La physiopathologie et la pharmacothérapie du VIH Flashcards

1
Q

Généralités en matière d’épidémiologie du VIH

A

► En 2016, 36,7 millions de personnes vivaient avec le VIH et 1 million en sont morts (l’une des maladies infectieuses qui engendre le + de décès)
► Surtout en Afrique subsaharienne (25,8 millions);
► Environ 5600 nouvelles infections à VIH par jour en 2014.
► Le nombre de nouvelles infections est en diminution depuis 2 ans.
► Au Canada, le nombre de nouveaux cas relativement stable, mais la prévalence (de gens qui vivent aujourd’hui avec le VIH) est plus élevée ce qui ce qui s’explique par le fait que les gens survivent plus longtemps
*Cible thérapie d’ici 2020 ; 90% patient avec VIH au courant du diagnostic + avec VIH sous TARc + avec VIH sous TARc avec charge virale indétectable (objectif atteint dans certains pays)

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2
Q

Décrivez la structure du virus et la séquence des événements au niveau cellulaire lors d’une infection au VIH

A

VIH-1
Rétrovirus (Lentivirinae) :
► 3groupes:M,N,O
► Groupe M, sous-type B en Amérique Nord
► Sous-types
► Virus à enveloppe
- plus fragiles et résistent moins bien dans l’environnement
- Emprunte la membrane de la cellule hôte
- sont transmis par contact direct et intime
► Virus à 2 brins d’ARN
► Responsable de la pandémie mondiale

Glycoprotéine : gp120 et gp41 :
► Pour fusion et l’entrée dans la cellule

Enzymes :
► Transcriptase inverse : ARN vers ADN
(Rétrovirus nécessite transcriptase inverse (enzyme) pour que l’ARN s’intègre dans le noyau de nos cellules.)
► Intégrase : Intégrer l’ADN viral dans l’ADN de la cellule
► Protéase : Clivage de la polyprotéine virale en protéines actives

VIH-2
► Afrique de l’Ouest, 7 sous-types
► Origine différente

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3
Q

Cycle viral VIH et cibles pharmacologies

A

Primo-infection au niveau du tissu lymphoïde associé aux muqueuses : le virus entre par une muqueuse (souvent muqueuse anale ou vaginale). Il va ensuite s’intégrer dans les cellules de l’humain, s’y diviser puis entrer en phase latente en produisant de nouveaux virus.

1. Attachement (récepteurs spécifiques)
VIH se lie sur le CD4 à surface de lymphoctes T . Nécessite CCR5 (co-récepteur) 
*cible thérapeutique : 
- antagoniste CCR5
- inhibiteur de fusion
  1. Pénétration cellulaire
    Virus enveloppé donc fusion de membranes + endocytose
  2. Décapsidation (libération de l’acide nucléique)
  3. A. Réplication du génome viral
    production d’ARNm = transcription
    *cible thérapeutique : Blocage transcriptase inverse = empêche la transcription (INTI et INNTI)

B. Intégration
*cible thérapeutique : IIN (Inhibiteur de l’intégrase) empêche l’intégration

  1. Synthèse des protéines virales = Traduction
  2. Assemblage et encapsidation des particules virales produites
    * cible thérapeutique : blocage protéases (IP)
  3. Bourgeonnement à partir de membrane
  4. Libération des virions
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4
Q

Quelle est l’origine du VIH?

A

► Plusieurs théories sur l’origine du virus. Dans les années 20, c’était commun pour les chasseurs de cuisiner de la viande de singe. Lors des années 50, il y a eu un changement dans le mode de vie au Congo. De plus en plus de travailleurs du sexe sont présents. Européens et Haïtiens sont venus au Congo pour la construction des chemins de fer. Ces personnes sont retournées dans leur pays respectifs par la suite et il y aurait eu transmission du virus.

