants : Comment expliquez-vous cela?

A

Le système nerveux de certaines personnes était tellement désorganisé qu’il n’était pas prêt à se faire brusquer par l’illusion d’avoir un membre sain, cerveau le voit comme un menace = manifestation de douleur

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Historique de la méthode – Évolution IMG

A

 Basée sur les travaux de Ramachadran et les données fournies par l’imagerie fonctionnelle, G. Lorimer Moseley propose une nouvelle méthode appelée l’imagerie motrice graduée (IMG).
 L’IMG est une méthode hiérarchisée pour exposer progressivement le cerveau à des entrées sensorielles et motrices dans le but de créer de nouvelles connections corticales.
 Ajout d’un processus avant la thérapie miroir pour faciliter la méthode pour les personnes qui avaient mal

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Clientèles visées (3)

A

 AVC
 Atteintes musculo-squelettiques
 Douleur chronique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Fondements théoriques

A

 Les fonctions du systèmes nerveux
 Les représentations corticales
 La douleur et ses impacts au niveau du système nerveux central

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Principes de l’IMG – Représentations corticales

A

 Une représentation corticale, ou neurotag, serait un réseau de neurones interconnectés, distribué au niveau du système nerveux central et qui produirait un «output»
Exemple : neurotag : odeur du pain : certaines neurones précises sont déclenchées pas différents input (odeur du pain, vu du pain, souvenir d’enfance)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Principes de l’IMG – Représentations corticales : Pour qu’une représentation corticale (neurotag) soit activée, il faut que deux conditions soient réunies:

A

Pour qu’une représentation corticale (neurotag) soit activée, il faut que deux conditions soient réunies:
o Les neurones composant le neurotag doivent se déclencher.
o Les cellules avoisinantes du neurotag ne doivent pas être déclenchées. Si elles sont déclenchées, le neurotag est modifié et devient imprécis, voire erroné.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Principes de l’IMG – Douleur

A

 Douleur est un neurotag
 La douleur est facilement influençable par des facteurs cognitifs
 Elle est activée de plus en plus facilement lorsque la douleur persiste (Moseley & Vlaeyen, 2015)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Sensibilisation VS Désinhibition

A

Sensibilisation : On observe une augmentation de l’excitabilité des neurones faisant partie du neurotag de la douleur = elles sont plus facilement et rapidement déclenchées
Désinhibition : On constate aussi une diminution du seuil requis pour déclencher les cellules avoisinantes du neurotag de la douleur. Le neurotag perd donc de la précision.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

La persistance de la douleur amène aussi des changements corticaux au niveau de .. (2)

A

La persistance de la douleur amène aussi des changements corticaux au niveau du cortex somatosensoriel S1 et du cortex moteur primaire M1

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

La désinhibition du neurotag de la douleur peut se manifester en une douleur qui …

A

La désinhibition du neurotag de la douleur peut se manifester en une douleur qui se répand (spreading pain), une douleur diffuse et une douleur qui n’est pas définie anatomiquement ou qualitativement.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Principes de l’IMG – Homonculus sensorimoteur

A

Une des représentations corticales les plus connues : l’homonculus sensorimoteur, qui comprend le cortex somatosensoriel (S1) et le cortex moteur primaire (M1)
 Organisation somatotopique = en fonction du nombre d’afférence nerveuse = main prend plus d’espace que la cuisse dans cette représentation
 Se modifie rapidement (modifications observées après seulement 30 minutes)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Principes de l’IMG – Impacts corticaux de la douleur

A

La représentation corticale somatosensorielle peut être influencée par la douleur de diverses manières :
 Diminution dans un cas de SDRC et douleur fantôme = région de la mains va diminuer
 Augmentation dans un cas de douleur lombaire chronique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Représentation du SDRC au niveau du cortex moteur primaire (M1) :

A

 Les études tendent à démontrer que le SDRC engendre une désinhibition bilatérale au niveau du cortex moteur primaire (M1)
 La désinhibition des cartes corticales associées à la production d’un mouvement, au niveau de l’aire M1, pourrait se manifester en un mouvement imprécis; maladroit, et à l’extrême en une dystonie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Principes de l’IMG – Atteintes fonctionnelles (2)

A

 Le schéma corporel altéré, par exemple, par une douleur chronique, une période d’immobilisation ou une amputation, affectera la performance de la partie du corps atteinte
 Toutefois, les changements corticaux auront tendance à revenir à la normale à mesure que la douleur disparaît et que le membre atteint est utilisé

18
Q

Comment ça fonctionne ? (3)

A

 L’IMG fait appel à la plasticité neuronale du système nerveux central pour créer de nouvelles connections.
 L’IMG expose le système nerveux central à des entrées sensorielles et motrices graduelles, afin de réorganiser les représentations corticales sensorimotrices de la partie du corps atteinte, et ce, sans évoquer la douleur.
 En d’autres mots, on cherche à reprogrammer le cerveau de façon à normaliser le neurotag de la douleur ainsi que la représentation sensori-motrice de la partie du corps atteinte, au niveau du cortex somatosensoriel (S1) et du cortex moteur primaire (M1).

