Infections materno-foetales par le cytomégalovirus Flashcards
(29 cards)
Quel est le délai moyen entre la primo-infection maternelle et le passage du CMV de la barrière hémato-placentaire ?
Supérieur à 4 semaines (c’est pourquoi on fait le diagnostuc foetal d’infection au CMV 4 à 6 semaines après la primo-infection maternelle).
Caractéristiques (conséquences) de l’infection fœtale au CMV :
- Pathologie placentaire avec un placenta épaissi, ce qui bloque les échanges mère-fœtus (il peut avoir infection placentaire sans infection fœtale)
- Retard de croissance intra-utérin (RCIU) dû à l’infection placentaire par blocage de l’interface sang maternel-sang fœtal (oxygène, nutrition fœtale)
- Infection fœtale avec virémie fœtale : atteintes des reins, du foie, des poumons et parfois du SNC (SNC non retrouvé chez le sujet immunocompétent) à c’est là que ça devient grave et impossible pour le fœtus de récupérer totalement
Conséquences de l’infection foetale au cytomégalovirus visibles à l’échographie :
- Non spécifiques : anomalies de volume du liquide amniotique (oligo-amnios) ; intestin hyperéchogène, hépato-splénomégalie, calcifications hépatiques
- SNC (signe de gravité tout à fait spécifique) : Infection des cellules épendymaires qui bordent les ventricules (à partir desquels migrent les neurones du cerveau) : absences de circonvolution du cerveau (si atteinte au stade où le cerveau se développe) // Calcifications ventriculaires, dilatations ventriculaires // Kystes sous-épendymaires // Troubles de la gyration, hypoplasie du cervelet.
Signes visibles à la naissance d’une infection au CMV :
- Signes cliniques de fœtopathie : Hypotrophie (petit poids à la naissance) // Atteinte hépatique avec ictère, hépato-splénomégalie, purpura, pétéchies // Atteinte du SNC avec microcéphalie, anomalies neurologiques, hypoacousie, rétinite // Pneumonies, colites (+ rares).
- Signes biologiques : thrombopénie, élévation des transaminases (cytolyse hépatique), anémie hémolytique, hyperbilirubinémie
- Signes à l’imagerie : anomalies du développement du SNC à l’IRM
Les séquelles à long terme concernent surtout le SNC avec une possible surdité de perception, un retard mental et un retard de développement moteur.
Séroprévalence d’une femme en âge d’avoir un enfant (donc à risque de primo-infection pendant la grossesse) en pourcentage :
40 à 60 %
Séroconversion (primo-infection) pendant la grossesse en pourcentage :
0,5 à 2% (le même pour la plupart des virus)
Pourcentage de transmission du virus au foetus en pourcentage (je pense que c’est en cas de primo-infection maternelle) :
30 à 50% (augmente légèrement au cours des trimestres, mais la gravité diminue par contre car le développement fœtale est plus avancé)
Risques après une primo-infection maternelle :
Quelques explications du tableau :
- Dans 30 à 50% des cas, il y aura transmission au fœtus de CMV si la mère fait une primo-infection pendant la grossesse.
- Tous ces fœtus auront une infection chronique à CMV à la naissance (soit 1% de tous les nouveaux-nés)
- Parmi ceux-ci, 90% seront asymptomatiques : 90% de ces asymptomatiques auront un développement normal, les 5 à 10% restants auront des atteintes neurosensorielles (surdité de perception principalement) même s’ils sont asymptomatiques à la naissance.
- Parmi les nouveaux nés ayant une infection chronique à CMV, 10% seront symptomatiques et présenteront les signes de la maladie des inclusions cytomégaliques.
- Parmi ces 10%, 30% décèderont, 10% auront un développement normal, mais la majeure partie (60%) auront des séquelles neurosensorielles (mais bien plus graves que chez les asymptomatiques.
On parle depuis le début du risque de transmission lors de la primo-infection, mais dans certains pays défavorisés il y a aussi une possibilité de transmission lors d’une réactivation/réinfection de la mère (0,15 à 2% de transmission au fœtus contre 30 à 50% pour la primo-infection). Les conséquences sont bien moins graves : le plus souvent aucune, dans 5% des cas une hypoacousie séquellaire. Bien qu’il puisse y avoir des complications bien plus graves, on n’en tient pas compte dans la politique de dépistage car c’est beaucoup plus bas que les formes liées à la primo-infection.

Quelles sont deux méthodes de diagnostic principale de l’infection au cytomégalovirus (CMV) et leur durée de réalisation :
- La culture rapide (en 48h) : on réalise une inoculation accélérée du prélèvement sur des cellules permissives puis on détecte les antigènes viraux très précoces.
- La PCR
Le statut sérologique peutil permettre de faire la preuve d’une primo-infection pour le CMV ?
