Néoplasie 5 Flashcards

1
Q

EXPLIQUER LES ÉTAPES DE LA TRANSFORMATION NÉOPLASIQUE
(CARCINOGENÈSE).

A
  • Le développement de cancer doit se faire par une accumulation de mutations sur l’ADN. On observe aussi des
    changements épigénétiques, telles qu’une méthylation augmentée de l’ADN et des altérations dans les modifications
    des histones.
  • Les mutations se transmettent de la cellule mère aux cellules filles lors de la division cellulaire (expansion clonale).
  • Les plus aptes (mutations octroyant des capacités de survie ou de croissance améliorées) prendront l’espace
    (sélection Darwinienne).
  • Cette sélection Darwinienne permet l’émergence de sous-clones génétiquement distincts avec des caractéristiques
    plus agressives (progression, hétérogénéité).
    o Le temps passe, les mutations s’accumulent et les sous-groupes clonales plus performants dominent l’espace.
    Ils développent des résistances aux traitements et au système immunitaire de l’hôte.
    o Bien souvent, lorsqu’une récidive se présente après un traitement de chimiothérapie, le même traitement sera
    presque inefficace à coup sûr, puisque les cellules responsables de cette récidive sont celles ayant résister à la
    1
    ère chimiothérapie.
  • Même si les tumeurs malignes sont, à la base, monoclonales, le temps qu’elles deviennent cliniquement détectables,
    leurs cellules sont extrêmement hétérogènes.
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2
Q

GÈNES DES CANCERS

A

Définition : Gènes qui sont, de manière répétée, affectés par des aberrations génétiques dans les cancers. Ils contribuent
directement au comportement anarchique de ces cellules.
L’acquisition de ces mutations peuvent survenir de 3 manières :
* Agents environnementaux : radiations, virus, agents chimiques, etc.
* Spontanément
* Héréditaire
La prédiction clé ici = Chaque cellule d’une tumeur possède des mutations qui étaient présentes chez la cellule mère au
moment de la transformation.

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3
Q

Catégories de gènes (4 types de gènes majeurs) :

A

Oncogènes : c-RAS, c-MYC
o Gènes induisant un phénotype transformé en promouvant une augmentation de la croissance cellulaire.
o Surexpression ou version mutée d’un gène normal d’une cellule saine, appelé proto-oncogène.
▪ Un proto-oncogène est un gène présent normalement dans le génome, mais qui, suite à une
transformation (mutation, par exemple), peut devenir un gène transformant, c’est-à-dire un gène
susceptible de conférer un phénotype cancéreux à une cellule eucaryote. Les proto-oncogènes sont
souvent des gènes qui stimulent la croissance.
o Encodage de facteurs de transcription participant à des voies de signalisation pro-croissance ou améliorant la
survie cellulaire.
o Considérés comme étant des gènes dominants (besoin d’un seul allèle).

Gènes suppresseurs de tumeur
o Fonction normale : Prévenir la croissance non-contrôlée.
o Les 2 allèles du gène doivent être endommagées la plupart du temps pour ne plus fonctionner correctement.
o On reconnaît 2 types de ces gènes :
▪ Gouverneur : Frein de la prolifération cellulaire
▪ Gardien : Senseur des dommages génomiques
o La dysfonction de ces gènes permet la transformation du phénotype de la cellule.

  • Gènes régulant l’apoptose
    o Fonction normale : Promeut la survie cellulaire (protection contre l’apoptose).
    o Surexpression dans les cellules tumorales et downregulation pour ceux augmentant l’apoptose ou l’inactivation.
  • Gènes régulant l’interaction cellule tumorale-cellule de l’hôte
    o Les gènes importants = ceux qui augmentent ou inhibent la reconnaissance des cellules tumorales par le
    système immunitaire.
    o Fréquemment mutés ou altérés dans certains types de cancer.
    La majorité des mutations sont acquises au courant de la vie (confinées aux cellules touchées initialement). Une petite
    proportion provient de l’hérédité (présente dans toutes les cellules du corps)
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4
Q

Schéma oncogénèse?

A
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5
Q

CONNAÎTRE LES DIFFÉRENTES LÉSIONS GÉNÉTIQUES RETROUVÉES DANS LES
CELLULES CANCÉREUSES.

A
  • Les mutations peuvent aller de la mutation ponctuelle (un nucléotide modifié) à une anomalie assez large pour
    produire un changement dans la structure du chromosome.
  • Les mutations qui augmentent les chances de développer une tumeur donnent à la cellule un avantage (contribuent
    à un des hallmarks of cancer)
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6
Q
  • Mutation “entrainante” ou driver mutation :
A

n : Mutation qui altère la fonction de gènes d’un cancer et promeut
directement le développement et la progression de ce cancer.
o Elles sont généralement acquises, mais peuvent être héritées.
o Souvent regroupées et localisées dans les gènes cancéreux.

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7
Q
  • Mutation “passagère” ou passenger mutation :
A

: Mutation acquise qui n’a aucun impact (effet neutre) et n’affecte
pas la comportement cellulaire.
o Elles sont répandues à travers le génome.
o Elles sont plus nombreuses que les mutations “entrainantes” suite à l’exposition à un agent carcinogène (ex :
soleil pour les mélanomes ou tabagisme pour le cancer du poumon).
o Importance :
▪ Dans le cas de cancer associé à l’exposition à un carcinogène, l’analyse des mutations a amené des
évidences que la majorité du dommage au génome est directement causé par le carcinogène. → Les
mélanomes possèdent des mutations qui sont spécifiquement causées par l’exposition aux rayons UV.
▪ Elles créent des variantes génétiques parmi les cellules cancéreuses au sein d’une tumeur qui sont
neutres au départ, mais qui peuvent donner un avantage sélectif suite à une thérapie.
- La mutation “passagère” ne donne pas d’avantage initialement et peut être présente dans une
petite population de cellules de la tumeur, mais parfois, cette mutation permet de résister à un
agent chimiothérapeutique, fait une sélection positive des cellules ayant cette mutation, se
retrouve dans la majorité des cellules tumorales et devient une mutation “entrainante” à ce
moment-là.

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8
Q

Mutations ponctuelles :

A

Changement d’un nucléotide (substitution, insertion ou délétion)
o Peut activer ou inactiver la protéine résultante.
▪ Activation : Conversion d’un gène proto-oncogène en oncogène suite à la mutation. → Gain de fonction
de la protéine correspondante (altération de la séquence du gène dans un domaine de régulation de la
protéine).
- ex : RAS
▪ Inactivation (mutations ponctuelles / insertion et délétion plus large) : Réduction ou inactivation de la
fonction de la protéine correspondante à un gène suppresseur de tumeur.
- ex : TP53 (gardien du génome)

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9
Q

Réarrangement génique

A

Translocation ou inversion chromosomale
o Certains réarrangements géniques sont fortement associés au caractère malin (néoplasme dérivé de cellules
hématopoïétiques et mésenchymateuses).
o Peut activer un proto-oncogène de deux manières :
▪ Surexpression du proto-oncogène : Déplacement du gène proto-oncogène de son endroit régulé à un
endroit inapproprié (contrôlé par un autre promoteur / activateur plus actif).
- ex1 : Lymphome de Burkitt → translocation du gène MYC du chromosome 8 au chromosome 14 où
il est contrôlé par le promoteur des chaines lourdes des immunoglobulines.
- ex2 : Lymphome folliculaire → translocation du gène BCL2 du chromosome 14 au chromosome 18
où il est contrôlé par le promoteur des immunoglobulines.
▪ Fusion de gènes et création de protéines chimériques :
ex : Leucémie myéloïde chronique (LMC) → translocation du gène ABL du chromosome 9 au
chromosome 22, qui résulte en la fusion des gènes ABL (initialement sur le chromosome 9) et du
gène BCR (initialement sur le chromosome 22) : la fusion résulte en une nouvelle activité kinase
(voir autre objectif).
o Tumeurs souvent associées à un réarrangement génique :
▪ Tumeurs lymphoïdes : Les lymphocytes induisent des bris dans leur ADN durant la maturation de leur
immunoglobulines ou de leur TCR (ces bris peuvent mener à une mauvaise réparation et à un
réarrangement génique).
▪ Néoplasie myéloïde (leucémie myéloïde chronique ou désordre myéloproliférative) : due à un bris d’ADN
inconnu. → Crée un gène fusion qui a une hyperactivité tyrosine kinase (ex : BCR-ABL).
▪ Sarcomes sont souvent associés à un réarrangement génique : dû à un bris d’ADN inconnu. → Crée un
nouveau facteur de transcription oncogénique (ex : oncoprotéine chimérique formée suite à la
translocation d’un gène qui résulte en une fusion de deux portions de facteurs de transcription EWS et
FLI1 dans le sarcome d’Ewing).

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10
Q
  • Délétion
A

Perte d’une région spécifique d’un gène qui résulte généralement en la perte d’un gène suppresseur de
tumeur.
o Pour que la modification du gène suppresseur de tumeur contribue à la carcinogénèse, les deux allèles doivent
être inactivés. → Souvent, un allèle est inactivé par une mutation ponctuelle et l’autre allèle est perdu par
délétion.
▪ ex1 : Rétinoblastome : délétion du locus 13q14 (chromosome 13) → site du gène RB
▪ ex2 : Tumeur générale : délétion du locus 17p (chromosome 17) → site du gène TP53

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11
Q
  • Amplification génique
A

Amplification d’un gène proto-oncogène, qui le convertit en oncogène par sa surexpression
et sa suractivité (la protéine reste la même).
o Cette amplification peut produire plusieurs centaines de copie d’un gène.
o Détection de l’amplification :
▪ Par hybridation moléculaire avec une sonde d’ADN appropriée.
▪ Par la détection microscopique des changements chromosomiques induit par l’amplification. → Ne se
produit pas tout le temps
- Double minute : Plusieurs petites structures extrachromosomiques
- Homogeneously staining regions : Dérivé de l’insertion du gène amplifié sur un autre chromosome
(la nouvelle région qui contient le gène amplifié ne contient pas de patron de bande et apparaît
homogène sur une caryotype)
o ex1 : Amplification du gène NMYC → Dans le neuroblastome, amplification dans 25-30% des cas (associée à un
mauvais pronostic).
o ex2 : Amplification du gène HER2 → Dans le cancer du sein, amplification dans 20% des cas (utilisation
d’anticorps thérapeutique dirigé contre le récepteur HER2 pour ce type de tumeur).

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12
Q

Aneuploïdie

A

Nombre anormal de chromosome (qui n’est pas un multiple de 23).
o Commune dans les cancers → surtout dans les carcinomes
o Due à une erreur dans les contrôles mitotiques. → Mauvaise ségrégation des chromosomes
o Perçue comme une cause dans le développement des cancers : peut réduire le nombre de chromosome sur
lequel se trouve un gène suppresseur de tumeur (TP53) et augmenter le nombre de chromosome sur lequel se
trouve un oncogène (MYC).

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13
Q

microARN (miARN)

A

Petit ARN à simple brin non-codant d’environ 22 nucléotides.
o Fonction : Régulation négative des gènes (se lie à l’ARNm pour induire sa dégradation ou inhibe la traduction
des ARNm).
o Rôles dans la carcinogénèse :
▪ Augmentation de l’activité de certains miARN, dont leur cible est un gène suppresseur de tumeur, peut
réduire la quantité de protéines suppresseuses de tumeur produites. → appelé oncomIRs
▪ Diminution de l’activité ou réduction du nombre de certains miARN, dont leur cible est un oncogène, peut
augmenter la quantité de la protéine correspondante.
- ex : BCL2, RAS (dans le cancer du poumon), MYC (dans la leucémie à cellules B)

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14
Q

MODIFICATION ÉPIGÉNÉTIQUE

A

Épigénétique : Modification de l’ADN réversible et dont on peut hériter, qui se produit sans mutation due à une
modification post-traductionnelle des histones et à la méthylation de l’ADN qui affecte l’expression génique. → Ces
modifications épigénétiques répriment la transcription des gènes lorsqu’elles sont présentes.
* L’ADN des cellules cancéreuses est :
o En général, hypométhylé → L’hypométhylation dans tout le génome est associée à l’instabilité chromosomique.
o Certains promoteurs sont hyperméthylés (les promoteurs qui contrôlent l’expression de gènes suppresseurs de
tumeur).
* Les cellules cancéreuses ont souvent une mutation dans les gènes qui régulent l’épigénétique.
* La réponse d’une cellule à un signal (croissance ou différenciation) dépend de son contexte épigénétique :
o Le gène NOTCH1 a un rôle oncogène dans les leucémies à cellules T et un rôle suppresseur de tumeur dans les
carcinomes à cellules squameuses. → En raison de l’épigénétique, ce ne sera pas les mêmes gènes qui seront
activés dans les deux cellules.

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15
Q

8 changements fondamentaux dans la physiologie de la cellule qui caractérisent une tumeur maligne :

A
  1. Autosuffisance face aux signaux de croissance : Les tumeurs ont la capacité de proliférer sans stimuli externes suite
    à l’activation d’un oncogène.
  2. Insensibilité aux signaux inhibiteurs de croissance : Les tumeurs ne répondent pas aux molécules qui inhibent la
    prolifération des cellules normales (TGF-β et CDKIs).
  3. Évitement de l’apoptose : Résistance à la mort cellulaire programmée en conséquence à l’inactivation de p53 ou à
    l’activation de gènes anti-apoptotiques.
  4. Potentiel de réplication illimitée (immortalité) : Les tumeurs évitent la sénescence et la catastrophe mitotique.
  5. Angiogenèse soutenue : Les tumeurs induisent une angiogenèse pour leur apport de nutriments et d’oxygène.
  6. Activation de la capacité d’invasion et métastase : Ces habiletés dépendent de processus intrinsèques à la cellule
    et sont initiées par des signaux provenant du tissu environnant.
  7. Métabolisme cellulaire altéré : Reprogrammation du métabolisme énergétique.
  8. Évitement du système immunitaire (émergent)

Tous les cancers présentent ces 8 changements fondamentaux (hallmarks of cancer).

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16
Q

Facteurs favorisants

A
  1. Instabilité génomique (systèmes de réparation de l’ADN défectueux : mènent à instabilité génomique et des
    mutations dans les proto-oncogènes et les gènes suppresseurs de tumeur)
  2. Inflammation favorisant la tumeur
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17
Q

AUTOSUFFISANCE DES SIGNAUX DE CROISSANCE DU CANCER

A

L’autosuffisance de la croissance des cellules cancéreuses provient généralement d’un gain de fonction par des
mutations qui convertissent des proto-oncogènes en oncogènes. Les oncogènes codent pour des protéines, les
oncoprotéines, qui promeuvent la croissance cellulaire et ce, même en l’absence de signaux de croissance normaux.
Étapes normales de la prolifération
Normalement, la prolifération cellulaire est régulée par plusieurs étapes :
1. Liaison du facteur de croissance à son récepteur sur la membrane plasmique.
2. Activation du récepteur de façon transitoire et limitée, qui va ensuite activer des molécules de signalisation au
feuillet interne de la membrane plasmique.
3. Transmission du signal au noyau par les messagers seconds ou cascades de signalisation à l’intérieur du cytoplasme.
4. Induction et activation de facteurs de régulation nucléaires qui initient et régulent la transcription d’ADN et la
biosynthèse de composants cellulaires nécessaires à la division cellulaire (organelles, composantes membranaires,
ribosomes).
5. Entrée et progression de la cellule dans le cycle cellulaire, résultant en la division.
Plusieurs étapes du mécanisme activant la prolifération cellulaire peuvent être altérées et ainsi permettre à la
croissance de la cellule néoplasique de devenir indépendante. Dépendamment de l’oncoprotéine formée, les
répercussions seront différentes.

