U.E 5.7.5 CM5 Sclérose en plaques et troubles cognitifs Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la SEP ?

A

La SEP est une maladie inflammatoire et démyélinisante du système nerveux mais qui ne concerne QUE le système nerveux central (SNC : le cerveau, le tronc cérébral, la moelle épinière, le cervelet et les nerfs optiques).

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2
Q

Particularités de la SEP

A

C’est une maladie du sujet jeune, incurable et handicapante.

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3
Q

Incidence de la SEP

A

Elle est relativement fréquente.

  • Plus de 2,3 millions de personnes affectées dans le monde.
  • 100 000 personnes en France.
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4
Q

La SEP peut être source de handicap

A

C’est la 1ère cause de handicap acquis chez l’adulte jeune, en dehors des accidents de la route.
–> Il peut y avoir un handicap physique (notamment troubles de la marche, de l’équilibre, faiblesse d’un membre) mais également des troubles cognitifs, non visibles, l’atteinte cognitive touchant 43% à 65% des patients (domaines touchés notamment : vitesse de traitement de l’information en 1er lieu, mais aussi fonctions exécutives en général, mémoire, attention).

C’est une maladie qui a un retentissement sur la vie professionnelle (impact x3) et sur la qualité de vie.

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5
Q

Temps médian pour une aide à la marche

A

18 ans après le début de la maladie

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6
Q

Combien d’années en moins d’espérance de vie surtout en raison des complications neurologiques ?

A

5 à 7 ans

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7
Q

SEP : Facteurs de risque environnementaux

A

▪ Un gradient nord-sud : le nombre de cas de SEP est plus élevé dans l’hémisphère nord (Ecosse, Danemark, Suède, Norvège…). A l’inverse, la fréquence est plus faible quand on se rapproche de la méditerranée, et à plus forte raison de l’équateur et des pays africains. Il y a clairement une influence de la localisation géographique. En France, il y a également une différence marquée entre le nord et le sud.

▪ L’ensoleillement : vitamine D ? Il existe un lien fort entre le taux de vitamine D et la fréquence de SEP. Attention, cette corrélation ne veut pas dire pour autant que c’est la cause de la SEP ! La carence en vitamine D des pays nordique pourrait simplement être un facteur explicatif.

▪ Infections : Peu de virus ont été identifiés et aucun n’est incriminé en particulier. EBV (virus Epstein-Barr (mononucléose), (chez les adultes SEP, quasiment 100% ont eu l’EBV), chlamydiae.

▪ Diète (sel, obésité et ++ à l’adolescence…), toxique (tabac ?)

▪ Variations saisonnières (mélatonine ?)

➔ Attention aucun de ces facteurs ne sont la cause mais il pourrait être des facteurs aggravants.

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8
Q

SEP : Facteurs de risque génétiques

A

▪ La SEP n’est PAS une maladie génétique, elle ne se transmet pas de génération en génération, mais il y aurait un terrain génétique favorable pour ce genre de maladie. Dans 90% des cas, il n’y a pas de cas dans la famille, mais on relève quelques cas familiaux (5-10%). On a pu identifier certains variants génétiques plus fréquents chez les patients atteints de SEP, concernant notamment les gènes de l’immunité, donc les gènes HLA. Par exemple, dans le cas de jumeaux monozygotes, si l’un est atteint de SEP, l’autre a 25 à 30% de risque d’avoir une SEP (augmente le risque mais ne le fait pas passer à 100% non plus). Si c’est un parent du 1er degré, le risque tombe à 1-4%.

▪ Hérédité multigénique : On a identifié environ 100 gènes. Pris isolément, ces gènes ont un faible pouvoir mais c’est la combinaison de ces gènes qui augmente considérablement le risque de développer la maladie.

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9
Q

SEP : Hypothèse multifactorielle

A

La SEP est une maladie auto-immune. D’abord, il y a infection périphérique avec activation anormale du système immunitaire, notamment de certains lymphocytes (ou plutôt de clones, sous-populations de lymphocytes), au niveau sanguin, en périphérie. Ces lymphocytes activés vont passer la barrière hémato-encéphalique, d’habitude imperméable. Ils sécrètent alors des cytokines, néfastes pour la gaine de myéline. La gaine de myéline qui entoure les neurones permet de conduire le signal nerveux rapidement et de maintenir la fibre nerveuse, l’axone, en bonne forme en lui permettant de se procurer des nutriments, sinon il dégénère. En réalité, ce sont les oligodendrocytes, cellules qui sécrètent la myéline, qui sont spécifiquement détruits dans la SEP. La cible spécifique de cette réaction auto-immune dans la SEP est la myéline (et non l’axone ou autre cellule du SNC).

