Partie I : vécus liés aux maladies somatiques Flashcards
(129 cards)
continuum normal pathologique
la santé, qu’elle soit mentale ou physique n’est jamais que relative et alterne entre des moments de relatif équilibre et des moments de relatif déséquilibre.
Le normal et le pathologique sont en lien de continuité, jusqu’à un point de rupture partiel.
décompensation
signifie que jusqu’alors, des mécanismes de compensation étaient à l’oeuvre et étaient suffisants à maintenir une certaine forme d’équilibre; à présent, tel n’est plus le cas.
mécanismes de défense psychique
concept issu de la théorie psychanalytique.
Ils sont inconscients.
C’est le Moi qui a la charge de leur mise en place.
Angoisses spécifiques accompagnant les décompensations
- Manifestent le fait que la souffrance ne peut pas être évitée, parce que les mécanismes de défense sont en échec dans leur rôle d’évitement de la souffrance psychique.
- Elles deviennent en quelque sorte les gardiennes de la santé mentale en ce qu’elles servent de signal d’alarme à la personne qui les ressent, la poussant à s’interroger sur soi et sur les causes de son ressenti et, le cas échéant à venir consulter pour se faire aider par un professionnele de l’accompagnement psychologique.
Santé OMS, 1986)
“ressource de la vie quotidienne et non un but de la vie (…), c’est ce qui permet à un groupe ou un individu d’une part de réaliser ses ambitions et de réaliser ses besoins, et d’autre part d’évoluer avec le milieu ou de s’adapter à celui ci.”
Angoisse bis
Peut constituer le symptome principal d’un trouble psychique (ex trouble anxieux généralisé).
Peut être toxique par son débordement et n’est pas toujours une alliée vigilante de l’état de santé mentale du patient.
De quoi dépend la façon dont une personne va faire face à l’annonce d’un diagnostic d’une maladie? Et que représente cette annonce?
- de son histoire
- de ses ressources
Il s’agit d’un choc traumatique.
Conséquences deans les relations que le malade entretient avec son entourage.
- Dans le contexte quotidien, choses que les personnes qu’il va côtoyer vont renvoyer au malade.
- Dans la sphère professionnelle: le fait d’être malade peut occasionner une perte tant financière que narcissique, modif du statut social, sentiment de dévalorisation, voire de stigmatisation ou de spoliation.
- Dans le système familial où peuvent se rejouer des conflits anciens et se redistribuer les positions des différents membres.
Différents cas de figure de l’inquietude de l’entourage face à la maladie.
- Attitude de surprotection de la famille*.
- Un refus de la maladie par la famille*.
- La dépression de la famille et la culpabilité du malade.*
- La communication paradoxale*
Attitude de surprotection de la famille*.
Par une présence trop affirmée entraîne un vécu de gène et d’intrusion. Attitude un peu “étouffante” comporte des aspects rassurants. Toutefois elle représente à la fois le signal d’alarme (il y a un danger, des risques) et l’annonce d’une possible sécurité
Refus de la maladie par la famille
Défaut d’attention et refus de reconnaissance familiale de l’existence de la maladie qui causent une souffrance au malade . Vécu du patient : incompréhension qui peut aller d’une perception de défaillance du cercle familial entrainant un isolement et une solitude, au sentiment de rejet, d’abandon, voire au ressenti d’une violence mortifère.
La dépression de la famille et la culpabilité du malade.*
Le patient se sent coupable de la tristesse et de l’anxiété dans laquelle se retrouve la famille, tristesse, épuisement et anxiété qui seraient dus aux efforts et à l’inquietude qu’il impose à son entourage.
Cette dépression de l’entourage perçue par le patient peut représenter une manifestation du lien, voire le resserrement du lien entre le sujet et sa famille. Il peut aussi être l’expression, s’il s’agit d’un effondrement du groupe familial (inerte, épuisé, refermé sur lui même) d’une sidération correspondant à l’impuissance à surmonter les effets de la réalisation d’un danger.
communication paradoxale
Dans les processus de communication, plusieurs brouillages sont à l’oeuvre. La maladie brouille la communication par le désordre qu’elle provoque.
