Lectures - TAG et anxiété de séparation Flashcards
Le trouble d’anxiété généralisée (TAG) est devenu un des troubles anxieux de l’enfance et de l’adolescence seulement avec la parution de quelle édition du DSM ?
Avec la parution de la quatrième édition
Quelle est la différence dans les critères du DSM-VI et des DSM précédents ?
Dans les versions antérieures du DSM, les inquiétudes excessives, qui caractérisent le TAG, constituaient un critère possible, mais non nécessaire, pour poser un diagnostic d’hyperanxiété. Ce dernier diagnostic a cependant été éliminé de la nomenclature des troubles anxieux de l’enfance étant donné le manque de spécificité de ses symptômes.
Vrai ou faux, les travaux sur le TAG chez les jeunes ont par conséquent commencé plus tardivement, comparativement à ceux chez l’adulte.
Vrai
Quel bénéfice apporte le fait de considérer le TAG à l’enfance ?
Le fait de le considérer dès l’enfance, plutôt que seulement à l’âge adulte, traduit plus adéquatement qu’il se développe souvent tôt chez l’individu.
Selon la cinquième édition révisée du DSM, quel est l’élément central du TAG ?
Les inquiétudes excessives à propos de plusieurs événements ou activités
Quels sont les critères du TAG ?
Selon la cinquième édition révisée du DSM, les inquiétudes excessives à propos de plusieurs événements ou activités constituent l’élément central du TAG. Celles-ci doivent être présentes depuis au moins six mois et entraîner une détresse significative ou interférer avec le fonctionnement social, familial ou scolaire de l’enfant.
– Chez l’enfant et l’adolescent, le diagnostic nécessite aussi que les inquiétudes s’accompagnent d’au moins un symptôme (au lieu de trois chez l’adulte) parmi les six suivants:
* Agitation,
* Fatigue,
* Difficultés de concentration,
* Irritabilité,
* Tension musculaire
* Difficultés de sommeil.
Quel serait un des symptômes les plus présents à l’enfance ?
L’irritabilité serait un des symptômes les plus présents.
Qu’est-ce qu’une inquiétude ?
Les inquiétudes constituent un enchaînement de pensées, à prédominance verbale, concernant des événements négatifs futurs. L’enfant les exprime généralement sous la forme de questions comme «Et si…?» ou «Tout à coup que….», résumant les conséquences appréhendées.
– Il essaie alors de résoudre mentalement une variété de problèmes potentiels ou d’attirer l’attention des autres sur les risques possibles en centrant son attention sur les conséquences plutôt que sur les solutions.
Vrai ou faux, le contenu des inquiétudes serait sensiblement le même chez les enfants souffrant d’un TAG que chez les autres enfants.
Vrai
Quel serait le contenu des inquiétudes chez les jeunes ?
- La santé (la leur et celle des membres de leur famille),
- Leur performance,
- Des choses mineures de leur vie (p. ex. la ponctualité),
- L’issue de leurs relations avec les autres, des problèmes familiaux (p. ex. le divorce et les finances),
- Des événements majeurs (p. ex. la maladie, un incendie),
- Ce qui se passe dans le monde (p. ex. les catastrophes naturelles ou la guerre)
Vrai ou faux, le nombre d’inquiétude prédirait l’interférence clinique du TAG chez l’enfant.
Faux, il s’agit de l’intensité perçue des inquiétudes et non du nombre.
Quelles sont les caractéristiques générales d’un jeune qui a un TAG ?
- Les jeunes ayant un TAG sont souvent considérés comme étant plus matures, consciencieux et perfectionnistes en raison de leurs préoccupations constantes.
- Plusieurs se fixent des standards de réussite élevés non nécessaires et irréalistes.
- Typiquement, l’enfant souffrant d’un TAG a une image négative de lui-même et doute de sa capacité à faire face à des situations difficiles. Il peut alors adopter divers comportements visant à se rassurer sur le futur appréhendé et ses conséquences comme questionner son entourage de façon excessive (« Qu’arrivera-t-il si je n’ai pas assez lu? Est-ce que je vais réussir? Et si j’échoue? ») ou s’investir excessivement dans une activité (p. ex. dans un travail à remettre, dans une discipline sportive).
Vrai ou faux, la présence concomitante d’autres troubles anxieux ou de psychopathologies fréquemment associées (p. ex. dépression) est reliée à un moins grand nombre d’atteintes fonctionnelles.
Faux, la présence concomitante d’autres troubles anxieux ou de psychopathologies fréquemment associées (p. ex. dépres-ion) est également reliée à un plus grand nombre d’atteintes fonctionnelles.
Vrai ou faux, le TAG seul est aussi associé globalement à plus d’atteintes fonctionnelles chez des enfants de 6 à 11 ans.
Vrai, le TAG seul est donc aussi associé à des conséquences non négligeables sur le fonctionnement.
