Philosophie Flashcards

Repères conceptuels (31 cards)

1
Q

Absolu / Relatif

A

Absolu: ce qui ne dépend que de soi-même pour exister, ce qui dans la pensée comme dans la réalité ne dépend d’aucune autre chose et porte en soi -même sa raison d’être.
Relatif : ce qui dépend d’un autre terme en l’absence duquel ce dont il s’agit serait inintelligible, impossible ou incorrect.

Exemples : Dieu est absolu (il est sa propre raison d’être). Un pouvoir peut être absolu s’il ne dépend de rien
au sens où il est sans partage et sans contrepoids.
La créature est relative au créateur (sans lui, elle n’existerait pas)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Abstrait / Concret

A

Abstrait : l’abstraction est une opération de l’esprit qui consiste à séparer ce que nos sens présentent comme
non séparés.
Concret : l’objet concret est l’objet global, le tout. Une idée peut être concrète si elle considère une réalité
dans sa globalité.

Exemples : rouge est une abstraction car une couleur ne se présente jamais seule à ma vue. Je vois une
pomme rouge, une tomate rouge mais jamais du rouge seul.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Analyse / Synthèse

A

Analyse : opération de l’esprit qui consiste à décomposer un phénomène ou un concept en ses parties en
montrant comment elles s’enchaînent. Analyser, c’est expliquer.
Synthèse : organisation dans un nouvel ensemble d’éléments jusque là séparés ou associés différemment. La
synthèse permet de comprendre.
Exemples : quand je lui fais faire une analyse de sang, le biologiste décompose mon sang en ses différents
constituants : plasma, globules rouges, globules blancs etc.
Expliquer un phénomène, c’est en chercher les causes. Par exemple Durkheim explique le suicide en
cherchant les faits sociaux qui conduisent à une conduite de suicide.
Comprendre suppose au contraire une saisie globale des phénomènes, par exemple en saisissant le sens du
suicide en tant qu’il est parcouru par une intention.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

En acte / en puissance

A

En acte : la manifestation concrète des pouvoirs d’agir d’une personne, de ce que fait une personne. En ce
sens, acte est synonyme d’action. Est en acte ce qui existe réellement avec toutes ses déterminations et tous ses
pouvoirs.
En puissance: la faculté ou la capacité de produire un effet. Au sens métaphysique, être en puissance c’est
être potentiellement ou virtuellement susceptible d’acquérir telle ou telle détermination.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Concept/image/métaphore

A

Concept : une représentation mentale objective, stable, exprimée par un mot qui s’obtient par un effort
d’abstraction. Pour pouvoir conceptualiser, il est nécessaire de faire usage de sa raison
Image : Produite par l’imagination, l’image est une représentation concrète de ce qui a déjà été perçu. Plus
ou moins fidèle à la sensation, elle est souvent déformante et interprétable de manière multiple. C’est pourquoi elle n’a pas la rigueur du concept. S’exprimer avec des images peut avoir une valeur pédagogique
mais c’est souvent aussi une manière de manipuler l’auditeur comme on le voit chez les sophistes.
Métaphore : une figure de rhétorique qui désigne un objet par le nom d’un autre avec lequel il a un rapport
d’analogie (par exemple dans « l’homme est un loup pour l’homme »).
Ce déplacement est prisé par la poésie parce qu’il est créateur de sens. La métaphore ne doit pas être confondue avec la comparaison (qui est explicite parce qu’elle utilise la conjonction « comme ») et la
métonymie (qui repose sur un rapport non de ressemblance mais de voisinage entre deux idées). D’une manière générale, la philosophie se veut une pensée par concept et non par image ou par métaphore.
2 sur 6
Définir, par exemple, une fenêtre comme une ouverture dans un mur n’allant pas jusqu’au sol, c’est
la conceptualiser. La dessiner sur une feuille de papier, c’est en produire l’image. Parler de « fenêtre de l’âme »
pour évoquer le regard, c’est en faire une métaphore.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Contingent / Nécessaire

