Lol Flashcards

(35 cards)

1
Q

Le consentement au cœur du mariage moderne

A

Irène Théry (2002) - 3 révolutions du consentement :
- consentement paternel des unions avec le Concile de Trente
- mariage civil en 1792, consentement des deux époux : modèle unique de sexualité légitime : conjugale, reproductive et exclusive
- interdiction du viol, l’interdit de linceste est contesté au nom de la liberté individuelle : individualise le consentement matrimonial et sexuel

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2
Q

Types de familles post-modernes selon Louis Roussel

A
  • famille fusionnelle : amour et sexualité au centre, plus fragile, comme l’affirme Shorter notamment pour la “sexualité érotique”, on parle de “relation pure” selon Giddens
  • famille moderne/romanesque : équilibre entre sentiment et institution
  • famille histoire : priorité à l’institution
  • famille club : contrat implicite entre deux personnes
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3
Q

Relation pure (auteur et définition)

A

Giddens - relation basée sur l’épanouissement sexuel et émotionnel, où l’amour découle du plaisir partagé

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4
Q

La sexualité n’est plus réservée au mariage (terme et auteur)

A

Dématrimonialisation de la sexualité, les relations sexuelles sont multiples et ont lieu avant le mariage (Bozon), avant tout pour d’aire plaisir à son partenaire

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5
Q

Théorie de Shorter sur la sexualité

A

«Dans la mesure où la recherche de la jouissance érotiquement devient un élément central de la vie commune, le risque de dissociation conjugale s’accroît».

Famille “relationnelle” et “individualisée”.

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6
Q

Théorie de Bozon sur la sexualité

A

N’est pas qu’un besoin biologique mais elle dépend des rôles de genre, des normes sociales et de la dynamique du couple. La sexualité est plus égalitaire au début des relations, mais les inégalités réapparaissent après la naissance d’enfants (sexualité relationnelle centrée sur le partenaire).

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7
Q

Famille traditionnelle, famille moderne et famille post-moderne

A
  • 17e, 18e siècle (Ancien Régime), mariage arrangé = stratégie de reproduction (biologique, culturelle et sociale), groupe domestique étendu, peu d’intimité conjugale, hiérarchique
  • à partir de la fin du 18e siècle, mariage d’amour, mariage civil, individualisation des relations, institutions
  • 1960-1970, famille «relationnelle» ou «individualisée» (Shorter), amour et sexualité, désinstitutionnalisation de la famille, hétérogénéité des formes familiales et conjugales, influencé par le mouvement féministe des années 1970
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8
Q

Au sein des groupes de femmes, «chacune était la sociologue de soi-même»

A

Martine Leibovici

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9
Q

Groupes féminins 1960/1970

A
  • MDF : Mouvement Démocratique Féminin (1960s)
  • FMA : Féminin-Masculin-Avenir (puis Féminisme-Marxisme-Action), après mai 1968 : révolution prolétarienne apportera l’égalité
  • MLF : Mouvement de Libération des Femmes (se développe réellement à partir de 1970), inspiré par les féminismes américaines - rupture ou continuation des mouvements pour les droits de la femme?
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10
Q

Slogan des MLF

A

«Le privé est politique» : les expériences personnelles sont le reflet de structures sociales de domination et doivent être analysées politiquement.

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11
Q

Trois courants féministes après 1970

A
  • féminisme socialiste : l’oppression des femmes est liée à l’oppression de classe - lutte des classes, contre le capitalisme
  • féminisme de la différence : difference des sexes, spécificité féminine en s’appuyant sur la psychanalyse et la philosophie
    Antoinette Fouque a été contestée pour avoir déposé le sigle de MLF à l’Inpi : appropriation sauvage
  • féminisme radical (ou matérialiste, en référence matérialisme marxien) : caractère constructiviste - l’oppression des femmes est ancrée dans les rapports matériels et sociaux, les différences de sexes sont construites, non naturelles
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12
Q