19
Q

L’imagerie motrice graduée =
Méthode …
Rôle actif ….

A

 Méthode hiérarchisée
 Rôle actif du patient et du clinicien

20
Q

Objectifs de l’IMG (3)

A

 Réduction de la douleur
 Amélioration du mouvement et de la fonction
 Retour aux activités quotidiennes

21
Q

Suivi

A

Afin d’assurer un meilleur suivi de la progression de vos patients et une meilleure adhérence au traitement au fil des différentes étapes, je vous suggère de leur donner un journal de bord qu’ils devront compléter
 Permet de documenter l’impact de ce que je donne : douleur provoqué par les exercices, moment de la journée
 Voir si le patient fait bien ses exercices

22
Q

Procédure de l’IMG - Gradation

A

Principe de gradation (du moins menaçant, moins susceptible de provoquer la douleur) :
 Observer un mouvement : cortex prémoteur
 Imagination de mouvement : cortex moteur primaire (même endroit dans le cerveau que quand on fait le mouvement, mais moins demandant pour le cerveau de l’imaginer)
 Performer le mouvement

23
Q

Phases IMG

A
  1. Observation de mouvements
  2. Discrimination gauche / droite
  3. Imagination explicite de mouvements
  4. Thérapie miroir
24
Q

Phase 1 : Discrimination gauche / droite (3)

A

 Première étape de l’IMG : Permet de se positionner par rapport au degré de sévérité de douleur chez le patient
 Présentation d’images illustrant la partie du corps atteinte. Le patient doit trouver le plus rapidement s’il s’agit d’un membre gauche ou droit
 Si cet exercice augmente rapidement la douleur, se référer à l’étape 0 « Observation de mouvements »

