Thème 9 Flashcards
(29 cards)
Vrai ou faux? Le psychopathe est fondamentalement différent de nous.
Faux.
Les psychopathes ne sont pas fondamentalement différents de nous. Ils possèdent des traits que nous possédons également. Pensons au manque d’empathie (des personnes de la population générale peuvent manquer cette caractéristique qui est une composante principale de la psychopathie, sans nécessairement être psychopathe). On peut être impulsif, manquer de responsabilité, manipulateur à un certain niveau.
Quelles sont les caractéristiques des psychopathes?
Bien qu’ils ne soient pas fondamentalement différents, ces traits sont particulièrement prononcés/ accentués et sont nombreux.
* Manque d’empathie (de manière générale, pas nécessairement une absence complète)
* Manipulateurs
* Besoin de sensations fortes
* Commettent des délits
* Impulsifs
* Irresponsables
* Incapables de reconnaitre la responsabilité de leurs faits et gestes
Ce sont des caractéristiques que les psychopathes ont tendance à cumuler, alors que les personnes de la population générale vont en avoir quelques-unes seulement.
Est-ce que tous les psychopathes sont caractérisés par les mêmes traits?
Malgré les stéréotypes des médias, les caractéristiques typiques des psychopathes sont nombreuses et elles ne se retrouvent pas nécessairement toutes chez tous les psychopathes. Les profils sont variés. Il est possible d’identifier chez des personnes ayant obtenu un score significatif sur l’échelle de psychopathie (menant à un diagnostic), des combinaisons de traits qui diffèrent d’un individu à l’autre.
On distingue des profils de façon un peu dichotomique avec l’idée qu’on va avoir le profil psychopathique de type manipulateur vs les psychopathes dits violents.
Des caractéristiques sont stables et plus communs entre les psychopathes, comme le détachement émotionnel, mais les profils varient.
Quels types de crimes les psychopathes commettent-ils?
Ils sont assez diversifiés. Tendance à la commission de crime violent et à la récidive violente. De manière générale, les psychopathes sont des criminels polymorphes : tendance à commettre une hétérogénéité/diversité de crimes (vols, agressions sexuelles, fraudes, etc.).
Ce sont des individus minoritaires dans la population délinquante, mais ils sont responsables d’une majorité des crimes commis.
Les psychopathes sont-ils des criminels récidivistes?
Ils sont récidivistes, oui, et de manière violente en plus.
Les psychopathes sont-ils des criminels « spécialistes » ?
Non. Les psychopathes sont des criminels polymorphes : tendance à commettre une hétérogénéité/diversité de crimes.
Les psychopathes sont-ils caractérisés par un trouble mental?
La psychopathie ne figure pas dans le DSM, mais c’est considéré comme un trouble sévère de la personnalité (donc c’est un trouble mental, au même titre que les différents troubles de la personnalité). C’est un problème psychopathologique en soi. Une forme extrême de la personnalité antisociale (retrouvé dans le DSM)
Les psychopathes sont-ils des « fous »?
Non. Le terme « fou » est un terme utilisé dans la population générale. Est-ce que les psychopathes ont des problèmes de contact avec la réalité en commettant des crimes? Non. Ils ont conscience de leurs actes, ils sont responsables de leurs comportements criminels. On n’est pas la psychose/schizophrénie.
Tous les psychopathes sont des meurtriers. Vrai ou faux?
Faux.
Il existe un lien négatif en la psychopathie et la commission d’un homicide. Ils ne sont pas spécialisés dans un type de crime (plus souvent : fraude, cambriolage, vols d’auto). Une minorité commettent des homicides.
Tous les meurtriers sont des psychopathes. Vrai ou faux?
Faux.
En revanche, dans la population des meurtriers (commission d’homicides), la proportion de psychopathes est élevée, plus que dans la population générale. Chez les meurtriers sexuels, environ 40% à 50% d’entre eux ont un dx de psychopathie.
