Les lézardes dans la relation : jalousie et conflits Flashcards

1
Q

La jalousie

A

Statut particulier car également considérée comme une émotion positive qui peut mettre en danger la relation quand extrémisée.

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2
Q

Approche évolutionniste de la jalousie

A

Processus principal : l’incertitude de la paternité pour l’homme, l’assurance des ressources pour la femme.

La femme rapporte plus de détresse à imaginer une infidélité émotionnelle et montre plus d’activation physiologique qu’en imaginant une infidélité sexuelle

L’homme rapporte plus de détresse à imaginer une infidélité sexuelle et montre plus d’activation physiologique qu’en imaginant une infidélité émotionnelle

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3
Q

Jalousie : la “théorie de la gestion de l’erreur”

A

D’un point du vue adaptatif, il vaut mieux être trop jaloux que pas assez : il y a un prix moins grand à soupçonner son conjoint d’infidélité alors qu’il est fidèle (“bonne erreur”), plutôt que de ne pas voir qu’il est infidèle (“mauvaise erreur”)

–> Syndrome d’Othello (paranoïa conjugagle) : maximisation de la bonne erreur

–> La jalousie est un mécanisme protecteur

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4
Q

Débuts de réactions de jalousie (Hart & Carrington, 2002)

A

A six mois : réaction de jalousie face à la perte de l’attention de la mère

biologique?

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5
Q

Jalousie et violence

A

> Position ambiguë de la psychologie évolutionniste sur la violence conjugale (viol, coups, homicide)

  • La violence conjugale créée par la jalousie est une forme extrême et mal adaptée du mécanisme protecteur de la relation conjugale
  • La violence conjugale est une forme archaïque adaptative pour assurer la pérennité génétique

> La vaste majorité des violences conjugales sont le fait des hommes. L’homicide conjugal perpétré par l’homme est “justifié” en majeure partie par la jalousie (30-40% des cas), celui perpétré par les femmes est “justifié” comme mesure d’auto-défense face à un mari/compagnon jaloux

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6
Q

Variables qui déterminent la réaction de jalousie

A

> Engagement : l’individu doit être engagé et investi dans la relation, avec des perspectives tournées vers le futur.
Insécurité : l’individu évalue l’engagement de l’autre dans la relation et ressent de l’incertitude quant à la continuation de cet engagement
Activation : l’individu est activé émotionnellement par la situation de façon endogène (p.ex. tempérament) et exogène (les événements)

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7
Q

Types de jalousie

A
  • Jalousie suspicieuse
  • Jalousie réactive
    En fonction entre variables endogènes et exogènes
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8
Q

Jalousie suspicieuse

A
Variables endogènes prédominantes.
Attributs:
- Anxiété
- Méfiance envers l'autre
- Comportements de recherche d'indices
- Haut niveau d'insécurité
- Haut niveau d'activation émotionnelle
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9
Q

Jalousie réactive

A

Variables exogènes prédominantes
Influencée par les variables :
- Intentionnalité du partenaire de s’approcher d’un tiers
- Relations sexuelles (vs non sexuelles)
- Spécificité (un tiers plutôt qu’une orientation envers plusieurs personnes)
- Visibilité du comportement du partenaire
- Sentiment de n’avoir aucun contrôle et de ne pas être responsable des événements

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10
Q

Jalousie : corrélats développementaux

A

> Pas de lien avec l’historique d’attachement ou des ruptures des relations précoces avec les parents, la fratrie ou les pairs (Bowlby pensait que l’attachement anxieux enfantin est corrélé avec une sensibilité extrême au risque de séparation ou de perte de l’objet d’amour)
La jalousie n’est pas un comportement pathologique qui trouve ses racines dans des expériences précoces traumatisantes
La jalousie est majoritairement non pathologique

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11
Q

De l’insatisfaction au conflit

A

> Le conflit est normal et est en général résolu de façon constructive ou tout au moins acceptable pour les deux partenaires
Lors de baisses transitoires de la satisfaction maritale :
- Les couples s’engagent dans des activités qui les rapprochent –> la satisfaction augmente
- Les couples s’engagent dans le conflit :
- Résolu, négocié, avec respect réciproque –> la satisfaction augmente
- Perception d’un menace, d’un manque de respect –> interactions négatives et stéréotypées –> la satisfaction décroit (–>engagement dans le conflit….)