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10
Q

Survenue de la SEP

A

C’est une maladie qui survient par à-coups (=Poussées), donc à des moments différents, et à des endroits différents : c’est sur cela que repose le DIAGNOSTIC.

–> Puis cela s’arrête et il y a une réparation plus ou moins complète (avec reste parfois = séquelles). Puis, 3 mois, 6 mois, 12 mois ou des années plus tard, de nouveau, cela peut survenir à des endroits différents. La fréquence de ces poussées est variable d’un individu à l’autre.

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11
Q

Âge de début de la SEP

A

Entre 20 et 40 ans

Certains cas surviennent toutefois à l’adolescence et même parfois chez l’enfant. Cela survient également chez des personnes plus âgées, avec une forme un peu différente.

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12
Q

Sex-ratio de la SEP

A

Varie selon la forme de la SEP :

  • La forme récurrente-rémittente (“RR”) concerne surtout les femmes : 2-3 femmes pour 1 homme.
  • La forme primaire progressive, le sexe-ratio est de 1 homme pour 1 femme.
  • Quant à la forme secondairement progressive, elle succède à la forme RR après un temps plus ou moins allongé.
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13
Q

Les différentes formes de la SEP

A
  • Forme récurrente-rémittente (SEP-RR)
  • Forme secondairement progressive
  • Forme primaire progressive
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14
Q

Forme récurrente-rémittente (SEP-RR)

A

85% des patients, surtout chez les sujets jeunes.
–> se caractérise par des poussées et des rémissions.
Certains patients récupèrent bien mais la récupération peut ne pas être complète.
–> Dans le cadre d’une poussée, les symptômes neurologiques s’installent en quelques jours et persistent au minimum 24h : dépendent de la localisation de la lésion et de l’inflammation, certaines régions étant privilégiées (déficit moteur, déficit sensitif, troubles de l’équilibre, troubles de la vision).

Tout d’abord, les symptômes neurologiques s’installent en quelques jours. Ensuite, on a une phase de plateau qui doit durer au minimum 24h mais peut durer entre 1 semaine et 2/3 mois. Puis vient la phase de récupération spontanée. Dans certains cas, le patient ne récupère pas bien du tout –> Parfois, des traitements anti-inflammatoires de type corticoïdes sont administrés. Ils ne soignent pas la poussée en soit, mais la limitent dans le temps.

Il peut ensuite y avoir un intervalle libre, une phase complètement libre d’expression de la maladie. Selon les patients, aucun symptôme ne se manifeste pendant quelques semaines ou quelques années, puis survient une 2ème poussée (non obligatoire). Chez 10%-15% des patients, il n’y aura qu’une seule poussée de toute leur vie.

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15
Q

A 10 ans après la première poussée, le risque d’en faire une seconde est de

A

40 à 60%

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16
Q

La SEP est une maladie extrêmement

A

Polymorphe

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17
Q

Forme progressive

A

Après quelques années d’évolution de la maladie, dans un certain nombre de cas, l’évolution se fait « progressive » (et non plus par à-coups).
–> De façon beaucoup plus lente et insidieuse, le handicap s’installe, souvent un handicap moteur. Le rythme de cette dégradation est variable selon les individus. Il n’y a pas de rémission, de retour à la normale.

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18
Q

Si la forme progressive, survient après des poussées (et donc après une forme RR) on parle de

A

Forme secondairement progressive

–> C’est dans un 2ème temps que s’est installée la progression du handicap.

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19
Q

Si la forme progressive est le mode d’installation dès le départ, on parle de

A

Forme primaire progressive

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20
Q

Passage d’une phase rémittente à une phase progressive

A
20 à 30% des individus SEP (contre 50% avant).
Les traitements (limitant les poussées) évitent probablement le passage à une forme secondairement progressive.
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21
Q

Dans la forme progressive, on va avoir un mécanisme de

A

neuro-dégénérescence : l’axone démyélinisé pendant un certain temps va dégénérer, vieillir et peut être complètement interrompu.

