Perspectives Autochtones et Trauma intergénérationnel Flashcards
(34 cards)
Quel est la différence entre le syndrome de stress post traumatique et le trauma autochtone ?
→ Certains types de stresseurs (incidents racistes répétés)
→ Nature complexe, cumulative et collective du traumatisme
→ Rôle de la culture et de la dimension intergénérationnelle
→ Liens entre le traumatisme contemporain et historique
→ Voies vers le rétablissement des individus et collectivités
De quoi se compose le traumatisme intergénérationnel ?
Traumatisme SSPT complexe :
- Exposition prolongée, sévère et massive (en
captivité, sous le contrôle/coercition d’abuseurs)
Traumatisme historique :
- Dimension collective cumulative
- Affecte tant les survivants que les descendants
Syndrome des pensionnats autochtones :
- Rêves répétitifs
- Détresse
- Transmis aux proches
Rappel historique sur les pensionnats autochtones
En opération de 1883 jusqu’à 1996. Il était devenu obligatoire (1920) pour les enfants autochtones d’aller
rejoindre les pensionnats entre 6 et 17 ans.
→ Administrés par institutions religieuses chrétiennes.
→ Visait la suppression culturelle et l’assimilation à la culture dominante (n’avait pas le droit de parler leur
langue maternelle).
→ Éducation inférieure à l’instruction publique : travail forcé = CONTRIBUTION au faible niveau socioéconomique actuel qui est vécu chez les communautés autochtones actuellement.
→ Expérimentations scientifiques (privation d’une alimentation saine)
→ Environ 4000 décès ou +
Rappel historique : La grande rafle
→ 1950 à 1980
→ 20 000 autochtones enlevés de leurs familles et de leur communauté sans le consentement pour être
placés dans des familles allochtones
→ La Commission Vérité et Réconciliation a reconnu les torts et impacts négatifs qui ont été infligés à ces
enfants.
→ 2017 = règlement de 800 Mi $ de la part du Gouvernement canadien
Quel est le processus (ligne du temps ) du traumatisme historique ?
1) Dépossession territoriale, déplacement et enfermement historique 1876 : Loi des Indiens
2) Lois de proscription
culturelle et programmes
d’assimilation
3) Les pensionnats
autochtones devenus
obligatoires (1920)
4) Traumatismes multiples
(i.e. abus physiques,
psychologiques ou
sexuels)
Impacts sur la communauté du traumatisme intergénérationnel
Arrachement au territoire Souffrance émotionnelle importante Discontinuité culturelle Perte du sens communautaire des manières de faire, des rôles Affaiblissement des structures sociales traditionnelles Atteinte à la cohésion Perte identitaire collective
Impacts sur la famille du traumatisme intergénérationnel
Destruction de la structure familiale Problèmes d’attachement entre parents et enfants Perte de modèles parentaux Altération des solidarités intergénérationnelles
Impacts sur la personne du traumatisme intergénérationnel
Perte du lien affectif avec famille Impuissance, perte d’espoir/estime/concept de soi, honte, hypervigilance Troubles de santé mentale Difficultés d’attachement et recherche de relations abusives Perte de stratégies de coping et de régulation des émotions Atteintes à la capacité parentale Itinérance, incarcération Perte d’identité culturelle
Quel est le lien entre le trauma autochtone et le TPL ?
→ Instabilité émotionnelle et problèmes identitaires très présents dans ce diagnostic
→ Il faut être en mesure de relié au trauma historique et comprendre que le problème d’identité va avoir
une dimension culturelle : l’individu qui gère un problème d’identité culturelle va vivre un tiraillement
entre culture d’appartenance et la dominante.
Quels sont les 2 grandes voies de transmission du traumatisme intergénérationnel ?
Voies de transmissions physiologiques :
Les expériences d’abus dans l’enfance pourraient compromettre la structure et la
fonction neurale, rendant la personne susceptible à des problèmes psychiatriques,
mais aussi en altérant les gènes, contribuant ainsi à une transmission vers l’autre
génération.