25
Phase 1 : Discrimination gauche / droite : Matériel
 Chronomètre  Photos de la partie du corps atteinte (environ 40) dont le nombre de latéralité gauche et de latéralité droite est égal
26
Phase 1 : Discrimination gauche / droite : Procédure (5)
1. Mélanger et placer les images devant soi en pile et face vers le haut (pile gauche = membre gauche / pile droit = membre droit) 2. Ne pas tenter d’imaginer le mouvement de l’image présentée, mais y aller le plus rapidement possible comme si cela était un «guess» ; On ne veut PAS aller dans l’imagination, dans le cortex moteur primaire, on veut rester dans le cortex prémoteur 3. Exercice chronométré 4. Une fois toutes les images devinées, noter le temps total et procéder au comptage (on ne compte que le nombre de bonnes réponse dans chacune des piles) 5. Cette étape doit être faite idéalement tous les jours. La fréquence est déterminée par le thérapeute en fonction de la tolérance du patient
27
Phase 1 : Discrimination gauche / droite : Normes (4 )
 Cette étape doit être faite jusqu’à ce que les normes soient atteintes ou selon le jugement du clinicien.  Pourcentage de bonnes réponses égal à 80% ou supérieur.  Pour le dos et le cou, le temps normal est de 1.6 +/- 0.5 secondes par images. Pour les mains, pieds, bras et jambes, le temps normal est de 2.0 +/- 0.5 secondes par images.  Le nombre de bonnes réponses et le temps doivent être à peu près équivalents pour la gauche et la droite et les résultats doivent être stables afin de pouvoir poursuivre à l’étape
28
Phase 1 : Discrimination gauche / droite : gradation (3)
 Il est important que l’exercice n’occasionne pas de douleur. Si les douleurs sont augmentées pendant l’exercice, il faut prendre des images plus faciles à deviner la latéralité  Il est possible de graduer la difficulté de cet exercice en graduant le type d’images ou en graduant le contexte dans lequel l’exercice est fait  Varier le choix des images : avec l’application, en le faisant dans la vie de tous les jours en identifiant gauche/droite, cartes avec membre qui tient des objets, images de main dessinée VS des vraies mains, orientation des images
29
Phase 0 : Observation de mouvements (3)
 Cette étape consiste à observer la partie du corps douloureuse sur d’autres personnes, dans l’entourage ou à la télévision  Il est possible de graduer cette étape et observant d’autres parties de corps, si l’observation de la partie du corps atteinte augmente les douleurs (MÊME TRUC APPLICABLE POUR LA PHASE 1).  Cette étape doit être faite idéalement tous les jours. La fréquence est déterminée par le thérapeute en fonction de la tolérance du patient.
30
Phase 2 : Imagination explicite de mouvements
Cette étape implique de visualiser le membre ou la partie du corps atteinte dans une certaine position ou en train de faire une certaine action, sans le bouger.
31
Phase 2 : Imagination explicite de mouvements : Procédure (3)
1. Cette étape doit être commencée dans un endroit calme. 2. Se concentrer sur l’endroit dans l’espace occupé par la partie du corps, décortiquer chaque partie du corps (ex : ce que fait chaque doigt) ou décortiquer l’action en différentes séquences plus simples. 3. Cette étape doit être faite tous les jours. La fréquence et la durée sont déterminées par le thérapeute en fonction de la tolérance du patient.
32
Phase 2 : Imagination explicite de mouvements : Gradation (9)
 Imaginer une tierce personne faire des mouvements  Imaginer la partie de son corps controlatérale à la lésion faire des mouvements  Imaginer une partie non douloureuse plus proximale faire les mouvements  Imaginer des positions ou des mouvements plus simples  Décortiquer une action en plusieurs séquences plus simples.  Changer de contexte (endroit public, musique, etc.)  Souvenir heureux VS tâche ennuyante  Randonnée en forêt (terrain accidenté, branches, roches) VS marcher sur un tapis doux, dans le sable, dans l’eau  Alterner entre le moment heureux et le bras pour graduer le temps que la personne passe a vraiment regarder sa main
33
Phase 2 : Imagination explicite de mouvements : Normes
Il est recommandé de passer à l’étape suivante sir le patient est en mesure d’imaginer des mouvements complexes sans éprouver de douleur, d’avoir une image clair et ce, dans différents contextes, ou selon le jugement du clinicien
34
Phase 2 : Imagination explicite de mouvements : Autres procédure possible
 Débuter cette phase avec une période de relaxation  Imaginer avec associations (souvenirs heureux, odeurs, sensations tactiles, etc.)  Reconstruire la capacité à visualiser (imaginer des objets simples, pictogrammes, débuter avec ce que votre patient peut visualiser)  Faire le « Best possible self » (Peters, 2013) o Décrire les étapes d’une activité significative positive o Lire les étapes décrites o Imaginer les étapes décrites
35
Phase 3 : Thérapie miroir (3)
 La thérapie miroir est la dernière étape de l’IMG. C’est à cette étape et non avant que l’utilisation du miroir est recommandée.  Il est important de rendre l’environnement le plus facilitant possible et de rendre l’illusion la plus crédible possible (pas de bijoux, montre, couvrir les tatouages, etc.).  Il est recommandé de débuter cette étape en position assise.
36
Phase 3 : Thérapie miroir : Matériel
 Photos utilisées lors des deux premières étapes ou tout autre matériel permettant de donner des idées de position à adopter  Boîte miroir, long miroir
37
Phase 3 : Thérapie miroir : Procédure (7)
1. La personne doit regarder constamment le miroir. 2. La personne place le membre atteint dans la boîte miroir. 3. Il est recommandé de débuter avec des exercices simples afin que le patient s’habitue à l’illusion sans éprouver de douleur ni de malaise. o D’abord, seulement garder les deux mains immobile et observer le miroir 4. Lorsque le patient est prêt à bouger les deux mains, il doit faire le mouvement simultanément avec les deux mains. o Commencer à bouger la main à l’extérieur du miroir (main saine), bouger avec de petits mouvements, puis graduer 5. Les images utilisées lors des deux premières phases peuvent être utilisées au début de cette phase. 6. Cette étape doit être faite tous les jours. La fréquence et la durée sont déterminées par le thérapeute en fonction de la tolérance du patient. 7. La durée ou la fréquence devraient être augmentées selon tolérance. Il est important que la douleur n’augmente pas lors de l’exercice.
38
Phase 3 : Thérapie miroir : Gradation
 IMAGE  Il est aussi possible de graduer l’activité en changeant le contexte environnemental
39
Phase 3 : Thérapie miroir :Normes
Cette étape devrait être effectuée jusqu’à ce que le niveau de douleur devienne acceptable ou selon le jugement du clinicien.
40
Application de cette intervention en parallèle avec d’autres interventions (4)
 Littérature assez vague à ce sujet, bien que certains échecs ont été rapportés.  Toutefois, de nouvelles études tendent à démontrer l’apport prometteur d’approches top down, incluant l’IMG, auprès de cas de douleurs chroniques qui ont peu progressés avec des modalités de réadaptation conventionnelles  Considérant l’atteinte du schéma corporel documenté dans de nombreux cas de douleur musculo- squeletique chronique, pourquoi pas?  Dans la pratique, l’IMG se combine très bien avec plusieurs interventions qui ne font pas augmenter le niveau de douleur (objectifs doivent être les mêmes). o Exercices proprioceptifs du membre atteint ou d’autres parties du corps o Relaxation o Rééducation sensitive o Jeux cognitifs o Programme d’activation global
41
Conclusion (3)
 L’IMG est une thérapie complexe qui requiert un niveau d’investissement élevé de la part du patient et du clinicien.  La gestion de la douleur au quotidien est primordiale pour assurer le succès de cette thérapie.  Cette thérapie offre une structure, mais ne comporte pas de protocole spécifique étant donné les réponses personnalisées de chaque individu à celle-ci: il faut donc être à l’écoute et flexible, mais cela vous permet d’être créatif !
42
Conclusion : L’IMG peut être utilisée pour bien plus que les cas de douleur chronique (4)
 Mobilisation d’un membre atteint  Exercices de proprioception  Retour moteur suite à une immobilisation de longue durée  Réappropriation d’un membre suite à une amputation