Les symptômes du TAG chez l’enfant et l’adolescent sont liés à des problèmes, lesquelles ?
– Une faible estime de soi
– Une altération de la performance à l’école
– Des difficultés dans les relations sociales
– De l’absentéisme scolaire
– Des difficultés sur le plan des relations familiales
- Les enfants de 6 à 13 ans ayant un TAG ne présenteraient pas nécessairement un déficit de compétence (p. ex. pour se faire des amis ou maintenir leur relation), mais qu’ils auraient moins d’amis, comparativement à des enfants sans diagnostic.
- La présence d’un trouble anxieux, majoritairement le TAG, prédit la présence d’idéations suicidaires chez des jeunes âgés de 7 à 14 ans, même lorsque les effets des symptômes dépressifs et du niveau de fonctionnement sont contrôlés.
- Des enfants de 9 à 13 ans présentant les symptômes du TAG sont plus prédisposés à la consommation d’alcool quatre ans plus tard.
- À l’adolescence, les symptômes du TAG sont aussi liés à des risques deux à quatre fois plus élevés de consommation ultérieure fréquente d’alcool et nocive
- La présence d’inquiétudes à l’adolescence et de troubles anxieux, dont le TAG, est associée à une plus grande apparition de troubles anxieux, de dépression et d’échecs scolaires à l’âge adulte.
Vrai ou faux, parmi les troubles anxieux, le TAG est l’un des plus répandus chez les enfants et les adolescents.
Vrai
Selon diverses études, quelle serait la prévalence du TAG ?
Sa prévalence se situe entre 0,16% et 11,1% selon les études.
Quelles sont les différences sexuelles dans la prévalence et pourquoi ?
Les garçons semblent présenter des taux plus élevés de TAG à l’âge de 6 ans, alors que les filles présentent des taux trois fois supérieurs à 14 ans.
– Ces différences pourraient être attribuables à des facteurs biologiques (p. ex. puberté) et psychologiques.
– Par exemple, des travaux montrent que les filles présentent des niveaux plus élevés de sensibilité à l’anxiété, c’est-à-dire une crainte de leur anxiété et de leurs sensations physiques, et d’évitement de leurs inquiétudes comparativement aux garçons.
Vrai ou faux, le TAG se présente rarement seul.
Vrai, environ 90% des enfants qui en souffrent ont une autre psychopathologie, le plus souvent la dépression majeure ou un autre trouble anxieux. Outre les phobies spécifiques (42%), l’anxiété de séparation (32%), la phobie sociale (28%) et le trouble panique (17 %) sont les troubles anxieux les plus souvent reliés.
– Jusqu’à 21% des enfants atteints de TAG souffrent aussi de troubles extériorisés comme d’un déficit de l’attention/hyperactivité, du trouble oppositionnel avec provocation et du trouble des conduites.
Vrai ou faux, qu’il soit clinique ou sous-clinique, le TAG chez les jeunes (enfants et adolescents) demeure relativement chronique et il est associé à une interférence significative et à des taux élevés de comorbidité
Vrai
Nommer des conséquences d’une comorbidité incluant le tag.
– La présence de comorbidité augmente la détresse des enfants souffrant de TAG.
– Elle a aussi un impact négatif sur le traitement des troubles anxieux des enfants et des adolescents, par exemple un taux de rémission plus bas et des symptômes résiduels plus sévères.
Le TAG serait un des troubles anxieux apparaissant le plus tôt dans l’enfance, à partir quelle âge ?
6 ans
Pourquoi le TAG n’apparaît pas avant 6 ans ?
Pour s’inquiéter, l’enfant doit avoir atteint un niveau de développement cognitif lui permettant d’anticiper ce qui est possible et de conceptualiser les événements futurs. Des travaux sur le sujet montrent que la fréquence, la variété et la complexité des inquiétudes augmentent avec l’âge et avec le développement du raisonnement abstrait et formel.
o À partir de 7 ou 8 ans, la conception du futur devient moins vague et les inquiétudes deviennent donc plus élaborées. Le TAG prend alors forme et devient plus chronique et symptomatique
– À ce sujet, Steinsbekk et al. (2022) ont récemment observé que le TAG augmente graduellement en prévalence chez l’enfant, à partir de la transition du préscolaire au primaire, et qu’il devient le trouble anxieux le plus répandu vers 14 ans.
Quels sont des facteurs situationnels dans l’étiologie du TAG ?
Plusieurs travaux suggèrent l’existence d’un lien entre l’occurrence d’événements stressants et aversifs pendant l’enfance et le développement ultérieur d’un TAG ou des principaux symptômes du TAG à l’âge adulte. Il est donc possible que les symptômes du trouble soient en partie attribuables à un conditionnement direct ou vicariant découlant d’un ou d’événements précis.