Le premier entretien - Approche comportementale et cognitive « collaborative » Flashcards
(42 cards)
Modalités du premier entretien d’évaluation
Premier entretien ou entretien d’évaluation : face à face, questions ouvertes/conduite active ; évaluation symptomatologie, demande du sujet, évaluation diagnostique « large » (repérage/hypothèses diagnostics); composantes psychopédagogiques +++.
Impressions diagnostiques
Evaluation clinique diagnostique (DSM 5) : impressions cliniques + entretiens semi-structurés + échelles de symptomatologies
Compréhension clinique
Comprendre la situation du patient à partir des résultats obtenus ; formulations d’hypothèses cliniques ; analyse fonctionnelle
Conduite
Conduite : objectifs thérapeutiques (communs, réalisables, faisables, quantifiables) ; types de traitement ; autres intervenants impliqués, autres interventions possibles
Quels sont les deux éléments essentiels dans l’entretien d’évaluation ?
L’alliance et le diagnostic
Définition de l’alliance thérapeutique
Lien positif de collaboration entre le patient et le thérapeute par une compréhension empathique et par l’implication du thérapeute
Accord patient-thérapeute sur les objectifs de la thérapie et les moyens pour y parvenir +++
Quels sont les 2 dimensions globales essentielles à l’alliance thérapeutique ?
Dimension affective
Dimension professionnelle
Citer les 6 éléments essentiels de la dimension affective, dans l’alliance thérapeutique
L’empathie
L’acceptation inconditionnelle (de l’autre et de soi même
L’authenticité
La chaleur
Encouragement à une participation active du patient
L’allégeance
Définir l’empathie
*L’empathie : élément essentiel de l’alliance thérapeutique. Capacité à « ressentir », comprendre le vécu du patient : comprendre les émotions des autres, se représenter ce que vit le patient, transmettre cette compréhension au patient +++. Nécessite un ajustement émotionnel (syntonie).
Se mettre à la place de l’autre sans forcément éprouver ses émotions (différent de la sympathie qui signifie éprouver les émotions d’autrui sans se mettre à la place de l’autre).
Pour être empathique : corps propre, conscience de Soi. Capable de manipuler les points de vue et les représentations de l’espace.
Définir l’acceptation inconditionnelle
*L’acceptation inconditionnelle (de l’autre et de soi même) : Porter un regard de bienveillance sur l’être humain qui est en face de nus et lui reconnaître de fait sa dignité en tant que personne. L’acceptation inconditionnelle de l’autre passe par une acceptation inconditionnelle de soi ! (Lamy, 2008).
Définir l’authenticité
*L’authenticité : Pouvoir être soi, être spontané face au patient tout en gardant une attitude professionnelle. Développer sa capacité à se sentir à l’aise avec le patient, avec la réalité qu’il vit. Développer se capacité à être à l’aise avec ses propres émotions, sentiments et pensées (avec nos malaises aussi).
La révélation de soi -> Outil puissant à doser avec soin (peut favoriser l’alliance thérapeutique)
Définir la chaleur
*La chaleur : Développer sa capacité à trouver le patient sympathique. Entrainement nécessaire en tant que thérapeute à la chaleur humaine. Impossible d’aimer tout le monde. Agacement possible provoqué par certains patients. Si le patient ne vous est pas sympathique, limitation des objectifs du traitement ; renvoi vers un autre thérapeute
Définir l’encouragement à une participation active du patient
*Encouragement à une participation active du patient : L’incitation à une participation active du patient dans le processus thérapeutique permet de solidifier l’alliance thérapeutique. Les effets bénéfiques d’un traitement sont plus grands lorsque le patient a l’impression d’être responsable des progrès qu’il réalise. (Garfield et Bergin, 1986). Toujours rappeler au patient que les progrès réalisés sont présents grâce à lui-même, qu’il est maître du changement.
