PHA3130 Final Flashcards
(207 cards)
Qu’est-ce que le ‘Réflexe de garde’ de la vessie?
À mesure que la vessie se remplit:
Stimulation des neurones sympathiques et inhibition des nerfs parasympathiques → Relaxation du détrusor et contraction du sphincter interne
(réflexe involontaire de rétention de l’urine)
Quels récepteurs muscariniques retrouve-t-on dans le muscle détrusor (vessie)?
M2 et M3; c’est plus M3 qui est responsable de la contraction du détrusor/miction
Pendant le remplissage de la vessie, le système sympathique agit sur quel R a/n du détrusor? du sphincter interne?
Détrusor: beta3-adrénergique (relaxation)
Sphincter interne: alpha-1 adrénergique (contraction)
Types d’incontinence urinaire aïgue/réversible?
(DIAPPPERS)
Délirium
Infection urinaire
Atrophie vaginale, mycose vaginales
Pharmaceutique (causes médicamenteuses)
Psychiatrique (ex.: dépression)
Endocrinologie: diabète, polydipsie, boissons en excès, IC, OMI
Restriction de mobilité, perte de dextérité
Selles impactées, fécalome, prolapsus rectal
Types d’incontinence urinaire chronique?
- À l’effort
- D’urgence
- Mixte (effort + urgence)
- Par regorgement
- Fonctionnelle
Présentation de l’incontinence à l’effort?
- Surtout en position debout
- Généralement de faible volume
- Rarement la nuit
- Pas d’association avec une sensation d’urgence
Étiologies de l’incontinence à l’effort (3)?
- Post-prostatectomie:
Associée à la dysfonction érectile et la radiothérapie chez l’homme - Médicaments
α-bloquants (relaxation sphincter interne), IECA (toux), hormonothérapie systémique - Insuffisance sphinctérienne
Chez la femme, ATCD obstétricaux, chirurgies pelviennes, fistules, radiothérapie, toux chronique, constipation, faiblesse des muscles du plancher pelvien
Présentation de l’incontinence d’urgence?
- Les pertes surviennent en route vers les toilettes (grand volume)
- Syndrome « la clé dans la porte », entendre l’eau couler, toucher au froid
- Le jour, la nuit, ou le jour et la nuit (associée à la nycturie)
Différence entre la vessie hyperactive et l’incontinence d’urgence?
VHA: Présence d’urgence mictionnelle AVEC ou SANS incontinence d’urgence (VHA mouillée ou sèche).
Donc l’incontinence d’urgence est un symptôme de la VHA.
Hypothèses en lien avec la physiopathologie de la VHA?
Hypothèse myogénique: ↑ excitabilité des myocytes → ↑ contractions
Hypothèse basée sur l’urothélium: Δ fonction des récepteurs uroépithéliaux → ↑ contractions involontaires
Ces 2 éléments mèneraient à ↑ des signaux afférents provenant de la vessie.
Hypothèse supplémentaire: Suractivité neurogène du détrusor –>gestion inappropriée des signaux afférents par le cerveau (ex: AVC, Parkinson, lésions moelle épinière)
Présentation de l’incontinence par regorgement?
- liée à la rétention urinaire chronique,
- pertes d’urine incontrôlables de petites ou grandes quantités,
- sensation de miction incomplète, de plénitude abdominale
- peut être associé à un besoin de forcer pour uriner et à une douleur abdominale
- nycturie et incontinence nocturne fréquente
chez l’homme parfois associé à hésitation, faible jet urinaire, sensation de miction incomplète
Guérison en incontinence urinaire = ?
Absence de fuite urinaire pour au moins 3 mois
Changements favorisant l’apparition d’incontinence urinaire avec l’âge?
- ↓ capacité de la vessie, ↑ fréquence contraction involontaire du détrusor, ↓ force de contraction du détrusor pendant la miction, ↑ volume urinaire résiduel
- ↓ force des muscles pelviens
- H: ↑ prévalence HBP
- F: ↓ œstrogène
- ↑ prévalence de troubles cognitifs: ↓ fonctions cérébelleuses qui contrôlent la continence (↓ activation de la substance grise périaqueducale (responsable de supprimer les urgences mictionnelles))
- ↑ prévalence des problèmes de santé affectant la mobilité (syndromes douloureux, troubles neurodégénératifs) et qui peuvent contribuer à l’incontinence (diabète, MPOC, IC, insuffisance veineuse, etc.)