Quelle est la proportion des psychopathes parmi les détenus?
Il existe beaucoup d’études sur la psychopathie en milieu carcéral et les résultats varient. De manière générale, on parle de 25% (de la population carcérale qui a un diagnostic de psychopathie)
Quelle est la proportion de psychopathes dans la population générale?
Estimation à un maximum de 1%. En détention, le chiffre est 25 fois plus élevé. Ça donne une idée de l’atmosphère en milieu carcéral.
On rencontre des psychopathes dans notre quotidien, mais ça ne résulte pas à des homicides quotidiens. On ne vit pas dans une société extrêmement violente et caractérisée par des comportements violents.
Quelle est la proportion de psychopathes parmi les individus travaillant dans le milieu des affaires?
Représente 4% des personnes. C’est un chiffre assez faible, c’est rare. Mais c’est 4 fois que dans la population générale.
Il semble avoir une concentration de psychopathes dans le milieu des affaires.
* Explication : le milieu des affaires est un milieu qui encourage l’émergence des caractéristiques typiques de la psychopathie (il faut écraser la concurrence, peu importe les stratégies [duperie, manipulation, mensonge]). Les choses vont vites, prise de décision impulsive.
Ça pourrait expliqué la convergence/l’attirance des psychopathes vers le milieu des affaires OU le développement de caractéristiques psychopathiques chez les personnes qui n’en avaient peut-être au départ.
Pourquoi certains psychopathes (en col blanc) arrivent à éviter la détection de la police?
- Parce que ces psychopathes vont commettre des crimes moins sujets à l’attention de l’autorité policière. S’ils sont dirigés vers ce type de criminalité, c’est peut-être parce qu’ils sont caractérisés par des facteurs individuels qui permettent d’être dans le milieu des affaires VS les criminels psychopathes qui sont plutôt des délinquants de rue.
- Possiblement des éléments du parcours de vie (différence au niveau du milieu familial? Pas de réponse claire. Fréquentation de pairs, expérience de socialisation différente?).
- Différence entre l’agression réactive, plus typique chez les psychopathes criminalisés, et l’agression proactive qui fait référence à de manipulation (psychopathes en cols blancs). Ce deuxième type d’agression nécessite des capacités cognitives et neurologiques plus particulières.
- Le cortex préfrontal explique cette différence entre l’explosion de la colère VS la canalisation, l’inhibition (contrôle de la colère et des impulsions). Les psychopathes en cols blancs ont un meilleur fonctionnement du cortex préfrontal (voire même de la population générale)
- Le système limbique (l’amygdale, le siège de l’empathie) ne démontre pas de différence entre ces deux types de psychopathes. Ils portent tous deux un déficit à ce niveau.
Qu’est-ce que la psychopathie?
C’est un concept associé à une problématique au niveau psychopathologique. C’est une configuration psychopathologique qui donne lieu à des comportements indésirables. Cela se mesure par une échelle, la PCL-R.
Existe-t-il une différence entre la psychopathie et le trouble de la personnalité antisociale?
Oui, même si des concepts se chevauchent.
Existe-t-il une différence entre le concept de psychopathie et celui de sociopathie?
Oui. Le concept de sociopathie n’est plus vraiment utilisé de nos jours (plus dans les années 1990). Le concept de psychopathie est bien utilisé en psychiatrie de nos jours.
Un auteur suggère que l’antisocialité peut être divisée en deux : la psychopathie et la sociopathie. Le point clé est que ces deux formes d’antisocialité ont une étiologie/origine différente. La possibilité que ça produise des résultats identiques n’est pas une garantie qu’il y a la même étiologie/cause. Ce sont des phénomènes distincts qui ont les mêmes caractéristiques sans avoir la même origine.
Différencie les psychopathes des sociopathes.
