Préjugés, biais et discrimination Flashcards
(12 cards)
Distinctions entre stéréotype, préjugé et discrimination
Stéréotype : présomption - croyance.
* Croyance socialement partagée
* généralisation d’un groupe basées sur une seule caractéristique.
* penser que les femmes
Préjugés : attitudes - jugements.
* se basent sur des stéréotypes
* viennent influencer nos relations.
* pas forcément négatifs : réflexe cognitif normal, permet de juger rapidement d’une situation (survie)
* on s’attend à ce que les femmes
Discrimination : action.
* Peut être le résultat d’un préjugé ou à l’origine d’un préjugé
* (lorsque la discrimination nourrit le stéréotype qui est à l’origine de la discrimination).
Théorie de la personnalité autoritaire (1950)
Cherchent à expliquer l’antisémétisme
Certaines personnes auraient une personnalité dite “autoritaire”
* 1) hostiles aux personnes de statut inférieur et obéissantes aux personnes de statut élevé,
* 2) rigides relativement à ses opinions
* 3) conventionnelles.
Ces personnes seraient plus sensibles à la propagande fasciste.
Théorie du bouc émissaire (Dollard, 1939)
Quand l’agressivité ne peut pas être exprimée vers la source de la frustration, elle va se déplacer sur une cible accessible, généralement de statut inférieur → le bouc émissaire.
Par exemple : frustration quant à la perte du pouvoir d’achat, on ne peut pas diriger la frustration vers le capitalisme/les personnes riches, donc ils vont plutôt tomber dans l’idée que la faute repose sur les immigrants (dont la crise du logement, le manque d’offres d’emploi, …).
Expérience d’Allport et Postman sur la rumeur (1947)
Les stéréotypes agissent directement sur la mémorisation. Il est plus facile de se rappeler des choses associées à des croyances préconçues.
Exemple de l’image : Conflit entre une personne noire à l’attitude pacificatrice et une personne blanche armée avec une attitude agressive. On demande à une première personne de décrire l’image a une seconde, et ainsi de suite (téléphone arabe). Dans 80% des cas, l’arme change de la personne blanche à la personne noire.
Théorie des conflits réels (Sherif et al. 1961)
S’intéressent à comment les conflits surgissent.
Quatre phases expérimentales :
* Constitution de deux groupes aux activités indépendantes
* Observent la formation de liens interpersonnels entre les individus
* Conflits d’objectifs d’intérêts entre les groupes, les mettent en compétition pour un privilège.
* Cherchent à régler les conflits par la Coopération entre les groupes avec un but supra-ordonné.
Parallèle avec les conflits avec les immigrants : on construit des conflits d’intérêts entre les groupes; on accuse les immigrants de voler nos richesses. Pour sortir de ce conflit, il faudrait créer un but supra-ordonné, par exemple diriger la colère vers les super-puissants.
Le paradigme des groupe minimaux (Tajfel et al., 1971)
Étudient les discriminations et à quel moment elles apparaissent.
* Il suffit d’une catégorisation pour générer des discriminations puisqu’on va discriminer en faveur des membres de notre groupe.
Catégorisation
Classification des choses en catégories = processus cognitif = permet d’organiser le monde, de le simplifier et d’ainsi accélérer les processus cognitifs du quotidien. Elle s’applique aussi à des individus et des groupes →
La catégorisation sociale
N’est pas sans effet sur les objets/sujets catégorisés.
Tendance à homogénéiser les membres d’un même groupe : on exagère les similitudes entre les membres d’un même groupe et les dissemblances entre les membres de groupes différents.
Tendance à percevoir les membres d’un même groupe social comme interchangeable. les femmes sont toutes pareilles
La théorie de l’identité sociale (Tajfel & Turner, 1979;1986)
Objectif de l’individu : Avoir une image de Soi positive/une identité sociale positive.
Plusieurs techniques individuelles pour pallier à une image négative :
* Mobilité sociale : tentative de changer de classe sociale
* Comparaison intergroupe : La personne du groupe dominant favorise grandement son propre groupe, surtout lorsqu’elle est de haut statut. La personne du groupe dominé tend aussi à favoriser son groupe, à l’exception de la minorité de bas statut qui, elle, va favoriser le groupe dominant en se discriminant elle-même.
Expériences sur la capacité des humains à discriminer, commettre des atrocitées :
L’Holocauste et la banilité du mal : (2)
Arendt : Expérience : rencontre Eichmann, un haut gradé de l’organisation nazie, antisémiste responsable de l’extermination de milliers de personnes. Arendt s’attendait à rencontrer un monstre, mais réalise qu’il s’agit en fait d’un tout petit fonctionnaire qui voulait plaire à ses supérieurs. ↪ Un individu peut commettre les pires atrocités, mais dans un contexte de banalité (soumission)
Browning - Des hommes ordinaires : soldats ordinaires qui ont participé à l’invasion de la Pologne. Massacre de citoyens innocents par des gens qui ne sont même pas nécessairement antisémites. ↪ Pour créer des génocides, il n’y a pas besoin de milliers de fanatiques, seulement de créer des contextes où les gens en viennent à penser qu’il n’y a pas d’autres choix.
Expériences sur la capacité des humains à discriminer, commettre des atrocitées :
Psychologie sociale (2)
Milgram (un scientifique demande à un sujet d’électrocuter un autre sujet, jusqu’à possiblement le tuer) : L’être humain se laisse influencé par le statut de l’autre (exemple : on tend légitimer les propos des scientifiques)
Zimbardo (expérience de Standford : simulation gardiens et détenus; rapports de pouvoirs) : Analyse l’influence du comportement de l’individu et son rapport à l’obéissance et à l’autorité. L’expérience dégénère tellement, qu’on y met fin au bout de six jours. Plusieurs participants en ressortent traumatisés. Démontre que dans un contexte favorable, la nature humaine est fondamentalement mauvaise.
Expériences sur la capacité des humains à discriminer, commettre des atrocitées :
Psychologie évolutionniste
Le désir de domination proviendrait de l’évolution; ce sont ceux qui accaparent les ressources qui augmentent leurs chances de se reproduire et survivre.
Même chose pour la xénophobie : la peur de l’autre et de la différence serait un trait adaptatif; meilleure chance de survie.
La nature humaine est-elle fondamentalement mauvaise ?
Les expériences démontrent qu’il est facile de discriminer et de commettre des atrocités.
L’être humain a des prédispositions qui favorisent des comportements problématiques.
Il y a des dynamiques en soi, mais l’être humain n’y pas automatiquement soumis. Il importe d’en être conscient et d’user de son empathie pour évaluer sa nature.
Stratégies pour réduire les préjugés : (3, avec sous classes..)
Travail sur les catégorisations sociales :
* Décatégorisation : arrêter de voir un individu comme membre d’un groupe/catégorie, mais comme un individu tel qu’il est
* Catégorisation croisée : l’individu peut participer à plusieurs formes de catégories, est possible de partager une catégorie avec l’autre
* Recatégorisation : créer une nouvelle catégorie qui englobe tout le monde
Interaction (hypothèse du contact) : quatre conditions
* soutien social et institutionnel dans les échanges
* l’interaction doit être soutenue et durable pour créer des liens significatifs
* les personnes mises en contact doivent avoir des statuts similaires
* les individus doivent partager des intérêts et des objectifs communs
⇒ Améliorer les relations permet de briser les frontières sociales et de dissoudre les préjugés.
Travail sur les représentations : inclure la diversité dans les arts, médias, …