A

Contingent : ce qui pourrait ne pas être.
Nécessaire : ce qui ne peut pas ne pas être.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Croire / Savoir

A

Croire c’est être persuadé de la vérité d’une proposition sans preuve, sans démonstration. La foi (croyance en une proposition qui n’est ni évidente ni démontrable) est un cas particulier de croyance. On peut en effet croire en une proposition dont certes on ignore la démonstration mais qui, néanmoins, est démontrable.
Savoir c’est affirmer avec la certitude de celui qui peut avancer des preuves. Savoir, c’est être capable de
rendre raison de ce qu’on affirme.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Essentiel / Accidentel

A

Essentiel : ce qui relève de l’essence c’est-à-dire de la définition. Appartient à l’essence d’une chose ce qui ne
peut être ôté d’une chose sans faire disparaître en même temps la chose.
Accidentel : on appelle accidentelle toute qualité fortuite d’un objet qu’on pourrait lui retirer sans le
modifier fondamentalement.
Exemple : il fait partie de l’essence de l’homme d’être bipède ou d’être doué de raison. En revanche avoir les
yeux bleus est un accident.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Expliquer/Comprendre

A

Expliquer : suivant l’étymologie : « déplier », c’est exposer objectivement un ensemble de significations.
Comprendre : saisir ensemble, embrasser par la pensée.
Expliquer, qui est le propre de la démarche scientifique, permet de dire le « comment » des choses étudiées.
Comprendre prétend dire leur « pourquoi ». La compréhension est donc plus globale et plus profonde que
l’explication mais aussi plus spéculative.
L’astrophysique explique comment l’univers se déploie à partir de l’hypothèse du Big Bang mais elle ne
prétend pas comprendre pourquoi l’univers existe.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Exemple/Preuve

A

Preuve : ce qui amène à admettre la validité d’une proposition ou d’une loi. Elle se veut indubitable et donc,
en droit, universellement convaincante.
Exemple : une illustration qui sert à rendre sensible et à clarifier un concept ou un précepte. Sa fonction est
essentiellement pédagogique. Un exemple ne peut pas valoir pour une preuve car il existe toujours un contreexemple qui empêche de le généraliser.
Pour prouver que l’eau se solidifie quand la température descend en dessous de zéro degré, on peut,
par exemple, mettre de l’eau dans un congélateur et constater le lendemain qu’on a bien fabriqué des glaçons.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

En fait / en droit

A

Le fait est ce qui est.
Le droit est ce qui est légitime, ce qui devrait être.
Exemples : le vol est un fait mais non un droit.
Vérité de fait : vérité qui dépend d’un événement. Par exemple, Balzac est mort en 1850.
Vérité de droit : vérité qui ne dépend pas des évènements. Exemple : 2 + 2 = 4

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Formel / Matériel

A

Vérité formelle : la logique formelle étudie les relations entre les propositions indépendamment du
contenu (ou de la matière) de ces propositions. Si un raisonnement est cohérent, sans contradiction, il sera vrai formellement.
Mais pour qu’il soit vrai matériellement il faudra en plus que son contenu corresponde, soit adéquat à une réalité.
Chez Aristote, la matière est ce en quoi les choses sont faites (par exemple, la statue est faite en marbre ; le marbre est donc matière de la statue) mais pour que les choses soient effectivement il faut que la matière reçoive une forme (ici la configuration extérieure de la statue).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Genre / Espèce / Individu