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5
Q

Nommez les marqueurs immunologiques et virologiques dans le VIH et valeurs normales

A
► Marqueurs immunologiques
- CD4 + (cellules/mm3) = 500-1500
❗️< 200 = immunodéficience sévère
- CD8 + (cellules/mm3) = 200-1500
- % CD4 > 30%
- Ratio CD4 + / CD8 + = 1,0-2,0
Plus les CD4 sont bas, plus le système immunitaire est atteint. Multiplier par 1000 la valeur affichée du laboratoire pour calculer la valeur absolue des CD4 (ex. : CD4 à 0,05 = 50 cellules/mm3).

► Marqueurs virologiques
Charge virale : copies/mL ou log10. (seuil de détectabilité varie, mais en général < 20 à 40 copies/ml = indécelable)
*pour évaluer efficacité de la thérapie

*Les deux principaux marqueurs sont les CD4 et la charge virale.

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6
Q

Monitoring du CD4 dans le VIH

A

► Monitoring aux 3 à 6 mois
*aux 6-12 mois si VIH avec charge virale indétectable et CD4 ≥ 350
► Réponse anticipée aux antirétroviraux :
o Augmentation CD4 50-150 cellules/mm3 par an
o Possibilité de réponse non-optimale si niveau CD4 initial pré-traitement très faible (< 100) ou si > 50 ans.

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7
Q

Monitoring de la charge virale dans le VIH

A

► Suppression = CV < 20-40 copies/ml (indécelable, ce qu’on vise avec les tx)
► Monitoring
o Initiation + changement de traitement : base et 2-8 semaines
o Stable : Q3-4 mois
o Si CV < 40 copies/mL depuis plus de 2 ans : Q6 mois
► CV > 100 000 copies/mL (certains traitements moins efficaces)

*échec virologique si charge virale > 50 copies/mL.
► Certaines lignes directrices disent plutôt charge virale ≥ 200 copies/mL
► Réponse virologique incomplète si incapable CV < 200 après 24 semaines début du traitement antirétroviral.

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8
Q

Modes de transmission du VIH

A

La transmission est en corrélation avec la charge virale. Elle peut se faire par : le sang, les liquides biologiques (sperme, sécrétions vaginales, lait maternel, liquide amniotique et d’autres liquides tels que : pleural, LCR, synovial, péricardial, péritonéal, etc.) = contact avec une MUQUEUSE ou une peau NON INTACTE

► Transmission sexuelle
(réceptive > insertive)
o Anale (0.4-3 %) > vaginale (0.1-0.2 %)
o Orale : cas
► Transmission parentérale
o UDIV : 0.67%
o Exposition occupationnelle
(percutanée : 0.3% vs muco-
cutanée : 0.09%)
o Transfusion sanguine : 1 cas pour 2 millions de transfusions
► Transmission verticale (mère-enfant)
o Antepartum et intrapartum : 25%
o Allaitement : 8-16 %
*Par le traitement de toutes les femmes enceintes, on assiste à une diminution importante du risque de transmission. Il toutefois est important que la MÈRE N'ALLAITE PAS car le risque de transmission via le lait maternel est élevé.
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9
Q

Timing d’initiation de la TAR

A
  • en primo-infection (CD4 encore élevés), malgré l’absence de données probantes sur le traitement, il est recommandé aux personnes présentant une séroconversion au VIH depuis moins de 6 mois car ↓ risque de transmission
  • tout patient diagnostiqué du VIH devrait être traité, peu importe le niveau de CD4
    • Diminution de 50% mortalité/morbidité si début TARc lorsque les CD4 > 500
    • Prévention de la transmissio

*insister fortement pour qu’une personne soit traitée si elle présente l’une des conditions suivantes :
► Conditions définissant le SIDA;
► Grossesse;
► Primo-infection;
► Néphropathie associée au VIH;
► Co-infection au virus hépatite B ou virus hépatite C (risque de progression vers la cirrhose augmenté);
► Prévention de la transmission sexuelle;
► CD4 < 200
► Démence associé au VIH et déclin neurocognitif, néoplasies
associées au SIDA et conditions associés au SIDA
►Primo-infection (surtout si Sx +++)

