Thème 2 : les caractères/phases de l’instruction, section 2: les phases de l’instruction Flashcards
(58 cards)
les phases de l’instruction
1 : les mesures de l’instruction
2: les incidents
3: la clôture
les mesures d’instructions
1: les pvrs pour le juge
2: l’administration de la preuve
Les pouvoirs du juge
1: il y a des pvrs du président de la juridiction
2 : la régularisation
3: les mises en demeures
4: la demande de confirmation du maintien des conclusions ou de la requête
5: le désistement d’office
6: l’interdiction faite aux parties d’invoquer des moyens nouveaux
7: le renvoi devant une autre juridiction
principe, les pvrs du président de la juridiction
ont des pouvoirs élargis qu’ils peuvent mettre en œuvre pendant toute la durée de l’instruction par voie d’ordonnance susceptible de recours
–>sont néanmoins délégués au président de la formation
les pvrs du président de la juridiction
R222-1 du CJA : ces pouvoirs tendent à mettre fin à un dosser de manière accéléré, ces ordonnances sont qualifiées d’ordonnance de trie dans le jargon pour justement trier parmi les dossiers ceux qui ne présentent pas d’utilité à rester longtemps
les pvrs:
- Donner acte des désistements (d’instance ou d’action, mais pas ceux partiels qui se rapportent à des conclusions)
- rejet des requêtes ne relevant manifestement pas de la juridiction
- constater qu’il n’y a pas lieu de statuer sur la requête
- rejet des requêtes manifestement irrecevables lorsqu’elles ne peuvent pas être régularisés
- statuer sur les dossiers dans lesquels il ne reste plus que les frais irrépétibles ou les dépens
- pvr d’ordonnance de tri
- évacuation des dossiers avec ou sans instruction
évacuation des dossiers avec ou sans instruction par le président de juridiction
premier cas : les séries qui sont des requêtes qui relèvent d’une même série
–>elles posent des questions de faits identiques et donc les mêmes questions de droit, dans ce cas le juge a la possibilité de statuer sur tous les dossiers identiques en une fois sur la base d’une décision antérieure passée en force de chose jugée
Second cas : Le président du TA peut rejeter des recours en fonction des moyens qu’ils contiennent
- Soit il s’agit d’une requête qui comporte que des moyens manifestement infondés
- Soit il s’agit d’une requête qui ne comporte que des moyens irrecevables ou inopérants ou des moyens qui ne sont assorties que de faits manifestement insusceptibles de venir à leur soutien.
- Soit une requête qui comporte que des moyens manifestement pas assorti de précision permettant d’en apprécier le bienfondé.
le juge qui peut mixer des pvrs
Le juge peut croiser R611-8 avec R222-1 : exemple : R222-1 donne le pouvoir de rejeter et constater les requêtes qui ne ressortent manifestement pas de la compétence de la juridiction admin, il y a aussi rejeter les requêtes manifestement irrecevables, ou les requêtes irrecevables pour lesquels le juge a adressé une demande de régularisation infructueuse (sans suite).
le pvr de régularisation
pvr du juge: demande à un requérant de produire en général une pièce qui vise à établir que sa requête n’est pas irrecevable
–>lien entre irrecevabilité et régularisation
–> important : Cette demande de régularisation est une obligation qui résulte de l’office du juge
toute les irrecevabilité sont régularisables ?
non le juge n’est tenu de demander la régularisation que si elle est possible, autrement dit que si l’irrecevabilité est susceptible d’être couverte après l’expiration du délai de recours
les irrecevabilité avant l’expiration des délais de recours
avant l’expiration du délai de recours, toute les irrecevabilité sont régularisable car on peut toujours attaquer.
en pratique comment ça se présente la demande de régularisation
il doit donc demander au requérant de régulariser sa requête et il doit laisser un délai de 15 jours au moins pour que la régularisation s’effectue. Si aux termes du délai, la régularisation n’est pas intervenue, alors il peut prononcer l’irrecevabilité de la requête par ordonnance.
Quels sont les irrégularité recevables et celles qui ne le sont pas ?
Premier exemple d’irrecevabilité irrégularisable : la forclusion du délai de recours
Deuxième cas : le recours contre un acte insusceptible de recours (il y a les MOI, les actes de gouvernement, les actes qui touchent les relations internationales).
