initiation à la gestion Flashcards
(191 cards)
Que signifie PODDC
planification stratégique, organisation, décision, direction, contrôle
Qu’est-ce que le capitalisme financier?
Le capitalisme financier désigne l’ensemble des activités spéculatives entre agents qui vise à maximiser les gains dans le délai le plus court possible
Quelles sont les trois contradictions présentes dans le management d’aujourd’hui?
le court-termisme
le maximalisme
l’immatérialité des profits
Qu’est-ce que le court-termisme?
On s’intéresse aux projets qui rapportent rapidement
Qu’est-ce que le maximalisme?
L’investisseur veut obtenir le rendement maximal
Qu’est-ce que l’immatérialité?
consiste en la négation de la place à accorder à l’humain dans l’entreprise
En quoi consiste le concept de homo oeconomicus
Le concept de l’homo œconomicus considère que l’être humain est un agent rationnel, amoral, asocial et opportuniste. Son seul et unique but est de maximiser ses intérêts personnels sur le marché. C’est sur ce postulat que repose notre système capitaliste.
Selon vous, qu’est-ce que la gestion?
gérer, c’est prendre de multiples décisions peu importe le contexte organisé; c’est trouver continuellement des solutions adéquates à des problèmes existants et c’est construire, pour ce faire, des collaborations avec des individus aux intérêts et valeurs variés.
La gestion telle qu’elle se pratique dans les organisations est le reflet du monde dans lequel elle prend forme. Elle participe, par le fait même, à la reproduction et à la transformation de ce monde. Expliquez à cet effet en quoi consiste l’imbrication gigogne des systèmes managérial, économique et sociopolitique, telle que présentée par les auteurs de votre livre?
Tout système managérial (ou système de gestion) émerge d’un système économique donné. Tenter d’isoler la gestion de son origine économique peut donc s’avérer à la fois périlleux et simpliste. D’autant plus que le système économique émerge lui-même d’un système encore plus grand et englobant : le système sociopolitique. Celui-ci est à l’image de l’histoire, de la culture et des valeurs d’une société donnée. Ce système est le produit des actions et des pensées qu’ont élaborées les humains qui constituent cette société. En d’autres termes, la gestion est le reflet du monde qui l’a vu naître et évoluer. La gestion telle qu’elle s’exerce dans un contexte donné reflète des manières d’agir et de penser qui se sont instituées au cours des années. Il s’agit de manières qui, doit-on le constater, ont un ancrage idéologique.
La révolution industrielle représente un changement majeur dans l’histoire économique occidentale. Quelle était la raison d’être de la gestion et des marchés lors de cette révolution?
Avant la révolution industrielle qui prend forme à la fin du XVIIIe siècle en Angleterre, l’économie est basée sur l’agriculture, dominée par les grands propriétaires terriens et l’artisanat. Durant la révolution industrielle, le centre de gravité du système économique se déplace vers un capitalisme industriel que le gestionnaire est appelé à développer. À l’extérieur de l’entreprise, le système s’efforce d’encourager et de consolider la société capitaliste naissante. C’est ainsi que les marchés financiers se sont organisés afin de fournir à l’industrie les capitaux dont elle avait besoin pour se développer. Avec la révolution industrielle, un nouveau monde prendra forme. Il repose sur une nouvelle conception de l’humain, mise de l’avant par les sciences économiques : l’« homo œconomicus ».
À la fin du XIXe siècle, en quoi consistait l’intervention de l’État dans l’activité économique?
On considérait alors qu’il fallait réduire le plus possible les règles et l’intervention de l’État, et laisser la concurrence faire émerger un équilibre entre les acteurs économiques.
Toujours à la fin du XIXe siècle, en quoi consistait la logique de production tayloriste? Quels éléments ont cautionné la légitimité de cette logique, qui sera utilisée par Henry Ford?
La révolution industrielle repose partiellement sur l’idée qu’il est nécessaire de décomposer le travail en différentes parties afin d’assurer la prospérité. En d’autres termes, la productivité passe par la division du travail. Au début du XXe siècle, Henry Ford et Frederick W. Taylor, deux ingénieurs, approfondissent l’idée et élaborent de nouvelles méthodes de travail. Ford, le père de l’automobile américaine, a abondamment employé les méthodes de production tayloriste basées sur la division du travail et la simplification des tâches afin de réduire au maximum les coûts de production. C’est ce qui lui a permis de produire une voiture à un prix modeste à la portée d’un grand nombre d’individus. Ford a ainsi réussi à augmenter la productivité à un niveau jusque-là inégalé en poussant plus loin la logique de la division du travail.