- ↑ polypharmacie
Prévalence de l’incontinence urinaire?
• 23.7% de la population générale à domicile de plus de 30 ans
• 43% à 77% des patients institutionalisés
Majoritairement de l’incontinence à l’effort (55%), plus souvent chez les femmes.
ATCD et comorbidités du patient à questionner en incontinence urinaire?
- Chirurgies? (ex: pelvienne, abdominale, prostate)
- Parité?
- Constipation? Fécalome? Incontinence fécale?
- Diabète? (HbA1c, glycémie capillaire) Cardiopathie? OMI? Maladie neurologique? Troubles cognitifs?
- Tabagisme?
MNPs en incontinence urinaire?
1ère ligne de tx
Modification des habitudes de vie:
• Arrêt tabagique (↓ toux chronique)
• Changements dans l’alimentation et les liquides
• Perte de poids chez les patients obèses (surtout si obésité abdominale)
• Activité physique
Prévention constipation, OMI
Révision pharmacologique
Changements dans l’environnement (chaise d’aisance, serviettes et culottes d’incontinence)
Thérapies comportementales
Physiothérapie
4 cibles où les médicaments peuvent interférer avec la continence : quelles sont-elles?
Augmentation de la production d’urine (ex: diurétiques, iSGLT2, alcool, BCC)
Interférence avec la fonction du sphincter urinaire (ex: alpha-agonistes)
Sous- ou sur- stimulation de la contractilité de la vessie (ex: anticholinergiques)
Interférence avec le contrôle cérébral de la vidange de la vessie
Approche de tx : incontinence urinaire d’urgence?
1ère ligne : MNP
2ème ligne :
- Antimuscarinique ou agoniste des récepteurs β3-adrénergiques
- Chez l’homme avec HBP concomitante → traitement de l’HBP en premier → si persistance des symptômes, traitement de l’IUU
3ème ligne :
- Toxine botulinique de type A
- Stimulation périphérique du nerf tibial
- Neuromodulation sacrée
Antimuscariniques: mcx d’action, contre-indications, précautions?
Mcx d’action: Blocage des récepteurs muscariniques (M3) dans la vessie –>Augmentation de la capacité de rétention de la vessie; diminue les contractions prématurées du détrusor
Contre-indications: Glaucome à angle étroit non maîtrisé, rétention urinaire, rétention gastrique, hypersensibilité aux médicaments ou à l’un de leurs ingrédients
Précautions: Glaucome à angle étroit maitrisé, Obstacle partiel sur les voies excrétrices (résidus post-mictionnels limites ou élevés), altération de la fonction cognitive, atteinte rénale ou hépatique, utilisation concomitante ROH en quantité excessive (sédation additive), motilité GI diminuée, constipation, myasthénie grave
Pourquoi est-ce qu’on préfère le timbre d’oxybutinine plutôt que le comprimé?
La N-DEO (N-déséthyloxybutynine), métabolite actif, serait à l’origine de nombreux effets secondaires anticholinergiques associés à l’oxybutynine.
Le timbre d’oxybutynine évite le premier passage hépatique → moins grande concentration de N-DEO → meilleur profil d’innocuité.
Ordre de grandeur de pénétration de la BHE des antimuscariniques?
Oxybutynine > solifénacine, toltérodine ≥ darifénacine > fésotérodine, trospium
Darifénacine et solifénacine ont une affinité élevée pour les récepteurs M3
EI des antimuscariniques sur le SNC?
céphalées, somnolence, vertiges, troubles cognitifs, syndromes confusionnels, troubles du sommeil ou du comportement
Quels antimuscariniques sont à éviter si long QT (QTc ≥ 480 ms)?
Solifénacine et toltérodine
Ils augmentent le QT par liaison aux canaux potassiques hERG.
Antimuscarinique qui n’est pas métabolisé par un CYP450?
Chlorure de trospium
Interactions par sécrétion tubulaire