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10
Q

Signification de l’abréviation INTI

A

Inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse

Lamivudine Abacavir Emtricitabine Ténofovir DF Tenofovir alafenamide

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11
Q

Signification de l’abréviation IP

A

Inhibiteur de la protéase

Atazanavir
Darunavir
Lopinavir

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12
Q

Signification de l’abréviation INNTI

A

Inhibiteur non- nucléosidique de la transcriptase inverse

Efavirenz Névirapine Rilpivirine Etravirine

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13
Q

Signification de l’abréviation IIn

A

Inhibiteur de l’intégrase

Raltégravir Elvitégravir Dolutégravir

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14
Q

Classes d’antirétroviraux à préférer en 1re intention

A

La TRITHÉRAPIE est toujours initiée d’emblée et permet de combiner des médicaments avec des mécanismes d’action différents.

2 inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI) associé à un parmi :
- Inhibiteur de la protéase (IP) potentialisé au ritonavir
ou
- Inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse (INNTI)
ou
- Inhibiteur de l’intégrase (IIn)

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15
Q

Antirétroviraux de classe INTI à utiliser en première intention

A
► Abacavir + lamivudine
(Seulement si HLA-*B5701 négatif)
► Tenofovir alafenaminde+
emtricitabine
(si co-infection VHB, C-I Clcr < 30, C-I si inducteur P-gp)
► Tenofovir DF + Emtracitabine
(si co-infection VHB,  C-I Clcr < 50)

(toujours en trithérapie : donc 2 INTI + INNTI ou IP ou IIn)

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16
Q

Antirétroviraux de classe IIn à utiliser en première intention

A

► Dolutégravir (haute barrière génétique résistance, avantageux si patient peu adhérant)
► Raltégravir (le mieux toléré)
► Elvitégravir/cobicistat*
* Chez les patients ne prenant pas de médicaments ni de produits ayant un potentiel d’interactions avec le cobicistat

(toujours en trithérapie : donc 2 INTI + INNTI ou IP ou IIn)

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17
Q

Antirétroviraux de classe IP à utiliser en première intention

A

► Darunavir/ritonavir DIE*
* Chez les patients ne prenant pas de médicaments ni de produits ayant un potentiel d’interactions avec le ritonavir

Alternatives : atazanavir, lopinavir

(toujours en trithérapie : donc 2 INTI + INNTI ou IP ou IIn)

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18
Q

Antirétroviraux de classe INNTI à utiliser en première intention

A

► Rilpivirine**
** Pour les patients ayant une charge virale <100 000 et des CD4 > 200

Alternative : efavirenz

(toujours en trithérapie : donc 2 INTI + INNTI ou IP ou IIn)

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19
Q

Quelle combinaison de INTI à ÉVITER si HLA-*B5701 positif?

A

Abacavir + lamivudine
► Seulement si HLA-*B5701 négatif
(car si positif, 50% de risque d’hypersensibilité avec abacavir. C-I absolu si ATCD. Mentionner le risque au conseil)
► Aucun ajustement en IR pour abacavir, parfois nécessaire avec lamivudine
►Résultats contradictoires sur la toxicité cardiovasculaire. Prudence si comorbidités cardiaques (IC, HTA, etc).
► Controverse vs efficacité si CV > 100 000 copies/mL ?
► Existe maintenant en une forme combinée en une dose unique

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20
Q

Quelle combinaison de INTI à privilégier si co-infection VHB?

A

► Tenofovir DF + Emtracitabine
ou
► Tenofovir alafenaminde+
emtricitabine

= toujours TDF ou TAF. Important pour traiter autant VIH que l’hépatite. Ne pas l’arrêter STAT sinon peut causer hépatite fulminante.

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21
Q

Quelle combinaison de INTI à ÉVITER si Clcr 40 ml/min et HLA-*B5701 positif?

A

Tenofovir DF + Emtricitabine
► Éviter (ténofovir DF) si ClCr < 50 mL/min
► Néphrotoxicité et diminution densité minérale osseuse
► Suivi rénal nécessaire si prise AINS, IECA, ARA (ténéfovir DF)
ne pas conseiller AINS en MVL
► Traitement de choix si co-infection virus de l’hépatite B (Tenevofir et Emtricitabine sont actifs)

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22
Q

Quelle combinaison de INTI à privilégier si patient de 60 ans avec un faible IMC et HLA-*B5701 positif?