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22
Q

Forme primaire progressive

A

Les patients ont d’emblée une maladie de forme dégénérative, sans les poussées au préalable (on relève toutefois des phénomènes de démyélinisation et d’inflammation (cf forme RR).
–> La SEP s’exprime uniquement à travers le handicap qui s’installe progressivement en plusieurs mois ou années : typiquement des troubles de la marche par exemple.
Le diagnostic est plus difficile, en général un peu retardé.

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23
Q

Forme primaire progressive, apparition à quel âge ?

A

Environ 50 ans

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24
Q

Ces deux formes (rémittente et progressive) de maladies ne répondent pas

A
  • Aux mêmes formes physiopathologiques

- Aux même traitements.

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25
Q

Les traitements fonctionnent bien sur les formes

A

Avec poussées

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26
Q

Critères diagnostiques de la SEP

A

Les lésions de SEP doivent être disséminées dans le temps (différents moments de la maladie auxquels les lésions apparaissent) ET dans l’espace (plusieurs territoires atteints dans le SNC).

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27
Q

Avant : « Principe de la double dissémination »

A
  • Plus de 2 poussées (dissémination temporelle)
  • 2 lésions à deux sièges différents (dissémination spatiale)

–> Il faut avoir les deux : une inflammation récurrente et à différents endroits du SNC.

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28
Q

Pour poser le diagnostic, on part donc de

A

La clinique (ex : si déficit moteur puis une atteinte du nerf optique quelques années plus tard, on a 2 endroits et 2 moments différents)

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29
Q

Aujourd’hui, le diagnostic est plus précoce car on y ajoute l’examen diagnostique essentiel, le plus utile

A

L’IRM : permet de voir quasiment tout le système nerveux (à l’exception du nerf optique) et elle peut être réalisée à des temps différents.
–> L’IRM montre à peu près 10 fois plus de lésions que ce que l’on attendrait compte tenu des symptômes présentés par le patient.

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30
Q

Au niveau encéphalique, de nombreuses lésions sont

A

Asymptomatiques (contrairement à la moelle épinière et au tronc cérébral). Quand la maladie devient symptomatique, c’est qu’elle évolue déjà depuis quelques mois ou années probablement.

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31
Q

Face à un tableau d’IRM ressemblant à celui d’une SEP, avant les 1ers symptômes et une quelconque poussée, on parle de

A

Syndrome radiologique isolé

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32
Q

Si on a une plainte sans lésion apparente, à IRM normale. On considère alors qu’il faudra un second IRM pour pouvoir poser le diagnostic. Le risque est alors de …% d’une SEP.

A

20%

33
Q

A l’inverse, à IRM anormale avec une ou plusieurs lésions le risque est …% d’une SEP certaine.

A

> 80%

34
Q

Qu’utilise-t-on pour dater les lésions à l’IRM ?

A

Du gadolinium

35
Q

SEP - 4 localisations principales

A
  • Sous tentorielle
  • Moelle épinière
  • Dans la substance blanche (Juxtacortical)
  • Périventriculaire

➔ Aujourd’hui il en faut 2 des 4 pour pouvoir affirmer une dissémination dans l’espace

36
Q

L’IRM permet d’établir de manière précoce la

A

Dissémination spatiale et temporelle.

37
Q

Les symptômes initiaux

A
  • Dans la grande majorité des cas, les symptômes s’expliquent par une atteinte des voies longues (motricité et sensibilité) ≈ 50% des symptômes de poussée avec :
  • Faiblesse d’un membre 40%
  • Névrite optique 22%
  • Paresthésies 20%
  • Diplopie 12%
  • Vertige ou troubles de l’équilibre 5% (risque de séquelles)
  • Troubles urinaires 5%
  • Constipation
  • Troubles sexuels
38
Q

Qu’est-ce que la névrite optique ?

A
  • L’inflammation avec la démyélinisation localisée spécifiquement sur un nerf optique.
  • C’est une baisse de l’acuité visuelle unilatérale d’installation rapide mais non brutale. Elle s’associe à des douleurs, avec un possible scotome (atteinte de la zone centrale ou paracentrale de la vision) et souvent un fond d’œil normal ou avec un léger oedème. Parfois elle s’associe à une dyschromatopsie (perception étrange des couleurs).
  • La névrite optique peut être initiale ou apparaître suite à une poussée.
39
Q

Symptômes invisibles

A
  • Fatigue

- Troubles cognitifs

40
Q

Quel est le symptôme le plus fréquent, très évocateur du diagnostic ?

