Service 5: Permettre la fixation biologique de l'azote Flashcards
(36 cards)
Importance de la fixation biologique de l’azote
L’azote est l’élément nutritif limitant la croissance des végétaux dans la plupart des écosystèmes
terrestres
L’azote est présent en concentration minime dans la croûte terrestre
L’azote est très abondant dans l’atmosphère, sous forme de N2. Le N2 est une forme d’azote « nonréactive
», donc non-assimilable par les organismes vivants.
Les plantes peuvent obtenir leur azote de différentes façons:
i. par l’ajout d’engrais azotés (ammoniac ou nitrate);
ii. par la minéralisation de la matière organique;
iii. par la conversion de l’azote atmosphérique en composés azoté via des processus naturels
e.g. ‘lightning- fixed nitrogen’ (Scott, 2023)
iv. par la fixation biologique de l’azote
Qu’est-ce que la fixation biologique de l’azote
La fixation biologique de l’azote (FBA) est le processus par lequel les bactéries du sol « fixent » (i. e.
réduisent) le N2 atmosphérique en une forme réactive et assimilable par les organismes.
Importance de la FBA
On estime que la FBA ajoute 1.4 x 1011 kg de N réactif dans la biosphère à chaque année.
Personne importante pour le processus Haber-Bosch et rôle
Fritz Haber: Pionnier dans le développement et la militarisation du dichlore durant la Première Guerre Mondiale
Carl Bosch: Permet d’amener le processus Haber-Bosch à
l’échelle industrielle.
Point fort et faible Haber-Bosch
Très efficace
Très coutepux en terme d’énergie
Très polluant
Conséquence de la surutilisation des engrais azoté
Hausse d’émission d’oxyde nitreux
Hausse de l’eutrophisation
Exemple de FBA
Bactéries fixatrices d’azote en association avec les plantes
Bactéries fixatrices d’azote en symbiose avec les plantes
Bactéries fixatrices d’azote libres dans le sol (‘free- living’)
Type de bactérie fixatrices d’Azote en association avec les plantes
Cyanobactéries associées aux mousses
Azospirillum
Cyanobactéries composant les lichens
Cyanobactéries associées aux mousses: bénéfice
Cyanobactéries sont épiphytes (utilisent les
mousses comme support physique pour
croître)
Bactéries fixatrices d’azote en symbiose avec les plantes
Azolla – Anabaena
Dicotylédones- Frankia
Légumineuses – Rhizobium ou Bradyrhizobium
Caractéristique Azospirillum
Bactéries à Gram-, très mobiles grâce à leurs flagelles
Surtout retrouvées dans la rhizosphère, fortement attirées par les concentrations élevées en carbone labile (chimiotaxisme)
Convertissent le N2 en ammonium lorsque les conditions sont microaérobiques et que l’azote est limité.
Association avec plusieurs poacées dont l’orge, le maïs, l’avoine et le blé
Caractéristique Azolla
Plante aquatique, cryptogame
vasculaire (ptéridophyte)
Caractéristique Anabaena
Cyanobactérie filamenteuse qui pousse sur la surface
inférieure d’Azolla
Forme des cellules spécialisées, appelées hétérocystes,
dans lequel le N2 atmosphérique est fixé
Caractéristique Azolla – Anabaena
Important pour la fertilisation des rizières (« fumier vert » )
e.g Azolla-Anabaena peut retourner annuellement jusqu’à 50 kg N h
Caractéristique Dicotylédones- Frankia
Les plantes pouvant être nodulées par Frankia sont appelées plantes actinorhiziennes, généralement des arbustres vivaces (woody perennial shrubs)
On compte 8 familles, 24 genres et plus de 200 espèces de plantes actinorhiziennes, dont la majorité sont pionnières lors de la succession primaire (milieux pauvre en N)
Frankia est une actinomycète (bactérie à Gram +) reconnue pour sa croissance très lente lorsqu’elle n’est pas associée à une racine.
Colonisation intra- ou intercellulaire de la plante hôte, selon la famille.
Fixation de l’azote par Frankia
Frankia peut fixer du N2 même lorsqu’elle n’est pas en symbiose.
La FBA prend alors place dans des vésicules, appelées diazovésicules,
protégées d’une exposition à l’oxygène.
Peut fixer le N2 à des concentrations plus élevées de O2 puisque ses cellules sont compartimentées.
Légumineuses – Rhizobium ou Bradyrhizobium
Les légumineuses forment un groupe diversifié de plantes. (e.g. haricots, soya, trèfle,
luzerne, lentilles, pois, …).
Elles portent généralement leurs fruits en gousses.
Rhizobium et Bradyrhizobium
Bactéries à gram-, aérobies, sous forme de bacilles
Peuvent survivre sans la plante hôte, mais elles prospèrent dans la rhizosphère car elles
sont stimulées par la rhizodéposition.
Spécificité dans l’association entre la plante et l’espèce de Rhizobium ou Bradyrhizobium
Processus de nodulation chez rhizobium
Elle est le résultat d’interactions biochimiques complexes entre la racine et Rhizobium ; il y a plusieurs mécanismes
de rétroaction entre la plante et Rhizobium
Rhizobium dispose de huit gènes symbiotiques (gènes nod) qui affectent la nodulation.
On les appelles “symbiotiques” car elles sont activées et inhibées par des composés produits par la plante,
notamment des flavonoïdes et isoflavonoïdes.
Qu’est-ce que la nodulation
formation d’une masse de tissu dure, un peu
caoutchouteuse, qui est dérivée d’une multiplication et
d’une réorganisation des cellules du cortex.
Caractéristique nodulation
L’interaction entre la bactérie et la plante hôte est hautement complexe et spécifique, si bien qu’une espèce de Rhizobium ou de Bradyrhizobium formera des nodules seulement avec un groupe sélecte de plante.
Initiation de la nodulation
L’association est initiée par la plante qui lance un signal biochimique en émettant des flavonoïdes qui attirent Rhizobium.
Spécificité de l’hôte nodulaiton
La spécificité de l’hôte est déterminée par les lectines situées à la surface des poils absorbants de la zone pilifère des racines.
Ces protéines (i.e. les lectines) se lient à des sucres situés à la surface de la bactérie (système clé-serrure).
Processus de nodulation chez rhixobium
Il y a invagination du poil absorbant autour de Rhizobium.
La bactérie commence alors à dégrader les cellules de l’épiderme en produisant des enzymes pectolytiques (qui dégradent la pectine) et cellulolytiques (cellulose).
L’activation de ces enzymes nécessite du Ca2+; c’est une des raisons pour lesquelles l’infection est moins efficace à un pH faible.
Les cellules de Rhizobium pénètrent les cellules du cortex via un fil d’ infection( ‘infection thread’). Ce fil est un tunnel qui se forme à mesure qu’il y a dissolution des parois cellulaires.
Le fil d’infection permet aux Rhizobium de s’acheminer vers les cellules du cortex de la racine. Durant leur trajet dans le fil d’infection, les cellules de Rhizobium ont déjà commencé à se multiplier.
Les cellules du cortex infectées se mettent à se multiplier rapidement pour former le nodule. Les bactéries se mettent aussi à se multiplier rapidement et perdent leur motilité. Elles subissent de profonds
changements morphologiques et se transforment en “bactéroïdes” dont le seul rôle est de fixer l’azote.
Nodulation: la plante fournit l’énergie pour:
La formation et l’entretien du nodule
La respiration des bactéroïdes
La fixation du N2
L’assimilation du NH3 par la plante