Le Morceau De Viande Flashcards
Présentation du texte
- Poème en prose
- Francis Ponge, le partis pris des choses, 1942 (date du poème)
- poete a part : description des objets du quotidien à l’aide de la poésie et description de leur vérité.
Memo :
Tubulure : ensemble de tubes
Charrient : transporter
Scories : métaux fondus, liquide/lave (rouge comme la lave)
Fiel : bile animal (vomi)
Odeurs pestilentielles : odeurs de cadavres
Theme du texte
Description d’un morceau de viande
Mouvement
I-vers 1 au vers 5 :
—> Un morceau de viande semblable à une usine/ machine
II-vers 6 à la fin :
—> Un morceau de viande qui est par définition un animal mort
La problématique
Comment Ponge s’y prend pour sublimer un objet du quotidien ?
Le développement
Vers 1
Chaque morceau de viande est une sorte d’usine, moulins et pressoirs à sang.
I-Un morceau de viande semblable à une usine/ à une machine.
Vers 1 : “est une sorte d’usine” = comparaison : la viande est comparée aux machines et à l’usine.
—> énumération des machines = “usine, moulins et pressoir”
Remarque : le vers 1, met en évidence l’univers de la machine.
Le développement
Vers 2
Tubulures, hauts fourneaux, cuves y voisinent avec les marteaux-pilons, les coussins de graisse.
Vers 2 : énumération = “tubulures, hauts fourneaux, cuves”
Fin de vers => absence de conjonction de coordination “les marteaux-pilons 🚫, les coussins de graisse”
Remarque : accumulation = on ne voit que l’usine, on n’a plus l’impression de lire une description de la viande.
Le développement
Vers 3
La vapeur y jaillit, brouillante. Des feux sombres ou clairs rougeoient.
V3 : “graisse” = graisse de la viande / graisse industrielle
“rougeoient” = sang de la viande / feux, travail de l’usine.
“tubulures” = tuyaux de l’usine / anatomie de l’animal
Viande —> joue sur le signifiant = Usine
Le développement
Vers 4
Des ruisseaux à ciel ouvert charrient des scories avec le fiel.
Vers 4 : “bouillante” , ”la vapeur” , ”jaillir” , “feux” —> champs lexical de l’usine
Le développement
Vers 5
Des ruisseaux à ciel ouvert charrient des scories avec le fiel.
Vers 5 : “scories” , “fiel” , “ruisseaux”
—> travaux de l’usine/anatomie animale => joue avec le sens des mots
“ciel et fiel” = jeux avec les sonorités
“Charrient” = “jaillir” “rougeoir”
—> verbe de mouvement puissant : machinerie et puissance animale
Bilan-transition :
Ponge compare le morceau de viande à l’univers de la machine, de l’usine
Le développement
vers 6
Et tout cela refroidit lentement à la nuit, à la mort.
II- un morceau de viande qui est par définition un animal mort
Vers 6 :
“à la nuit, à la mort” —> répétition syntaxique —> répétition de la préposition À = met l’accent sur la mort.
“refroidir” —> décomposition de la mort + “lentement”
Le développement
Vers 7&8
Aussitôt, sinon la rouille, du moins d’autres réactions chimiques se produisent, qui dégagent des odeurs pestilentielles.
Vers 7&8 :
“rouille”, “réactions chimiques”, “odeurs pestilentielles” —> cadavre, décomposition, processus de pourrissement
—> “Aussitôt, sinon la rouille” —> impression qu’il manque un verbe
Montre la rapidité de la mort
Adverbe “aussitôt = soudaineté”
Bilan-transition : Ponge accentue l’effet de la mort par une répétition syntaxique, il créer également une impression de manque en ne mettant pas de verbes au dernier vers.
Conclusion
Ponge dans son poème décrit un morceau de viande. Pour cela, il compare le morceau de viande a l’univers de l’usine, de la machinerie.
Puis, il peint/ représente la décomposition de l’animal.
Ponge pour représenter un objet/ aliment du quotidien, joue avec les mots, joue avec les signifiants, le sens des mots => langage image, poétique.
Ouverture
Rembrandt Dan’s le tableau du boeuf écorché sublime lui aussi un morceau de viande à l’aide de la peinture notamment grâce au clair obscure