Voies familiales et sociales comportementales :
- Problèmes d’attachement entre parent et enfant
- Atmosphère familiale de honte, de contrôle, de stress et d’anxiété, de
perfectionnisme
- Reproduction des comportements abusifs
- Styles d’interaction familiale négatif (abus, négligen
Quels sont les inégalités sociales au niveau de la santé du peuple autochtone au QC ?
→ Espérance de vie en moyenne 4,7 années de moins que la population générale du Québec → Taux de diabète de type II (3.9 x plus élevé) → Taux d’obésité plus important → Grossesse chez les adolescentes (9x plus nombreuses) → Taux élevés de tabagisme, consommation de drogues et de jeu compulsif → Comportements d’automutilation à la hausse → Écart en éducation → Écart en emploi
Quels sont les inégalités sociales au niveau de la santé du peuple autochtone au Canada ?
- 52% des enfants autochtones dans le système de la DPJ
- Familles autochtones plus investiguées
- Moins d’accès aux services de santé mentale pour les parents impliqués avec la DPJ
- 18,3% de la population vit dans des logements surpeuplés
- Femmes autochtones sont 3x plus à risque de crimes violents
Quels sont les conséquences du traitement négatifs et méprisants des peuples autochtones dans le milieu de la santé ?
→ Évitement ou non-recours aux soins dus à ces expériences (stigmatisation, discrimination…)
→ Consultation en situations d’urgences uniquement (accouchement, accident grave)
→ Méfiance envers les systèmes de soins
→ Résistance envers les professionnels (si autoritaires ou trop prescriptifs, peuvent déclencher des souvenirs
d’expériences traumatisantes)
Quels sont les préjugés que la communauté allochtones possèdent sur la taxation et les faits réels ?
Préjugés sur la taxation :
S’ils travaillent dans la communauté, là ils n’ont pas d’impôts à payer, mais en général ils paient des impôts
comme tout le monde.
En communauté, il ne peuvent pas être propriétaires, ce qui rend très difficile d’accumuler, etc…
Loi des Indiens = COMPLEXE, choix entre s’assimiler pour faire des études ou garder son identité mais être sous
tutelle.
Exemple de Joyce Echiquan
Joyce Echaquan :
− Rapidement étiquetée comme « narco-dépendante » à l’hôpital, même si aucune preuve de cela = a guidé
les actions du personnel
− Étiquetée « patiente difficile »
− Appels à l’aide ne sont pas pris au sérieux (transfert très long, réponse lente et nonchalance des soignants)
Au final, sa mort a été confirmée comme « mort naturelle », mais elle aurait pu être évitée si elle avait été soignée
rapidement.
Recommandations du coroner au gouvernement :
- Reconnaître l’existence du racisme systémique
- S’engager à l’éliminer
Quels sont les différentes composantes de la discrimination systémique en lien avec les autochtones ?
Source systémique : Les notions en
santé autochtone
sont peu abordés à
l’université.
Barrières à l’accès : Peu d’étudiants autochtones dans les domaines de la santé en milieu universitaire.
Angle mort : Il y a une faible compréhension des
réalités autochtones dans les milieux universitaires.
Enjeu systémique : Des futuresprofessionnels de la
santé exposés aux réalités autochtones.
Discrimination systémique : Offre de prestation
de soins insuffisante et culturellement inadéquate en
communauté autochtone.
Quels sont les approches à utiliser pour l’amélioration de l’accès, de l’acceptabilité et de la pertinence des soins et services pour les peuples autochtones ?
Humilité culturelle-Sécurité culturelle - Relation thérapeutique
Qu’est ce que la sécurité culturelle ?
Définitions :
→ En ergothérapie, il s’agit du résultat d’une pratique culturellement congruente et
centrée sur la relation auprès des Autochtones qui ne porte par atteinte à l’identité
culturelle et au bien-être de l’individu.
→ La sécurité culturelle va au-delà de la sensibilité et de la conscience des différences
culturelles pour s’attarder à l’analyse des déséquilibres de pouvoir, de la
discrimination, et des effets durables de la colonisation. Plutôt que de se concentrer
sur les pratiques culturelles, la sécurité culturelle met l’emphase sur les contextes
social, économique et politique qui façonnent les réalités sociales. Il est clair que les
groupes dominants et les cultures des systèmes de santé sont appelés à changer et à
s’adapter, pas les peuples autochtones.