3ème cas : lorsque le requérant doit exécuter une RAPO (un recours admin préalable obligatoire) et qu’il ne l’a pas fait. Le CRPA oblige l’admin a notifier parmi les voies de droit contre l’admin qu’un RAPO doit être formé avant tout recours contentieux
Dernier cas : si la décision a été entièrement exécutée
—> hyper important : Les autres irrecevabilités sont toute régularisables qu’il s’agisse du chiffrage des conclusions indemnitaires, de la capacité pour agir ou de l’intérêt pour agir ou par exemple de l’absence d’avocat quand il est obligatoire
les cas de mise en demeure par le juge
2 cas :
- La mise en demeure adressée au défendeur
- La mise en demeure du requérant
la mise en demeure adressée au défendeur
pour faire avancer le dossier, le juge notifie la mise en demeure dans un délai variable, son non respect n’entraîne rien
mais : R612-6 : à défaut de production du mémoire le défendeur est réputé avoir acquiescé aux faits exposés dans les mémoires du requérant,
–>la première version ne peut alors plus être contesté hors elle peut être décisive dans l’analyse de certains moyens,
ex: sur des moyens de légalité externe liés notamment à la consultation d’un organisme. Mais plus encore en matière de légalité interne : la version des faits est décisive pour certains moyens, par exemple l’erreur de fait à raison de l’inexactitude matérielle.
Exemple : s’il y a des allégations non contestés par l’admin car elle répond pas, le juge va les prendre en compte même si pas forcément de preuve.
La mise en demeure du requérant
c’est celui où le requérant s’abstient de produire le mémoire complémentaire qu’il a annoncé dans sa requête
le juge met en place l’article R612-5 du CJA : il met en demeure de produire le mémoire, effets du non-respect du mise en demeure : expose le requérant à une irrecevabilité
pvr du juge quand il n’y a pas de mémoire complémentaire alors qu’un en était annoncé
R612-5 CJA : petit piège QUI PEUT TOMBER À L’EXAM: cette mise en demeure ne constitue pas une demande de régularisation, elle a un fondement juridique propre : si le juge utilisait le pouvoir de régulariser au lieu et place de la mise en demeure il commettrait une irrégularité d’instruction et son jugement pourrait ainsi être vicié)
La demande de confirmation du maintien des conclusions ou de la requête
Le juge peut s’interroger sur l’intérêt que la requête conserve pour son auteur, dans ce cas-là il demande au requérant de confirmer dans un délai qui ne peut pas être inférieur à un mois
le désistement d’office
C’est le juge qui décide que le requérant se désiste sans qu’il ait le choix
désistement d’office et la CEDH
arrêt Guillard contre France, 2009: La CEDH a considéré que ce mécanisme répondait à un impératif de bon administration de la justice puisqu’il permet de réduire les délais d’instruction des recours devant les juridictions admin
les cas de désistement d’office
- Le non-respect de la demande de production d’un mémoire complémentaire
- L’absence de production d’un mémoire récapitulatif : le juge peut demander aux parties de produire par exception un mémoire récapitulatif (intervient en appel, ou dans des très gros dossiers d’urbanisme)
- Le cas où le requérant a fait un référé suspension qui a été rejeté en raison de l’absence de doute sérieux quant à la légalité de la décision, dans ce cas le requérant a 1 mois pour confirmer son recours au fonds, s’il ne le fait pas, désistement d’office
piège quand le juge demande un mémoire récapitulatif
dans le mémoire récapitulatif il importe de reprendre tous les moyens et toute les conclusions que la partie entend maintenir : tout moyen ou toute conclusion non reprise sont réputés abandonnés
L’interdiction faite aux parties d’invoquer des moyens nouveaux
Pouvoir de cristallisation des moyens que le juge peut mettre en œuvre pour empêcher la poursuite, le développement de débat sur des moyens qui lui paraissent pas nécessaires.
–>Le juge peut notifier sans clore l’instruction (elle continue pour le reste), une date à compter de laquelle les parties ne peuvent plus invoquer de moyens nouveaux.
Le renvoi devant une autre juridiction admin
concerne l’hypothèse de l’incompétence matérielle ou territoriale de la juridiction qui a été saisie
–>Donc : pas du JA saisie à tort car ça serait une ordonnance d’irrecevabilité, mais bien d’incompétence au sein de l’ordre administratif
conséquence : Le juge peut renvoyer à la bonne juridiction de l’ordre administratif
–>Au TJ ça aurait été une irrecevabilité
limites du renvoi à un autre juridiction admin
il ne va pas renvoyer si la requête est entachée d’irrecevabilité manifeste (celles qui ne peuvent pas être couvertes, exemple : la forclusion du délai de recours)
–>Dans tous les autres cas le juge renvoi à la bonne juridiction.
IMPORTANT: pour le CE: s’il est saisi il peut décider de statuer lui-même sur le fonds.