Réalisme des hypothèses Flashcards

1
Q

hypothèses de la théorie classique

A

La micro-économie standard peut désigner la théorie classique. On peut considérer qu’elle s’appuie sur :
Les agents économiques se comportent de façon rationnelle en maximisant la valeur de leur fonction d’utilité
Méthode hypothétique-déductive
Modélisation mathématique du comportement des agents sur les marchés
On s’intéresse à l’étude des équilibres que l’on considère comme optimal vers lequel l’économie devrait tendre
Utilisation de techniques économétriques pour faire parler les observations
Libre concurrence, circulation des biens et fonctionnement du marché souhaitable, ce qui réduit les interventions étatiques.

Le modèle de l’Homo-Oeconomicus a été critiqué, il est trop réducteur. Les condition de la CPP est un modèle qui est normatif. Pendant longtemps, les économistes ont considéré qu’il était légitime de construire des modèles simplifiés, épurés pour ensuite les modifier et les rendre plus réalistes.

L’objectif fondamental des néo-classiques et des autrichiens était de montrer que le marché grâce à la variation des prix (flexibilité), est le meilleur, sinon le seul moyen de coordonner les actions des individus qui, eux mêmes sont soumis à une seule contrainte, le montant des ressources dont ils disposent. Ils construisent un modèle idéal, la concurrence parfaite, considérait comme un premier pas pour observer, décrire le réel. Le second pas va se traduire par un assouplissement des hypothèses les plus contraignantes.

3 grandes hypothèses :

Le marché comme moyen de coordination : les individus n’ont pas nécessairement les mêmes goûts, ne disposent pas des mêmes ressources, cela les pousse à réaliser des échanges. Cela permet de comprendre l’existence de marchés sur lesquels les individus se socialisent. Les Néoclassiques supposent que sur les marchés, des prix sont fixés sur la base de propositions entre offreurs et demandeurs. Les échanges se feront à partir de ces prix. Les prix reflètent-ils bien les besoins des individus et permettent de coordonner les activités ? Les Néoclassiques recourent à A. Smith avec la « main invisible ». Cette main agit sur les prix à travers la loi de l’offre et de la demande. Le prix d’un bien augmente quand la demande est supérieure à son offre et inversement. Cela permet d’assurer la coordination entre les offreurs et demandeurs. Des économies de marché soumises à la loi de l’offre et de la demande peuvent bénéficier d’un fonctionnement bénéfique à tous. Modèles qui simplifient la réalité avec a coeur de ce modèle, la concurrence parfaite.

Le principe de rationalité : la loi de l’offre et de la demande est le résultat de la somme des demandes et offres qui produit une offre et demande globale. Rejetons l’hypothèse que les individus agissent par hasard. La théorie néoclassique partent de l’idée que les individus agissent en toute rationalité. Cela signifie que les individus rationnels utilisent au mieux les ressources dont ils disposent. Ils maximisent leur utilité et profit compte tenue des contraintes subies. La majorité des publications scientifiques publient dans des champs divers. Ils traitent la consommation, la production, finances publiques et privées, l’Etat… Les chercheurs se réclamant de l’économie néoclassique ont mené des travaux sur le crime, le sport… Point commun, la concurrence parfaite. Représentation idéale du système du marché à partir d’hypothèses pour déduire le plus grand nombre de résultats possibles. L’immense majorité des travaux reposent sur des prix qui fonctionnent bien. L’analyse néoclassique repose sur des enchainements logiques, cohérents mais va se heurter à des critiques vis à vis de ces hypothèses, démarches et conclusions. Manière dont les néoclassiques justifient l’ajustement automatique de l’Offre et de la Demande. Par exemple le marché du travail : la flexibilité à la baisse pour les néoclassiques permet d’accroitre l’emploi, la solution au chômage est simple, il faut que le cout salarial baisse suffisamment pour que tous les demandeurs d’emplois trouvent un emploi. Le chômage disparait automatiquement. Meilleure politique économique ? Celle qui établit la concurrence pure et parfaite, tout au moins en s’en rapprochant le plus possible. Les sorties de crise passent par du libéral, concurrence, flexibilité des salaires à la baisse, réduction des interventions de l’Etat (sauf celles qui visent à renforcer la concurrence, améliorer…). Depuis les années 1930, ces analyses se sont heurtées à des critiques émanant des keynésiens . Elles portent sur le caractères irréaliste des hypothèses, sur la démarche des néoclassiques.

  • Important de la concurrence parfaite :
    atomicité de l’offre et de la demande
  • homogénéité du produit
  • liberté d’entrer et de sortir du marché
  • information parfaite des acteurs sur le marché
  • mobilité parfaite des facteurs de production
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Q

Critiques ?