Compétence culturelle vs Sécurité culturelle ? Quels sont les défis respectifs ?
Compétence : La personne « minoritaire », doit être comprise dans ses croyances et comportements de santé. Le thérapeute doit développer des connaissances, habiletés et attitudes sur « l’autre ».
Sécurité Les différences culturelles résultent aussi du colonialisme, de l’oppression, des conditions socio-économiques; comprendre comment le pouvoir et les privilèges des groupes dominants posent problème.
Compétence culturelle vs Sécurité culturelle ? Quels sont les buts respectifs ?
Compétence : Développer sa capacité à travailler
efficacement avec des clients qui
diffèrent de soi.
Sécurité : Diminuer les iniquités des santé et
injustices sociales.
Compétence culturelle vs Sécurité culturelle ? Comment l’évalue-t-on ?
Compétence : Mesure des connaissances et attitudes
du thérapeute, emphase sur le niveau
de confort et de confiance du
thérapeute.
Sécurité : C’est le client qui détermine comment il
se sent dans la relation et dans le
système de santé
Définition de l’humilité culturelle
→ L’humilité culturelle peut être définie comme une approche visant à mieux desservir
les personnes d’origines culturelles diverses, et fondée sur l’apprentissage continu et
la reconnaissance des dynamiques de pouvoir en santé.
→ L’humilité culturelle est un processus de réflexion sur soi pour comprendre les biais
personnels et systémiques, et pour développer des processus et relations fondées sur
la confiance mutuelle.
Plus concrètement :
1. Emphase sur APPRENDRE, plutôt que CONNAÎTRE la culture de son patient/client
2. Reconnaître et accepter l’existence de lacunes dans les connaissances sur une culture
3. Implique ‘ouverture à la diversité à l’intérieur d’une culture et à travers les différentes
cultures (points de vue différents des individus sur la santé, le bien-être, la famille et
les rôles)
4. Respect authentique des connaissances, croyances et des capacités de l’autre =
RENFORCEMENT du pouvoir d’agir-faire (cohérence avec paradigme du
rétablissement)
ON DOIT CHANGER DE PARADIGME : Processus de réflexion sur son identité culturelle.
Reconnaissance que nos perspectives sont culturellement fondées.
Emphase sur la réflexivité critique!! (reconnaissance, acception et réflexion critique sur les biais
et présupposés)
Reconnaissance des dynamiques de pouvoir et comment elles affectent tant le patient que le
thérapeute.
Interaction dans la relation thérapeutique en lien avec la sécurité et l’humilité culturelle ?
→ Savoir que les gestes peuvent êtres plus importants que les paroles (grande importance du non-verbal
comme le contact visuel )
→ Reconnaître que le thérapeute a un pouvoir qui peut blesser et qu’il est possible de blesser même avec
des bonnes intentions
Manières de faire qui peuvent déclencher des réactions fondées sur le trauma (ex. être trop centré sur un
questionnaire d’évaluation, précipiter une évaluation)
→ Assumer que le client ne nous fait pas vraiment confiance
→ Accepter qu’il ait raison de ne pas donner sa confiance rapidement
→ Savoir que la confiance établie avec un seul membre de la communauté peut influer sur la relation avec
l’ensemble de la communauté
→ Utiliser des questions ouvertes pour connaître les besoins/ défis occupationnels
*****Utilisation du SILENCE : outil majeur de relation d’aide, type de silence qui survient lorsque l’aidant s’abstient
d’intervenir afin de permettre à son aidé de cheminer à son rythme dans l’exploration de son problème.
Quel est la perception autochtone de la guérison ?
→ Rétablissement personnel et collectif des effets durables de l’oppression et du racisme
systémique (intergénérationnel)
→ Beaucoup de personnes autochtones souffrent de maladies spécifiques et de
problèmes sociaux
→ Souffrent aussi d’une dépression de l’esprit qui résulte de près de 200 ans de
destruction de leur culture, langues, identités et respect de soi
→ Inclut famille, communauté, nation et territoire