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12
Q

La cristallisation du conflit

A

> Dans les couples en détresse avec une insatisfaction durable et “installée”, les conflits sont fréquents, intenses, sans issue négociée et durent plus longtemps. Ce sont des conflits destructeurs et non résolus
- peu de motivation de chacun des partenaires à changer
- pas d’‘intérêt pour les propositions de l’autre
- pas de volonté de compromis, fuite du conflit (surtout chez l’homme)
Des signes avant-coureurs apparaissent dans les séquences interactives du “banal quotidien” : conflits dans la résolution des problèmes de la vie quotidienne, altérations de la communication

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13
Q

Le conflit : incidences sur la communication

A

> Conflit et communication sont dans une relation circulaire; les couples en conflit entretiennent des modes de communication négatifs qui enveniment et entretiennent le conflit
Ces glissements sont souvent inconscients, et c’est souvent la forme tout autant que le contenu de la communication qui entretient cette spirale négative
Les altérations de la communication concernent les paramètres non-verbaux et verbaux de l’interaction.
par exemple :
- communication équivoque
- les chevaliers de l’apocalypse

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14
Q

La communication équivoque

A

> Les couples en conflit sont pris dans un dilemme de type “évitement-évitement” : quoique la personne dise, l’issue sera négative (soit je dis ce que je pense et je déclenche une dispute, soit je dis rien et je reste avec mon agacement)
Un conflit négatif évitement/évitement est difficile à résoudre; plus la personne s’approche de l’un des termes de l’alternative, plus elle a tendance à le fuir pour s’approcher de l’autre terme
Dans ces situations, la personne évite d’émettre un message clair et essaye de “dire quelque chose sans rien dire”, c’est à dire de faire un message équivoque

Exemple: Une femme reçoit un parfum de la part de son mari. Elle n’aime pas le parfum, mais est touchée par l’attention ainsi manifestée

  • La femme est prise dans un conflit entre
    • dire quelque chose de vrai mais de désagréable, ce qui “mettrait en danger” la relation et blesserait le conjoint
    • dire quelque chose de faux mais gentil, ce qui reviendrait à mentir et contreviendrait à un interdit de base
  • > Plusieurs messages équivoques permettent d’esquiver la difficulté : “J’apprécie ta gentillesse”, “c’est un très beau flacon” etc.
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15
Q

Contenu d’un message clair

A

Quatre types d’informations: Je dis ceci à toi dans telle situation

  • qui est l’émetteur
  • qui est le récepteur
  • quel est le contenu du message
  • quel est le contexte

La communication équivoque se réfère aux paramètres linguistiques qui sont volontairement obscurcis pour rendre le message le plus dépendant possible du contexte et le moins déterminé par le langage lui-même.

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16
Q

Les cavaliers de l’apocalypse

A
  1. Criticisme
  2. Défense
  3. Mépris
  4. L’impassibilité
17
Q

Criticisme

A

Faire des commentaires négatifs sur la personnalité du conjoint (pas seulement sur une action spécifique, ce qui serait plutôt une plainte). Commun, le moins fatal des cavaliers, mais généralement il ouvre la voie aux suivants

18
Q

Défense

A

“Ce n’est pas moi, c’est toi”. Stratégie qui ne désamorce pas le conflit mais l’envenime. Le partenaire “attaquant” ne recule pas ou ne s’excuse pas, mais au contraire redouble d’agressivité. La position défensive est une agression “à l’envers”.

19
Q

Mépris

A

Sarcasme, cynisme, humour hostile, moquerie. Quelque soit sa forme, il est délétère pour la relation car il sous-entend le dégoût de l’autre

20
Q

L’impassibilité (stonewalling)

A

Arrive plus tard dans les mariages; surtout le fait des hommes. Consiste à ne plus donner le moindre accusé de réception. Evitement marqué du regard, “faire le sourd”, etc. Agir comme si on ne remarquait pas la présence de l’autre.

21
Q

La “conflict-discussion task” (Weiss & Al., 1973)

A

Méthode de simulation dans laquelle on demande aux membres d’un couple d’indiquer sur une liste libre les problèmes qu’ils considèrent comme majeurs et ceux qu’ils considèrent comme mineurs. L’expérimentateur choisit ensuite un ou plusieurs thèmes conflictuels (en accord avec le couple) et donne comme tâche aux partenaires d’essayer de se mettre d’accord (selon un temps variable selons les recherches, 5 min, 15 min, p. ex.)

22
Q

Le pattern demande-retrait dans la CDT

A

> Dans les couples en détresse, les discussions sur des sujets relationnels se caractérisent par un pattern de réciprocité négative prototypique : le pattern “demande-retrait” (demand-withdraw)
Ce pattern décrit l’enchaînement suivant : Madame formule une demande (de discussion sur la relation), Monsieur n’y répond pas en “se retirant”, Madame répond par de l’hostilité, ce qui augmente le retrait de Monsieur et ainsi de suite.