A

Tenofovir alafenaminde (TAF) +
emtricitabine
► Moins d’effets sur les marqueurs rénaux (moins de potentiel néphrotoxique) et diminution densité minérale osseuse
► Éviter si Clcr < 30ml/min.
► C-I si prise d’un inducteur P-gp (TAF)
► Traitement de choix si co-infection virus de l’hépatite B (Tenevofir et Emtricitabine sont actifs)

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23
Q

Avec quelle combinaison de INTI faut-il être très prudent avec la prise AINS, IECA, ARA?

A

Tenofovir DF + Emtricitabine
► Éviter (ténofovir DF) si ClCr < 50 mL/min
► Néphrotoxicité et diminution densité minérale osseuse
► Suivi rénal nécessaire si prise AINS, IECA, ARA (ténéfovir DF)
ne pas conseiller AINS en MVL, cas de néphrotoxicités sévères dans la littérature

24
Q

Quelle combinaison de INTI faut-il éviter si prise d’un inducteur de la P-gp?

A

Tenofovir alafenaminde (TAF) + emtricitabine

25
Q

Particularités de la dose de Tenofovir alafenaminde

A

10 mg en présence cobicistat/ritonavir, 25 mg en absence d’un « booster ».

26
Q

Quels sont les avantages et désavantages généraux des IP, INNTI et IIn qui sont combinés à 2 INNTI en trithérapie?

A

INNTI
► Avantages :
o Longue demi-vie (parfois plusieurs semaines);
o Formes combinées en une dose unique par jour;
► Désavantages :
o Potentiel d’interactions médicamenteuses (inducteurs du CYP3A4) (aussi 2B6, UGT);
o Faible barrière génétique à la résistance (sauf etravirine)

IP
► Avantages :
o Haute barrière génétique à la résistance (surtout darunavir)
► Désavantages :
o Potentiel d’interactions médicamenteuses
(inhibiteurs/substrats du CYP3A4) (autres), surtout Ritonavir (inhibition mais aussi induction).

IIn
► Avantages :
o Haute barrière génétique à la résistance avec le dolutegravir (actif chez les patients avec résistance aux IIn à dose + élevée de 50 mg BID)
► Désavantages :
Ils ont une faible barrière génétique à la résistance (raltegravir/elvitegravir), attention aux “switchs” chez les patients expérimentés.

27
Q

Principales caractéristiques de la rilpivirine

A

INNTI #1

  • moins efficace si CV > 100 000 ou CD4 < 200
  • prise avec nourriture (repas 533 cal)
  • C-I avec IPP, attention antiacides (molécule qui a le + d’interx avec antiacides)
  • prolongation QTc
  • Rash (possible, mais moindre que efavirenz), ↑ transaminases
28
Q

Principales caractéristiques de l’efavirenz

A

INNTI (alternative à la rilpirivine)

  • effets neuropsychiatriques (prise HS, rêves anormaux)
  • dyslipidémie (attention si comorbidité cardiaque)
  • prise sans nourriture (à jeûn)
  • Éruption cutanée (25%) : 2 premières semaines de traitement
  • lipohypertrophie possible
  • Augmentation QTc
    ► Grossesse :
    o À éviter au 1er trimestre et si planification de grossesse
    (atteinte tube neural);
    o Femmes en âge de procréer : utiliser une méthode
    contraceptive efficace;
    o Toutefois, pas d’arrêt de l’éfavirenz si grossesse en cours de traitement (lien entre EFV et anomalies congénitales non démontré chez humain, slmt chez primates).
29
Q

Avec quel agent utilisé dans le VIH faut-il être très prudent lors de comorbidité psychiatrique?