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18
Q

Proto-oncogènes et leurs rôles :

A
  • Ils sont responsables, entre autres, de la prolifération et de la croissance cellulaire.
    o Ils codent pour diverses protéines ayant pour fonction :
    ▪ Facteurs de croissance / Récepteurs à facteurs de croissance
    ▪ Transducteurs de signaux
    ▪ Facteurs de transcription
  • Lorsque mutés, ces derniers deviennent des oncogènes codant pour des oncoprotéines.
    o Ces dernières permettront à la cellule de développer son autosuffisance.
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19
Q

4 types d’autosuffisance

A
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20
Q

1) FACTEURS DE CROISSANCE MUTÉS

A

La majorité des cellules néoplasiques produisent leurs propres facteurs de croissance ou induisent la production de
facteurs de croissance par les cellules stromales du microenvironnement de la tumeur.
* Cellules normales : réagissent habituellement de façon paracrine.
o C’est-à-dire : un type de cellule particulier produit les facteurs de croissance, qui stimulent son environnement
à proliférer. Les cellules qui produisent les facteurs de croissance n’ont pas de récepteurs à ces derniers.
* Cellules cancéreuses : Capables de stimulation autocrine et ont des récepteurs pour leurs propres facteurs de
croissance (formation d’un feedback positif).
Mécanismes expliquant l’autosuffisance
* Surexpression des facteurs de croissance (↑ synthèse) :
o Certains cancers acquièrent une autosuffisance en développant la capacité de synthétiser le facteur de
croissance auquel ils répondent.
▪ ex1 : Les glioblastomes sécrètent le PDGF et expriment le récepteur PDGF.
▪ ex2 : Plusieurs sarcomes sécrètent le TGF-α et expriment son récepteur.
* Interaction avec le stroma :
o La tumeur envoie des signaux pour activer les cellules stromales, qui vont ensuite sécréter des facteurs de
croissance qui vont promouvoir la prolifération tumorale.
* Bref, en augmentant la prolifération cellulaire, ce type de mutation génique augmente les risques de tomber sur des
mutations induites ou sporadiques.

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21
Q

2) RÉCEPTEURS DE FACTEURS DE CROISSANCE MUTÉS

A

Plusieurs récepteurs à facteurs de croissances ont un domaine tyrosine kinase intracellulaire.
* Cellules normales : Ce domaine est activé par la liaison du facteur de croissance. D’autres domaines à tyrosine kinase
agissent en stimulant l’activité de protéines de transduction en aval.
* Cellules cancéreuses : Plusieurs de ces récepteurs agissent comme oncoprotéines et sont mutés ou surexprimés.
Mécanismes expliquant l’autosuffisance
* Récepteur surexprimé :
o Surexpression du récepteur à EGF (ERBB1) : Surexprimé dans 80% des carcinomes squameux des poumons, 50%
des glioblastomes et 80-100% des tumeurs épithéliales de la tête et du cou.
o Amplification de HER2 : Le gène codant pour HER2 est amplifié dans 20% des cancers du sein, mais aussi parfois
dans les adénocarcinomes des poumons, des ovaires, de l’estomac et des glandes salivaires.
▪ Traitement : Anticorps anti-HER2 (ex : Trastuzumab, Pertuzumab)
* Mutations : Dans certains cas, l’activité de la tyrosine kinase est stimulée par des mutations ponctuelles ou de petits
indels (insertions ou délétions).
o Ces mutations conduisent à des modifications subtiles, mais importantes au niveau fonctionnel.
▪ ex : Changement de la structure des protéines, réarrangement de gènes qui créent la fusion des gènes
qui codent pour des récepteurs chimériques
o Le récepteur devient actif de façon constitutive. → Délivre des signaux mitogéniques même en l’absence de
facteurs de croissance.
o Les mutations sont plus fréquentes dans les leucémies, les lymphomes et certaines formes de sarcomes.

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22
Q
  1. MUTATIONS DES PROTÉINES DE TRANSDUCTION DES RÉCEPTEURS AUX HORMONES DE CROISSANCE
A

Possibilité de mutations au niveau des gènes qui encodent pour les signaux de transduction des récepteurs de facteurs
de croissance.
* Lorsque les récepteurs aux facteurs de croissance sont stimulés, les mutations entraînent une plus grande
transmission au noyau.
o Transduction du signal : Processus qui permet de transformer un type de signal en un autre par la relâche d’un
messager, soit une molécule de signalisation.
* Les 2 molécules de signalisation les plus importantes = RAS et ABL.

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23
Q

Oncogène RAS

A
  • Oncogène le plus fréquemment muté dans les tumeurs humaines
    (30%). Les mutations les plus fréquentes sont HRAS, KRAS et NRAS.
  • RAS est un membre de la famille des protéines G, qui est lié au GTP
    (RAS actif) ou au GDP (RAS inactif).
  • Fonctionnement normal de RAS :
    o RAS est lié au GDP et est inactif.
    o Une fois stimulé par les facteurs de croissance (ex : EGF, PDGF),
    il y a un échange du GDP pour un GTP. → Changement de
    conformation de RAS en sa forme active.
    ▪ Note : Ce signal excitateur est de courte durée et cause
    l’activité de la GTPase, qui hydrolyse le GTP et le
    convertit en GDP (RAS inactif).
  • L’action de la GTPase est amplifiée par la GTPaseactivating protein (GAP). GAP agit donc comme un
    frein pour prévenir une activation incontrôlée de
    RAS.
    o Le RAS activé stimule les régulateurs en aval de la prolifération
    par plusieurs voies interconnectées, qui convergent vers le
    noyau. Il modifie aussi l’expression des gènes qui régulent la
    croissance, tels que MYC.
    ▪ Voie 1 : RAF → ERK → MAPK
    ▪ Voie 2 : PI3K → AKT → mTOR
    o Cette altération permet la prolifération des cellules en activant la transcription
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24
Q

Mutation de RAS dans les cellules cancéreuses :

A

Une mutation permettant l’activation d’un des messagers va mimer
les effets d’une activation de RAS.
o Mutation affectant le site de liaison du GTP ou la région enzymatique essentielle à l’hydrolyse du GTP :
Réduction de l’activité de la GTPase au niveau de la protéine RAS, conservant ainsi le RAS dans un état activé
lié au GTP et plaçant la cellule dans un état de prolifération continue.
o Mutation des GAP : GAP échoue à activer la GTPase (ex : NF-1).
o Mutation des cascades de signalisation de RAS (RAS/RAF/MAP kinase) :
▪ BRAF : Mutation au niveau de la voie RAF/ERK/MAP kinase, qui résulte en une prolifération cellulaire non
régulée (voie mutée dans 60% des mélanomes).
▪ Mutation de la PI3 kinase
▪ PTEN (inhibiteur de la PI3K, donc un gène suppresseur de la tumeur) : si muté, la cellule prolifère.
* Les mutation des gènes RAS sont vus plus spécifiquement dans certains types de cancer (i.e. adénocarcinome
pancréatique

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25
Q

ras schéma

A
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26
Q

Oncogène ABL (tyrosine kinase non-récepteur cytosolique) :

A
  • Plusieurs tyrosine kinases non-récepteurs fonctionnent comme des molécules de transduction du signal (ex : ABL).
    o Le proto-oncogène ABL a une activité tyrosine kinase qui est inhibée par des domaines de régulation interne.
    ABL est habituellement dans le chromosome 9.
    En cancer :
    o Dans la leucémie myéloïde chronique (LMC), ABL subit une translocation (9;22) et fusionne avec le BCR pour
    former une protéine hybride (chimérique) BCR-ABL.
    ▪ BCR-ABL déclenche une activation constitutive de la tyrosine kinase.
    ▪ BCR-ABL active les signaux en aval de RAS et stimule ainsi la prolifération cellulaire.
    o Traitement : Grandes réponses cliniques en donnant des inhibiteurs de la kinase chimérique BCR-ABL (ex :
    imatinib mesylate ou Gleevec).
    ▪ Le développement de leucémie requiert probablement d’autres mutations que BCR-ABL, mais les cellules
    transformés sont dépendantes du signal BCR-ABL pour leur croissance et leur survie.
    ▪ Si on bloque l’activité de BCR-ABL avec un médicament, la cellule ne peut pas proliférer.
    ▪ Les tumeurs exposées à ces agents peuvent développer des mutations de BCR-ABL qui vont empêcher les
    cellules de lier ces inhibiteurs (sélection des meilleurs sous-clones).
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27
Q

Oncogene addiction :

A

: Tumeur qui est dépendante d’une molécule de signalisation. On peut donc traiter le patient
en visant cette molécule de signalisation en particulier (ex : cas expliqué avec BCR-ABL)

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28
Q
  1. FACTEURS DE TRANSCRIPTION NUCLÉAIRES MUTÉS
A
  • Des mutations de RAS ou ABL résultent en un signal inapproprié et continu qui stimule les facteurs de transcription
    nucléaire. Or, il y a des gènes qui régulent la transcription de l’ADN. Ces gènes peuvent muter.
  • Les onco-protéines (incluant des produits de MYC, MYB, HUN, FOS et REL) agissent comme des facteurs de
    transcription qui régulent la transcription de gènes promoteurs de la prolifération, comme les cyclines.
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29
Q
  1. FACTEURS DE TRANSCRIPTION NUCLÉAIRES MUTÉS
A
  • Des mutations de RAS ou ABL résultent en un signal inapproprié et continu qui stimule les facteurs de transcription
    nucléaire. Or, il y a des gènes qui régulent la transcription de l’ADN. Ces gènes peuvent muter.
  • Les onco-protéines (incluant des produits de MYC, MYB, HUN, FOS et REL) agissent comme des facteurs de
    transcription qui régulent la transcription de gènes promoteurs de la prolifération, comme les cyclines.
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30
Q

Oncogène MYC :

A

Celui qui est le plus souvent muté dans les tumeurs humaines.
* Stimule la tumérogenèse en :
o Stimulant la progression des cellules dans le cycle cellulaire.
o Augmentant les altérations du métabolisme qui supportent la croissance cellulaire.
* Fonction : Activation de la transcription de certains gènes comme :
o Gènes qui stimulent la croissance, comme les CDKs, et amènent la cellule à proliférer.
o Gènes qui contrôlent la production d’organites nécessaires à la croissance et à la division de la cellule.
o Gènes qui activent la glycolyse aérobie (effet de Warburg) et l’utilisation de glutamine.
* Une dérégulation du gène MYC peut provenir d’une translocation (8;14) au niveau d’un lymphome de Burkitt.
On la voit aussi dans des cancers du poumon, de sein, de côlon et autres.
* Des gènes reliés au MYC sont reliés à d’autres cancers :
o NMYC dans les neuroblastomes
o LMYC dans les cancers du poumon

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31
Q
  1. MUTATION DES CYCLINES ET KINASES DÉPENDANTES DE CYCLINES (CDK)
A

Le complexe CDK/cycline est présent à plusieurs étapes du cycle cellulaire et sert à maintenir un contrôle sur la division.
Pour se faire, il phosphoryle des protéines (dont Rb) qui permettent la progression dans le cycle cellulaire.
* Ils stimulent notamment la transition G1/S et la transition G2/M
Note : Les CDKI (inhibiteurs du CDK) exercent un contrôle négatif sur
le cycle cellulaire, sauf en présence de signaux mitogéniques (les
signaux mitogéniques inhibent les CDKI).
* Mutations dans les néoplasies :
o Gain de fonction des CDK4 ou cyclines D par mutation :
Favorise la prolifération cellulaire.
▪ Très commun, ces gènes sont surexprimés dans plusieurs
cancers, notamment du sein, de l’œsophage, du foie, des
lymphomes et des tumeurs des cellules plasmatiques.
▪ Il y a parfois aussi des mutations des cyclines B et E, mais
cela est moins fréquent.
o Perte de fonction des CDKIs par mutation = perte du frein
▪ Une mutation de CDKN2A (code pour la CDK inhibitrice
p16).
▪ Vu dans plusieurs cancers : 25% des mélanomes, 75% des carcinomes pancréatiques, 40-70% des
glioblastomes, 50% des cancers eosophagiens/certaines leucémies, 20% des cancer du poumon non à
petites cellules, des sarcomes du tissu mou et des cancers de la vessie

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32
Q

Rappel des checkpoints :

A
  • G1/S : Checkpoint important permettant de voir si des dommages à l’ADN sont présents. S’il y a des dommages,
    p53 met la machinerie de réplication en pause pour effectuer des réparations ou s’ils ne sont pas réparables,
    entraîne l’apoptose de celle-ci. Passé ce point, la réplication et la division cellulaire sont inévitables.
  • G2/M : Checkpoint important qui permet de voir si la cellule peut initier de façon sécuritaire la mitose.
    Ces 2 checkpoints sont régulés de façon importante par une balance de facteurs de croissance et de facteurs inhibant
    la croissance, mais aussi par des senseurs de dommage cellulaire.
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33
Q

INSENSIBILITÉ AUX SIGNAUX INHIBITEURS DU CANCER

A

Les produits des gènes suppresseurs de tumeurs sont des freins à la prolifération cellulaire.
* Une disruption de ces gènes rend les cellules réfractaires à l’inhibition de la croissance et imite les effets des
promoteurs de croissance des oncogène

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34
Q

Types de gènes

A
  • RB : gouverneur du cycle cellulaire
  • TP53 : gardien du génome
  • Voie des TGF-β
  • Inhibition de contact, NF2 et APC
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35
Q

Rôles des gènes suppresseurs de tumeurs

A
  • Contrôle du cycle cellulaire et régulation de l’apoptose : Les suppresseurs de tumeur forment un réseau de
    checkpoints qui préviennent la croissance incontrôlée. Plusieurs, comme p53 et RB, font partie d’un réseau qui
    reconnaît le stress génotoxique et répond en arrêtant la prolifération. Ainsi, l’expression d’un oncogène dans une
    cellule normale induit la quiescence (G0) ou l’arrêt du cycle permanent (sénescence) plutôt que la prolifération
    incontrôlée ; cela peut même aller jusqu’à l’apoptose.
  • Différenciation cellulaire : D’autres suppresseurs de tumeurs sont impliqués dans la différenciation cellulaire en
    faisant entrer les cellules dans un pool post-mitotique différencié sans potentiel de réplication
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36
Q
  1. Gène RB : gène du rétinoblastome
A
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37
Q
  1. Gène RB : gène du rétinoblastome
    Rôle
A

Régulateur négatif du cycle cellulaire
* Régule le checkpoint G1/S, c’est-à-dire le passage de la phase G1 à la phase S du cycle cellulaire.

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38
Q
  1. Gène RB : gène du rétinoblastome
    Protéine
A

Protéine RB : produite par le gène RB
* Phosphoprotéine à expression ubiquitaire
o Sa phosphorylation change dépendamment des signaux intégrés :
▪ Si le signal favorise la quiescence : RB est sous sa forme active hypophosphorylée
▪ Si le signal favorise la transition G1/S : RB est sous sa forme inactive hyperphosphorylée

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39
Q
  1. Gène RB : gène du rétinoblastome
    Mécanisme
    norma
A

Importance du checkpoint G1/S
En phase G1, les cellules peuvent quitter le cycle cellulaire temporairement (quiescence) ou de manière
permanente (sénescence). Une fois le checkpoint G1/S passé, la cellule doit obligatoirement compléter la
mitose.
Différents signaux déterminent ce que la cellule devrait faire (quitter ou non le cycle) et RB joue un rôle
dans la décision.
Mécanisme du checkpoint G1/S (normal)
L’initiation de la réplication de l’ADN (phase S) nécessite
l’activité des complexes cycline E-CDK2. L’expression de
cycline E dépend des facteurs de transcription de la
famille E2F.
a) Lors du début de la phase G1 : RB est sous sa forme
activée hypophosphorylée et bloque la
transcription par E2F en :
* Séquestrant E2F et empêchantson interaction
avec d’autres activateurs transcriptionnels.
* Recrutant des protéines remodelant la
chromatine (histone déacétylase et histone
méthyl-transférase), qui se lient aux
promoteurs des gènes répondant à E2F (ex : la
cycline E) et les rendent insensibles aux
facteurs de transcription.
b) Si le signal mitogénique est suffisant : Entraîne l’expression de cycline D et l’activation des
complexes D-CDK4/6, qui phosphorylent RB, inactivant alors la protéine et relâchant E2F pour
induire des gènes cibles, comme la cycline E. L’expression de cette cycline stimule la réplication de
l’ADN et sa progression dans le cycle cellulaire.
* Le niveau d’activité de la cycline D-CDK4/6 est régulé par des antagonistes, comme p16. p16
est régulée par TGF-β. TGF-β sert à fixer un seuil pour produire une réponse mitogénique.
c) Lorsqu’il y a atteinte de la phase S : La cellule est obligée de se diviser (n’a pas besoin de stimulation
par facteurs de croissance).
d) Durant la phase M : Des phosphatases retirent les groupements phosphates de RB, la réactivant.
Autres rôles normaux
Les facteurs de transcription E2F ne sont pas les seuls cibles de RB.
* RB stimule les facteurs de transcription spécifiques des myocytes, des adipocytes, des mélanocytes
et des macrophages. → La voie RB combine le contrôle de la progression du cycle cellulaire au
niveau G1 avec une différenciation, ce qui peut expliquer comment la différenciation est associée
à la sortie du cycle cellulaire.