Définir l’allégeance
*L’allégeance : Le succès d’un traitement psychologique dépend selon certains travaux de la confiance en soi que le patient perçoit chez le thérapeute. Plus le thérapeute a confiance dans le traitement qu’il propose, plus ce traitement est efficace. Mieux vaut « ne rien faire » que proposer une procédure dans laquelle on ne croit pas. (In Lamy, 2008).
Donner les 2 caractéristiques de la dimension professionnelle
- Un statut
* Des compétences
Définir le statut
Le patient doit rapidement savoir à qui il s’adresse (un psychiatre, un psychologue, un psychothérapeute [titre protégé, si diplôme supplémentaire, l’expliquer au patient] un infirmier)…
Le patient doit rapidement avoir une idée précise de ce qu’il peut attendre de son thérapeute.
Pourquoi ?
Diminution de la méfiance (->Savoir qu’il est en bon endroit) ; attention focalisée sur la thérapie plutôt que sur le thérapeute +++.
Définir les compétences de la dimension professionelle
Avoir été formée pour les compétences employées. Bien connaître les techniques du courant thérapeutique choisi. Savoir appliquer avec justesse ces techniques. Ne pas s’autoriser à appliquer des procédures pour lesquelles nous n’avons pas été formés.
Quelles sont les 5 compétences d’un thérapeute en TCC?
1) Savoir établir l’alliance thérapeutique
2) Savoir recueillir les informations utiles et nécessaires
3) Savoir organiser ces informations dans un modèle opératoire (Analyse fonctionnelle des problèmes), pour mettre en place un plan de thérapie singulier au patient
4) Savoir appliquer les méthodes thérapeutiques avec justesse
5) Savoir évaluer, l’intension des symptômes et l’impact de la thérapie à court, moyen et long terme
Conclusion sur le rapport collaboratif
Un rapport collaboratif est une relation empathique, authentique (la personne en face de nous doit sentir qu’elle est importante), chaleureuse et professionnelle (pour conserver l’empathie, et non pas la sympathie, et pour garder son statut, sans dévoiler ses failles, qui peuvent avoir un impact sur le statut qu’elle nous accorde).
Le pole émotionnel ne doit pas prendre le dessus sur le pole professionnel et inversement
Citer des raisons menant à une alliance thérapeutique négative
Application de techniques trop structurées ou pas assez structurées (modules : dépression soignées en 16 séances, par exemple)
Explications insistantes et inflexibles, au lieu de la psychoéducation
Interventions superficielles, compliments sans cesse, sans authenticité, par exemple
Remarques dépréciatives
Dévoilement de soi inapproprié
Thérapeutes rigides, tendus, distraits, critiques, manipulateurs et désintéressés
Impasses thérapeutiques et alliance
Les 30% de thérapeutes qui obtiennent de façon soutenue des résultats positifs ont d’abord facilité la qualité de l’alliance et l’engagement émotionnel du patient dans l’application de leur intervention
Plus les thérapeutes sont conscients de l’influence des perturbations et des ruptures relationnelles sur les progrès thérapeutiques, plus ils arrivent à restaurer l’alliance et à obtenir des résultats positifs.
L’erreur classique est de consacrer son attention sur l’alliance thérapeutique uniquement au début.
Qualité de l’alliance thérapeutique
La qualité varie au cours d’un processus d’intervention
Parmi les patterns d’évaluation de l’alliance étudiés, le profil le plus associé à des résultats positifs est celui qui passe d’une alliance forte à une perturbation-rupture à une restauration de l’alliance.
Fragilité de l’alliance : quand ils prennent conscience des potentiels échecs, mais également à l’idée de la perte de leurs symptômes.
Citer les deux principales raisons qui empêche l’installation de l’alliance thérapeutique
La Réactance
La Résistance
Définition de la réactance et solution
Opposition marquée au processus thérapeutique, souvent assez directe
Le patient refuse toutes ou parties des propositions faites par le thérapeute
Plus facile à prendre en charge que la résistance, réexpliquer, reproposer le cadre, le faire participer aux choix.