Psychopathes :
- Ces individus n’arrivent pas à socialiser en raison d’un problème causal primaire (cause organique/génétique). On parle de déficit génétique qui a un impact sur le fonctionnement de l’individu. On les nomme les psychopathes primaires aujourd’hui.
Sociopathes :
- Ces individus n’arrivent pas à socialiser en raison de pratiques parentales inadéquates ou en raison des comportements antisociaux des parents. On est dans l’apprentissage social de l’antisocialité. On les nomme les psychopathes secondaires aujourd’hui.
Quelle est la prévalence des troubles de la personnalité dans la population carcérale?
Dans la population générale, on parle de 6% à 15%. Dans la population carcérale, ç’a été estimé entre 50% et 75%.
Quel est le trouble de la personnalité le plus présent dans la population carcérale?
Le trouble de la personnalité antisociale.
À savoir qu’un individu peut avoir plusieurs diagnostics et troubles de la personnalité.
Quelle est la description de la personnalité antisociale?
Mode généralisé de fonctionnement dans lequel l’individu ne manifeste pas de préoccupation pour les droits d’autrui, allant même jusqu’à les transgresser, et, depuis l’âge de 15 ans.
Quels sont les critères diagnostiques de la personnalité antisociale?
Au moins trois critères doivent être observés :
1) Comportements qui traduisent un manquement aux normes sociales, comportements répétés susceptibles de conduire à une arrestation.
2) Duplicité perceptible par le biais de mensonge répétés, l’utilisation d’alias, ou le fait de duper autrui à son propre profit/ plaisir.
3) Impulsivité ou incapacité de planifier à long terme.
4) Irritabilité et agressivité, perceptibles par le biais de batailles physiques ou de voies de fait.
5) Absence de préoccupation pour sa propre sécurité/autrui.
6) Irresponsabilité soutenues, tel qu’indiquée par des comportements répétés traduisant son incapacité à maintenir un emploi ou à honorer ses obligations financières.
7) Absence de remords, perceptible par le fait d’être indifférent ou porté à rationaliser lorsqu’il a blessé, maltraité ou volé autrui.
Les critères de la personnalité antisociale font-ils plus référence à des comportements ou des traits de personnalité?
Important de garder en tête que la majorité des critères font référence non pas à de la personnalité, mais à des comportements (malgré le titre de trouble de personnalité). C’est important en comparant la psychopathie (qui inclut plus réellement de la personnalité antisociale) au trouble de la personnalité antisociale (qui est plus de l’ordre des comportements, même si la psychopathie en inclut également).
Quel est le profil cognitif général de la personnalité antisociale?
Des individus qui ne respectent pas les règles, les lois et qui ont des comportements manipulateurs, agressifs.
Mots-clés = irresponsabilité, manque d’empathie
1. Auto-perception
«Je suis un solitaire, fort et autonome. La société, la vie m’a maltraité, a été injuste à mon égard, en conséquence, je suis dans mon droit lorsque je me venge, fais du mal à autrui»
2. Perception d’autrui
«Il y a deux types de personnes dans la vie : ceux qui exploitent et qui en conséquence méritent à leur tour d’être exploités, et les faibles, vulnérables, qui méritent alors d’être attaqués».
3. Principale croyance
«J’ai besoin de me défendre seul, il vaut mieux être l’agresseur que la victime ! Si je ne manipule pas ou n’agresse pas, alors je n’aurais jamais ce que je souhaite obtenir. La vie est une compétition, je veux gagner, peu importe la méthode pour y arriver »
–> Arriver à ses fins par des moyens prosociaux n’est pas une option
4. Crainte
«Je ne veux pas être une victime, un faible, quelqu’un que l’on exploite»
5. Stratégie comportementale
«J’agresse directement (antisocial violent) vs. je manipule(antisocial manipulateur) »
6. Émotion
«Je suis en colère contre le gens qui possèdent les choses que moi j’aimerais posséder dans ma vie»
–> Sentiment de frustration et d’injustice qui prédominent