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40
Q
  1. Gène RB : gène du rétinoblastome
    Mutations
    et cancer
A

Hypothèse de Knudson : « two-hit hypothesis of oncogenisis » : Découvert avec l’étude des
rétinoblastomes. Théorie qui explique comment il peut y avoir développement d’une tumeur
apparemment identique de manière héréditaire ou sporadique.
* Deux mutations qui inactivent les deux allèles du gène RB au locus 13q14 sont requises pour
produire le rétinoblastome.
* Cas familiaux (gène autosomal dominant) : Les enfants naissent avec un allèle normal et un allèle
défectueux, puis l’allèle normal est inactivé par mutation somatique spontanée.
* Cas sporadiques : Les deux allèles RB normaux doivent subir une mutation somatique spontanée
dans le même rétinoblaste. La cellule qui a perdu toute fonction de RB devient cancéreuse.
3 types de problèmes sont possibles :
* Dans plusieurs types de cancer, on voit la perte des 2 allèles du gènes RB.
* Des mutations dans les gènes contrôlant la phosphorylation de RB peuvent produire les mêmes
effets qu’une absence de RB. Par exemple :
o Surexpression des cyclines D
o Activation de CDK4 par mutation
o Inactivation CDKI (CDKN2A → p16) : retrait des « freins » dans l’activité des complexes
cycline/CDK.
* Certains virus oncogénique d’ADN humain neutralise l’effet de la protéine RB en la liant. → Protéine
RB ne peut plus lier les facteurs de transcription E2F, car la protéine virale se lie au même endroit
qu’eux. → Protéine RB est inactive fonctionnellement et les facteurs de transcription peuvent
causer la progression du cycle cellulaire.
o ex : protéine E7 du VPH
Paradigme : La perte de contrôle du cycle cellulaire normal est centrale dans la transformation maligne
et au moins un des quatre régulateurs clés du cycle cellulaire (p16/INK4a, cycline D, CDK4, RB) est
dérégulé dans la vaste majorité des cancers humains.
* Suite à une mutation, une absence ou une incapacité de RB à réguler E2F, il n’y a plus de frein à la
prolifération et la cellule complète son cycle cellulaire.

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41
Q
  1. Gène RB : gène du rétinoblastome
    Exemples
A
  • VPH (protéine E7)
  • Perte des 2 allèles : vue dans plusieurs cas de cancers (rétinoblastome, cancer du sein, cancer du
    poumon à petites cellules, vessie)
    o Patients avec rétinoblastome : risque accru d’ostéosarcome et de certains sarcomes des tissus
    mous.
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42
Q
  1. Gène TP53 : gardien du génome
    Rôle
A

Gardien du génome (important pour préserver l’intégrité du génome)
* En oncologie : Le type de mutations la plus fréquente dans les tumeurs humaines.

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43
Q
  1. Gène TP53 : gardien du génome
    Protéine
A

Le p53 est un facteur de transcription. p53 fait partie d’un réseau qui reconnaît le stress cellulaire. Il
enclenche la transcription d’une centaine de gènes qui préviennent la transformation néoplasique.
* Types de stresseurs reconnus : Dommages à l’ADN, raccourcissement des télomères, hypoxie, signal
inapproprié promouvant la croissance (activité inappropriée de MYC ou RAS)
Cellule normale :
* Dans les cellules en santé, p53 a une courte demi-vie (20 min), car elle s’associe avec MDM2
(protéine qui le cible pour être qu’elle soit détruite).
* Lorsque la cellule est stressée, des senseurs, comme la protéine kinase ATM, provoquent des
modifications post-transcriptionnelles de p53, qui la libèrent de MDM2 et augmentent sa demi-vie,
l’activant ainsi comme facteur de transcription.

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44
Q
  1. Gène TP53 : gardien du génome
    Mécanisme
    normal
A

En cas de stress cellulaire, p53 contre les transformations néoplasiques par trois mécanismes :
Lorsque le dommage cellulaire est réversible :
1. Quiescence : arrêt temporaire du cycle cellulaire
* Arrive en fin de la phase G1 (principalement dépendante de la transcription des gènes CDK
dépendante de p53).
* p53 active p21, qui inhibe le complexe cycline-CDK et prévient la phosphorylation de RB. Cet
arrêt transitoire permet de réparer les dommages à l’ADN.
* p53 induit l’expression de gènes qui réparent l’ADN.
Si les dommages sont réparés adéquatement, p53 stimule la transcription de MDM2, ce qui mène à sa
propre destruction et libère le blocage du cycle cellulaire.
Sinon, lorsque le dommage cellulaire est irréversible :
2. Sénescence : arrêt permanent du cycle cellulaire
* Nécessite l’activation de p53 et/ou de RB et l’expression de leurs médiateurs comme
inhibiteurs de CDK (CDKI).
* Amène des changements globaux de la chromatine, ce qui altère de façon permanente
l’expression de gènes. La sénescence est caractérisée par des changements morphologiques et
l’expression de gènes qui sont différents de la quiescence/apoptose.
3. Apoptose : mort cellulaire
* p53 dirige la transcription de plusieurs gènes proapoptotiques, comme BAX et PUMA.

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45
Q
  1. Gène TP53 : gardien du génome
    Mutations
    et cancer
A

70% des cancers impliquent une mutation biallélique de ce gène. Le reste des néoplasmes malins ont des
mutations en amont ou en aval de ce gène.
Des anormalités bialléliques de TP53 se retrouvent virtuellement dans tous les types de cancer.
Mécanismes de mutations possibles :
* Souvent des mutations somatiques
* Dans certains sarcomes : gène TP53 est intact, mais la fonction de p53 est perdue par l’amplification
du gène MDM2 (lie p53).
* Syndrome de Li-Fraumeni : De manière moins commune, certains individus héritent d’un seul allèle
p53 mutant. Ces personnes ont une prédisposition au développement de tumeurs malignes, car
elles peuvent avoir une mutation somatique du 2
e allèle.
o Lors d’une perte complète des deux allèles du gène TP53, les dommages à l’ADN ne sont pas
réparés, les mutations restent dans les cellules se divisant, et les cellules deviennent malignes.
* Virus oncogène : peut lier le p53 et l’inactiver.

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46
Q
  1. Gène TP53 : gardien du génome
    Exemples
A

Des anormalités bialléliques de TP53 se retrouvent virtuellement dans tous les types de cancer (cancers
les plus fréquents : cancer du poumon, cancer du côlon, cancer du sein).
Syndrome de Li-Fraumeni : Ont 25 fois plus de chances d’avoir un cancer à 50 ans (le spectre possible est
varié : sarcomes, leucémies, cancer du cerveau, carcinome du cortex surrénalien).
Virus : VPH, certains virus du polyome, hépatite B

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47
Q
  1. Voie du TGF-β (Transforming Growth Factor-β)
    Rôle
A

TGF-β est une molécule qui transmet des signaux anti-prolifératifs aux cellules. C’est un inhibiteur
puissant de la prolifération.
Sa voie est moins bien caractérisée.

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48
Q
  1. Voie du TGF-β (Transforming Growth Factor-β)
    Mécanisme
    normal
A

Il régule les processus cellulaires en se liant à un complexe formé des récepteurs TGF-β I et II.
Le récepteur se dimérise.
Cela mène à une cascade amenant l’activation de la transcription des CDKI, ainsi que l’inhibition de
l’expression de MYC, CDK2 et CDK4 et de ceux encodant les cyclines A et E.

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49
Q
  1. Voie du TGF-β (Transforming Growth Factor-β)
    Mutations
    et cancer
A

Les mutations possibles qui affectent le signalement de TGF-β :
* Mutation du récepteur TGF-β II ou des molécules SMAD (qui habituellement transduisent les
signaux antiprolifératifs jusqu’au récepteur du noyau).
* Mutation en aval de la voie des TGF-B possible. Celle-ci affectera la voie de signalisation : une perte
de p21 ou une expression persistante de MYC fait que les cellules tumorales peuvent utiliser
d’autres éléments de la voie TGF-β, par exemple la suppression ou l’évasion du système
immunitaire ou l’angiogenèse, ce qui facilite la progression de la tumeur.
o TGF-β peut donc fonctionner pour prévenir ou stimuler la croissance des tumeurs, dépendant
de l’état des autres gènes dans la cellule.
o TGF-β active la transition épithéliale-mésenchymateuse (EMT). → Processus important dans la
migration, l’invasion et les métastases (voir hallmark #6).

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50
Q
  1. Voie du TGF-β (Transforming Growth Factor-β)
    Exemples
A

Mutations du récepteur TGF-β II : cancer du côlon, cancer de l’estomac, cancer de l’endomètre
Mutation qui inactive le SMAD4 : commune dans les cancers pancréatiques

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51
Q
  1. Inhibition de contact, NF2 et APC
    Rôle
A

Inhibition de contact : Des cellules normales vont proliférer jusqu’à former un contact avec les autres
cellules de la couche. Ensuite, leur prolifération s’arrête. Cette inhibition est médiée par des interactions
homodimériques entre des protéines transmembranaires, les cadherines (E-cadherines pour les cellules
épithéliales).

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52
Q
  1. Inhibition de contact, NF2 et APC
    Mécanisme
    normal
A

2 mécanismes possibles expliquent comment les E-cadhérines maintiennent l’inhibition de contact :
1. Inhibition médiée par le gène suppresseur de tumeurs NF2. Son produit, le neurofibromine-2
(merlin), facilite l’inhibition de contact médiée par les E-cadhérines.
2. La régulation de E-cadhérine peut aussi se faire par un autre mécanisme, médié par le gène
suppresseur des tumeurs APC. APC exerce des effets antiprolifératifs en encodant une protéine
cytoplasmique dont la fonction est de réguler les niveaux intracellulaires de β-caténine.
* β-caténine se lie à la portion cytoplasmique d’E-cadhérine.
* Autres rôles des β-caténine : Est un composant de la voie de signalisation WNT et agit en se
déplaçant au noyau et en activant la prolifération cellulaire.
o WNT est un facteur soluble qui induit la prolifération cellulaire.
o Il se lie à son récepteur et transmet des signaux qui préviennent la dégradation de β caténine, ce qui lui permet de se déplacer au noyau et d’agir comme un activateur
transcriptionnel avec la molécule TCF.
o Dans les cellules quiescentes (non exposées au WNT), β-caténine est dégradée par un
complexe de destruction, composé entre autres d’APC.

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53
Q
  1. Inhibition de contact, NF2 et APC
    Mutations
    et cancer
A

NF2 : Une perte homozygote de NF2 cause une tumeur neurale associée à la neurofibromatose.
Absence d’APC : Dans les cellules malignes, il n’y a pas d’APC, donc β-caténine n’est pas dégradée. La βcaténine transloque au noyau et lie TCF.
* Il y a donc transcription de gènes qui stimulent la croissance (cycline D1 et MYC).
* Il y aussi transcription de gènes qui régulent la transcription (TWIST et SLUG). Ceux-ci inhibent
l’expression de E-cadhérine, ce qui réduit l’inhibition de contact. Puisqu’il n’y a plus d’inhibition de
contact, les cellules peuvent s’empiler les unes sur les autres. → Important dans la migration,
l’invasion et les métastases (voir hallmark #6).

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54
Q
  1. Inhibition de contact, NF2 et APC
    Exemples
A

Polypes adénomateux : Les individus naissent avec une allèle mutée d’APC. Ils vont développer des
polypes, qui sont à risque de se transformer en processus malin.
Des mutations sporadiques peuvent se produire dans 70-80% des cancers du côlon.
* Les autres cancers du côlon où APC est normal : mutations de la β-caténine (devient réfractaire à la
dégradation par l’APC).

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55
Q

RÉSISTANCE DU CANCER À L’APOPTOSE (ÉVASION DE LA MORT CELLULAIRE)

A
  • Les cellules cancéreuses contiennent souvent des mutations dans des gènes régulant l’apoptose, leur permettant
    de résister à cette forme de mort cellulaire.
  • Une cellule cancéreuse est sujette à plusieurs stress intracellulaires qui devraient déclencher la voie intrinsèque de
    l’apoptose :
    o Dommage à l’ADN, surtout
    o Troubles métaboliques dus à la croissance dérégulée des cellules ou à une hypoxie / ischémie
  • Ces stress intracellulaires sont amplifiés lorsque la cellule cancéreuse est exposée à un agent chimiothérapeutique
    ou à la radiothérapie → qui activent la voie intrinsèque de l’apoptose pour tuer les cellules.
  • Il y a une pression sélective (avant ou après le traitement) pour développer une résistance à l’apoptose suite aux
    multiples stress.
    La résistance à l’apoptose se produit par des mutations qui mènent à un changement dans l’expression génique qui
    désactivent certaines composantes de la voie intrinsèque de l’apoptose OU par un débalancement des facteurs
    régulateurs de l’induction de l’apoptose pour faire pencher la balance vers la survie de la cellule, même en présence de
    stress intracellulaires.
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56
Q

Revue de l’apoptose :

A
  • Lors d’un stimuli apoptotique, il y a augmentation des facteurs BCL-2 “BH3-only” (BAD, BID, PUMA) qui permettent
    de neutraliser les facteurs anti-apoptotiques (BCL-2, BCL-XL, MCL-1) et ainsi, permettent d’activer les facteurs proapoptotiques (BAX, BAK), qui forment des pores dans la membrane de la mitochondrie et permettent le relâchement
    du cytochrome c.
  • Le cytochrome c permet l’assemblage de l’apoptosome et l’activation de la caspase-9 (initiatrice), qui ensuite clive
    et active les caspases exécutrices.
  • Les inhibitors of apoptotic proteins (IAPs) se lient à la caspase-9 et aux caspases exécutrices pour les inhiber et
    empêcher leur action.
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57
Q

Méthodes pour résister à l’apoptose :

A
  • Perte de la fonction de TP53 :
  • Surexpression des facteurs anti-apoptotiques des homologues BCL-2 :
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58
Q
  • Perte de la fonction de TP53 :
A

o Par des mutations qui empêchent le fonctionnement normal du gène ou par l’amplification de gènes inhibiteurs
de la protéine p53 (MDM2).
o Normalement : p53 active la transcription du facteur PUMA (BH3-only) en réponse à des dommages à l’ADN, ce
qui permet l’activation des facteurs pro-apoptotiques.
o Cancer : PUMA n’est pas surexprimé en présence de dommages à l’ADN et la cellule survie.
o Traitement : Certains traitements ciblent l’amplification de MDM2. → Inhibiteur de MDM2 pour réactiver p53
et permettre l’induction de l’apoptose dans les cellules cancéreuses (mutation présente dans certains types de
sarcome).

