M24 (A): Santé publique Flashcards
(44 cards)
Quel est le constat (crise) réalisé par rapport à l’économie étatique et le système de santé?
Dans tous les pays riches, augmentation dépenses de santé plus rapide que l’augmentation de la richesse collective.
Peut s’expliquer par:
1) Technologie (nouvelles machines à hauts coûts).
2) Démographie (vieillissement de la population).
3) Plusieurs interventions inutiles.
4) Coût des médicaments.
5) Baisse d’impôts pour rester compétitif au niveau mondial.
6) Les conséquences de la mondialisation.
Voici la crise: Dans tous les pays riches, augmentation dépenses de santé plus rapide que l’augmentation de la richesse collective… Quelles sont les solutions face à ce problème?
1) Réforme par la privatisation.
Arguments :
* On n’a plus les moyens.
* Le vieillissement va faire exploser le système.
* Le privé est plus efficace (très questionnable).
* Personnalisation, mondialisation, citoyens consommateurs, etc.
* Argument principal : on n’a pas le choix.
2) Public : Réformer par la gouvernance et l’organisation.
* Question de justice et de paix sociale (moral).
* Bon pour l’économie : les investisseurs n’ont pas besoin de s’occuper (assurer) de la santé de leurs employés. (donc grosses compagnies s’établissent à MTL)
Que peut on retenir du débat de Cruz et de Sanders en 2017?
Il s’agit d’un débat entre le secteur public et secteur privé en santé. (2h)
Sanders s’appuie sur le fait que malgré que le système de santé américan soit privé, l’espèrance de vie est pire qu’à Cuba.
Or, il a été amené que les canadiens passent la frontière pour aller se faire soigner aux USA pour les opérations de la hanche et pour la maladie de Lyme.
Coûts de santé aux USA = 17 % du PIB.
Comment fonctionne le système de Santé suisse?
- Urgence : 15 minutes moyenne d’attente.
- 40% d’hôpitaux privés en Suisse.
- Système universel : tous les citoyens ont une assurance privée.
- Mélange public-privé.
- Assurances maladies privées opèrent sur un marché
fortement réglementé. - Médecins et hôpitaux sont partiellement privés et publics.
- Chaque citoyen est obligatoirement couvert par l’assurance de base et paie des primes mensuelles à la caisse d’assurance maladie de son choix.
- Ceux qui disposent d’un revenu modeste bénéficient d’une réduction de prime.
- Les assurances maladies sont tenues d’assurer n’importe qui, qu’il soit déjà malade ou âgé.
- Les patients doivent contribuer aux coûts pour un montant minimum de 300 francs par an.
- Mais ils peuvent aussi opter pour une franchise plus haute – jusqu’à 2500 francs –, ce qui a pour effet de réduire leurs primes mensuelles.
- Le patient paye encore une quote-part de 10% pour chaque prestation - 20% pour certains médicaments – jusqu’à concurrence de 700 francs par an.
- Lors d’une hospitalisation, le patient s’acquitte en plus d’une contribution journalière de 15 francs.
- (avantage selon Mr. Blakcburn: responsabilisation des médecins et des patients)
Vrai ou faux? Dans un système privé avec des assurances (comme la suisse), les médecins sont sous surveillance.
- Audits d’efficacité fréquents.
- Assurance maladie ne paie que pour des prestations efficaces et économiques définies par des réglementations légales et des listes.
- En cas de litige, le tribunal doit trancher.
- Surveillance par les assurances maladies.
- Procédure de remboursement fréquent.
- Risque entrepreneurial non négligeable, puisque des millions de francs peuvent être réclamés.
Nomme plusieurs modèles de santé avec leurs avantages et leurs inconvénients.
- Royaume-Uni, Italie, Danemark et Cuba : service publique financé par les impôts (attentes longues et parfois mortelles).
- États-Unis : économie de marché libre et prise en charge par des compagnies privées (grandes inégalités dans les soins).
- Allemagne et France : assurance obligatoire légale (système en tension avec la mondialisation).
