liste des films pour l'examen Flashcards
(103 cards)
L’Arroseur arrosé [aussi appelé Le Jardinier]
(Auguste et Louis Lumière, 1895)
- Première fiction cinématographique (vs. autres vues documentaires de la séance)
- Proj. publique payante du 28 décembre 1895 (1re projection Lumière)
- Récit minimal basé sur un motif populaire (planche d’Épinal, ancêtre BD)
- Se distingue des vues uniponctuelles comme L’Arrivée d’un train (1895) ou Démolition d’un mur (1896)
Le Voyage dans la Lune
(Georges Méliès, 1902)
- Mélange d’attractions visuelles et de narration linéaire
- Enchaînement de tableaux autonomes : départ pour la lune, construction de l’obus, lancement, etc
- Se distingue d’autres films de Méliès sans récit (ex : Un homme de tête (1898), L’Homme à la tête de caoutchouc (1901)) où l’attraction prime dans un espace unique
L’Attaque du grand rapide (The Great Train Robbery)
(Edwin S. Porter, 1903)
- Film pluriponctuel avec récit développé (comme Le Voyage dans la lune).
- Préfigure les films narratifs de Griffith, Ince (années 1910) et le western.
- Tournage en extérieur (vs. studio).
- Plan rapproché marquant : hors-la-loi tirant vers la caméra.
Vie et Passion de Jésus-Christ
(Pathé, 1902-1907)
- S’inscrit dans la mode des Passions filmées (1890s–1914), genre spectaculaire et narratif.
- Adopté par tous les grands studios : Lumière, Méliès, Edison, Pathé, Gaumont.
- Nombreux remakes proposés aux exhibiteurs (tableaux achetés et assemblés librement jusqu’en 1907).
- Version restaurée par la Cinémathèque suisse:
a. Base : version germanophone colorisée au pochoir; b. Dernier tableau : version francophone en N&B. - Tableaux de dates différentes → datation étendue (1902–1907)
La Naissance, la vie et la mort de notre Seigneur Jésus-Christ
(Alice Guy, 1906)
- Film en tableaux narratifs sur la vie du Christ.
- Inclut l’ostension du voile de Véronique :
a. Insert symbolique, hors du récit (décor disparaît).
b. Fonction attractionnelle, adressée directement au spectateur.
c. Comparable au plan frontal du hors-la-loi dans The Great Train Robbery.
L’Assassinat du duc de Guise
(André Calmettes et Charles Le Bargy, 1908)
- Produit par la société du Film d’Art.
- Structure en tableaux à composition centripète (comme Le Voyage dans la Lune).
- Mais : organisation spatiale plus complexe, avec
a. Déplacements des personnages →
b. Continuité renforcée entre les tableaux.
La Télégraphiste de Lonedale (The Lonedale Operator)
(D. W. Griffith, 1911)
- Structure ternaire :
1. Télégraphiste (héroïne)
2. Brigands
3. Fiancé dans le train - Motif du “sauvetage de dernière minute”, typique de Griffith.
- Montage alterné entre espaces distincts → suspense croissant.
- Télégraphe = lien narratif et technologique entre les pistes.
- Similaire à The Lonely Villa (1909).
Fantômas, épisode 1 : Le Mort qui tue
(Louis Feuillade, 1913)
- Tourné dans le contexte des serials à rythme rapide, souvent en extérieur.
- Moins improvisé que Les Vampires (Feuillade, 1915).
- Adapté du roman-feuilleton de Allain & Souvestre (1911–1913).
- Narration feuilletonesque avec éléments de suspense et rocambolesque.
Fantômas, épisode 2 : Juve contre Fantômas
(Louis Feuillade, 1913)
- Action étagée en profondeur de champ, sans changement de plan.
- Pas de découpage, mais plan d’ensemble continu.
- Esthétique centripète (action centrée dans le cadre).
- Comparable à la course-poursuite dans Die Puppe (Lubitsch, 1919), qui fait référence au style ancien.
Les Derniers jours de Pompéi (Gli Ultimi giorni di Pompei)
(Eleuterio Rodolfi, 1913)
- Péplum italien du premier âge d’or.
- Décors en dur (≠ toiles peintes) + composition picturale des plans.
- Influence des Passions (ex : Vie et Passion de Jésus-Christ, Pathé, 1902–1907).
- Spectaculaire :
a. Figuration par milliers (typique du péplum & de Intolerance, Griffith, 1916).
b. Inserts documentaires (éruption du Vésuve).
Charlot apprenti (Work)
(Charlie Chaplin, 1915)
- Chaplin revendique l’influence de Max Linder, 1re vedette internationale du cinéma burlesque (Max pédicure, 1914).
- Contraste marqué :
a. Max Linder = dandy élégant
b. Chaplin = vagabond maladroit (Charlot)
Charlot rentre tard (One A.M.)