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59
Q
  • Surexpression des facteurs anti-apoptotiques des homologues BCL-2 :
A

o ex1 : Lymphome folliculaire
▪ Translocation du gène BCL-2 et fusion du gène avec le gène de la chaine lourde des immunoglobulines,
ce qui résulte en l’expression abondante de BCL-2.
▪ Cette modification protège la cellule contre l’apoptose.
▪ Puisque cette modification permet à la cellule de résister à la mort (plutôt que de lui permettre de
proliférer rapidement), la croissance de ces tumeurs est plus lente.
o ex2 : Leucémie lymphoïde chronique (LLC)
▪ Perte de l’expression d’un miARN, qui normalement régule négativement l’expression du gène BCL-2, ce
qui résulte en la surproduction de BCL-2.
o ex3 : Cancers du poumons et du sein
▪ Amplification du gène MCL1
o La surexpression des facteurs BCL-2 est également associée à la résistance des cellules cancéreuses à la
chimiothérapie.
o Traitement : BH3-only mimétique → Ces protéines fonctionnent comme facteur pro-apoptotique et permettent
d’inhiber la fonction des facteurs anti-apoptotiques (surtout BCL-2), qui sont surexprimés (mutation présente
dans la LLC).

60
Q

POTENTIEL RÉPLICATIF ILLIMITÉ DU CANCER (IMMORTALITÉ)

A
  • Les tumeurs, contrairement aux cellules normales, sont capables de réplication illimitée.
  • Après 60 à 70 divisions cellulaires, les cellules normales cessent de se diviser et tombent en sénescence. Ce
    phénomène serait associé à la diminution progressive de la taille des télomères au niveau des chromosomes.
    o Rappel : Un télomère est composé de séquences répétées dans les portions distales des chromosomes pour
    empêcher une perte de matériel génétique. À chaque transcription, il y a une perte d’une partie du télomère.
    ▪ Télomérase : ADN polymérase ARN dépendante qui permet de conserver la longueur du chromosome en
    ajoutant des télomères.
61
Q

Mécanisme de la cellule néoplasique

A

1) Les télomères érodés sont reconnus, par la machinerie de réparation d’ADN, comme des cassures double brin.
* Habituellement : Arrêt du cycle et sénescence médiée par les gènes TP53 et RB.
2) Si p53 ou RB sont mutés, il y a une désactivation des checkpoints : Les p53 et RB mutés sont désactivés ; il y aura
donc activation de la voie de jonction des terminaisons télomériques non-homologues dans le but de sauver la
cellule.
* Jonction des terminaisons télomériques de deux chromosomes, ce qui forme un chromosome dicentrique.
3) Les chromosomes fusionnés se re-séparent dans l’anaphase, ce qui crée de nouveaux bris au sein de l’ADN.
4) Ces nouveaux bris créent une instabilité génomique qui produit des catastrophes mitotiques caractérisées par une
apoptose massive.
5) Pour acquérir son habilité à croître de façon illimitée, la cellule doit trouver un moyen d’éviter cette catastrophe
mitotique et la sénescence. Si la cellule réussit à réactiver sa télomérase → le cycle de bris d’ADN et la refusion
cessent → la cellule est capable d’éviter la mort.
*Note : La recombinaison entre chromosomes non-homologues et l’instabilité génomique précédant l’activation peuvent
mener à l’accumulation de plusieurs mutations, qui vont rendre la tumeur maligne. Ces mutations deviennent souvent
fixées une fois la télomérase réactivée et la ré-expansion des télomères accomplie.
* La télomérase est absente de presque toutes les cellules somatiques, mais présentes dans tous les types de cancer.
* 85-95% sont dus à une régulation à la hausse de l’enzyme télomérase.
* Quelques tumeurs utilisent d’autres mécanismes alternatifs d’allongement des télomères dépendant d’une
recombinaison de l’ADN.
* Les tumeurs précoces ont un haut degré d’instabilité génomique et peu d’activité de la télomérase, alors que les
tumeurs plus tardives ont de hauts niveaux d’activité de la télomérase.

62
Q

En résumé: POTENTIEL RÉPLICATIF ILLIMITÉ DU CANCER (IMMORTALITÉ)

A
  • Dans les cellules normales (qui manquent d’expression de télomérase), les courts télomères générés par les cellules
    en division activent éventuellement les points de contrôle cellulaires. → Mène à la senescence et met une limite au
    nombre de divisions que les cellules peuvent faire.
  • Dans les cellules avec les points de contrôle désactivés, les voies de réparation de l’ADN sont activées de manière
    inappropriée par les courts télomères → Mène à une instabilité chromosomale massive et une crise mitotique.
  • Les cellules tumorales réactivent la télomérase → Donc la catastrophe mitotique est évitée et les cellules deviennent
    « immortelles ».
63
Q

DÉVELOPPEMENT DE L’ANGIOGENÈSE SOUTENU DU CANCER

A

L’induction de l’angiogenèse (formation de vaisseaux des capillaires existants) est nécessaire pour la croissance de la
masse tumorale.
* Sinon, celle-ci ne peut pas dépasser 1-2 mm de diamètre, même si elle contient toutes les mutations génétiques
requises pour une transformation maligne.
o 1-2 mm = maximum pour la diffusion des molécules entre les vaisseaux et la cellule.
* L’angiogenèse fournit l’oxygène et les nutriments nécessaires pour la croissance de la masse, et permet la sortie des
déchets.

64
Q

Effet de la néovascularisation sur la croissance tumorale

A
  • Fournit les nutriments et l’oxygène ; permet la sortie des déchets.
  • Les nouvelles cellules endothéliales formées stimulent la croissance de cellules tumorales adjacentes en secrétant
    des facteurs de croissance.
    o ex : IGFs (insulin-like growth factors) et PDGF
  • Peut contribuer à la métastase par le contact des cellules tumorales et les néovaisseaux anormaux.
65
Q

Caractéristiques des néovaisseaux (anormaux)

A
  • Très perméables et dilatés
  • Organisation hasardeuse
66
Q

Mécanismes de l’angiogenèse

A
  • Développement de la tumeur :
    o Début : La majorité des tumeurs ne vont pas induire l’angiogenèse.
    ▪ En étant dépourvu de nutriments, ces tumeurs peuvent rester petites ou in situ pendant des années.
    o « Angiogenic switch » va terminer ce stade de quiescence vasculaire.
    ▪ Correspond à une augmentation de la production de facteurs angiogéniques ou à une perte d’inhibiteurs
    de l’angiogenèse.
    ▪ Facteurs peuvent être produits par :
  • Cellules tumorales
  • Cellules inflammatoires (ex : macrophages)
  • Cellules stromales résidentes (ex : fibroblastes associés aux tumeurs)
  • L’angiogenèse est contrôlée par une balance entre des promoteurs et des inhibiteurs de l’angiogenèse.
    o Dans les tumeurs, il y a une prépondérance des facteurs promoteurs de l’angiogenèse.
    o Balance régulée par des protéases élaborées par les cellules tumorales ou les cellules stromales en réponse à la
    tumeur.
    ▪ Les protéases peuvent relâcher des facteurs de croissance proangiogéniques (bFGF : proangiogenic basic
    fibroblast growth factors), qui sont emmagasinés dans la matrice extracellulaire.
    o En contrepartie, les inhibiteurs de l’angiogenèse sont produits par le clivage du plasminogène (angiostatine) et
    du collagène (endostatine).
    o Balance locale influencée par :
    ▪ La déficience en oxygène en raison de l’hypoxie → stabilise HIF1-alpha (facteur de transcription sensible
    à l’oxygène)
    ▪ HIF1-alpha → Active la transcription de cytokines proangiogéniques (ex : VEGF).
    ▪ Ces facteurs créent un gradient angiogénique qui stimule la prolifération des cellules endothéliales et
    guide la croissance des nouveaux vaisseaux vers la tumeur.
    o Les mutations dans les gènes oncogènes ou suppresseurs de cancer peuvent favoriser l’angiogenèse.
    ▪ ex : p53 stimule l’expression de molécules anti-angiogéniques (ex : thrombospondine-1) et inhibe
    l’expression de molécules proangiogéniques (ex : VEGF).
  • S’il y a mutation dans le p53 → angiogenèse plus favorable.
    o La transcription de VEGF est influencée par :
    ▪ Signaux de la voie de signalisation RAS-MAP
    ▪ Mutation de gain de fonction dans RAS ou MYC favorise la production de VEGF.
    ▪ *Il est possible de retrouver du VEGF dans les urines et dans le sérum pour une grande proportion de
    patients cancéreux. VEGF active la voie NOTCH, qui augmente l’angiogenèse.
67
Q

Traitements ciblant l’angiogenèse

A
  • Bevacizumab
    o Anticorps monoclonal neutralisant l’activité VEGF.
  • Les inhibiteurs de l’angiogenèse ne sont pas aussi efficaces que l’on pensait originalement.
    o Peuvent prolonger la vie, mais seulement de quelques mois et à un coût très élevé.
    o Mécanismes sous-entendant la persistance et la progression des cancers face à ce type de thérapie ne sont pas
    encore clairs.
68
Q

ENVAHISSEMENT TISSULAIRE LOCAL ET À DISTANCE (MÉTASTASES) DU CANCER

A

Des millions de cellules tumorales sont libérées dans la circulation en provenance d’une tumeur primaire, mais seulement
quelques métastases sont produites.

69
Q

2 phases divisent la cascade métastatique :

A
  1. Invasion de la matrice extracellulaire
    1) Relâchement/perte des connexions entre les cellules tumorales
    2) Dégradation locale de la membrane basale et du tissu connectif interstitiel
    3) Changement dans l’attachement des cellules tumorales aux protéines de la matrice extracellulaire
    4) Migration des cellules tumorales (motilité et locomotion)
  2. Dissémination vasculaire et déposition à un site distant des cellules tumorales
70
Q
  1. Invasion de la matrice extracellulaire
A
  • L’organisation structurale et fonctionnelle d’un tissu normal est grandement déterminée par la matrice
    extracellulaire.
  • La matrice extracellulaire comprend les fibres (collagène, fibres réticulées et élastiques) et la substance
    fondamentale du tissu conjonctif (il s’agit d’eau liée aux molécules de protéoglycanes = GAG + protéine). On peut
    aussi la diviser de la façon suivante : membrane basale et tissu conjonctif interstitiel.
  • Les cellules tumorales interagissent avec la matrice extracellulaire à plusieurs étapes du processus de métastases:
    traverse une première fois la membrane basale du lieu initial de la tumeur → espace interstitiel → membrane
    basale vasculaire, puis va refaire ce même chemin en sens inverse pour s’installer dans une nouvelle région.
  • Ainsi, l’invasion de la matrice extracellulaire débute la cascade métastatique, qui est un processus actif de 4
    grandes étapes :
71
Q

1) Relâchement/perte des connexions entre les cellules tumorales

A
  • Le détachement des cellules est le résultat d’altérations des
    molécules d’adhésion intercellulaire (CAMs) : les cadhérines,
    plus particulièrement les E-cadhérines (au niveau de
    l’épithélium).
  • La fonction normale des E-cadhérines dépend de la liaison
    de leur partie cytoplasmique avec des β-caténines.
    o Leurs rôles : Assurer une adhésion homotypique et
    sécréter des signaux inhibiteurs de croissance
    séquestrant les β-caténines.
  • La fonction d’E-cadhérine est donc perdue dans presque tous les cancers épithéliaux via :
    o Soit une baisse de l’expression des E-cadhérines par les cellules tumorales.
    o Soit une mutation des β-caténines, donc elles deviennent moins liées au cytosquelette.
    o Soit par une activation inappropriée de facteurs de transcription (SNAIL, TWIST) supprimant
    l’expression de E-cadhérine
72
Q

2) Dégradation locale de la membrane basale et du tissu connectif interstitiel

A
  • Les tumeurs dégradent la matrice extracellulaire en sécrétant directement des protéases (enzymes
    protéolytiques) ou en induisant les cellules du stroma (ex : fibroblastes et cellules inflammatoires) à secréter
    elles-mêmes des protéases.
  • Protéases impliquées dans l’invasion des cellules tumorales :
    o Cathépsine D
    o Urokinase activatrice du plasminogène
    o Métalloprotéinases matricielles (MMP) → remodelage
    des composants insolubles de la matrice extracellulaire
    et libération de facteurs de croissance séquestrés par la
    matrice extracellulaire, qui ont des effets
    chimiotactiques, angiogéniques et promouvant la
    croissance.
    ▪ ex : MMP-9 est une gélatinase qui clive le collagène IV des membranes basales de l’épithélium et
    des parois vasculaires. Il stimule aussi la relâche de VEGF (vascular endothelial growth factor),
    qui étaient séquestrés par la matrice extracellulaire (présent dans le cancer du sein, le cancer du
    côlon et le cancer de l’estomac).
    ▪ Il est intéressant de noter que la quantité de MMP inhibiteur est aussi réduite.
73
Q

3) Changement dans l’attachement des cellules tumorales aux protéines de la matrice extracellulaire

A
  • Lorsque les intégrines des cellules épithéliales normales ne
    sont plus liées aux protéines de la matrice extracellulaire (via
    le collagène et la lamine de la membrane basale) → arrêt de
    l’état de repos de la cellule → mort de la cellule par apoptose
    (anoïkose)
  • La tumeur a donc des mutations pour se détacher et résister
    à l’apoptose.
  • De plus, la matrice extracellulaire est elle-même modifiée
    afin de développer une structure favorisant l’invasion et la
    métastase.
    o ex : MMP-2 ou MMP-9 vont cliver le collagène IV et la laminine de la membrane basale et vont ainsi
    créer de nouveaux sites de liaison, qui vont se lier aux récepteurs sur les tumeurs et ainsi stimuler la
    migration.
74
Q

4) Migration des cellules tumorales (motilité et locomotion)

A
  • Processus de migration : Les cellules s’attachent à la matrice par leur extrémité en tête, se détachent de la
    matrice à l’extrémité postérieure et contractent leur cytosquelette d’actine pour se propulser vers l’avant.
  • La migration est stimulée par de nombreux produits chimio-attractants :
    o Facteurs autocrines : Tumeur → sécrète des cytokines → dirige le mouvement vers les cytokines
    sécrétées.
    o Facteurs paracrines : Cellules du stroma → sécrètent des
    chimiokines (HGF/SCF).
    ▪ Cela démontre l’importance du tissu conjonctif
    environnant.
    ▪ Retrouvés en grand nombre dans les glioblastomes
    multiformes des cancers du cerveau.
    o Produits de clivage (collagène et lamine) et facteurs de
    croissance (insuline-like growth factor I et II) → agissent
    comme facteurs chimiotactiques pour la tumeur.
    Le stroma et la matrice extracellulaire ne sont pas des barrières efficaces contre les cellules tumorales, mais plutôt
    des environnements variés dans lesquels des signaux entre les cellules tumorales et les cellules stromales peuvent
    promouvoir ou prévenir la tumorigenèse et/ou la progression tumorale.
  • Cellules stromales interagissant avec la tumeur :
    o Cellules de l’immunité innée et adaptative
    o Fibroblastes
    Il faut se souvenir que la matrice extracellulaire et les cellules tumorales sont en constante communication et
    interaction. Les cellules tumorales les plus dangereuses sont donc celles qui peuvent s’adapter à leur environnement
    et l’utiliser à leur fin.
75
Q
  1. Dissémination vasculaire et déposition à un site distant des cellules tumorales
A