L’époque de la Seconde Guerre mondiale est marquée par la pensée de Keynes. En quoi consiste-t-elle et en quoi remet-elle en question le concept du libre marché?
Keynes affirme qu’en période de crise ou de ralentissement économique, le marché n’est pas capable à lui seul d’établir l’équilibre. En période de ralentissement économique, les consommateurs ne peuvent pas consommer autant en raison de la perte de leur emploi ou de la diminution de leurs revenus. Ceci entraîne une diminution de la production de biens par les entreprises. Cette diminution engendre à son tour une diminution de la main-d’œuvre nécessaire pour produire et conséquemment, une diminution du nombre de personnes aptes à consommer. Il se crée ainsi un cercle vicieux où la demande générale diminue.
Dans la logique de gouvernance de John K. Galbraith, que peuvent escompter les actionnaires des gestionnaires? Selon cette logique, quel est le but premier des gestionnaires?
Dans les années 40-50, la complexification constante de la gestion de l’entreprise exige que celle-ci soit pratiquée par des groupes composés d’individus détenteurs de savoirs spécialisés (finance, comptabilité, marketing, droit des affaires, etc.). Dans cette logique de gouvernance, les gestionnaires assurent aux actionnaires un niveau acceptable et continu de profit en leur versant des dividendes. Dans cette perspective, le but premier des gestionnaires est la croissance de l’entreprise et sa pérennité économique. Naissaient alors les sociétés par actions.
Les années 70 sont marquées par une crise importante aux causes multiples. Nommez deux des causes potentielles de cette crise.
Tout d’abord, l’augmentation fulgurante du prix du pétrole vient mettre fin à l’ère de l’énergie à bon marché en 1973.
De plus, on réalise les limites de la production de masse, telle qu’élaborée par Henry Ford. En effet, l’augmentation du niveau de vie des citoyens des pays industrialisés s’accompagne d’une hausse de leurs exigences de consommateurs. Les clients exigent désormais des produits de qualité et plus variés, qui correspondent davantage à leur nouvelle situation. L’arrivée en force sur le marché de produits japonais et scandinaves, qui assurent une meilleure qualité et répondent plus adéquatement aux exigences des clients nord-américains, aura un impact important.
Au début des années 80, on assiste à une intégration grandissante des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Quelle est la double conséquence de ce phénomène?
Les NTIC pénètrent massivement les processus de production, ce qui crée des bouleversements importants. La chaîne de production devient plus flexible et peut alors répondre aux exigences des clients de façon quasi personnalisée. Il en résulte un nombre grandissant d’emplois liés désormais à la conception et au design de la chaîne de production et de nouveaux produits. On voit apparaître de plus en plus le travail immatériel axé sur l’intangible. Par exemple : la gestion de données que permet l’exploitation des systèmes d’information, de données sur les comptes clients, des inventaires, des ventes, des réseaux de distribution, etc.
On dit de la nouvelle économie basée sur la connaissance qu’elle repose à la fois sur un capitalisme financier et un capitalisme cognitif. Expliquez cette affirmation.
Ce capitalisme, dont le moteur est l’innovation, est un animal à deux têtes.
Une particularité du capitalisme de la nouvelle économie est qu’il est profondément financier. Les entreprises émergentes de la haute technologie improvisent de nouveaux modèles d’affaires financés par les marchés boursiers. La finance moderne est étroitement liée aux besoins particuliers de l’économie de la connaissance.
Le capitalisme cognitif se fonde essentiellement sur la mobilisation des connaissances dans les processus de production tangibles et intangibles, sur l’apprentissage et la formation, et sur la mobilisation massive des technologies.
Dans l’économie capitaliste actuelle, à quel moment une connaissance commence-t-elle à exister? Quel rôle la finance joue-t-elle dans ce processus? Donnez un exemple pouvant illustrer ce rôle incarné par la finance?