- Le modèle Suisse : considérés comme coûteux et injustes car la participation financière des patients ne dépend pas de leur revenu.
Comment fonctionne le mélange de système de santé publique/privé au Québec?
- Les médecins ne sont pas des employés de l’État = acteurs privés.
- La recherche médicale dépend dans une large mesure d’intérêts privés.
- Les compagnies pharmaceutiques influencent fortement les priorités de recherche (malaria ou chirurgie esthétique).
- Le «privé» est largement présent pour les services qui ne sont pas inclus dans le «panier» des services de santé jugés essentiels et universellement couverts :
1) tests diagnostics.
2) soins dentaires.
3) services de procréation assistée.
4) Et autres.
Comment fonctionne le régime public universel au Canada?
- Mais public qu’à 70%.
- Beaucoup des traitements pas accessibles : – Physiothérapie.
– Psychothérapie.
– Optométristes.
– Orthophonie.
– Dentistes examen gratuit jusqu’à 12 ans.
– Médicaments pas complètement couverts, etc.
Quelle est la philosophie du privé?
- Vise le profit.
- Rentabiliser les activités.
- La capacité de prévoir les coûts permet de bien prévoir les profits.
- On ne dépense pas pour rien.
- Théorie = permet de concentrer les ressources publiques vers ceux qui en ont vraiment besoin.
Quelle est la philosophie du public?
- Principe fondamental = ne choisit pas ses patients.
- Les patients sont traités en fonction de priorités médicales = les plus malades d’abord.
- Accessible à tous, sans distinction de moyens, par la voie d’un financement et d’une prestation de soins essentiellement publics.
- Objectifs : Accès équitable aux meilleurs soins possibles.
- Implique un degré de confiance dans le régime public.
- Implique aussi la notion de bien commun!
Détaille sur l’accessibilité du secteur privé
- Entreprises privées pour désengorger le système public et augmenter l’accès aux soins ?
- OCDE = Assurance privée est bénéfique pour les chirurgies électives, mais ne diminue pas le temps d’attente dans le public = les médecins vont au privé et les services publics manquent d’effectifs (ex. Australie).
- Inéquitable = ce sont les mieux nantis qui bénéficient et souscrivent à ces assurances.
Détaille sur la qualité = (profit et médecine compatible?) du secteur privé.
- La quête de profits et de rentabilité et ses effets sur la qualité.
- Étude Wright & Paradise (BC) = 26% des gens opérés de cataracte avaient une moins bonne vue après et 31 % meilleurs.
- Explication possible = patient opéré même si l’état clinique ne le nécessite pas.
- L’augmentation de l’offre peut susciter une augmentation de la demande : Surdiagnostic ?
Détaille sur la question du surdiagnostic au privé (tests et cliniques à but lucratif)
- RAPPEL = La fonction première d’une institution de
santé privée est de faire des profits. - Dans une logique de soins privés à buts lucratifs,
chaque test est une « occasion d’affaires ». - Avec les tests viennent la question des « faux positifs »
et du surdiagnostic (ex. prostate). - Un bon test est spécifique à 80 ou 90 %.
- Aucun test n’est spécifique à 100%
- Donc il y aura toujours de 10 à 20 % de faux positifs.
- Conséquences fâcheuses si ces tests sont effectués inutilement.
Vrai ou faux? Dans l’optique de la médicalisation de la société, du surdiagnostic des conditions médicales au privé, il y a des tests et cliniques à but lucratif.
Vrai.
* Réalise beaucoup plus de tests que le public.
* Les résultats faussement anormaux nécessitent d’autres tests.
* Perte de temps, coûts inutiles et risques pour le patient.
* Invite à passer des tests sans intérêt = faux sentiment de sécurité.
* Privé = surmédicalisation (ou médicalisation de la société)
Qu’est ce que la méta-analyse de Vaillancourt-Roseneau? (concerne la qualité des services en fonction du privé/public)
- Sur 149 études entre 1980 et 2005
- 59% concluent à une plus grande qualité des services à but non lucratif.
- 12% une plus grande qualité de soins dans le privé.
- 77% coûts moins élevés dans le public.