A

efavirenz (INNTI)
Effets neuropsychiatriques caractéristiques (50%) : suggérer la prise sans nourriture (surtout la nourriture riche en gras, augmente l’absorption, donc les EI) :
- Cauchemars et rêves bizarres, insomnie, somnolence, étourdissements, difficulté de concentration, « sensation de lendemain de veille »;
- Disparaissent après 2-4 semaines pour plusieurs, mais persistent pour certains (dosage plasmatique de l’efavirenz est alors à envisager);
- Décompensation psychiatrique rare, mais possible;
- Dépression, psychose, idées suicidaires/suicide (méta-
analyse), etc.;

*rilpivirine Moins d’effets secondaires au SNC (attention si atcd de dépression
?)

30
Q

Quel INNTI favoriser lors de grossesse?

A

Rilpivirine, MAIS :
pas d’arrêt de l’éfavirenz si grossesse en cours de traitement (lien entre EFV et anomalies congénitales non démontré chez humain, slmt chez primates).

  • Efavirenz à éviter au 1er trimestre et si planification de grossesse (atteinte tube neural);
  • Femmes en âge de procréer : utiliser une méthode
    contraceptive efficace;
31
Q

Quels antiviraux sont utilisés comme potentialisateurs des IP et quels sont les avantages?

A

Ritonavir et plus récemment Cobicistat
► Prise conjointe avec IP : dans la même case
du dispill
► Inhibition P-GP et CYP3A4
► Augmentation du Cmax, du temps de demi-vie
*ne jamais considérer le “booster” comme un
antirétroviral actif dans la trithérapie

Potentialisation permet :
► Augmentation des concentrations
► Simplification posologique
► Efficacité accrue

32
Q

Principales caractéristiques du darunavir

A

IP de première ligne. toujours combiné à potentialisateur (ritonavir)
► 800 mg po DIE avec ritonavir 100 mg po DIE
* patients expérimentés avec des mutations de résistance au darunavir = 600 mg po BID avec ritonavir 100 mg BID
► IP généralement le mieux toléré
o EI gastro-intestinaux, effets métaboliques
o Rash : 7 % (groupement sulfonamide)
o Allergie aux sulfas : prudence, mais pas contre-indiqué

Autres EI généraux des IP
► Dyslipidémie, résistance à l’insuline;
► Hépatotoxicité;
► Lipodystrophie.

33
Q

Particularités de la dose de darunavir

A

► 800 mg po DIE avec ritonavir 100 mg po DIE

* patients expérimentés avec des mutations de résistance au darunavir = 600 mg po BID avec ritonavir 100 mg BID

34
Q

Quel agent utilisé dans le VIH est contre-indiqué avec la prise d’IPP?

A

rilpivirine (INNTI)

*aussi généralement à éviter avec atazanavir (IP)

35
Q

Quelle classe favoriser (IP, INNTI et IIn) en combinaison à 2 INNTI en trithérapie chez un patient peu adhérant?

A

Agents avec une haute barrière génétique à la résistance

  • IP (surtout darunavir)
  • IIn *seulement dolutegravir
36
Q

Caractéristiques générales du raltégravir

A

IIn
► 400 mg BID avec ou sans nourriture
► IsentressHD 1200mg (2 cos de 600mg) DIE maintenant disponible
Généralement très bien toléré (EI GI, myalgies)
► Moins d’interactions qu’avec les IP ou INNTI
► Chélation avec les cations polyvalents (ex Maalox…) : espacer la prise de 2h minimum
► Interaction avec rifampin (inducteur UGT)
► Métabolisme via UGT (glucuronidation) et non par CYP
► Barrière génétique plus faible que les régimes à base d’IP
► Moins d’altération des lipides qu’avec IP ou EFV

*serait aussi efficace très rapidement (CV indécelable en 4 semaines).

37
Q

Quel agent utilisé dans le VIH est contre-indiqué avec un inducteur des P-gp?