Elle entraîne un phénomène de distorsion, des fail”les, et des décalages dans la communication, que l’on peu représenter comme un ensemble de contradictions dans les relations entre le malade et sa famille qui s’apparente à un trouble dissociatif lié au traumatisme.
“tâches témoin”
ce que le patient arrivait et arrive toujours à faire, prennent une place organisatrice dans la résistance à la perte de maîtrise.
“moments forts”
constituent une sorte de promesse de plaisir permettant de mieux tolérer les moments durs.
Inscrits dans le temps, ont le pouvoir de conjure la souffrance: soit en fixant un objectif à un horizon proche; soit en instaurant une habitude qui fonctionne comme un rituel et qui laisse penser qu’elle reviendra quoi qu’il arrive.
le passé
- surinvesti représentant à la fois une forme de refuge et une douleur nostalgique
- scruté, interrogé, comme un gardien de la continuité e l’existence et du sentiment de sa propre identité.
- Tendance à y chercher les origines possibles de la maladie.
Potentiel de résilience
capacité à maintenir la possibilité de profiter de tout ce qui peut apporter de la joie, du bonheur et du plaisir.
Ruptures occasionnées par la maladie
- sur le plan du temps rupture dans l’histoire du sujet.
- sur le plan de l’espace psychologique du sujet, rupture due à la réduction de la capacité d.exploration de l.espace (matériel, physique ou culturel).
- sur le plan du rapport à soi et aux autres, la maladie porte atteinte à l’image de soi dans le regard des’ autres, elle pousse le sujet au renoncement de ce qu.il est/était pour lui-même et pour les autres.
- sur le plan corporel, rupture de l’espace intime et dans le rapport au corps.
Ce qui fait rupture
Ce qui peut entamer le sentiment de continuité qui est garant du sens de notre existence, de notre sentiment d’identité et de notre bien-être psychologique.
Selon la conception psychanalytique représentation de l’univers médical
Il dépend des imagos parentales, que le patient va projeter sur cet univers, pris comme un support.
Il est possible dans le cadre d’un travail psychothérapeutique à visée d’élaboration psychique, de favoriser les liens d’association entre le type d’attitude que la patient va adopter vis à vis de l’univers de soin et sa relation à ses parents.
Principales attitudes défensives vis à vis du parcours de soin
- rationalisation*
- versant revendicatif/persécutif*
- versant passif/ régressif voir mortifère*
Attitude de rationalisation
Le sujet fait montre de sa tolérance à la frustration, d’où une représentation d’un passage obligé et développe dans ses allées et venues liées aux examens, contrôles…. une sorte d’attitude scolaire compliante.
Ressources suffisantes sur lesquelles elle puisse compter nécessaires.
La personne s’en remet à une version surmoïque de la figure parentale (paternelle) projetée sur l’univers médical.
Attitude revendicative persécutive
Le sujet se plaint de tous les aléas, manquements, maltraitantes, manques d’attention, incompétence, rencontrés sur son parcours de soins, soit en relatant son vécu en s’en plaignant à ses proches, soit en adressant son agressivité directement au personnel soignant.
La personne utilise ses pulsions agressives en les projetant à l’extérieur de soi au lieu de les garder à l’intérieur de soi, le conflit interpersonnel (VS le conflit interne) représentant à la fois une manifestation de la pulsion de vie et une actualisation de la problématique œdipienne.
Attitude passive/régressive
Voire mortifère, le patient subit tout le déroulement du protocole, dans un mutisme et un retrait apathique.
La personne s’abandonne/ se fait ensevelir par le mouvement dépressif lié à la perte d’objet maternel protecteur.