A

Genre : catégorie de réalités ou d’idées que leurs caractéristiques communes essentielles autorisent à regrouper sous la même dénomination générale. En biologie, ensemble d’individus de la même famille biologique que l’on peut subdiviser en autant d’espèces qu’il y a de sous-groupes distincts. Un genre est donc
une catégorie générale, une classe.
Espèce : en biologie, ensemble d’individus possédant des caractères propres transmissibles héréditairement.
Des individus d’espèces différentes ne peuvent, en principe, procéder à des croisements du moins durables.
Individu : membres de l’espèce, tous différents, mais dont les différences restent accidentelles alors que ce qu’ils ont essentiellement en commun les font membres de la même espèce.
Exemples : on parle de genre animal, d’espèce humaine. Pierre Dupond, lui, est un individu.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Hypothèse/conséquence/ conclusion

A

Hypothèse : proposition qui sert de point de départ à une démonstration. Sa valeur de vérité demande toujours à être confirmée.
Conséquence : une proposition qui découle nécessairement d’une autre. On ne peut la nier sans se contredire.
Conclusion : la dernière conséquence d’un raisonnement. Elle infirme ou confirme l’hypothèse de départ.
Ces trois mots servent donc à désigner les étapes principales d’une démonstration logiquement satisfaisante.
Par exemple, si par hypothèse on affirme que les troubles psychiques ne proviennent pas forcément d’une lésion
cérébrale et qu’en conséquence, pour le prouver, on anatomise, après sa mort, un fou sans constater de lésion dans son cerveau, on en tirera légitimement la conclusion que la folie peut être d’origine psychique et non pas
nécessairement somatique.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Idéal / Réel

A

Idéal : ce qui n’existe qu’à titre d’idée, que dans et par la pensée.
Réel : ce qui est par opposition à l’apparence.
Mais exister à titre d’idée est, d’une certaine façon, être. Il est d’autres façons d’être que matériellement.
Exemple : un nombre est une idéalité puisque, hors de l’idée, dans l’expérience, on ne rencontre pas les nombres.
Dans un sens plus proche du langage courant que du langage philosophique on pourra aussi dire que le réel c’est ce qui est et l’idéal ce qui doit être, la perfection inaccessible.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Identité/égalité/différence

A

L’identité désigne ce qui est semblable à soi-même ou qui ne présente qu’une seule réalité malgré des points de vue différents. L’égalité est ce qui fait que deux choses peuvent être substituées l’une à l’autre ;
la différence, ce qui fait que ces deux choses, malgré des caractères communs, ont entre elles un rapport d’altérité.
L’identité est donc l’absence de différence avec soi, l’égalité l’absence de différence avec autre chose que soi.
La mise en perspective de ces trois concepts se justifie particulièrement dans le domaine du politique, dont l’objet est de parvenir à faire de l’un avec du multiple.
Exemple, aujourd’hui en démocratie, le sentiment de l’identité d’un peuple peut reposer sur l’égalité de droit et le respect pour chacun de sa différence (comme l’origine ethnique, l’appartenance religieuse ou l’orientation
sexuelle).

17
Q

Impossible/possible

A

Le possible désigne ce qui n’est pas mais qui pourrait être. Le possible s’oppose donc à l’impossible mais aussi au réel en tant que ce dernier se substitue au possible dès lors qu’il le fait exister.
Pour qu’une chose soit possible, il faut donc non seulement qu’elle ne soit pas contradictoire en elle-même mais encore qu’elle puisse avoir lieu. Conséquemment, est impossible ce qui est contradictoire ou ce qui est irréalisable parce que dérogeant aux lois de l’expérience.
Par exemple, il est possible de transformer de l’eau en vapeur mais impossible de faire bouillir de l’eau à une température de 0°.

18
Q

Intuitif/discursif

A

Est intuitif ce qui est connu immédiatement, ce qui est évident pour un esprit attentif. Est discursif un savoir obtenu par raisonnement, c’est-à-dire par étapes identifiables qui s’enchaînent avec rigueur.
Si l’intuition à l’avantage d’appréhender d’un seul coup son objet sans risquer de se perdre dans des étapes intermédiaires, sa rationalité n’est pas toujours garantie.
Par exemple, pour un général, le choix de lancer une bataille peut être intuitif mais, afin de convaincre ses soldats de l’opportunité de cette décision, il lui faudra leur donner des arguments discursifs.