A

Tenofovir alafenaminde (TAF)

  • interaction entre le raltégravir (IIn) et rifampicine (inducteur UGT), mais pas de C-I
38
Q

Caractéristiques générales du elvitegravir

A

IIn
COMBINÉ À COMBICISTAT = potentialisateur
► Prendre en mangeant.
► Attention aux interactions médicamenteuses
o Chélation avec les cations polyvalents (ex Maalox,
calcium…) : espacer la prise de 2 heures minimum (4h
idéalement)
o Cobicistat : inhibiteur métabolique puissant (surtout 3A4).
Agit comme le ritonavir mais interactions parfois différentes
(toujours vérifier)
► Barrière génétique plus faible que les régimes à base d’IP
► Généralement bien toléré (céphalées, N/D : léger)
► Augmentation de la créatinine sérique initiale sans diminution de la
fonction rénale.

39
Q

Particularités de la dose du raltégravir

A

► Isentress : 400 mg BID avec ou sans nourriture

► IsentressHD : 1200mg (2 cos de 600mg) DIE

40
Q

Particularités de la dose du dolutégravir

A

o Dolutégravir 50 mg DIE (patients sans résistance aux inhibiteurs d’intégrase)
*En présence d’un inducteur (ex rifampicin), doit être
donné à une posologie BID chez des patients sans
résistance aux intégrases;

o Dolutégravir 50 mg BID (patients avec résistance)

41
Q

Caractéristiques générales du dolutégravir

A

►Posologie (avec ou sans nourriture) :
o Dolutégravir 50 mg DIE (patients sans résistance aux inhibiteurs d’intégrase)
o Dolutégravir 50 mg BID (patients avec résistance)
*Profil de résistance différent : IIn de 2ème génération (dolutégravir se comporte de manière similaire à un IP-potentialisé au ritonavir)
► Effets secondaires : généralement bien toléré (quelques effets secondaires rares mais sérieux)
► Interactions :
o Chélation avec les cations polyvalents : Administrer dolutégravir 2 heures avant ou 6 heures après; Prise Ca++/Fer en même temps que dolutégravir est ok si prise avec nourriture
o Substrat de UGT1A1, CYP3A4 et PgP :
*En présence d’un inducteur (ex rifampicin),doit être
donné à une posologie BID chez des patients sans
résistance aux intégrases;
o Inhibition du OCT2: ↓ excrétion rénale de metformine et augmentation de la créatinine sérique sans diminution de la fonction rénale.

42
Q

Prophylaxie transmission verticale du VIH

A

► Mère sous thérapie antirétrovirale
► Prophylaxie du nouveau-né : Zidovudine x 6 sem +/- Lamivudine; si charge virale de la mère détectable, ajouter Nevirapine x 3 doses q48h

43
Q

Prophylaxie post-exposition au VIH

A

► À initier < 72h
► Emtricitabine/Ténofovir DF 200/300 mg (Truvada®) : 1 co die + Raltegravir 400 mg po BID
► Autres régimes antirétroviraux possibles
► Durée traitement = 28 jours

44
Q

Prophylaxie pré-expositionau VIH

A

► Emtricitabine/Ténofovir DF 200/300 mg (Truvada®) : 1 co DIE chez une personne VIH négative à très haut risque d’acquisition du VIH
► Aussi PREP sur demande (pour HARSAH) : si relation sexuelle prévue.
Emtricitabine/Ténofovir DF 200/300 mg (Truvada®) : 2 co 2 à 24h avant le rapport sexuel puis 1 co q24 heures jusqu’à q48h après le dernier rapport sexuel
► Efficacité corrèle à adhésion
► Utilisation au Québec en augmentation.

*semble mieux fonctionner chez les hommes. Diminuerait l’incidence de transmission de 80%

45
Q

Quels agents utilisés dans le VIH ont une interaction avec la nourriture?

A
  • efavirenz (INNTI): sans nourriture (à jeûn)

- rilpivirine (NNTI) : prise avec repas de 533 kcal

46
Q

Quels agents utilisés dans le VIH ont une interaction avec les IPP?

A
  • atazanavir (IP): à éviter

- rilpivirine (INNTI) : contre-indiqué.