1) Une fois dans la circulation, les cellules sont particulièrement vulnérables aux défenses immunitaires innées et
acquises, raison pour laquelle la croissance des cellules tumorales à des sites distants de sa zone d’origine est
hautement inefficace, heureusement pour le patient.
* La majorité des cellules tumorales voyagent seules.
* D’autres vont s’agréger et adhérer à des cellules
sanguines (plaquettes). → Embolie
o L’agglomération peut améliorer la survie de la cellule
en évitant les cellules hôtes anti-tumorales.
2) L’arrêt et l’extravasation de la cellule tumorale ou de l’embolie
dans les sites distants impliquent l’adhésion à l’endothélium
du lit vasculaire et l’invasion dans le tissu.
* Le processus d’adhésion au lit vasculaire et l’invasion des
tissus peut être plus difficile que de s’échapper de la
tumeur primaire. Cela peut être dû à :
o Dépendance des cellules tumorales à un stroma
réceptif et favorable à sa croissance
o Reconnaissance et suppression par les cellules
immunitaires résidentes du tissu du second site (site
à distance)
o État de dormance des micrométastases (survie
prolongée des micrométastases sans progression)
* Le site des métastases dépend de 2 facteurs :
o La localisation anatomique et le drainage vasculaire
de la tumeur primaire
o Le tropisme (attirance) de tumeurs particuliers pour
des tissus spécifiques
* De plus, notons que la plupart des métastases
surviennent au niveau des premiers lits capillaires
qu’elles rencontrent (foie et poumons). Cependant, ce
n’est pas toujours vrai, car :
o Les cellules tumorales pourraient avoir seulement
des molécules d’adhésions (CAMs) dont les ligands
sont exprimés préférentiellement sur l’endothélium
de certains organes cibles.
o Les cellules tumorales expriment des récepteurs à chimiokines qui vont favoriser la migration des
cellules tumorales au site où ces cytokines sont exprimées.
▪ ex : Retrouvé dans le cancer du sein
- Les cellules tumorales expriment les récepteurs aux chimiokines CXCR4.
- Ces chimiokines sont fortement exprimées dans les tissus où le cancer du sein va se
métastaser.
o Certains tissus ne sont pas des environnements favorables à la croissance des tumeurs, même s’ils sont
très vascularisés (muscles et rate).
▪ Les cellules tumorales sécrètent des cytokines et des facteurs de croissances (et des protéases)
qui agissent sur les cellules du stroma. → Le tissu conjonctif concerné est modifié et devient alors
un site métastasique favorable pour les cellules cancéreuses

76
Q

MÉTASTASES : GÉNÉTIQUE MOLÉCULAIRE DU DÉVELOPPEMENT DES MÉTASTASES

A

Cette approche tente d’expliquer pourquoi seulement certaines tumeurs vont faire des métastases et d’autres non.
* Cependant, nous n’avons pas encore de réponses certaines, mais que quelques hypothèses.
La taille et le type de tumeur ne permettent pas d’expliquer correctement le comportement des cancers.
Il reste à savoir si :
* Les métastases sont simplement probabilistes : une question de chance multipliée par le nombre de cellules
tumorales et le temps.
o Les grosses tumeurs ont tendance à plus métastaser, car souvent, elles sont là depuis plus longtemps, donc ont
plus de chance d’avoir créé des métastases.
* Les métastases reflètent des différences inhérentes/intrinsèques du potentiel métastatique : modèle
déterministe
o Modèle d’évolution clonique
▪ Ce modèle suggère que la métastase est inévitable avec certaines tumeurs, car la tumeur héberge des
cellules avec un phénotype métastatique spécifique.
▪ Alors qu’il y a accumulation de mutations rendant certaines cellules non stables, seul un certain type de
cellules développe la bonne combinaison de produits génétiques pour compléter les étapes de la
métastase (il est à noter, cependant, que cette théorie se trouve à être contestée par de nouvelles
expériences).
o Nouveau modèle : Les métastases ne sont pas dépendantes de génération aléatoire (stochastique) de sous-clones métastatiques.
▪ Les métastases seraient le résultat d’anormalités multiples qui arriveraient lors de la carcinogénèse
primaire – une sorte de prédisposition générale → signature métastasique
▪ La signature peut impliquer les propriétés intrinsèques des cellules cancéreuses, mais aussi les
caractéristiques de leur microenvironnement (composantes du stroma, présence de cellules
immunitaires infiltrées, angiogenèse).
▪ Ce serait donc une propriété intrinsèque acquise lors de la carcinogenèse.
→ La réalité serait probablement un mélange des deux théories (A+B → C).

77
Q

GÈNES CONTRÔLANT LES MÉTASTASES : ONCOGÈNE MÉTASTATIQUE

A
  • SNAIL et TWIST sont candidats pour être des oncogènes métastasiques : codent pour des facteurs de transcription,
    dont la première fonction est de promouvoir un processus appelé « transition épithélio-mésenchymateuse (EMT) »
    (transition de l’épithélium vers le mésenchyme).
    o Il comprend la diminution de l’expression des marqueurs de l’épithélium (E-cadhérine) et l’augmentation des
    marqueurs du mésenchyme (vimentin, actine des muscles lisses) sur les cellules du carcinome. → Favorise le
    développement d’un phénotype promigratoire essentiel aux métastases.
    o Ce processus s’accompagne de sécrétions d’enzymes protéolytiques. → Favorise la migration et l’invasion.
    L’interaction entre les cellules tumorales et le stroma serait un stimulus pour la stimulation de l’activité de SNAIL et de
    TWIST : perte de l’expression de E-cadhérine = événement clé dans EMT
78
Q

REPROGRAMMATION DU MÉTABOLISME ÉNERGÉTIQUE DU CANCER

A

Métabolisme des cellules cancéreuses caractérisé par une grande utilisation de glucose et une augmentation de la
conversion du glucose au lactose (fermentation) par la voie glycolytique.
* Reconnu en tant que glycolyse aérobique ou effet de Warburg
o Question de base dans plusieurs recherches : pourquoi est-il avantageux pour les cellules cancéreuses de se
baser surtout sur la glycolyse au lieu de la phosphorylation oxydative, qui est plus efficace pour produire de
l’ATP ?
▪ Phénomène qui se retrouve également chez les cellules normales qui prolifèrent de façon rapide → donc
type de mécanisme général chez les cellules prolifératives.
▪ La glycolyse produit des réactions qui génèrent des métabolites intermédiaires nécessaires pour la
synthèse de composants cellulaires (ex : ADN, ARN, protéines, lipides, organelles), contrairement à la
phosphorylation oxydative. → Mécanisme qui favorise la croissance et qui est plus avantageuse pour les
cellules prolifératrices.
En clinique :
* Visualisation de la tumeur par le PET scan qui détecte du glucose-marqué et injecté dans les positions. → Finit
préférentiellement dans les cellules cancéreuses qui les ingèrent de façon importante.

79
Q

Reprogrammation du métabolisme vers l’effet de Warburg

A
  • Produite par les voies de signalisations subséquentes aux récepteurs de croissance (growth factors).
    o Ce sont les mêmes voies de signalisation qui sont dérégulées par des mutations dans les gènes oncogènes et
    suppresseurs tumoraux dans les cancers
    o Des signaux venant des récepteurs de croissance vont influencer non seulement le noyau, mais également le
    métabolisme en augmentant la prise de glucose et en inhibant l’activité de la kinase pyruvate (enzyme qui
    catalyse la dernière étape de la voie glycolytique).
    ▪ Crée un effet d’embouchement, qui augmente ainsi les intermédiaires précédant qui vont alors être
    utilisés pour la synthèse de l’ADN, l’ARN et protéique.
  • Signalisation de RAS
    o Augmente l’activité des transporteurs de glucose et de multiples enzymes glycolytiques (augmentant ainsi la
    glycolyse).
    o Favorise l’utilisation des intermédiaires mitochondriales pour des voies menant vers la biosynthèse lipidique.
    o Stimule des facteurs pour la synthèse protéique.
  • Facteur de transcription MYC
    o Voie de signalisation pour la croissance qui augmente l’expression de MYC.
    o Apporte des changements dans l’expression génique qui supportent le métabolisme anabolique et la
    croissance cellulaire.
    ▪ ex : Gènes impliqués pour des enzymes glycolytiques et la glutaminase (utile pour la biosynthèse).
80
Q

Gènes suppresseurs de tumeurs

A
  • Gènes qui vont souvent inhiber, en temps normal, les voies métaboliques qui supportent la croissance.
    o ex : NF1 et PTEN inhibent les signaux suivant les récepteurs de croissance et RAS, opposant ainsi l’effet de
    Warburg.
    o ex : p53 augmente la régulation de gènes qui, collectivement, inhibent la prise de glucose, la glycolyse, la
    lipogenèse et la génération de NADPH (cofacteur essentiel pour la biosynthèse de macromolécules).
    → Donc, la fonction de plusieurs oncogènes et de gènes suppresseurs de tumeurs est intrinsèquement interreliée avec
    le métabolisme cellulaire.
81
Q

Contribution de l’autophagie

A
  • L’autophagie est un état de déficience nutritionnel sévère dans lequel les cellules vont arrêter leur croissance et
    également ingérer leurs propres organelles/protéines/membranes pour produire de l’énergie.
  • Les cellules tumorales semblent être capable de croître dans des conditions sous-optimales sans déclencher
    l’autophagie.
    o Implique que les voies signalant l’autophagie sont dérégulées.
    o Plusieurs gènes suppresseurs de tumeurs sont des promoteurs de l’autophagie.
  • Toutefois, l’autophagie peut être utilisée à l’avantage des cellules tumorales.
    o ex : Dans des conditions de déficience nutritionnel sévère, les cellules tumorales peuvent utiliser l’autophagie
    pour rentrer dans un état « dormant », ou d’hibernation métabolique.
    ▪ Permet aux cellules de survivre dans des conditions sous-optimales pendant de longues périodes.
    ▪ Ces cellules sont résistantes aux thérapies qui ciblent les cellules prolifératrices.
82
Q

Contribution de l’oncométabolisme

A
  • Mécanisme d’oncogénèse impliquant des mutations dans des enzymes participant au cycle de Krebs.
    o ex : Isocitrate déshydrogénase (IDH)
  • Étapes du mécanisme impliquant l’IDH :
    o Obtention d’une mutation causant la perte de fonction d’IDH
    et un gain de fonction d’IDH, qui catalyse la production de 2-
    hydroxglutarate (2-HG).
    ▪ Ces types de mutations sont impliqués dans une
    grande diversité de cancers.
    ▪ Étant donné que l’IDH muté a une structure différente,
    il a été possible de fabriquer des médicaments qui lui
    sont spécifiques, sans altérer la fonction de l’IDH
    normal (ces médicaments sont testés en ce moment).
    o 2-HG agit en tant qu’inhibiteur pour plusieurs enzymes de la
    famille TET (dont TET2).
    ▪ Considéré comme un oncométabolite.
    o TET2 est un facteur qui régule la méthylation d’ADN
    (impliqué dans le contrôle épigénétique de l’expression
    génique ; mécanisme qui est souvent affecté lors des
    cancers).
    o La méthylation anormale d’ADN mène à une expression anormale de gènes cancéreux menant à la
    transformation cellulaire et l’oncogénèse.
  • Donc : Des oncoprotéines (comme IDH-muté) mènent à une grande production d’oncométabolites (ex : 2-HG), qui
    vont causer des changements épigénétiques et donc, des changements dans l’expression génique, qui sont
    oncogéniques.
83
Q

ÉVASION DES CELLULES CANCÉREUSES DE LA DESTRUCTION PAR LE SYSTÈME
IMMUNITAIRE

A

Le système immunitaire scan en permanence le corps à la recherche de cellules malignes.
Il semble y avoir une corrélation entre l’étendue de l’infiltration immune et le pronostic.
Il y a une incidence augmentée de cancer chez les patients immunodéficients.

  • Les cellules cancéreuses présentent plusieurs antigènes qui stimulent le système immunitaire, dans le but de
    prévenir le cancer.
  • La réponse immunitaire aux tumeurs établies est inefficace et promeut parfois la croissance cellulaire.
    o Changements dans les cellules qui leur permettent de s’évader de la réponse inflammatoire et de créer une
    réponse pro-tumorale.
84
Q

ANTIGÈNES TUMORAUX

A

Le développement d’un cancer est causé par des mutations aux gènes oncogènes et dans les gènes de suppression
tumoraux. (Driver mutation : mutations qui favorisent la survie et la reproduction des clones dans leur micro-environnement).
De par leur instabilité génétique, des « passenger mutations » peuvent aussi survenir (mutations associées à l’expansion
clonale puisqu’elles arrivent sur le même génome que les driver mutations, mais n’ont pas d’effet sur la santé des clones).
* Très fréquent dans les cancers avec exposition à des éléments mutagènes (exposition au soleil, tabac).
Toutes ces mutations permettent la production de nouvelles séquences de protéines (néoantigènes) qui sont méconnues
du système immunitaire et qui peuvent favoriser une réaction immunitaire.
La réponse immunitaire peut aussi survenir sur des protéines non-mutées exprimées sur la tumeur.

85
Q

Les antigènes principaux sont :

A
  • Tyrosinase : Enzyme impliquée dans la biosynthèse de la mélanine. Elle est présente seulement sur les mélanocytes
    normaux et les mélanomes.
    o La théorie la plus commune est que la quantité constamment produite est minime sur les mélanocytes, donc le
    phénomène de tolérance n’a pas lieu et l’activation immunitaire non plus.
  • Antigène cancer-testis : Encodé par des gènes silencieux dans tous les tissus. Exprimé sur les cellules germinales des
    testicules.
    o Ces protéines sont exprimées sur les surfaces des testicules, mais pas dans une forme reconnaissable par les
    lymphocytes T CD8+.
    o On reconnait que cet antigène est tumeur spécifique seulement et est capable de stimuler une réponse immune
    anti-tumorale.
  • Protéines virales : Protéines présentes sur les cellules cancéreuses, transformées par des virus oncogènes.
    o Surtout présentes dans les cellules en latence infectées par de l’ADN viral.
    o Infection par le virus du papillome humain (VPH) et le virus Epstein-Barr (EBV)
    o Permet la reconnaissance par les lymphocytes T cytotoxiques CD8+.
    o Les carcinomes causés par le VPH et les lymphomes causés par le EBV apparaissent surtout chez les patients
    immunodéficients (ex : patient atteints du VIH).
86
Q

RÉPONSE IMMUNITAIRE HABITUELLE AUX ANTIGÈNES TUMORAUX

A
  1. Mort d’une cellule cancéreuse (apparaît dans tous les cancers, puisque la
    cellule a une croissance anormale, du stress métabolique ou une hypoxie).
  2. Des signaux indiquant un danger sont libérés par la cellule à son apoptose.
  3. Activation des cellules environnantes (phagocytes résidents et cellules
    présentatrices d’antigènes).
  4. Phagocytose par les cellules dendritiques. Migration vers les nœuds
    lymphatiques et présentation à l’aide des CMH des antigènes tumoraux
    (ce phénomène fait référence à la présentation croisée).
  5. Reconnaissance par un lymphocyte T CD8 qui s’active, prolifère et se
    différencie en lymphocyte T cytotoxique.
  6. Le lymphocyte T cytotoxique migre vers le site tumoral et tue les cellules
    néoplasiques qui présentent le même antigène tumoral sur leur CMH-I.
  7. Les lymphocytes Th1 producteurs d’INF-gamma peuvent reconnaître
    l’antigène tumoral et activer les macrophages pour contribuer à la
    destruction des cellules tumorales.
    Des mutations génétiques font que les lymphocytes T cytotoxiques ne reconnaissent pas les cellules cancéreuses.
    Il existe un lien entre l’infiltration de lymphocytes T cytotoxiques et de lymphocytes Th1 dans le site tumoral et un bon
    pronostic.
87
Q

ÉVASION DE LA RÉPONSE IMMUNITAIRE PAR LE CANCER (PROCESSUS D’IMMUNEDITING)

A

Si malgré les défenses immunitaires naturelles, des néoplasies arrivent à atteindre des tailles significatives, c’est parce
que :
1. Les cellules ont réussi à devenir invisibles pour le système immunitaire.
2. Elles expriment des facteurs qui suppriment la réponse immunitaire.
Mutations qui permettent de diminuer la réponse des lymphocytes T cytotoxiques :
* Mutation acquise β2-microglobuline :
o Diminue l’assemblage de CMH-I.
o Augmente la production de protéines qui inhibent la fonction des lymphocytes T cytotoxiques.
▪ Ces protéines permettent l’activation des points de contrôle immunitaires (voie inhibitrice qui permet la
tolérance du soi en réduisant l’ampleur et la durée de la réponse immunitaire pour limiter les dommages
collatéraux).
* Protéine PD-L1 (programmed cell-death ligand 1) : souvent exprimée sur la surface des cellules tumorales.
o Lors de la liaison du PD-L1 au PD-1 des lymphocytes T cytotoxiques, les lymphocytes T ne sont pas activés et ne
tuent pas la cellule.
* CTLA-4 : Présente sur les lymphocytes T cytotoxiques et inhibe l’activation du lymphocyte T.
En clinique, on utilise ce processus à notre avantage pour créer des anticorps qui vont se lier à ces points de contrôle
immunitaires et permettre la destruction des tumeurs. → Immunothérapie. Leur efficacité est de 10-30% dans les tumeurs
solides (mélanome, cancer des poumons et de la vessie) et meilleure dans les cancers hématologiques (lymphome
hodgkinien). Une conséquence de ces thérapies est le développement d’effets secondaires auto-immuns.
On essaie aussi de développer des vaccins ou des lymphocytes T exogènes qui comportent des récepteurs particuliers aux
antigènes tumoraux (chimeric antigen receptors ou CAR ; anticorps qui se lient aux antigènes tumoraux et produisent
l’activation du lymphocyte T) – efficaces pour les leucémies. Les effets secondaires des lymphocytes T CAR (CAR T-cells)
sont associés à une libération importante de cytokines (cytokine release syndrome).
Certaines tumeurs libèrent des facteurs qui ne sont pas totalement différenciés. Ces facteurs altèrent la fonction des
macrophages et lymphocytes Th2. Cela augmente l’angiogenèse, la fibrose tissulaire et active les macrophages M2 (leur
rôle est de supprimer la réponse immunitaire pendant la guérison d’une plaie). Tous ces événements favorisent la
croissance tumorale.