(Charlie Chaplin, 1916)
- Usage comique intensif du décor, à l’extrême.
- Similaire à Charlot chef de rayon (The Floorwalker, 1916).
- Exploitation burlesque des objets, ex. : scène du réveil-matin dans Charlot usurier (The Pawnshop, 1916).
Intolérance (Intolerance)
(D. W. Griffith, 1916)
- Réponse à Birth of a Nation (1915), accusé de racisme.
- Lillian Gish : star hollywoodienne, actrice fétiche de Griffith.
- Film emblématique du montage alterné (plusieurs récits entremêlés).
- Le récit du Christ, plus linéaire, reprend le style des Passions filmées des débuts (ex : Pathé, Gaumont).
Le Lys brisé (Broken Blossoms)
(D. W. Griffith, 1919)
- Mélodrame centré sur un amour tragique.
- Avec Lillian Gish, figure récurrente chez Griffith.
- Esthétique orientaliste / exotisme oriental, comme dans The Cheat (Cecil B. DeMille, 1915).
Le Cabinet du Dr. Caligari (Das Cabinet des Dr Caligari)
(Robert Wiene, 1920)
- Film emblématique du cinéma expressionniste allemand
- Décors stylisés de Warm, Reimann & Röhrig (cf. Le Golem, décors de Poelzig)
- Motif de l’hypnose, repris plus tard dans Dr. Mabuse, der Spieler (Fritz Lang, 1921–1922)
Le Golem (Der Golem, wie er in die Welt kam)
(Paul Wegener, 1920)
- Le grand rabbin rappelle Faust (Faust, Murnau, 1926) → deux savants démiurges pactisant avec le mal pour sauver leur peuple.
- Lien avec le roman gothique Frankenstein (Mary Shelley), inspiré de la légende du Golem.
→ Adapté par Hollywood en 1931.
Nosferatu le Vampire (Nosferatu. Eine Symphonie des Grauens)
(Friedrich Wilhelm Murnau, 1922)
- Film de Murnau mêlant fantastique et légendaire (comme Faust, 1926).
- Remake par Werner Herzog : Nosferatu, Phantom der Nacht (1979, Nouveau cinéma allemand).
- Adaptation non officielle du roman Dracula (Bram Stoker).
→ Version officielle : Dracula (Tod Browning, Universal, 1931).
Cœur fidèle
(Jean Epstein, 1923)
- Film de la première avant-garde française
- Esthétique de la vitesse & des machines :
a. parallèle avec La Roue (Gance, 1923 – train)
b. et La Glace à trois faces (Epstein, 1927 – automobile, récit complexe et discontinu)
La Roue
(Abel Gance, 1923)
- Film emblématique de la démesure d’Abel Gance
- Comparable à Napoléon (1927), autre œuvre monumentale
- Anticipe les innovations techniques de Gance : ex : Polyvision (système de triple écran pour Napoléon)
La Souriante Madame Beudet
(Germaine Dulac, 1923)
- Utilise des effets cinématographiques pour représenter les visions intérieures du personnage → Comparable à Feu Mathias Pascal (L’Herbier, 1926, avec Mosjoukine)
- Autre film marquant de Dulac : La Coquille et le Clergyman (1928) → œuvre polémique, soutenue par Antonin Artaud
The Ten Commandments - Original
(Cecil B. DeMille, 1923)
- Péplum hollywoodien du 1er âge d’or.
- Auto-remake par DeMille en 1956 (2e âge d’or).
- Le récit biblique = prologue à une histoire contemporaine (années 1920).
- Exemple de structure narrative multiple, comme dans Intolerance (Griffith, 1916).
A Woman of Paris (L’Opinion publique)
(Charlie Chaplin, 1923)
- Seul film muet non burlesque de Chaplin → mélodrame.
- Annonce l’intégration du mélodrame dans ses comédies (ex : The Kid, 1921).
- Influence majeure sur les comédies sophistiquées d’Ernst Lubitsch (Design for Living, 1933).
Monte là-dessus (Safety Last)
(Harold Lloyd, 1923)
- Film burlesque emblématique.
- Met en scène Lonesome Luke, personnage récurrent joué par Harold Lloyd lui-même.
Aelita
(Iakov Protazanov, 1924)
- Adaptation d’Alexis Tolstoï par un réalisateur issu de l’ère tsariste (plus âgé que l’avant-garde soviétique)
- Récit : un ingénieur rêve d’une révolution sur Mars et de la princesse Aelita
- Pas un récit d’anticipation → toute l’histoire martienne = rêverie projetée (comme Sherlock Jr., Keaton, 1924)
- Esthétique constructiviste dans les décors (cf. L’Inhumaine, 1924)
- Montage classique (≠ Eisenstein), plus continu.