A

4 critiques :
Caractère microéconomique, ce qui est vrai au niveau d’un acteur peut être généralisé à l’échelle macroéconomique. Exemple des relations salaires, emplois : les auteurs néoclassiques partent du comportement d’un agent acteur, entrepreneur qu’ils qualifient de producteurs et supposent que l’on peut généraliser cette règle à l’échelle globale, d’un pays. Ce point ci est contesté vivement par des keynésiens qui estiment que des phénomènes spécifiques apparaissent quand on passe d’une approche microéconomique à macroéconomique. Cette relation de causalité est fausse. Exemple : baisse des salaires destinée a priori a réduire le chômage pourra conduire à réduire la demande totale adressée au plan macroéconomique ce qui aura des conséquences négatives sur l’emploi.
Approche statique qui ne prend pas en compte l’histoire : Walras adopte une démarche qui le conduit à trouver un système de prix qui permet d’équilibrer un système d’équations qui permet des relations d’échanges à un moment donné. Les délais d’ajustement, non connaissance de l’avenir et effets de l’incertitude quant aux conséquences des décisions économiques. Keynes considère qu’il faut prendre en compte ces éléments. Cela a conduit des auteurs néoclassiques ou marginalistes, à adopter une démarche plus dynamique notamment chez Hayek. Ces modalités ont été critiquées par des auteurs post-keynésiens.
Hypothèse de la neutralité de la monnaie : de même que Say avant lui, Walras est un monétariste, la monnaie est exogène, qu’elle exerce une influence le niveau général des prix. La monnaie a trois fonctions pour Keynes : intermédiaire des échanges, réserve de valeur et spéculation. Les formes modernes du monétarisme ont été critiquées par des auteurs keynésiens qui considèrent que la monnaie est endogène et active (pouvant être recherchée pour elle même). Pour les keynésiens, les économies actuelles ne sont pas assimilables à des sociétés fondées sur le troc. La monnaie à travers la spéculation est une des sources de l’instabilité économique.
La critique des hypothèses microéconomiques : Keynes lui même à émis des critiques sur les néoclassiques dans la manière où ils les appréhendent. Les post-keynésiens vont considérer que les limites de critiques vont permettre de créer les écoles de la synthèse : NEK, néokeynesiens… Exemple de la productivité du travail qui décroit à partir d’un certain stade pour Keynes et les néoclassiques, à partir de là, l’embauche d’un nouveau travailleur de même qualification que le précédent induit une productivité marginale inférieure à celui procurait par chacun des travailleurs déjà salariés. Les post-keynésiens considèrent que cette hypothèse est irréaliste.
Non prise en compte des relations de pouvoir qui caractérisent le monde réel.

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3
Q

Opposition Samuelson / Friedman

A

Dans un article de 1953 La méthodologie de l’économie politique, Friedman (prix Nobel en 1976) défend le point de vue suivant : la validité d’une hypothèse ne doit pas être jugé en fonction du réalisme mais en fonction de la qualité des prévisions qu’elle permet de réaliser. Une hypothèse est d’autant plus féconde qu’elle est moins réaliste, l’idée est que l’on considère comme réaliste une hypothèse qui semble relever de l’évidence. C’est un point de vue qualifié de conventionnalisme.

Paul Samuelson a critiqué ce point de vue qui écrit que l’on ne peut pas déduire logiquement une proposition empiriquement vraie à partir d’hypothèses de départ fausses. Contrairement à Milton, Paul appelle les économistes à construire des modèles sur la base d’hypothèses réalistes.

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4
Q

Débats contemporains

A

Ils prolongent la confrontation entre ces deux points de vue.

Deux cas :
Les économistes dans la lignée de Samuelson qui recherchent une plus grand réalité des hypothèses
Les économistes dans la lignée de Friedman qui mettent en place des recherches non réalistes mais sur la bonne qualité des prévisions et des interprétations que leur modèle rend possible.

La NEK va chercher plus de réalisme. Elle rassemble depuis les années 1980, des auteurs qui ont pour but symétriquement à la démarche inverse de la NEC qui ont pour but de poser les bases microéconomiques de la macroéconomie keynésienne. Leur point commun se trouve dans la volonté de creuser les notions de convention (accords implicites), d’incertitudes…

4 notions qui résument les apports de la NEK :

Information imparfaite
Asymétrie d’information
Cout de l’information
Prix d’efficience

4 cas où les hypothèses néoclassiques sont remises en question.