88
Q

INSTABILITÉ GÉNOMIQUE QUI PERMET LE DÉVELOPPEMENT DE CELLULES MALIGNES

A

Malgré la présence constante d’agents mutagènes (soleil, produits chimiques, radiations), le développement de cellules
cancéreuses est rare, car les cellules du corps peuvent détecter et réparer leur ADN endommagé.
Certains individus ont des désordres héréditaires qui leur causent une déficience dans la réparation de l’ADN (gènes
codant pour les protéines impliquées dans la réparation de l’ADN déficients). Ces individus ont un plus haut risque de
développer des cancers. Certains cancers peuvent aussi induire des mutations dans le processus de réparation de l’ADN.

89
Q

3 types de défauts dans le système de réparation de l’ADN :

A
  • Réparation des mésappariements (mismatch repair ou MMR) :
    o Carcinome du colon héréditaire (HNPCC) : Il y a une diminution de la correction des erreurs de retranscription
    et ces erreurs s’accumulent. Dans le cas du HNPCC, ils ont détecté 4 gènes de mismatch repair. Leur effet sur la
    croissance cellulaire est indirect, car ils permettent la production de gènes mutés pendant la réplication
    cellulaire.
    o Dans le génome des patients qui ont des gènes de mismatch repair, ils présentent des instabilités microsatellites
    (les microsatellites sont des réparations de 1 à 6 nucléotides). Les microsatellites de patients avec gènes mutés
    sont de taille différents et instables.
  • Réparation par excision des nucléotides (nucleotide excision repair ou NER) :
    o Xeroderma pimentosum : Risque de cancer de la peau causé par l’exposition aux UV. Les rayons UV causent du
    cross-linking des résidus pyrimidines de l’ADN des cellules exposées au soleil. Le processus d’excision
    permettant de réparer ce dommage est défectueux chez certaines personnes, ce qui augmente le risque de
    cancer chez ces individus.
  • Réparation par recombinaison homologue :
    o Hypersensibilité à certains facteurs endommageant de l’ADN, comme les radiations ionisantes et les motardes
    azotées.
    o Lorsqu’exposées à ces agents, les personnes susceptibles peuvent développer des cancers, mais aussi des effets
    neurologiques (ataxie-télangiectasie), de l’anémie (anémie de Fanconi) et des effets mentaux (syndrome de
    Bloom).
    o Un gène en cause est le ATM (encode une protéine kinase qui repère les dommages et active le p53 pour créer
    une réparation de l’ADN ou l’apoptose).
    o Autre exemple : Mutation des gènes BRCA1 et 2 sont impliqués dans 50% des cancers du sein familiaux. Ils
    causent aussi des cancers des ovaires et de la prostate (et du pancréas, de la vésicule biliaire, de l’estomac, des
    lymphocytes B et des mélanocytes pour BRCA2).
    ▪ Leur rôle n’est pas élucidé, mais BRCA1 serait lié à la voie ATM-kinase et BRCA2, à la protéine RAD51
    (responsable de la combinaison homologue).
    ▪ Les deux copies de BCRA1 et BCRA2 doivent être inactivées pour que le cancer se développe.
90
Q

Autres gènes de suppression tumorale :

A

APC et TP53 (souvent inactivés dans les cancers sporadiques)
Mutations dans les gènes RAG1 et RAG2, qui permettent des recombinaisons, peuvent mener à des cancers des
lymphocytes B et T. Ces gènes permettent l’assemblage d’immunoglobulines fonctionnelles et des récepteurs des
lymphocytes T.
Mutation dans le codage de AID (activation-induced cytosine deaminase) est responsable de la recombinaison somatique
(processus de diversification des immunoglobulines), et la commutation isotypique des immunoglobulines est responsable
de plusieurs néoplasies lymphoïdes.

91
Q

PROMOTION DU CANCER PAR L’INFLAMMATION

A

Les cancers infiltrants provoquent une réaction inflammatoire chronique. Dans les cas avancés de cancer, des symptômes
systémiques inflammatoire peuvent même se manifester (anémie, fatigue, cachexie).
L’inflammation et les cellules inflammatoires promeuvent en soi l’expression des marqueurs du cancer. Ces effets peuvent
se faire directement sur la cellule tumorale ou bien indirectement sur les cellules stromales (fibroblastes et cellules
endothéliales).

92
Q

Effets de l’inflammation :

A
  • Augmentation des facteurs de croissance : Largage de facteurs de croissance par les leucocytes et les cellules
    stromales, comme l’EGF, et libération de protéases qui libèrent les facteurs de croissance de la matrice
    extracellulaire.
  • Suppression des suppresseurs de croissance : La prolifération cellulaire est limitée par l’interaction entre les cellules,
    et entre les cellules et la matrice extracellulaire. Les protéases libérées par les cellules inflammatoires dégradent les
    liens d’adhésion, donc on favorise la prolifération cellulaire en enlevant la limitation.
  • Augmentation de la résistance à la mort cellulaire : Le détachement des cellules épithéliales de la membrane basale
    et la diminution de l’interaction cellule-cellule peut mener à une mort cellulaire programmée appelée anoïkose. Les
    macrophages permettent de prévenir cette mort cellulaire par l’expression de molécules d’adhésion, comme les
    intégrines, qui favorisent des interactions physiques avec les cellules tumorales.
  • Angiogenèse : Les cellules inflammatoires libèrent de nombreux facteurs, comme le VEGF, qui stimulent
    l’angiogenèse.
  • Invasion et métastase : Les protéases libérées par les macrophages favorisent un remodelage de la matrice
    extracellulaire pour laisser passer plus facilement les cellules tumorales, tandis que les facteurs TNF et EGF stimulent
    la motilité des cellules tumorales. Également, des facteurs libérés par les cellules stromales, comme le TGF-𝛃,
    stimulent la transition épithélium-mésenchyme, qui est un élément clé pour les métastases.
  • Évitement de la destruction immunitaire : Des facteurs solubles libérés par les macrophages et les cellules stromales
    contribuent à un environnement immunosuppresseur autour de la tumeur. Par exemple, on pense que le TGF-𝛃
    augmente le recrutement des lymphocytes Treg ou favorise la suppression de la fonction des lymphocytes T CD8+
    cytotoxiques.
93
Q

Ici-bas, information présente dans le résumé FlanDesBois, mais possiblement plus à jour étant donné que leur résumé
a été fait avec la 9e édition du Robbins et non pas la 10e édition.
L’inflammation peut promouvoir le cancer lors de deux différentes réponses :

A
  • Lors d’inflammation chronique causée par des infections microbiennes ou des réactions auto-immunes :
    o ex : Œsophage de Barrett, colite ulcéreuse, gastrite à H. pylori, hépatites B et C, pancréatite chronique.
    o Lors d’inflammation chronique, il y a une prolifération compensatoire des cellules afin de réparer les dommages.
    Ce processus de régénération est aidé par des facteurs de croissance, des cytokines, des chimiokines et d’autres
    produits par les cellules immunitaires activées. La réplication persistante et la diminution de l’apoptose amène
    plus de risque de mutations sur les gènes qui sont impliqués dans la carcinogenèse.
    o Les cellules inflammatoires (neutrophiles) sécrètent des ROS, qui peuvent causer des dommages à l’ADN.
  • Lors d’inflammation causée par une tumeur
    o Les tumeurs sont infiltrées par des leucocytes et autres composantes de l’immunité innée et adaptative.
    o Elles peuvent protéger l’hôte contre la tumeur, mais peuvent aussi aider la carcinogenèse par les moyens décrits
    ci-dessus.
    NOTE : Il y a une expression élevée de COX-2 dans les cancers du côlon et autres tumeurs.
94
Q

Bénin :

A

Une tumeur est dite bénigne quand ses caractéristiques microscopiques et globales sont considérées
relativement innocentes, impliquant que ça restera localisé et se prête à une intervention chirurgicale locale.

95
Q

Malin :

A

: Une tumeur maligne, comme un néoplasme, implique que la lésion peut envahir et détruire les structures
adjacentes, se propager à des sites distants (métastases) et causer la mort.
* Toutes les tumeurs, bénignes ou malignes, ont 2 composantes de base :
o Parenchyme : composé de cellules transformées ou néoplasiques
o Stroma (de soutien, dérivé de l’hôte, non néoplasique) : composé de tissu conjonctif, vaisseaux sanguins et
cellules inflammatoires
▪ Crucial à la croissance de la néoplasie, car apporte l’approvisionnement en sang.

96
Q

Les changements bénins sont développés en 3 groupes :

A

La majorité des lésions bénignes épithéliales sont détectées par une mammographie. Leur importance clinique est la
relation avec leur risque subséquent de développer un cancer du sein.
* Maladie non proliférative (pas associée à un risque augmenté de cancer)
o Non proliférative, car les lésions contiennent des couches simples de cellules épithéliales.
o 3 changements morphologiques majeurs :
▪ Kyste :
- Le plus commun des 3.
- Masse creuse à contenu liquidien.
- Bordé par une couche de cellules luminales qui subissent souvent une métaplasie apocrine.
- Les sécrétions apocrines peuvent calcifier et être détectées par mammographie.
▪ Fibrose :
- Quand les kystes rupturent, la réponse aux débris peut être une inflammation chronique et de la
fibrose, et peut produire un nodule palpable.
▪ Adénose
* Maladie proliférative sans atypie (englobe les hyperplasies polyclonales, qui sont associées à un léger risque
augmenté de cancer du sein)
* Maladie proliférative avec atypie (associée à un risque augmenté modeste de cancer du sein)
o Prolifération cellulaire anormale qui comporte des atypies nucléaires et des changements architecturaux jugés
significatifs, mais insuffisants en soi pour un diagnostic de carcinome in situ.
o ALH (atypical lobular hyperplasia)
▪ Hausse du nombre de cellules anormales dans les glandes produisant le lait, appelées lobules.
o ADH (atypical ductal hyperplasia)
▪ Hausse du nombre de cellules anormales dans les canaux mammaires (plus fréquent).
▪ Cellules uniformes en apparence et forment des espaces fortement marginés ou des ponts rigides.
o Ressemblent au LCIS et au DCIS, mais plus limités en superfici

97
Q

TUMEUR MALIGNE

A

Les cancers sont classifiés en fonction de leur pénétration (carcinome envahissant) ou de leur non-pénétration (carcinome
in situ) de la membrane basale.

98
Q

CARCINOME IN SITU

A

Le pronostic de ce type de cancer est meilleur que la variété envahissante, car les cellules tumorales n’ont pas encore
acquis la capacité d’envahir les tissus, donc la membrane basale est toujours intacte.
Ils sont confinés à la membrane basale et n’envahissent pas le stroma et les canaux lymphatiques. Il y en a 2 types :

99
Q
  • Carcinome canalaire in situ (DCIS ou ductal carcinoma in situ, en anglais) :
A

o Déforme les lobules en espaces ressemblant à des conduits.
o Associé à la calcification.
o Si non traité, progresse en cancer invasif chez 1/3 des cas, habituellement dans le même sein et quadrant.

100
Q
  • Carcinome lobulaire in situ (LCIS ou lobular carcinoma in situ, en anglais) :
A

o Dilate les lobules impliqués.
o Il est uniforme en apparence : les cellules sont monomorphiques, ont des noyaux fades et ronds et se trouvent
en grappes dans les lobules.
o Très rarement associé à la calcification.
o Environ 1/3 des cas progresse en carcinome invasif et le carcinome invasif peut survenir dans le même sein ou
l’autre sein.
o LCIS est un marqueur du risque augmenté de carcinome dans les 2 seins et un précurseur direct de certains
cancers.

101
Q

CARCINOME ENVAHISSANT

A

Néoplasie maligne prenant naissance dans les canaux ou, plus rarement, dans les lobules mammaires et capable d’envahir
les vaisseaux sanguins ou lymphatiques et se propager à distance. Les cancers envahissant sont souvent accompagnés de
foyers de carcinomes in situ.

102
Q

Types de carcinome envahissant?

A
  • Carcinome canalaire envahissant :
  • Carcinome lobulaire envahissant :
  • Carcinome inflammatoire :
  • Carcinome médullaire :
  • Carcinome colloïde (mucinous) :
  • Carcinome tubulaire :
103
Q
  • Carcinome canalaire envahissant :
A

o Associé au DCIS et n’est pas classifié dans un des types ci-dessous.
o La majorité produira une réponse desmoplastique (remplace la graisse du sein normal et mène éventuellement
à l’apparence d’une masse palpable dure et irrégulière).
o 50 à 65% expriment les récepteurs d’œstrogènes (ER), 20% sont HER2 positif et 15% sont négatif pour ER et
HER2.

104
Q
  • Carcinome lobulaire envahissant :
A

o Les cellules envahissent le stroma individuellement et sont souvent alignées en ligne unique.
o La majorité se manifeste comme une masse palpable et des densités à la mammographie.
o La majorité de ces carcinomes expriment des récepteurs aux hormones (ER/PR). Surexpression de HER2/neu
est très rare.

105
Q
  • Carcinome inflammatoire :
A

o Défini par sa présentation clinique au lieu d’une morphologie spécifique.
o Patient se présente avec un sein gonflé érythémateux, d’apparence d’une peau d’orange, sans masse palpable.
o Le carcinome invasif associé est généralement faiblement différencié, infiltre de manière diffuse et obstrue les
espaces lymphatiques dermiques (ce qui causent l’apparence inflammatoire, mais il y a absence de réelle
inflammation). Le blocage qui résulte amène un œdème.
o Il fait des métastases vers des sites distants.

106
Q
  • Carcinome médullaire :
A

o Pousse souvent comme des masses rondes.
o Cellules anaplasiques larges associées avec des infiltrats prononcés de lymphocytes, composés en
prédominance de lymphocytes T.
o Souvent vu chez les femmes avec mutation de BRCA-1, mais la plupart des femmes ayant ce carcinome ne sont
pas porteuses.
o Pas de récepteurs d’hormones, ni surexpression de HER2/neu.

107
Q
  • Carcinome colloïde (mucinous) :
A

o Les cellules produisent des quantités abondantes de mucine extracellulaire.
o Les tumeurs sont généralement molles et gélatineuses à cause de la mucine.
o La majorité exprime les récepteurs d’hormones, mais ne surexpriment pas HER2/neu.