OUI
La présence d’IgM sur un prélèvement isolé unique est-elle la preuve d’une primo-infection ?
NON !!!
Lors des épisodes de réinfection-réactivation il y a une ré-augmentation des IgM et des IgD qui ne peuvent être différenciés de la primo-infection.
Comment apporte-t-on la preuve d’une primo-infection au CMV ?
Pour discriminer une primo-infection on utilise le test d’avidité des IgG : plus les anticorps sont précoces plus ils sont immatures et moins ils se lient à l’antigène cela permet de dater les infections : avidité faible : infection datant de moins de 3 mois ; avidité forte : infection datant de plus de 3 mois.
Comment réalise-t-on le diagnostic FORMEL de primo-infection :
On identifie la séroreconversion avec l’apparition des IgG entre un sérum sans IgG réalisé à J0 et un sérum réalisé à J15 avec IgG
Le test d’avidité des IgG est utilisé quand on a un sérum isolé (et donc que l’on ne peut pas mettre en évidence une séroreconversion).
Dans quelle situation se trouve-t-on si pour un sérum isolé on est IgG+ et IgM moins :
On a eu une infection datant de plus de 3 mois
Dans quelle situation se trouve-t-on si pour un sérum isolé on est IgG- et IgM - :
Absence d’immunité (et donc absence de contact avec le virus)
Dans quelle situation se trouve-t-on si pour un sérum isolé on est IgG + et IgM + :
Infection en cours OU réactivation : on fait test d’avidité (mais si l’infection date de plus de 3 mois il n’est plus fiable car l’avidité a déjà changé donc ça n’aide pas en fin de grossesse) et/ou analyse de sérums antérieurs pour vérifier si possible.
On peut faire aussi une PCR sur sérum et si on a une ADNémie à CMV cela veut dire que c’est une infection récente (lié à la virémie de primo-infection).
Conduite à tenir en cas de primo-infection maternelle :
Si on détecte une primo-infection maternelle, on peut décider de faire une ponction de liquide amniotique après 22 SA, pas avant (à cause de la virurie fœtale : le fœtus excrète le virus dans le liquide amniotique par son rein qui fonctionne à ce stade seulement) et doit être faite 4 à 6 semaine après la séro-conversion de la mère au plus tôt (temps que met le virus pour être transmis de la mère à l’enfant) puis le diagnostic est fait par PCR ou culture sur le prélèvement.
Le dépistage de l’infection au CMV est-il obligatoire durant la grossesse ?
NON
La mise en évidence d’une virologie CMV faible sur le liquide amiotique aboutit-elle souvent à de nombeux séquelles pour l’enfant ?
NON. La virologie sur liquide amniotique ne permet pas d’avoir d’infos claires : une virologie faible entraîne généralement peu de séquelles, mais une virologie élevée n’entraîne pas nécessairement des séquelles…
La mise en évidence d’une virologie CMV forte sur le liquide amiotique aboutit-elle toujours à de nombeux séquelles pour l’enfant ?
la virologie sur liquide amniotique ne permet pas d’avoir d’infos claires : une virologie faible entraîne généralement peu de séquelles, mais une virologie élevée n’entraîne pas nécessairement des séquelles…
Quel est l’élément permettant de juger la gravité d’une infection foetale au CMV ?
Pour juger de la gravité, seule une surveillance échographique (tous les 15 jours voire même IRM à 32 semaines) peut permettre le pronostic. Mais voir les signes et les juger, ce n’est pas la même chose… Sachant qu’à terme on peut proposer une ITG, cela entraîne des décisions compliquées (pour ça que certains gynécos préfèrent ne pas savoir).
Décrire brièvement la sitatuation qui aboutit le plus souvent à un diagnostic anténatal d’une infection au CMV, les thérapeutiques choisit et la solution “thérapeuthique parfois proposée” :
Le plus souvent, il y a découverte fortuite à l’échographie d’anomalies non spécifiques et spécifiques, recherche d’infection au CMV chez la mère et le fœtus (ponction de Liquide amiotique). Si le CMV est confirmé, il n’y a pas de possibilités thérapeutiques, et l’Interruption thérapeuthique de grossesse est une des indications.
Comment se fait le diagnostic post-natal :
Devant un tableau de fœtopathie à la naissance comme vu précédemment (hypotrophie, atteinte hépatique, SNC …), on peut réaliser le diagnostic :
- pendant les 15 premiers jours de vie, utiliser les excrétions massives de CMV dans l’urine ou la salive : s’il y en a l’infection est forcément PRÉ-NATALE (si elle était post-natale, il n’y aurait pas de CMV dans les liquides avant J15) ;
- après les 15 premiers jours on peut utiliser les gouttes de sang sur buvard prélevées à la naissance de manière systématique et faire une PCR ;
- les IgM chez le nouveau-né ne sont pas toujours très efficaces car pas toujours présentes.