23
Q

Explication en termes de personnalité du pattern demande-retrait

A

Dû à des caractéristiques des femmes et des hommes
- L’homme est plus réactif que la femme lors d’un conflit relationnel (activation plus rapide et plus élevée dans les parties adrénergiques du système cardio-vasculaire) -> il y a un débordement (flooding) physiologique qui provoque un retrait, puis un évitement de ces situations pour éviter l’expérience négative du débordement

24
Q

Explication en termes de structure sociale du pattern demande-retrait

A

> La position de “pouvoir” de l’homme le pousse à éviter les discussions et les conflits car ayant peu d’intérêt dans le changement.
Recherche de laboratoire genre x pouvoir
- La femme demande le changement -> apparition du pattern demande-retrait “classique”
- L’homme demande le changement -> apparition à probabilité égale du pattern classique ou du pattern inversé (l’homme demande, la femme se retire)

–> les deux facteurs pouvoir x réactivité physiologique sont à l’oeuvre simultanément

25
Q

Formes de stabilité dans le mariage

A

Etude prospective : suivi longitudinal de 130 couples sur 6 ans (1 point de mesure par année), avec évaluation de la satisfaction conjugale (homme et femme) à chaque point

  • 13% de divorces après ce laps de temps
  • A t1 : mesure de l’interaction de couple dans une “conflict discussion task”)
    • affects négatifs : colère, tristesse, plainte, dégoût, tension, peur, impassibilité (stonewalling), conflit, mépris, défense
    • affects positifs : intérêt, validation, affection, humour, joie
    • affects neutres

Prédictibilité de la CDT. Trois formes de couples stables :
- couples “lunatiques” (volatile) : beaucoup de tentatives de persuasions réciproques, avec beaucoup d’émotions exprimées
- couples “évitant” : pas de tentative de persuasion, peu d’émotions exprimées
- couples “validant” : niveau moyen de tentatives de persuasion, émotions modérées
…………………………………………………………………………..
- couples instables (divorce) : haut niveau de critiques, attitudes défensives, mépris et “stonewalling” (les 4 cavaliers)

Le ratio des codes positif/négatif dans l’interaction est de 5.0 dans les couples stables, de 0.8 dans ceux qui vont divorcer

26
Q

Physiological linkage

A

Prévisibilité de la physiologie (pression systolique, conductivité de la peau, p. ex.) à partir de la physiologie d’une autre personne

Dans les mariages en détresse :

  • plus grand niveau de physiological linkage entre les conjoints que dans les mariages “heureux”
  • plus grand niveau absolu d’activation physiologique
  • plus grand niveau de canaux physiologiques activés
27
Q

Résultat inattendu

A

La colère en elle-même n’est pas liée avec la stabilité ou la satisfaction

28
Q

Bon mariage ?

A

> Echec de la théorie du “quid pro quo” (Jackson) selon laquelle un “bon mariage” = échange réciproque de comportements positifs
Ce n’est pas le nombre de désaccords qui compte, mais la façon dont le désaccord est négocié
Les interactions des couples insatisfaits sont beaucoup plus prévisibles, structurées (statistiquement dépendantes) et pérennes que celles des couples satisfaits -> plus grande rigidité
Les couples qui vont divorcer se démarquent dans une CDT par (i) des épisodes de réciprocité négative, (ii) un bas ratio d’affects positifs sur les affects négatifs, (iii) la présence des “cavaliers de l’apocalypse”

29
Q

Les attributions : lorsqu’un partenaire fait quelque chose de négatif, la réaction de l’autre est…

A

Chez les couples satisfaits : C’est situationnel, “il est de mauvaise humeur” La négativité est vue comme instable et la cause comme situationnelle
Chez les couples insatisfaits : C’est intrinsèque au partenaire, il est toujours comme ça.
Pour les actions positives, les attributions s’inversent

30
Q

Attribution dans les couples dont l’insatisfaction croît

A

Les attributions négatives ne concernent plus seulement les événements présents et le partenaire dans l’ici et maintenant, mais également toute l’histoire relationnelle du couple. Ce qui a été vécu comme fascinant à l’époque (l’attirance) est ressenti maintenant comme duperie.
–> à ce stade, le conflit rend le changement positif spontané très peu probable, car c’est l’ensemble de la relation passée et présente qui est vue négativement

Il y a un “contexte général” d’interprétation des actions de l’autre (sentiment override)