108
Q
  • Carcinome tubulaire :
A

o Petites masses irrégulières
o Les tubules sont bien formés et ont des noyaux de bas grades.
o Il exprime les récepteurs d’hormones, mais ne surexprime pas HER2/neu.
o Bon pronostic

109
Q

Résumé des cibles thérapeutiques en fonction des hallmarks

A
110
Q

Agents d’action directe

A

Ces agents n’ont pas besoin d’être métabolisés pour avoir une action carcinogène. Ce sont des carcinogènes faibles, mais
sont utiles en chimiothérapie (ex : agents alkylants), mais aussi pour des désordres non-néoplasiques (arthrite rhumatoïde
ou granulomatose avec polyangéite). Ils peuvent cependant provoquer une seconde forme de cancer subséquent,
habituellement des leucémies.

111
Q

Agents d’action indirecte

A

Ce sont des agents qui deviennent actifs après la métabolisation pour devenir carcinogènes (ex : hydrocarbones
polycycliques : benzos et pyrènes). Ils proviennent souvent de la combustion (charbon, graisses animales, poissons fumés).
Ils sont métabolisés en époxides, qui réagissent de manière covalente avec l’ADN, l’ARN et les protéines.
Les aromatiques aminées et les colorants azoïques sont d’autres catégories de ce type d’agent (ex : -naphtylamine dans
les colorants anilines – cancer de la vessie).
Il y a un nouvel intérêt d’étude pour les allèles des enzymes métaboliques (ex : cytochrome P-450), car les différences
alléliques pourraient jouer un rôle sur l’activation du carcinogène, et donc sur le risque de développer un cancer.

112
Q

Exemples d’agents d’action directe

A
113
Q

MÉCANISMES D’ACTION DES CARCINOGÈNES

A

Les carcinogènes (directs ou produits finaux) contiennent des régions
électrophiles qui forment des adduits avec l’ADN, l’ARN et les protéines.
Tous les gènes peuvent être affectés, mais ce sont les mutations dans les
gènes propres aux cancers qui vont ultimement être dangereux. Certains
carcinogènes vont avoir un effet délétère sur l’ADN de manière spécifique
(ex : aflatoxin B1 qui cause une mutation des mêmes codons dans TP53).
C’est aussi le cas pour les dommages causés par les UV, le tabac, etc. : ce
sont de bons outils pour l’étude épidémiologique des cancers.
L’agent carcinogène provoque la phase d’initiation. Dans cette phase, il
peut être détoxifié et excrété, il peut causer des lésions à l’ADN qui seront
réparées ou des lésions à l’ADN qui vont causer l’apoptose. Si les lésions à
l’ADN ne sont pas réparées et ne causent pas l’apoptose, la cellule sera
alors dite « initiée ». Elle entre ensuite en phase de promotion. La
promotion n’est pas en elle-même mutagène, mais elle augmente les
risques par augmentation de la prolifération clonale des cellules initiées.
Les promoteurs contribuent à augmenter les mutations, parce qu’elles
forcent les cellules à proliférer, ce qui peut continuer à augmenter les
erreurs d’ADN. L’induction de la prolifération cellulaire est une condition
sine qua non de la promotion tumorale. (sine qua non = « sans laquelle cela ne pourrait pas être »)
* ex : Hyperplasie de l’endomètre utérin, réparation des dommages chroniques du foie.

114
Q

Tableau Carcinogenèse par radiation

A
115
Q

ONCOGENÈSE VIRALE ET MICROBIENNE

A

Le processus est bien connu au niveau animal, mais on trouve en pratique très peu de virus qui sont reliés au cancer
humain.

116
Q

Virus à ARN

A

Le Human T-cell leukemia virus de type 1 (HTLV-1) est le seul RÉTROVIRUS connu chez l’humain à causer des cancers. Il
peut causer des leucémies/lymphomes.
* Endémique au niveau du Japon, des Caraïbes, de l’Amérique du Sud, de l’Afrique et sporadiquement, des États-Unis.
* Environ 15-20 millions de personnes sont infectées.
* Similaire au VIH, HTLV-1 a du tropisme pour les T-CD4. Les T-CD4 sont les vecteurs de la maladie : la transmission se
fait donc par le sang, par contact sexuel, par allaitement.
* Seulement 3 à 5% des personnes infectées développent la maladie après une période de latence de 40-60 ans.
Le mécanisme n’est pas bien compris : aucun gène oncogène. Cependant, on a découvert que l’intégration virale possède
un pattern clonal. L’intégration du gène viral dans les chromosomes de l’hôte est aléatoire (différent entre les types de
cancer), mais l’intégration est toujours localisée au même endroit pour un même cancer. Ceci démontre que HTLV-1 doit
être présent avant la transformation cancéreuse.

117
Q

Génome d’ARN viral

A

Le génome contient gag, pol,
env et des régions terminales
longues et répétitives typiques

118
Q

Génome HTLV-1

A

Tax : La protéine produite par Tax participe à la transformation par HTLV-1.
1) Tax permet la transcription à partir de 5’ des régions longues terminales et
répétitives.
2) Altérations de la transcription de l’hôte et interactions avec les protéines de
l’hôte.
* Augmentent la survie et la croissance des cellules infectées via :
o Activation de PI3 kinase
o Augmentation de l’expression de cycline D
o Répression des inhibiteurs CDK
o Activation de la transcription de NF-κB
* Augmentent l’instabilité génomique.

119
Q

Tax?

A

On pense que Tax, par son activité, augmente l’instabilité cellulaire et augmente les risques de mutations, ce qui cause les
leucémies. L’accumulation de mutations provoque une population monoclonale néoplasique de lymphocytes T. Les
mutations qu’on pense qui influencent le plus sont les mutations du signalement de TCR et la stimulation NF-κB.

120
Q

Virus à ADN

A

5 virus humains sont d’intérêts :
* Virus du papillome humain (VPH)
* Virus Epstein-Barr (EBV)
* Kaposi sarcoma herpesvirus (KSHV ou human herpesvirus-8 (HHV-8))
* Polyomavirus à cellules de Merkel (Merkel cell virus)
* Virus de l’hépatite B (VHB)

121
Q

Virus du papillome humain (VPH)

A

Les souches de 1 à 8 forment des verrues de faible malignité. Les souches 16 et 18 sont à plus hauts risques, surtout au
niveau du col de l’utérus, au niveau anogénital et 20% des cancers oropharyngés. Le potentiel oncogénique s’explique
avec deux gènes viraux E6 et E7.

  • Le E6 des souches plus risquées ont plus d’affinité pour p53 que
    leur homologue moins risqué. L’augmentation de l’expression de
    TERT (sous-unités catalytiques de la télomérase) contribue à
    l’immortalité.
  • Le E7 augmente la rapidité à laquelle la cellule passe du cycle
    cellulaire G1 à S. E7 se lie à RB-E2F, RB étant un régulateur qui
    séquestre E2F qui est un facteur de transcription. La liaison libère
    E2F. Les souches de haute affinité ont des E7 qui lient plus
    fortement RB. E7 lie également les inhibiteurs p21.
    L’infection au VPH n’est pas suffisante pour causer la carcinogenèse. Il
    faut aussi une transformation dans des gènes de l’hôte, comme RAS.
    On peut naturellement se débarrasser du VPH par processus
    immunologique. Les gens immunosupprimés qui sont infectés par le
    VPH ont donc plus de chances de développer des cancers.
122
Q

Virus Epstein-Barr (EBV)

A

Il cause le lymphome de Burkitt des lymphocytes B.
1. EBV se lie aux récepteurs CD21 sur les lymphocytes B.
* Expansion POLYclonale et génération de lignée immortelle de
lymphoblastoïdes. Latent membrane proteine 1 (LMP1) promeut
la prolifération et la survie en mimiquant CD40. Cependant,
LMP1 est actif sans CD40L, et stimule la prolifération par NF-κB
et JAK/STAT.
2. EBNA2 est une autre protéine encodée dans EBV, qui active les gènes
de l’hôte : cycline D, famille des SRC.
3. EBV contient également une cytokine piratée de l’hôte : vIL-10. Cela
prévient l’activation des macrophages et des lymphocytes T
cytotoxiques pour tuer la cellule infectée.
4. Habituellement, chez une personne avec une immunité normale, les
lymphocytes T cytotoxiques vont tuer les lymphocytes B infectés et
les gens vont être asymptomatique ou vont avoir un petit épisode de
mononucléose. Cependant, certaines cellules vont diminuer
l’expression de LMP1 et de EBNA2 (moins détectable) et vont devenir
des lymphocytes B mémoires.
5. Dans les régions endémiques, ce sont les lymphocytes B infectés survivants qui se développent en lymphome de
Burkitt lorsqu’il y a translocation t(8;14) qui active le gène MYC.
* 80% des gens présentant le lymphome de Burkitt n’ont pas EBV, mais présentent la translocation t(8;14) de
manière sporadique.
6. Dans les patients immunosupprimés, les colonies néoplasiques peuvent devenir monoclonales et la translocation
MYC n’a pas toujours lieu.
7. 100% des carcinomes du nasopharynx dépendent d’une infection à EBV. L’intégration des gènes codant à l’EBV dans
le génome de l’hôte est identique dans tous les carcinomes du nasopharynx, ce qui veut dire que l’infection à l’EBV
doit arriver AVANT le cancer (lien de causalité).
* Endémique au niveau du Sud de la Chine, en Afrique et chez les Inuits.
* LMP1 est exprimé fortement (contrairement au lymphome de Burkitt), active le NF-κB et augmente l’expression
de facteurs, comme VEGF et les métalloprotéases matricielles, qui peuvent contribuer à l’oncogenèse.
8. EBV est aussi associé au lymphome de Hodgkin, mais c’est discuté dans le chapitre 12 !

123
Q

Virus de l’hépatite B (et C, mais attention, VHC est un virus à ARN)

A

70-85% des carcinomes hépatocellulaires sont causés par VHB et VHC.
* Incompréhension du mécanisme : Ils ne codent pas pour des oncogènes et pour VHB, l’insertion dans le génome de
l’hôte est aléatoire (pas toujours la même localisation). On croit que le mécanisme provient du fait que ces virus
causent une inflammation chronique causée par la mort d’hépatocytes, la régénération par compensation cellulaire
(cytokines, facteurs de croissance, survie cellulaire, angiogenèse) et le dommage d’ADN (ROS).
Un facteur clé est l’activation du facteur-, activant la voie NF-κB (NF-κB pathway), ce qui augmente la survie en bloquant
l’apoptose, permettant aux cellules de survivre aux stress génétiques et aux mutations.
Autres effets :
* VHB code pour une protéine HBx, qui active plusieurs facteurs de transcription et pourrait être reliée à l’inactivation
de p53. VHB, par son intégration aléatoire, peut causer des mutations par le réarrangement chromosomique.
* VHC est encore moins bien compris, mais on croit qu’il code pour des protéines qui augmentent les facteurs de
transcription de la croissance.

124
Q

Helicobacter pylori

A

L’infection cause des adénocarcinomes gastriques et des lymphomes gastriques. C’est la première bactérie à avoir été
classée comme carcinogène.
Le mécanisme ressemble à aux VHB et VHC : les cancers sont provoqués par une réaction inflammatoire chronique.
1. Infection par H. pylori
2. Inflammation/gastrite
3. Atrophie gastrique
4. Métaplasie intestinale
5. Dysplasie
6. Cancer
Cela prend plusieurs dizaines d’années pour se développer ainsi et n’arrive que dans 3% des gens infectés. H. pylori
contient des oncogènes. Cytotoxin-associated A gene (CagA) se retrouve dans les lignées des adénocarcinomes gastriques.
CagA est sécrétée dans le milieu, pénètre l’épithélium gastrique et initie les cascades de transcription de facteurs de
croissance de manière non-contrôlée.
Pour les lymphomes gastriques, il faut des lignées de H. pylori spécifiques et un polymorphisme des promoteurs de l’hôte,
qui vont favoriser IL-1 et TNF. Les lymphomes gastriques prennent origine dans les lymphocytes B, qui deviennent des
cellules ressemblant au mucosa-associated lymphoid tissue (MALT). C’est pourquoi on les appelle MALT lymphomas (plus
discuté au Chapitre 12 du Robbins).

Mécanisme :
1. Infection par H. pylori
2. Activation des lymphocytes T spécifiques
3. Activation des lymphocytes B polyclonaux par les lymphocytes T
4. Une lignée monoclonale finit par émerger des lymphocytes B proliférants
L’utilisation d’antibiotiques contre H. pylori va avoir un effet sur la tumeur en enlevant le stimulus antigénique.

125
Q

Les tumeurs bénignes et malignes peuvent causer des problèmes selon :

A
  1. Leur localisation (et leur effet sur les sites adjacents)
    * De très petites tumeurs ont des effets délétères selon leur emplacement.
    o ex1 : Adénome de l’hypophyse de 1 cm détruit le reste de la glande (hypopituitarisme).
    o ex2 : Léiomyome des artères rénales de 0,5 cm cause de l’ischémie rénale en diminuant le flot sanguin.
    o ex3 : Un carcinome de 0,5 cm dans les voies biliaires peut obstruer complètement le canal.
  2. Leur activité fonctionnelle (synthèse hormonale, développement de syndromes paranéoplasiques)
    * Phénomène assez fréquent lorsqu’une masse se dépose sur une glande.
    o ex1 : Adénome ou carcinome sur les îlots bêta-pancréatiques crée de l’hyperinsulinisme.
    o ex2 : Adénome ou carcinome de la surrénale crée une hyperproduction d’aldostérone.
  3. Saignements et infections lors d’ulcération des tissus avoisinants
    * Néoplasie dans la lumière des intestins peut causer une ulcération et une obstruction.
  4. Symptômes causés par des ruptures ou infarctus
  5. Cachexie et dégradation de l’état général
    * Cachexie : Perte de gras corporel et de masse maigre, fatigue, anorexie, anémie
    * Corrélation entre le progrès de la tumeur et l’état de cachexie.
    * La cachexie est causée par la libération de cytokines solubles par la tumeur et les macrophages de l’hôte
    (possiblement les TNF).
    o Le TNF réduit l’appétit et inhibe les lipoprotéines lipases (diminue la libération d’acide gras des
    lipoprotéines).
    * Chez les patients cancéreux, malgré l’anorexie, le nombre de calories brûlées et le métabolisme basal
    augmentent (vs. dans d’autres maladies ou le métabolisme basal diminue lors d’anorexie).
126
Q

SYNDROMES PARANÉOPLASIQUES

A

Symptômes qui ne peuvent pas être expliqués par l’action directe de la tumeur ou du tissus sous-jacent (10-15% des
patients). Ces symptômes sont à surveiller, car :
* Manifestations précoces d’une néoplasie occulte.
* Ils causent des changements pathologiques sérieux et peuvent être létaux.
* Les symptômes peuvent confondre le diagnostic, car ils peuvent mimer des effets métastatiques.
Ces symptômes sont nombreux et peuvent mimer différents types de tumeurs (surtout néoplasie du sein, du sang et des
poumons).
* Hypercalcémie (le plus commun)
o Multifactorielle, mais surtout causée par la production de protéines reliées à la parathormone (PTH) par les
cellules tumorales.
o Autres facteurs tumoraux impliqués : TGF-alpha et vitamine D activée
o (Les métastases osseuse ostéolytiques causent aussi de l’hypercalcémie, mais elles ne sont pas considérées
comme des syndromes paranéoplasiques.)
* Syndrome de Cushing
o Production ectopique d’ACTH ou de polypeptides ACTH-like
o Présent dans le carcinome du poumon à petites cellules.
* État d’hypercoagulabilité
o Endocardite thrombotique (non bactérienne)
o Thromboses veineuses
* Clubbing digital
* Ostéoarthropathie hypertrophique (carcinome des poumons)

127
Q

Grade

A

Degré de différenciation des cellules tumorales, nombre de mitoses et présence de modifications architecturales
spécifiques.
* La gradation se fait par : bas grade ou haut grade, ou encore en 4 catégories.
* Peu utile en clinique, car la relation histologique et l’action biologique est imparfaite.
* Il est possible de caractériser une néoplasie avec des termes descriptifs (adénocarcinome pancréatique peu
différencié).