A

La fatigue (80 à 90%)

41
Q

La fatigue dans la SEP

A
  • Souvent contemporaine de la poussée
  • Fatigue constante, permanente et sans lien avec le contexte
  • Symptôme pas facile à faire reconnaître
  • Physiopathologie méconnue
  • Pas de grand traitement, le meilleur traitement est la pratique d’une activité physique quotidienne
42
Q

Troubles cognitifs dans la SEP

A
  • Chez environ 40% des patients
  • Intensité variable
    ▪ Atteinte de type sous-cortico-frontale :
    –> Vitesse de traitement de l’information
    –> Difficultés attentionnelles
    –> Troubles de la mémoire (MDT + épisodique : encodage et récupération)
43
Q

Pronostic de la SEP ?

A

La maladie est variable dans sa sévérité et dans sa modalité évolutive. Elle est extrêmement polymorphe.

Le pronostic est imprévisible mais on peut s’appuyer sur des facteurs pronostiques liés à la présentation clinique, à l’IRM (plus il y a des lésions, moins bon serait le pronostic) ou encore sur l’âge du patient (plus on est âgé, plus on est à risque d’avoir une forme progressive) pour grader un peu le risque d’évolution de la maladie. L’IRM est le facteur pronostique le plus utilisé.

44
Q

SEP et grossesse

A

La grossesse n’est pas une contre-indication.

La fréquence des poussées diminue pendant la grossesse mais rebond dans les 3-6 mois qui suivent l’accouchement

45
Q

SEP et traitement concernant la phase avec les poussées

A

On dispose d’un certain nombre de médicaments très actifs à différents endroits du SNC (environ 15 molécules avec AMM). On peut donc traiter cette phase, prévenir les poussées (en modulant la réaction inflammatoire) et diminuer leur fréquence. On peut également proposer des traitements beaucoup plus efficaces qu’avant pour contrôler les formes particulièrement agressives et sévères de la maladie (4 poussées/an…).

46
Q

SEP et traitement concernant les formes secondairement progressive et primaire progressive

A

Peu efficace en termes de thérapeutique.

47
Q

Traitement des symptômes générés par la SEP

A
  • Spasticité
  • Douleurs chroniques (chez près de 50% des patients, d’origine neurologique : résistantes aux traitements).
  • Tremblement
  • Troubles génitaux-sphinctériens
  • Fatigue chronique
  • Dépression
  • Troubles cognitifs : rééducation
48
Q

Traitement des poussées prescrit par neurologue

A

Corticoïdes à dose très forte :

  • Traitement à la phase aiguë, que pour les poussées
  • Cela diminue la durée de la poussée mais ne permet pas de mieux récupérer.
  • Dose forte 3 à 5 g/j pendant 3 à 5 jours maximum 10 jours.
  • -> Methylprednisolone.
49
Q

Traitement de fond prescrit par neurologue + centre expert

A

Traitement préventif pour empêcher la poussée.
▪ Prévention de la survenue de nouvelles poussées/nouvelles lésions ++ : Semble diminuer la fréquence des poussées
▪ Recul des séquelles et de la progression du handicap
▪ Retarde l’apparition de la phase secondairement progressive
▪ Amélioration de la qualité de vie
▪ +/- Favorise l’efficacité des traitements symptomatiques et la réparation des lésions dues aux poussées.
▪ Attention à la tolérance mais aussi à la sécurité : Toujours bien évaluer le degré d’évolutivité clinique de la maladie et peser le bénéfice/risque).

50
Q

Principe des traitements de fond actuels

A
  • Injectables : Interférons beta et acétate de glatiramere (traitements historiques) qui sont eux conservables pendant la grossesse.
  • Voie orale : plus simples –> Teriflunomide et Dimethyl Fumarate, conservables pendant la grossesse.
51
Q

Les thérapies immuno-suppressives

A
  • -> Traitements forts réservés aux SEP très sévères :
  • Le Mitoxantrone
  • Anticorps anti CD20
  • Le Fingolimod
  • Autre thérapeutique très ciblée : le natalizumab

/!\ Pour tous ces traitements, risque d’infections en raison de l’immunosuppression. Une autre complication grave est l’encéphalite virale qui s’explique par la baisse de la veille immunologique sur le cerveau.

52
Q

Les troubles cognitifs dans la SEP surviennent principalement

A

En dehors des poussées + ne sont pas spécialement liés aux poussées.

53
Q

Dans la SEP, l’atteinte cognitive est

A

Précoce

54
Q

Au stade du premier événement clinique, … des patients ont des troubles cognitifs.
Dans une forme plus classique, avec plusieurs poussées, ou une forme progressive éventuellement, on est plutôt sur … de patients.

