Partie 2 : Les droits garantis Flashcards
(157 cards)
Principe sur la garantie des droits
Le principe internationalement consacré est celui de l’indivisibilité des DH, en ce sens que tous concourent au respect de la dignité humaine. L’indivisibilité peut faire penser qu’il est peu pertinent d’envisager une classification des DH.
Plusieurs générations de droits
Les droits de premières générations sont les droits civils et politiques, les droits de deuxième génération sont les droits économiques et sociaux, et pour finir les droits de troisième génération sont les droits de solidarité.
DH les plus essentiels (noyau dur)
Il s’agit tout d’abord de 3 interdictions fondamentales : du droit à la vie (article 2), du droit à ne pas subir de mauvais traitements (article 3), de l’interdiction de l’esclavage (article 4). Le droit de la non-rétroactivité de la loi pénale (article 7) et selon certains auteurs l’interdiction des discriminations.
DH conditionnels
Moins protégés que le noyau dur -> Protection relative
3 conditions cumulatives pour qu’un Etat puisse porter atteinte à un droit conditionnel
- L’ingérence doit avoir été prévue par la loi.
- L’ingérence doit viser un but légitime.
- L’ingérence doit être nécessaire dans une société démocratique, c’est-à-dire proportionnée.
Principe des droits civils et politiques
Protégés en priorité
-> “Droits de résistance”
Catégories de droits substantiels
Il existe 2 catégories de droits civils et politiques substantiels : droits premiers et absolus et droits conditionnels.
1er droit premier et absolu
Droit à la vie -> condition de la jouissance des autres droits
Art 2 CEDH
Art 2 CEDH
« Le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi. (La mort ne peut être infligée à quiconque intentionnellement sauf en exécution d’une sentence capitale prononcée par
un tribunal dans le cas où le délit est puni de cette peine par la loi.) »
Arrêt droit à la vie important
Sterletz, CEDH 2001
La Cour EDH envisage le droit à la vie comme étant « la valeur suprême dans l’échelle des DH au plan international”
Droit à la vie -> 2 obligations pour les Etats
- Une obligation négative qui en découle directement
- Des obligations positives permettant d’en étendre le champ d’application.
Droit à la vie : obligation négative des Etats
Les Etats ont l’obligation de s’abstenir de porter atteinte au droit à la vie (peine de mort ban par le PA 13)
La responsabilité de l’Etat peut être engagée en cas d’homicide involontaire.
Deux cas particuliers obligation négative droit à la vie
- Etat responsable s’il extrade un mec qui risque la peine de mort dans son pays
- Présomption de causalité quand une personne arrêtée meurt en détention -> Etat doit fournir une explication plausible
Droit à la vie : obligations positives pour les Etats
Ils ne doivent pas laisser se développer des situations de nature à mettre en péril la vie des personnes
2015 Ozel contre Turquie : Mesures pour protéger d’un séisme
2012 Kayak contre Turquie : Lycéen poignardé à la cantine -> Autorités ont manqué à leur devoir de surveillance
Arrêts sur la mort de détenus (obligation positive)
Isenc contre France du 4 février 2016 : suicide d’un détenu 12 jours après son incarcération
Arrêt bizutage
Soares Campos contre Portugal (2020)
Enfant mort à l’occasion d’un bizutage -> condamnation de l’Etat sur le fondement de l’art 2
Obligation procédurale de l’Etat (droit à la vie)
L’Etat a une obligation procédurale de mener une enquête officielle indépendante et suffisamment rapide sur le recours à la force publique meurtrière
Limites temporelles du droit à la vie
Vo contre FR (2004) -> IVG après une erreur médicale = marge d’appréciation des Etats
Pas vraiment de droit à mourir (Pretty contre RU)
Lambert contre FR (euthanasie) -> marge d’appréciation des Etats
Droit particulier concernant le droit à la vie
Droit de refuser un traitement médical non désiré, même si ce traitement est vital pour lui (Art 8 CEDH droit au respect de la VP)
CEDH et euthanasie
La Cour accepte le principe de l’euthanasie à condition d’être encadré par des conditions adéquates et suffisantes visant à éviter les abus.
Pas de droits à l’euthanasie mais exige un contrôle a posteriori quand même -> l’art 8 peut fonctionner où l‘art 2 ne fonctionne pas
Limitations droit à la vie
1) Limitation spéciales de l’art 2
2) Limitations générales de l’art 15
Limitations spéciales au droit à la vie (art 2 CEDH)
Art 2 §1 -> Cas ou la loi prévoit une telle sanction (marche plus ajd avec l’abolition définitive de la peine de mort, cf. PA 6 et 13)
Art 2 § 2 -> Recours à la force publique absolument nécessaire pour assurer la défense des personnes contre toute forme de violences illégales
Arrêt sur l’art 2 § 2 CEDH
Giulani contre Italie -> Carabinieri était en danger de mort il a buté un mec ça passe
Toubache contre France -> Cambriolage, recours à la force meurtrière pas nécessaire
Limitations générales de l’art 15 CEDH
Actes licites de guerre
Cette exception a été interprétée à la lumière du droit des conflits armés. Mais depuis le protocole n°13, cette limite est
aussi devenue désuète. Donc le seul tempérament possible au droit à la vie est le recours à la force meurtrière si elle est absolument nécessaire.