19
Q

Légal/Légitime

A

Est légal ce qui est conforme à la loi telle qu’elle est inscrite dans une constitution. Est légitime ce qui est juste au regard de valeurs plus profondes et plus universelles que celles d’un groupe donné. Il arrive donc parfois que ce qui est légal ne soit pas légitime.
Par exemple, en temps de guerre, déserter n’est pas légal mais si la guerre est profondément injuste, il est légitime de refuser de la faire.

20
Q

Médiat/Immédiat

A

Est médiat ce qui est en relation avec autre chose de manière indirecte, c’est-à-dire par l’interposition d’un troisième terme ou de plusieurs intermédiaires. Au contraire est immédiat ce qui ne comporte aucun
intermédiaire.
Ce contact direct caractérise la connaissance par intuition, le sentiment, voire l’action. L’immédiat peut être trahi ou enrichi par des médiations comme les discours, les images, les échanges.
Lire un guide touristique nous donne une connaissance médiate d’un lieu à découvrir. S’y rendre nous en donne une connaissance immédiate en dépit de ce qu’on s’attend à y voir.

21
Q

Objectif/subjectif/intersubjectif

A

Est objectif ce qui ne dépend pas du point de vue du sujet. Ainsi la science se veut-elle objective.
Est subjectif ce qui relève de l’expérience interne du moi et qui, en général, est affecté par les goûts et les préférences du sujet. Sont intersubjectifs les rapports réciproques entre les consciences qui font qu’elles partagent un monde commun.
La difficulté à s’affranchir de la particularité fait que pour tendre vers l’objectivité, on peut multiplier les points de vue et les échanger. L’intersubjectivité occuperait alors une place intermédiaire entre la subjectivité
et l’objectivité.
Par exemple, le ciel étoilé peut être défini de manière objective par les lois de l’astrophysique, décrit de manière subjective par le poète et vécu de manière intersubjective quand, l’été, les médias annoncent une « nuit des étoiles ».

22
Q

Obligation/contrainte

A

Ces deux formes d’entrave à la liberté se distinguent par le fait que la contrainte est en général physique et s’exerce depuis une force extérieure alors que l’obligation a un caractère moral ou juridique qui implique davantage l’assentiment de l’individu.
Là où je suis obligé, par ma conscience ou par la loi, ma liberté accepte, parfois à contrecœur, de se soumettre parce qu’elle juge que c’est le choix le plus raisonnable à faire.
Lorsqu’un train arrive au terminus, on est obligé de descendre mais si on refuse de se lever, on peut y être contraint par le contrôleur.

23
Q

Origine/fondement

A

L’origine est ce qui est premier dans le temps ; c’est ce qui permet à un phénomène d’apparaître.
Le fondement représente la raison d’être ultime qui rend compte du phénomène. Tandis que l’origine s’explique par la chronologie, le fondement, lui, relève de la logique.
Alors que la prise de la Bastille marque l’origine de la Révolution française, ce sont les abus du pouvoir monarchique qui en expliquent le fondement.

24
Q

Persuader/convaincre

A

Persuader, c’est solliciter les émotions et l’imagination d’un interlocuteur pour emporter son assentiment. Convaincre, c’est faire davantage appel à la raison et à l’esprit critique de l’auditeur pour le faire adhérer à une opinion ou une thèse. La persuasion est ce que visent les sophistes tandis que les philosophes, eux, cherchent à convaincre.
Les parents persuadent leur enfant que le père noël existe alors qu’ils ont la conviction qu’il n’existe pas.