Dans l’économie capitaliste, une connaissance commence à exister dès qu’il est possible de la capter et de l’intégrer dans un processus de création de valeur; bref, dès que l’on peut se l’approprier et la marchander. La finance permet de déterminer si cela vaut la peine d’investir des montants élevés dans une connaissance précise en vue d’un rendement de l’investissement important et rapide. Elle permet de reconnaître le savoir qui a le potentiel qu’on se l’approprie et le marchande. Pour donner un exemple, cette gestion des connaissances peut se traduire par la création d’un logiciel ou encore d’un brevet.
Expliquez la relation entre le calvinisme et l’esprit capitaliste, telle que la soutient Max Weber.
Réussir au moyen de l’accumulation de la richesse par le travail est, pour le calvinisme, un signe d’élection divine. Ainsi, selon Max Weber, c’est le calvinisme et le comportement ascétique et puritain d’accumulation de la richesse qu’il favorise, qui sert de fondement à l’esprit du capitalisme et à la conception de l’homo œconomicus.
La doctrine économique d’Adam Smith, considérée comme le fondement de la perspective libérale classique, repose sur deux postulats. Quels sont-ils?
La doctrine économique d’Adam Smith est souvent interprétée comme reposant sur deux postulats :
l’existence d’un ordre et de lois économiques conformes à la nature de l’être humain parmi lesquelles on retrouve la liberté d’entreprendre. Ce postulat trouve écho dans l’idée de la libre entreprise;
la recherche de l’intérêt individuel ou du profit comme moteur conduirait infailliblement à l’intérêt général grâce à la main invisible de la concurrence. Ce postulat s’appuie sur l’idée que le marché s’équilibre naturellement grâce au phénomène de concurrence.
Expliquez en quoi la pensée de Charles Babbage va plus loin que celle d’Adam Smith sur la question de la division du travail.
Pour Adam Smith, la division et la spécialisation du travail permettent d’augmenter la production, d’améliorer les habiletés et de favoriser l’innovation tout en réduisant les coûts et le temps d’exécution. Charles Babbage va plus loin et entrevoit la possibilité même de réduire la valeur économique du travail en le confiant à des personnes différentes (ouvriers qualifiés ou non, adultes ou enfants), différemment rémunérées selon la difficulté du travail ainsi parcellisé (réduction des coûts des volumes produits par la diminution de la valeur du travail humain).
Dans le système de Frederick W. Taylor (organisation scientifique du travail), en quoi consistent les cinq propositions pour organiser le travail dans les ateliers de production?
La recherche de la meilleure méthode pour réaliser une tâche, à partir de la détermination scientifique des temps et des modes opératoires, et de leur prescription par l’encadrement (ex. : planification du travail à l’avance, instructions écrites complètes, etc. ).
Le recrutement de l’individu le plus apte à accomplir la tâche par une étude volontaire du caractère, du tempérament et du rendement de chaque ouvrier.
La formation, le suivi et le contrôle permanent du personnel.
La mise en place d’un système de salaires proportionnel au rendement.
La séparation rigoureuse des tâches entre ceux qui les conçoivent (bureau de planification et organisation) et ceux qui les exécutent (dans les ateliers).
Revoyez la figure A de l’encadré 1.6 Les principes de l’organisation scientifique du travail (Taylor), p. 37 de votre manuel, qui illustre bien le principe de la double division (verticale et horizontale) du travail.
Le modèle scientifique mis de l’avant par Frederick W. Taylor a fait l’objet de critiques. Quelles sont-elles?
La perception des travailleurs en tant que prolongement de la machine, ce qui n’implique pas un savoir-faire particulier.
La séparation entre la planification et l’exécution a contribué à l’aliénation, à la monotonie du travail (buts minimaux individuels, absence d’initiatives et absentéisme) et au désintéressement des travailleurs.
L’absence de prise en compte des besoins sociaux des personnes.
Les avantages pour les entreprises au détriment des employés.
En 1936, Charlie Chaplin incarnera l’aliénation des employés engendrée par le taylorisme dans une célèbre scène de la comédie satirique Les temps modernes.
Dans quelles facettes de l’entreprise, le taylorisme s’incarne-t-il aujourd’hui?
Le taylorisme s’incarne selon différentes modalités dont : la prise de décision rationnelle et scientifique (système d’information, recherche opérationnelle, comptabilisation des coûts), la normalisation (robotisation), les systèmes de récompenses, les activités de formation et d’apprentissage.
Voyez également le tableau 1.4 L’influence de Taylor sur les entreprises contemporaines : quelques héritages actuels, p. 40 de votre manuel.