A

30 à 40%
puis
50-60%

55
Q

La présence de troubles cognitifs est le premier facteur qui détermine

A

le risque de perte d’emploi

–> c’est aussi la première cause de désocialisation.

56
Q

Les 2 domaines principalement touchés chez les patients qui ont une SEP sont

A
  • La vitesse de traitement de l’information

- La mémoire épisodique

57
Q

La vitesse de traitement de l’information dans la SEP

A

Déficit central et probablement initial. Le mécanisme pourrait être lié à une déconnexion anatomique ou fonctionnelle des aires corticales, avec des conséquences sur les autres domaines cognitifs (mémoire de travail, attention, fonctions exécutives).

58
Q

Quel domaine de la mémoire épisodique est le plus atteint ?

A
Le rappel (encodage + récupération)
--> Stockage préservé
59
Q

Atteinte exécutive prédominante dans la SEP

A

La vitesse de traitement de l’information

60
Q

La plainte est rarement corrélée avec

A

les résultats retrouvés aux tests

61
Q

Evaluation des troubles cognitifs dans la SEP - Questionnaires de screening

A
  • -> Multiple Sclerosis Neuropsychological Screening Questionnaire (MSNQ) :
  • Questionnaires complétés par le patient + les accompagnants : peuvent permettre un dépistage mais ne sont pas idéaux car ils ne sont pas très bien corrélés avec l’atteinte réelle : ils ont une faible valeur prédictive.
62
Q

Evaluation des troubles cognitifs dans la SEP - Les batteries durées courtes ou moyennes

A

–> En 15-20 min, parfois 30 min, permet d’avoir une évaluation relativement fiable de la présence ou non d’une atteinte cognitive. Avec les tests de mémoire, on va tester principalement la partie rappel.

➔ Brief Repeatable battery (BRB-N)
➔ BICAMS (Brief International Cognitive Assessment for Multiple Sclerosis)
➔ BCCogSEP
➔ MACFIMS

63
Q

Quel est le test phare, le plus sensible dans le diagnostic de la SEP analyse la vitesse de traitement de l’information ?

A

Symbol digit modalities test (SDMT)

–> Le patient doit associer rapidement un symbole à un chiffre. Il a 90 secondes.

64
Q

Brief Repeatable battery (BRB-N)

A
  • Selective reminding test (SRT) : mémoire verbale
  • Spatial recall test (10/36) : mémoire épisodique visou-spatiale
  • Symbol digit modalities test (SDMT) : VTI, attention, MDT
  • Paced Auditory Serial Addition Test (PASAT) : MDT, attention, VTI
  • Word list generation (WLG) : fluency verbale
65
Q

BICAMS (Brief International Cognitive Assessment for Multiple Sclerosis)

A
  • Batterie courte la plus utilisée à l’échelle internationale
  • -> Permet d’évaluer la cognition des patients dans la majorité des cas, avec des troubles de la VTI et du rappel.
  • SDMT : VTI, attention, MDT
  • CVLT-II écourté (5 rappels) (California Verbal Learning Test) : mémoire épisodique verbale
  • BVMT-R (3 rappels) (Brief Visuospatial Memory Test-Revised) : mémoire épisodique visuo-spatiale
66
Q

BCCogSEP

A

= BRB modifiée
- Codes (remplace le SDMT) / SRT différent + empan endroit, inverse, ordres contraires, Go/No-Go, alternance lettres-nombres.

67
Q

MACFIMS

A
  • SMDT : VTI, attention, MDT
  • PASAT : MDT, attention, VTI
  • Test du tri du D-KEFS : fonctions exécutives
  • CVLT-II (5 rappels) : Mémoire épisodique verbale
  • BVMT-Révisé : Mémoire épisodique visuo-spatiale
  • COWA : Langage
  • JOL : Traitement spatial de l’information
68
Q

Les tests principaux pour évaluer la vitesse de traitement de l’information

A
  • Le SMDT

- La PASAT

69
Q

Evaluations semi-écologiques

A
  • Test de commissions
  • Test d’ attention (Test of everyday attention)
  • Simulateurs de conduite
  • Réalité virtuelle
70
Q

Plus on a de lésions, plus il semblerait que l’on ait un ralentissement de

A

la vitesse de traitement de l’information.