25
Principe/cause/fin
La cause est matérielle. Elle provoque des effets qui sont des phénomènes réels. Le principe, lui, est logique ou juridique, et n’a de sens que pour la pensée. Le principe fonde ou justifie par la déduction des conséquences, conclusions, décisions, qui sont des propositions, des pensées. La fin n’est pas seulement l’arrêt ou la limite. C’est aussi et surtout la finalité, le but.
26
Public/privé
Est public ce qui est commun à tous, ce qui appartient à tout un peuple, ou ce qui dépend de l’État. À l’inverse, est privé ce qui est propre à la personne, à son intimité, ou à un petit groupe et qui ne dépend pas de l’État. On considère que la distinction du privé et du public est en démocratie un gage de liberté. Mais on observe que le rapport entre les deux domaines évolue suivant les politiques choisies : l’extension du domaine public caractérise les démocraties sociales, l’extension du domaine privé, les démocraties libérales. Par exemple une personne peut porter plainte contre un journal pour atteinte à la vie privée si on expose sans son consentement dans l’espace public des faits qui relèvent de sa vie intime.
27
Ressemblance/analogie
Une ressemblance désigne une similitude d’aspect entre deux choses. L’analogie, elle, en relie quatre : c’est une identité de rapport qui peut s’énoncer ainsi : A est à B, ce que C est à D. L’analogie est donc plus subtile que la simple ressemblance. Elle est un outil pour pouvoir étendre les connaissances. Mais les raisonnements analogiques sont parfois trompeurs lorsqu’ils se confondent avec une simple association d’idées. Le papillon ressemble à l’oiseau parce qu’il vole. Mais d’un point de vue analogique, il est plus proche de la fourmi parce que, comme elle, c’est un animal invertébré.
28
Théorie/pratique
La théorie désigne le produit d’une activité de l’esprit, le résultat d’une spéculation abstraite et désintéressée. En ce sens, la théorie s’oppose à la pratique, qui, elle, qualifie l’action ou bien l’application de principes ou de règles en vue d’un résultat précis. Parfois ce qui est vrai en théorie ne semble pas l’être en pratique. En revanche une pratique peut toujours être éclairée et guidée par une théorie. Par exemple, on pose qu’en théorie nul n’est censé ignoré la loi mais en pratique personne ne connaît la totalité des lois de son pays.
29
Transcendant/immanent
Est transcendant ce qui est absolument séparé de nous et d’une autre nature que nous. Est immanent ce qui est intérieur à une pensée ou à un être, ce qui commence et finit en lui. Par exemple, pour la théologie chrétienne Dieu est transcendant au monde tandis que les créatures lui sont immanentes.
30
Universel/général/particulier/singulier
L’universel désigne ce qui embrasse la totalité des êtres et des choses. Valant pour tout et pour tous, quel que soit le lieu ou le temps considéré, il se distingue du général, avec lequel il est trop souvent confondu, qui s’applique à un ensemble plus restreint et qui surtout peut admettre des exceptions. L’universel s’oppose au particulier qui désigne ce qui est valable pour une partie seulement d’une totalité. Le singulier, quant à lui, renvoie à une seule identité et ne s’applique qu’à un seul sujet. Par exemple dire : « tous les grecs sont mortels », c’est énoncer une proposition universelle ; dire : « tous les grecs aiment l’Acropole d’Athènes », c’est énoncer une proposition générale ; dire : « quelques grecs sont philosophes », c’est énoncer une proposition particulière ; dire enfin : « Socrate est philosophe », c’est énoncer une proposition singulière.
31
Vrai/probable/certain
Est vrai un énoncé qui emporte l’assentiment parce qu’il est à la fois logiquement valide et conforme à la réalité. Est dit probable ce qui non seulement est possible mais a de grandes chances d’arriver ou de correspondre à la réalité. Enfin est certain, ce qui ne peut être nié soit parce que ce qui est jugé tel a été démontré, soit parce que l’événement considéré comme possible a eu lieu. Par exemple, on peut dire qu’il est probable que le soleil se lève demain, il est certain qu’il s’est levé hier, il est vrai qu’il ne se lèvera pas toujours car le soleil est une étoile et toutes les étoiles naissent et meurent.