128
Q

Stade :

A

Étendue de la néoplasie dans le corps (a une meilleure valeur clinique que le grade).
* Se fait en 3 lettres : TNM pour primary Tumor, regional lymph Node involvement, Metastases
* Ainsi, basé sur la taille de la lésion primaire, l’envahissement des nœuds lymphatiques et la présence de métastases.
* T0 = in situ, T1 à T4 représentent la taille de la tumeur.
* N0 = pas de nœuds lymphatiques impliqués, N1 à N3 représentent l’implication lymphatique.
* M0 = pas de métastases, M1 = présence de métastases (parfois, il y a un M2 aussi)

129
Q

MÉTHODES DE LABORATOIRE DIAGNOSTIQUES EN CANCE

A

MÉTHODES MORPHOLOGIQUES
L’évaluation laboratoire d’une lésion est grandement influencée par le spécimen soumis à l’analyse. Ce spécimen doit être
adéquat, représentatif et correctement préservé.

130
Q

Plusieurs méthodes d’échantillonnage sont disponibles :

A
  • Excision
  • Biopsie
    o Lorsque l’excision d’une lésion n’est pas possible, en contexte d’une large masse, le choix du site approprié pour
    la biopsie peut s’avérer difficile. En effet, les marges peuvent ne pas être représentatives de la tumeur et son
    centre peut être très nécrosé.
    o L’analyse d’une coupe congelée sur lame de la biopsie, au cours de laquelle l’échantillon est vite congelé et
    coupé, permet une analyse histologique rapide (en quelques minutes).
    ▪ Ne peut pas toujours être employée, selon les circonstances.
  • En cancer du sein, il est impossible de congeler le tissu retiré par biopsie, vu sa composition adipeuse,
    donc l’analyse est plus longue.
  • Biopsie à l’aiguille fine (fine-needle aspiration)
    o Aspiration de cellules provenant de la masse, suivie d’un examen cytologique sur lame de l’échantillon.
    o Requiert une chirurgie et les risques qui y sont associés.
    o Surtout utilisée pour les lésions palpables du sein, de la glande thyroïde, des ganglions lymphatiques et des
    glandes salivaires, mais l’avancée des technologies permet également de l’utiliser pour des structures plus
    profondes, telles que le foie, le pancréas et les ganglions lymphatiques pelviens
  • Frottis cytologique (Papanicolaou)
    o Les cellules néoplasiques étant moins cohésives, elles s’étendent dans les fluides et sécrétions, ce qui permet
    de rechercher des caractéristiques d’anaplasie (morphologie atypique) indiquant leur origine d’une tumeur.
    o Utilisé pour investiguer plusieurs types de cancer, dont le carcinome du col utérin, le carcinome endométrial,
    le carcinome bronchique, le carcinome gastrique et les tumeurs de la vessie et de la prostate, de même que
    pour l’identification de cellules tumorales dans les liquides abdominal, pleural, articulaire et cérébro-spinal.
  • Cytométrie en flux
    o Utilisée de routine pour la classification des leucémies et des lymphomes.
    o Des anticorps marqués par fluorescence contre des molécules de surface cellulaire ou des antigènes de
    différenciation sont utilisés pour obtenir le phénotype des cellules malignes.
131
Q

MARQUEURS TUMORAUX

A

Le dosage biochimique de marqueurs tumoraux (ex : enzymes associés à une tumeur, hormones, etc.) ne peut pas servir
à faire un diagnostic définitif de cancer. Il peut toutefois être utilisé comme test de dépistage et est utile dans la
surveillance de la réponse au traitement et dans la détection d’une récidive de la maladie.

132
Q

Exemples de marqueurs tumoraux utilisés :

A
  • APS (antigène prostatique spécifique, ou PSA en anglais)
    o Utilisé pour le dépistage de l’adénocarcinome prostatique (suspicion si concentration sanguine élevée d’APS).
    ▪ Test de faible sensibilité et de faible spécificité (car sa concentration peut également être élevée en
    hyperplasie bénigne de la prostate et aucun niveau ne garantit l’absence de cancer de la prostate)
    o Très utile pour détecter une maladie résiduelle ou une récidive suivant les traitements du cancer de la prostate.
  • CEA (antigène carcino-embryonnaire)
    o Produit par les carcinomes du côlon, du pancréas et de l’estomac.
    o Test de faible sensibilité et de faible spécificité (car sa concentration peut être élevée dans diverses maladies
    bénignes)
    o Utile pour monitorer l’évolution de la maladie ou pour détecter une récidive.
  • AFP (alpha-fœtoprotéine)
    o Produite par des vestiges de la vésicule vitelline dans les gonades, des carcinomes hépatocellulaires et
    occasionnellement, par des tératocarcinomes et des carcinomes embryonnaires.
    o Test de faible sensibilité et de faible spécificité (car sa concentration peut être élevée dans diverses maladies
    bénignes)
    o Utile pour monitorer l’évolution de la maladie ou pour détecter une récidive.
133
Q

DIAGNOSTIC MOLÉCULAIRE

A

Les tests de diagnostic moléculaire peuvent être utilisés pour :
* Établir un diagnostic de malignité de la tumeur
o Plusieurs cancers (ex : leucémies, lymphomes, sarcomes d’Ewing) sont définis par des translocations
particulières. La détection de ces translocations peut mener à leur diagnostic.
▪ ex : Transcription BCR-ABL en leucémie myéloïde chronique (LMC)
o Certains cancers hématologiques sont définis par la présence de mutations ponctuelles de certains oncogènes.
▪ ex : Mutation JAK2 en polycythemia vera

  • Établir un pronostic et prévoir le comportement de la tumeur
    o Certaines altérations génétiques sont associées à un faible pronostic ; ainsi, la présence de ces altérations
    détermine la thérapie subséquente.
    o Les tests de PCR et de FISH sont utilisés pour détecter les amplifications de certaines oncogènes, tels que HER2
    et NMYC, qui fournissent de l’information sur le pronostic et le traitement du cancer du sein et du
    neuroblastome, respectivement.
  • Détecter une maladie résiduelle minimale après un traitement
    o Suivi par des tests sanguins très sensibles conçus pour identifier des séquences d’acides nucléiques spécifiques
    d’une tumeur.
    ▪ ex : La détection de BCR-ABL indique une maladie résiduelle chez les patients traités pour une LMC.
  • Déterminer les prédispositions héréditaires au cancer
    o La présence de mutation de gènes suppresseurs de tumeurs
    (ex : BRCA1) augmente le risque, chez un patient, de
    développer certains cancers. La détection des allèles mutés
    permet de :
    ▪ Élaborer un protocole de dépistage agressif pour le
    patient ou de faire une chirurgie prophylactique.
    ▪ Faire une consultation en génétique pour les proches à
    risque.
  • Décider du traitement approprié
    o La détection de certaines mutations en cancer permet
    d’orienter la thérapie vers un agent ciblant directement la
    mutation identifiée.
    ▪ À noter : Les traitements dirigés spécifiquement vers une
    mutation sont en important développement
    présentement.
    ▪ ex : La mutation V600E BRAF en mélanome permet
    l’utilisation des inhibiteurs BRAF.
134
Q

PCR (réaction en chaîne par polymerase ou polymerase chain reaction, en anglais)

A

o Amplification exponentielle de l’ADN (donc on extrait l’ADN, puis on l’amplifie)
▪ Pour amplifier le segment d’ADN d’intérêt, 2 amorces (primers) se connectant aux extrémités 3’ et 5’ de
la séquence normale sont conçues. En utilisant des ADN polymérases et des cycles thermiques, l’ADN
ciblé est fortement amplifié, via la production de millions de copies de la séquence d’ADN entre les deux
sites d’amorce. Cette séquence multipliée est ensuite analysée (par comparaison de la séquence
multipliée à une séquence normale ou par ajout de nucléotides complémentaires fluorescents).
o Permet de détecter la présence de mutations, ainsi que de déterminer si la prolifération des récepteurs des
lymphocytes T ou des gènes d’immunoglobulines est monoclonale (néoplasique) ou polyclonale (réactive)

135
Q

FISH (hybridation in situ en fluorescence ou fluorescence in situ hybridization, en anglais)

A

o Sonde d’ADN marquée d’un colorant fluorescent qui est appliquée à des noyaux en métaphase ou en
interphase. Cette sonde s’hybride à sa région chromosomique complémentaire, l’identifiant alors pour son
observation sous microscope à fluorescence. (On utilise les cellules, il n’y a pas d’amplification de l’ADN.)
o Exemple avec HER2 en cancer du sein :
▪ L’ADN du patient est hybridé avec une sonde
fluorescente spécifique au gène HER2 et avec une
deuxième sonde spécifique au chromosome 17 (le gène
HER2 est situé sur le chromosome 17). Ensuite, les
signaux émis par les 2 sondes (HER2 et chromosome 17)
sont comptés, ce qui permet d’obtenir un ratio du
nombre de copies du gène HER2 par rapport à celui du
chromosome 17.
o Bref, le FISH permet de visualiser et compter le nombre de copies d’un gène dans le noyau d’une cellule
tumorale et ainsi, permet ainsi de détecter l’amplification du gène.

136
Q

Immunohistochimie (IHC)

A

o Technique qui consiste à faire un « sandwich » autour de l’antigène.
L’échantillon est exposé à un anticorps marqué spécifique à un antigène. Si
cet antigène est présent, le marqueur s’active et devient visible (marqueur
brun sur la photo).
o Permet de détecter la surexpression d’une protéine.
o Utile pour orienter le traitement et le pronostic (ex : identification de HER2
en cancer du sein) et est un adjuvant puissant aux analyses histologiques.
o Exemple en cancer du sein :
▪ Le récepteur HER2/neu exprimé à la surface des cellules est coloré à l’aide d’un anticorps spécifique antiHER2, de façon à étudier le niveau d’expression de la protéine HER2 dans les cellules cancéreuses.

137
Q
  • Cytométrie de flux
A

o Technique permettant de faire défiler des particules, molécules
ou cellules à grande vitesse dans le faisceau d’un laser, lesquels
émettent alors des signaux lumineux qui sont comptés et
analysés.
o Permet d’observer plusieurs anticorps spécifiques en même
temps.

138
Q

Séquençage du génome du cancer

A

o Permet d’identifier des mutations dans les gènes du cancer (ex :
TP53).

139
Q

PROFILAGE MOLÉCULAIRE (MÉTHODES DIAGNOSTIQUES DU FUTUR)

A

Le développement de technologies pouvant rapidement séquencer un génome complet (plutôt que seulement des gènes
individuels) est prometteur.
* Visualisation des modifications épigénétiques à l’échelle complète du génome → Épigénome
* Quantification de tout l’ARN exprimé chez une population cellulaire → Transcriptome
* Mesure de plusieurs protéines simultanément → Protéome
* Capture (snapshot) de tous les métabolites d’une cellule → Métabolome
Exemples de nouvelles technologies en développement :
* Séquençage parallèle massif de l’ADN (next-generation sequencing)
o Permet de déterminer toutes les mutations présentes dans la tumeur
* Hybridation génomique comparative sur micro-puce (DNA arrays) – Profilage de l’expression
o Comparaison de l’ADN d’un patient avec un ADN de contrôle grâce à l’hybridation de ces ADN marqués par
fluorescence. On évalue l’intensité de la fluorescence des signaux détectés en comparaison avec l’ADN de
référence.
▪ L’intensité de la fluorescence est proportionnelle au niveau d’expression de l’ARNm original utilisé pour
synthétiser l’ADN de contrôle hybridé.
o Permet de détecter les modifications de l’ADN, telles que les amplifications et les délétions.

140
Q

AUTRES MÉTHODES DIAGNOSTIQUES

A
  • Échographie
    o Technique d’imagerie utilisant des ultrasons (ondes sonores de haute fréquence) pour produire des images de
    structures du corps. Lors de l’échographie, les ondes sonores sont réfléchies par les parties solides du corps.
    o Permet de diagnostiquer un cancer en différenciant un kyste rempli de liquide d’une tumeur solide.
    o Complémentaire à la mammographie.
  • Ponction
    o Introduction d’une aiguille dans un organe ou une cavité afin d’en retirer un liquide.
    ▪ ex : Lors d’une ponction de la moelle osseuse, une petite quantité de liquide et de cellules de la moelle
    est aspirée, pour ensuite être examinée au microscope.
    o Permet, entre autres, le diagnostic d’un cancer, ainsi que la surveillance de l’efficacité d’un traitement.
141
Q

GANGLION SENTINELLE

A

Le ganglion sentinelle est le premier ganglion régional qui reçoit le flot lymphatique à partir de la tumeur primaire.
* Il peut être identifié en injectant du colorant ou un marqueur radioactif près de la tumeur primaire.
* La biopsie du ganglion sentinelle permet de déterminer l’étendue de la propagation de la tumeur et son résultat
permet d’orienter le plan de traitement.
o En cancer du sein, la biopsie du ganglion sentinelle est devenue un standard pour évaluer l’atteinte des
ganglions.
À noter : Bien que l’élargissement des ganglions près d’une tumeur primaire soulève des préoccupations quant à sa
propagation métastatique, ça n’implique pas toujours une atteinte cancéreuse. En effet, les produits nécrotiques du
néoplasme et les antigènes tumoraux créent souvent des réponses immunologiques dans les ganglions, telles qu’une
hyperplasie des follicules (lymphadénite) et une prolifération des macrophages dans les sinus sous-capsulaires
(histiocytose sinusale). Une vérification histopathologique de la tumeur dans le ganglion élargi est donc toujours de mise.

142
Q

CHIMIOTHÉRAPIE

A

Forme de traitement des cancers utilisant des agents pharmacologiques qui endommagent directement ou indirectement
l’ADN des cellules tumorales et entraînent la mort de ces cellules.
* Les agents de chimiothérapie sont classifiés, entre autres, selon leurs effets sur le cycle cellulaire. Certains ont
également une cible spécifique (thérapie ciblée).

143
Q

RADIOTHÉRAPIE

A

Forme de traitement utilisant les radiations ionisantes pour contrecarrer la croissance des cellules tumorales.

144
Q

HORMONOTHÉRAPIE

A

L’œstrogène stimule la production de facteurs de croissance (ex : TGF-alpha, PDGF, etc.), ce qui peut contribuer au
développement de la tumeur via des mécanismes « autocrine » et « paracrine ». L’œstrogène régule aussi plusieurs autres
gènes important pour le développement ou la croissance de la tumeur.
* Les influences hormonales entraînent probablement la prolifération durant le développement de cancer à partir de
lésions précurseurs jusqu’aux carcinomes.
Hormonothérapie : Agents pharmacologiques qui bloquent l’effet des hormones stéroïdiennes sur les cellules tumorales.
* Les modulateurs des récepteurs oestrogéniques et les inhibiteurs de l’aromatase sont utilisés en cancer du sein
exprimant les récepteurs aux œstrogènes (ER+).
o Modulateurs sélectifs des récepteurs oestrogéniques :
▪ Inhibition de l’effet des oestrogènes par liaison des récepteurs aux œstrogènes.
▪ ex : Tamoxifène
o Inhibiteurs de l’aromatase :
▪ Suppression de la synthèse des œstrogènes par inhibition de l’aromatase.
▪ ex : Letrozole, Exemestane

145
Q

MASTECTOMIE PARTIELLE (OU TUMORECTOMIE)

A

Résection chirurgicale d’une portion de la glande mammaire pour extirper le tissu lésé. La tumeur, ainsi qu’une partie du
tissu sain autour (marges), sont retirées.
* En cancer du sein, la mastectomie partielle est accompagnée de traitements de radiothérapie