47
Q

IP généralement le mieux toléré

A

darunavir

48
Q

Agent utilisé dans le VIH pour lequel il faut être prudent si allergie sulfa

A

darunavir

prudence, mais PAS contre-indiqué

49
Q

Agent utilisé dans le VIH pouvant causer hyperbilirubinémie et que faire

A

Atazanavir (IP)
► Hyperbilirubinémie
o Peut être utilisé comme marqueur de l’observance
o Effet esthétique possible : yeux et peau jaunes
o Accumulation bilirubine non conjuguée associé à ictère (22-47%)
o Jaunisse/Ictère chez 7% patients
o Ne nécessite pas arrêt du traitement (enzymes hépatiques normales), pas réaction hépatotoxique. Changement antirétroviral souvent fait pour raisons “esthétiques”
o Corrélation entre exposition atazanavir (dosage) et
hyperbilirubinémie

50
Q

Quel IP cause plus d’effets indésirables gastro- intestinaux et métaboliques ?

A

Lopinavir / ritonavir (KaletraMD)
► Comprimés de 200/50 mg : 4 cos DIE ou 2 co BID. Prendre en mangeant;
► Requiert 200 mg/jr de ritonavir : plus d’effets indésirables gastro- intestinaux et métaboliques à long terme. De moins en moins utilisé.

51
Q

EI généraux des IP

A

► Dyslipidémie, résistance à l’insuline; → surtout Lopinavir / ritonavir car ritonavir à 200 mg/jour
► Hépatotoxicité;
► Intolérance gastro-intestinale (nausées/vomissements/ diarrhées) → surtout Lopinavir / ritonavir car ritonavir à 200 mg/jour
► Lipodystrophie → moins pire darunavir/atazanavir

52
Q

Agent utilisé dans le VIH pouvant causer myalgies, mais qui est aussi l’un de ceux les mieux tolérés

A

raltégravir (IIn)

53
Q

Agents utilisés dans le VIH qui chélatent les cations polyvalents

A

Les IIn

Raltégravir
► Chélation avec les cations polyvalents (ex Maalox…) : espacer la prise de 2h minimum
**formulation HD contre-indiquée

Elvitégravir
► Attention aux interactions médicamenteuses
o Chélation avec les cations polyvalents (ex Maalox,
calcium…) : espacer la prise de 2 heures minimum (4h
idéalement)

Dolutégravir
► Interactions :
o Chélation avec les cations polyvalents : Administrer
dolutégravir 2 heures avant ou 6 heures après
Prise Ca++/Fer en même temps que dolutégravir est ok si prise avec nourriture

54
Q

Agents utilisés dans le VIH qui sont métabolisés au CYP450

A
  • INNTI
  • IP : substrats 3A4
  • elvitegravir/cobicistat
  • maraviroc
55
Q

Agents utilisés dans le VIH qui sont inducteurs

A
  • efafirenz : inducteur 3A4 (2b6, UGT)

- ritonavir (potentialisateur, effet plus inhibiteur q’inducteur)

56
Q

Que faire si patient fait un rash avec efavirenz?

A

► Surtout efavirenz, nevirapine, mais autres INNTI également impliqués
► Survient dans les 2 premières semaines
► Rash maculo-papulaire, habituellement léger (ne nécessite pas arrêt)
► Corticostéroïdes topiques et antihistaminiques
► Référer à un médecin si présence de : fièvre, atteintes muqueuses, symptômes généralisés, hépatotoxicité. Le traitement devra être cessé; autres INNTI à éviter si réaction grave?

57
Q

Que faire si patient sous efavirenz se plaint de cauchemars?

A

suggérer la prise sans nourriture (surtout la nourriture riche en gras, augmente l’absorption, donc les EI) :

  • Cauchemars et rêves bizarres, insomnie, somnolence, étourdissements, difficulté de concentration, « sensation de lendemain de veille »;
  • Disparaissent après 2-4 semaines pour plusieurs, mais persistent pour certains (dosage plasmatique de l’efavirenz est alors à envisager);
  • Décompensation psychiatrique rare, mais possible;
  • Dépression, psychose, idées suicidaires/suicide (méta-
    analyse) , etc.;