Principales figures du féminisme matérialiste, revue et leurs auteurs

A
  • Christine Delphy, Colette Guillaumin, Nicole-Claude Mathieu, Paola Tabet, Monique Wittig
  • Question Féministes (puis Nouvelles Questions Féministes) - Delphy et Beauvoir
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13
Q

Citation de Simone de Beauvoir

A

«On ne naît pas femme, on le devient»

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14
Q

Division sexuelle du travail (auteur et rôle)

A

Daniele Kergoat - hommes = sphère productive (travail) et femmes = sphère reproductive (maison, enfants). Les fonctions les plus valorisées (politique, religion, armée) sont captées par les hommes

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15
Q

Socialisation différenciée (auteur et œuvre)

A

Elena Gianni Belotti - Du côté des filles : socialisation via jouets, école, attentes

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16
Q

Christine Delphy et sa théorie féministe radicale, puis sur le patriarcat

A
  • Le genre est une construction sociale hiérarchique qui crée des catégories dans un rapport de domination. Féminisme = abolir cette hiérarchie et donc faire disparaître les classes de sexe.
  • Le patriarcat est un système économique, travail domestique = travail réel, famille = unité de production patriarcale, oppression de classe, pas individuelle = les hommes sont aussi contraints.

Ce n’est pas les groupes sociaux qui créent un rapport du pouvoir mais l’inverse

17
Q

Féminisme matérialiste : la nature est un prétexte utilisé pour justifier et masque les rapports de pouvoir entre hommes et femmes (2 auteurs et théories)

A
  • Nicole-Claude Mathieu : critique des sciences sociales, homme = culture, femme = nature, biologisée. Le sexe est une construction sociale, pas naturelle. Le travail domestique est le socle de l’oppression des femmes
  • Colette Guillaumin : concept «sexage» : rapport des classe entre hommes et femmes basé sur l’appropriation des femmes.
18
Q

Paola Tabet - La grande arnaque - Sexualité des femmes et échange économico-sexuel

A
  • continuum économico-sexuel entre le mariage traditionnel et la prostitution tarifée (deux axes : la forme de compensation et la nature du service)
  • ruptures du continuum : choisir la prostitution pour échapper à un mariage forcé, voire aux relations sexuelles forcées (femmes libres du Niger), choix réprimé par le contrôle et pouvoir masculin, le système patriarcal tente de neutraliser cette transgression en institutionnalisant cette prostitution, pour qu’elle serve aussi les intérêts masculins
  • domination économique mondiale, surtout dans le cadre des migrations, proches de l’esclavage sexuel.
  • la «grande arnaque» : les hommes possèdent la plupart des richesses meme si les femmes travaillent plus, elles sont dépendantes économiquement et forcées à vivre dans cet échange économico-sexuel.
  • Tabet dénonce : l’inégalité d’accès aux ressources, l’usage de la violence et la privation du savoir.
19
Q

Complexe du héros

A

Certaines féministes occidentales pensent savoir ce qui est bon pour toutes les femmes, y compris celles qui viennent d’autres cultures et milieux. Ex : port du voile, interdiction pour «émanciper» les femmes musulmanes.

20
Q

Intersectionnalité (définition et origine)

A

Différences formes de domination (sexe, race, classe sociale) se croisent et influencent l’expérience des individus.
Origine : États-Unis dans les années 1980, par les féministes noires.

21
Q

Types de familles selon Talcott Parsons

A
  • famille d’orientation (celle dans laquelle on naît)
  • famille de procréation (celle qu’on fonde)

On peut appartenir aux deux, mais elles vivent rarement sous le même toit

22
Q

Types de residence

A
  • neolocalité : le couple vit dans un nouveau foyer, sans les parents
  • virilocalité : chez les parents du mari
  • uxorilocalité : chez les parents de la femme
23
Q

Définition d’une famille selon l’Insee, et ménage

A

Au moins deux personnes : un couple avec/sans enfants ou un parent seul avec ses enfants.