- Risque de décès plus élevé dans le privé.
Détaille sur la question de l’efficacité du système privé.
- Philippe Couillard (ex ministre santé Québec) =
« Ceux qui trouvent que la RAMQ est tatillonne et lourde, parlez aux assureurs privés; il faut négocier quasiment chaque opération avec l’assureur avant d’avoir le droit de la faire. » - Dédales administratifs importants.
- IMP : Les assureurs souhaitent réduire les coûts et faire du bénéfice, leur fonctionnement n’est ni plus léger ou plus simple que la bureaucratie publique.
Est-ce que la théorie de l’offre et de la demande est applicable en santé?
- Modèle qui suppose que le fournisseur et le demandeur possèdent et disposent des mêmes informations.
- Médecin (fournisseur) et patient (demandeur), ne sont pas sur un pied d’égalité à ce niveau. (même au privé!)
Quels sont les deux problèmes principaux qui demeurent avec le système de santé public?
1) Difficulté de financement de l’Etat.
2) La question du vieillissement de la population = un malaise à questionner.
Vrai ou faux? Les personnes agées coutent plus cher à l’état qu’elles ne rapportent.
Faux. L’oubli de la contribution sociale des ainés
- Plusieurs études = les personnes âgées contribuent davantage à la société qu’elles ne grèvent de ressources.
1) Impôts.
2) Travail bénévole.
3) Support familial. - Donc la dépendance des « inactifs » envers les travailleurs est moindre qu’en 1960 (les
« inactifs » étaient des enfants).
Détaille sur la question des soins palliatifs.
- “C’est surprenant, car ce sont les gens dits inutiles qui m’ont apporté le plus comme être humain dans ma pratique professionnelle quotidienne, non seulement par leur force et leur courage, mais aussi parce qu’ils m’ont laissé les aider.”
- Il est temps qu’on se rappelle que ce n’est pas la démence, la sénilité, la douleur qui nous font perdre notre dignité, mais que celle-ci est le propre de l’humain.
- Il est temps de se rappeler que les derniers moments de vie sont aussi importants que les premiers.
Quel est le regard anthropologique de la santé publique?
- Un regard qui est loin d’être unifié.
- Dévoiler les « implicites de la santé publique ».
- Triple dimensions de la santé publique, ordinairement occultées :
1) La santé publique comme culture.
2) Les dimensions normatives et pouvoir.
3) En lien avec les fondamentaux de la condition humaine.
Vrai ou faux? La santé publique se démarque de la médecine clinique.
Vrai.
1. Elle met davantage l’accent sur la prévention que sur les traitements curatifs.
2. Ne regarde pas tant la maladie que la santé (préservation et promotion). Ex: santé pour tous en l’an 2000 = slogan de l’OMS.
3. Approche de population (compétences qui relèvent des sciences sociales, du droit, de la médecine sociale et de l’économie).
4. Implique des dispositifs publics = Politique de santé publique.
5. Contrôle social lors d’épidémies : constantes (frustrations des commerçants, églises, complots, boucs émissaires, etc.)
Quelle est la définition de la santé publique de la revue “science” en 1920.
- La santé publique est la science et l’art de prévenir les maladies, de prolonger la vie et de promouvoir la santé et l’efficacité physiques à travers les efforts coordonnés de la communauté pour l’assainissement de l’environnement, le contrôle des infections dans la population, l’éducation de l’individu aux principes de l’hygiène personnelle, l’organisation des services médicaux et infirmiers pour le diagnostic précoce et le traitement préventif des pathologies, le développement des dispositifs sociaux qui assureront à chacun un niveau de vie adéquat pour le maintien de la santé, l’objet final étant de permettre à chaque individu de jouir de son droit inné à la santé et à la longévité.
Qu’est-ce que la santé publique?
* Est-ce une discipline scientifique?
* Une pratique administrative?
* Une gestion politique ?
– Pouvoir, gouvernement, contrainte, etc.
Normalement, on préfère ne pas trancher = la santé publique est à la fois une science et un art avec des dimensions politiques importantes.