71
Q

On sait aujourd’hui qu’à ces stades plus avancés, il y a une il y a une corrélation bien plus importante entre les lésions corticales (substance grise) et les troubles cognitifs qu’entre

A

les lésions de la substance blanche et la survenue de troubles cognitifs.

72
Q

L’intensité des troubles cognitifs s’explique par

A
  • A environ 30à 40% par les lésions (nombre et localisation)
  • Volume cérébral et atrophie de la substance grise : 21%
  • Lésions diffuses : Le reste
73
Q

Physiopathologie des troubles cognitifs : l’apport de l’imagerie

A
  • La maladie est bien plus diffuse qu’on ne le pensait.
  • Au delà des lésions de substance blanche, on en retrouve aussi dans la substance grise. Mais aussi d’autres avec des lésions plus diffuses appelées les atteintes micro-structurelles.
  • Ces lésions entraînent une atrophie corticale et donc une baisse du volume cérébral qui explique lui aussi en parti les troubles cognitifs observés dans la SEP.
  • Au stade débutant, les lésions sont majoritairement dans la substance blanche, mais ces lésions ne suffisent pas à expliquer les troubles cognitifs.
  • A un stade plus avancé, le poids des autres facteurs tels l’atrophie générale du cerveau et les lésions de la substance grise prennent de plus en plus d’importance.
  • On observe une variabilité interindividuelle dans la capacité de résistance aux troubles cognitifs, explicable par la notion de « réserve cognitive ». Ce mécanisme compensatoire existerait au début de la maladie mais plus au bout d’un certain temps d’évolution de la maladie. C’est là que les troubles cognitifs pourraient apparaître.
74
Q

PEC de la SEP

A
  • Données limitées quant aux effets des traitements de fond sur les troubles cognitifs (rappel : ces traitements limitent la réaction inflammatoire, la survenue de poussées. Or, les troubles cognitifs existent indépendamment de la présence ou non de poussées).
  • Pas d’effets démontrés des traitements symptomatiques spécifiques.
  • Les traitements médicamenteux sont donc un peu décevants.
  • Résultats prometteurs pour la rééducation cognitive.
  • Intérêt de la psychoéducation : métacognition ++
75
Q

Rééducation cognitive de la SEP

A

▪ Remédiation cognitive : ensemble des procédures visant à fournir au patient le répertoire comportemental nécessaire à la résolution de problèmes ou à l’exécution de certaines tâches paraissant difficiles ou impossibles depuis la survenue du trouble neurologique.

▪ Objectifs : améliorer les fonctions cognitives défaillantes et les conditions générales d’existence du patient ; diminuer l’impact des troubles cognitifs en vie quotidienne.

▪ La rééducation peut apporter un bénéfice au patient, notamment des stratégies pour mieux vivre avec ses troubles cognitifs. Il s’agit surtout de s’appuyer sur la réserve cognitive, et en outre de donner des stratégies, de permettre des compensations, des adaptations.

–> Facteur de protection, prévention.

76
Q

Chevauchement des symptômes dépressifs avec ceux de la SEP

A

On retrouve dans la SEP une dépression de façon très fréquente et de façon plus élevée comparativement à d’autres maladies neurologiques. C’est une maladie qui expose donc préférentiellement à une dépression.

–> Certains symptômes caractéristiques de la dépression (ralentissement cognitif, troubles attentionnels) vont se chevaucher avec ceux de l’atteinte cognitive de la SEP en les majorant (perception majorée des troubles par le sujet mais aussi majoration car ralentissement psychomoteur, capacités attentionnelles et fatigue).

Les troubles de l’humeur vont donc gêner l’évaluation cognitive des patients. Cette dernière ne peut donc se faire sans une évaluation des troubles de l’humeur. Il faut également s’en remettre à notre expérience.

–> L’anxiété entraîne aussi des troubles cognitifs. L’anxiété chronique est peut-être même la partie la plus mal vécue et la plus invalidante en VQ pour les patients.

Cette dépression est un peu plus pharmaco-résistante, n’étant probablement pas uniquement d’origine fonctionnelle mais probablement en lien avec la maladie directement, dans certains cas. Les traitements habituels de la dépression ne sont donc pas forcément aussi efficaces.

77
Q

Quel est le seul traitement efficace contre la fatigue ?

A

Faire de l’exercice physique quotidiennement

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Q

2 éléments peuvent principalement mettre en jeu le pronostic vital dans la SEP

A
  • Troubles de la déglutition

- Troubles vésico-sphinctériens