Différence avec le ménage : ceux qui vivent ensemble, qu’ils soient liés ou non

24
Q

Evolutions majeures du mariage (droits de genre) - 6

A
  • 1907 : la femme peut disposer de ses revenus
  • 1938 : abolition de son incapacité juridique
  • 1965 : indépendance patrimoniale des époux
  • 1970 : suppression du statut de “chef de famille”
  • 1975 : divorce par consentement mutuel
  • 2006 : devoir de respect mutuel ajouté
25
Concubinage (union libre)
Vie commune stable entre deux personnes sans lien juridique
26
Le Pacte civil de solidarité (PaCS)
- revendication des couples homosexuels face à l’absence de droits, accentuées par la crise du SIDA - adopté en 1999 après une décennie de débats - engagement et dissolution plus simple que le mariage
27
Évolution historique des politiques familiales
- fine du 19e siècle : premières mesures face à la baisse de la natalité : développement de l’aide aux enfants - 1939 : le Code de la famille marque le début des politiques familiales modernes avec un objectif nataliste - 1945 : introduction du quotient familial dans l’impôt sur le revenu, favorisant les familles avec enfants - 1950-60 : “âge d’or” des politiques familialistes et apogée du modèle de la famille nucléaire traditionnelle
28
Évolution familiale depuis la fin des années 1960
- déclin du modèle familiale unique : hausse des divorces, baisse des mariages et de la fécondité, individualisation du parcours de vie - l’état adapte ses politiques pour soutenir les nouvelles formes de famille et réduire les inégalités liées à ces mutations (ex : API pour parents isolés en 1976) - Commaille : socialisation des politiques familiales (plus universelles)
29
Taux de fécondité en 2011 et âge moyen de la maternité en 2012
- 2,01 enfants/femmes, un des taux les plus élevés d’Europe (politiques familiales : crèches, congés, allocations…) - 30,1 ans : les femmes diplômées deviennent mères plus tard
30
Types de famille selon l’Insee
- famille monoparentale (qui a remplacé “mère célibataire” jugé stigmatisant - famille recomposée : couple d’adultes mariés ou non avec au moins un enfant né d’une union précédente - famille nombreuse : plus de trois enfants (en baisse)
31
Homogamie sociale
… dans les choix de partenaire (les gens se mettent en couple avec ceux du même milieu)
32
Constat et 3 modèles de familles selon Barrère-Maurisson
Constat que les politiques publiques visant à réduire les inégalités au sein d’une famille sont devenues plus liées à des objectifs économiques : aider les femmes à travailler. La sociologue parle “d’articulation” plutôt que de conciliation car ce n’est pas de l’harmonisation, il faut jongler entre travail et famille, souvent au détriment des femmes. - famille à carrière unique (l’homme travaille et la femme est à la maison ou célibataire) : en baisse - deux carrières moyennes (postes moyens) : le plus fréquent - deux carrières inégales (homme à plein temps et femme à temps partiel ou de manière interrompue) : en augmentation
33
Théorie de Dominique Méda sur le travail
Le choix de travailler n’est pas vraiment libre : les conditions de travail, faibles salaires et coût des modes de garde rendent difficile la reprise du travail, surtout pour les femmes seules, peu qualifiées ou avec des emplois précaires. Si les conditions étaient meilleures plus de femmes resteraient actives. Malgré tout, le taux d’activité des femmes en France reste élevé même si beaucoup travaillent à temps partiel.
34
Théorie de Claude Martin sur les politiques familiales
Ces politique, visant à concilier vie professionnelle et vie familiale, n’ont pas permis de rééquilibrer le partage des tâches entre hommes et femmes. Au contraire, elles peuvent renforcer le modèle traditionnel ou la femme reste la principale responsable des soins aux enfants et des tâches ménagères. Le congé parental est largement utilisé par les femmes (surtout celles qui sont les moins bien placées sur le marché du travail) - cela renforce les rôles et les inégalités domestiques.
35
Ouverture sur la violence domestique
La famille reste un lieu majeur d’inégalité entre hommes et femmes, notamment à cause des violences du partage inégal, des tâches et de certaines politiques familiales