Dans la théorie standard néoclassique, les agents acteurs sont baignés dans un univers d’informations parfaites. La réalité devient plus complexe si l’on considère que cela ne tient pas, cela permet d’expliquer des rigidités mises en avant par Keynes. La loi du prix unique qui suit la démarche néoclassique est remise en question par la NEK, il y a un cout de recherche de l’information. Prenons 100 magasins qui sont en concurrence pour vendre un même produit. Le consommateur va devoir ajouter au prix le temps qu’il a passé pour trouver le magasin le moins cher. Ce temps est inconnu, difficile à optimiser. D’autre part, ce cout de l’information diffère selon les revenus de chacun. Le prix d’efficience traduit la réaction des acteurs à une situation d’asymétrie d’information. Au lieu de chercher le produit le moins cher pour une utilité donnée, faute d’information précis sur la qualité, les consommateurs choisissent un prix et donc un bien en espérant qu’il garantira un certain niveau de qualité. En 1967, H. Leibenstein considère qu’une hausse du taux de salaire dans les pays sous développés augmenterait la productivité des travailleurs grâce à une alimentation plus abondante et de meilleure qualité. En s’appuyant sur ces travaux que va se développer le théorie du salaire d’efficience. Cette théorie du salaire d’efficience qui vise à expliquer des écarts de rémunération entre salariés de même qualification dans une même branche. Exemple aujourd’hui de Microsoft. J. Yellen et George Akerlof appliquent cette théorie à la fixation des prix d’une manière plus globale. Ce qui est vrai pour les salaires sera vrai pour les prix. Hypothèse : quand la transparence est totale, quand l’homogénéité n’existe pas, quand les articles diffèrent dans leur qualité, le demandeur décide en fonction du prix d’acheter ou non car l’utilité est inconnue (qualité). Exemple le plus connu : le marché des voitures d’occasion, les Lemons. Un vendeur sait ce que vaut la voiture (asymétrie), ce qui va déterminer sa décision c’est le prix. S’il est trop bas, il se dit que cela cache quelque chose. La notion de concurrence n’a plus le même sens que dans l’analyse traditionnelle, plus d’optimum au sens de Pareto mais on est en présence d’opérateurs qui s’adaptent en hésitant entre différents risques. C. Avariais avec sa théorie des contrats implicites explique lui le non respect de la loi du marché par l’existence d’accords non écrits (accords tacites). Les salaires des travailleurs ne varient pas selon la productivité marginale mais progressent selon l’ancienneté pour deux raisons : les travailleurs ont peur du risque. Les employeurs ont peur de manquer de salariés. Les uns et les autres se mettent d’accord pour établir un contrat salarial stable sur le long terme, dans lequel le salaire n’évolue pas en fonction des fluctuations de marché.
Des travaux dans l’optique de la NEK vont être développés pour expliquer les variations du cours des devises et des titres. Il s’agit d’expliquer des phénomènes de spéculation, des phénomènes de sur-réaction. La NEK ne remet pas en question la rationalité. Les acteurs sont rationnels dans un univers incertain avec une asymétrie d’information d’où des comportements de mimétisme. Ces théories de la rationalité en univers incertain conteste des postulats importants des néoclassiques de la perfection des marchés.

Gary Becker s’attachera à la qualité des prévisions et des interprétations. Travaux sur la capital humain comme investissement. Il a adopté une démarche qualifiée d’ « impérialisme économique ». Il compte parmi les économistes qui veulent appliquer l’économie à de nombreux phénomènes sociaux. Il part du modèle de l’homo-oeconomicus pour expliquer les comportements individuels. Il a travaillé sur le mariage, la fécondité, la répartition des tâches et des temps au sein de la famille mais aussi sur la délinquance et la criminalité. Economie du crime : anecdote selon laquelle professeur, il devait faire passer un examen à des étudiants mais était en retard, il a du faire un choix entre payer une place de parking et perdre du temps ou se garer illégalement au risque de subir une amende. Il a fait un calcul avec probabilité d’être amendé et cout de payer la place de parking. Becker a choisi d’être délinquant, il n’a pas été pris. A partir de là, il élabore un hypothèse qui suppose que les délinquants et criminels font les mêmes calculs avant de faire une action. Les délinquants agissent rationnellement quand ils choisissent le crime lors de situations où le bénéfice du crime sont supérieurs à la probabilité d’arrestation, amendes et peines. Ce sont des choix rationnels. Si on regarde la politique publique à partir de là, le cout d’augmenter une amende par rapport à augmenter la surveillante est faible. En termes d’efficience, la meilleur politique consiste à maximiser les amendes et réduire la surveillance. Cela étant, Becker va reconnaitre des limites à son analyse et les recherches de I. Ehrlich vont tenter d’affiner le modèle pour mesurer l’impact des mesures préventives et des amendes sur les crimes.

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