Formation du Couple Flashcards

0
Q

Couple en Suisse

A

Plus de 90% des femmes et des hommes ont fait au moins une expérience de vie de couple

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1
Q

Etat actuel: nous avons en psychologie une connaissance…

A

…étendue des processus négatifs qui mènent à la dissolution du couple
…moins étendue des processus positifs qui protègent contre la dissolution
…moins étendue des processus de constitution du couple

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2
Q

La formation d’un couple (légalisée par le mariage ou le PACS) est une alliance qui se caractérise par

A
  • une obligation mutuelle entre partenaires
  • le droit à un accès sexuel
  • une attente de la persistance de l’union après une grossesse et l’élevage des enfants
  • une reconnaissance juridique du statut des enfants du couple
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3
Q

La découverte du conjoint

>Tendance à un appariement par identité

A

Homogamie (biologie, siciologie francophone)
Assortative mating (biologie, psychiatrie saxonne)
Aucune formation du modèle de l’appariement par complémentarité, si ce n’est par rapport au genre

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4
Q

Le choix du conjoint est contraint par plusieurs critères

A

-distance géographique
-distances sociales
-l’interaction entre les deux
Toutefois de plus en plus, la distance culturelle supplante la distance sociale (on se marie avec des personnes qui ont le même niveau d’études/de diplôme plus qu’avec des personnes qui viennent du même milieu social)

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5
Q

Les critères du choix du conjoint sont largement inconscients voire déniés au profits d’autres tels que

A
  • santé
  • apparence physique
  • personnalité
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6
Q

Lieu de rencontre du conjoint

A
  • On rencontre beaucoup son conjoint sur son lieu de travail et sur son lieu d’étude
  • En milieu rural, le bal joue un rôle important, en concurrence depuis les années 60 avec les discothèques et boîtes de nuit
  • Les rencontres se font de moins en moins en
    voisinage; il y a une évolution qui va de la rencontre en lieu privé (voisins, fêtes de famille) à la rencontre en lieu public
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7
Q

apparence de la rencontre en lieu public

A

la rencontre en lieu public donne l’apparence du hasard

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8
Q

L’appariement aléatoire : hasard?

A

l’appariement aléatoire n’est pas laissé au
hasard. On ne choisit pas n’importe qui (hasard),
on ne choisit pas forcément ce « conjoint-là » (prédéterminé), mais ce « conjoint-comme-celui-là » (choix aléatoire selon un certain nombre de
caractéristiques)

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9
Q

“assortative mating”

A

Tendance des membres d’un couple à être plus
proche l’un de l’autre phénotypiquement que s’ils
avaient été appariés au hasard

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10
Q

la tendance à l’assortative mating concerne les traits

A
  • génétiquement déterminés (p. ex. la taille)
  • environnementaux (p. ex. religion)
  • psychologiques (p.ex. les troubles affectifs – les
    hommes avec troubles bipolaires ont une probabilité quatre fois plus élevée d’épouser une femme avec un désordre affectif que les hommes d’une population tout venant)
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11
Q

assortative mating - un des traits fortement représentés

A

Niveau d’éducation.

60% des couples se marient à niveau d’éducation équivalent (Mare, 1991, USA; Blossfeld & Timm, 2003, Europe)

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12
Q

unions non-assortative

A

Dans 30% des cas, l’homme a un niveau d’éducation plus élevé. Dans seulement 10% des cas, la femme a un niveau plus élevé.

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13
Q

assortative mating - quelques traits

A

De façon répétée on trouve des associations faibles mais significatives pour les traits suivants:

  • variables anthropométriques
  • QI
  • niveau d’éducation
  • religiosité

Personnalité: pas de lien concluant

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14
Q

forces contradictoires entre homogamie et exogamie

A

Equilibre entre attraction pour la ressemblance maximale et la dissemblance maximale.
Inceste : aversion naturelle

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15
Q

Interdiction de l’inceste

A
  • Règle quasiment universelle concernant les unions consanguines (inceste du premier type)
  • L’étendue varie (du minimum de la famille nucléaire à la parenté au nième degré)
  • Une union consanguine de premier degré ne peut être juridiquement consacrée (mariage) et est en elle-même interdite par la loi dans plusieurs pays (Suisse…)
  • Raisons sociales et biologiques (génétique)
  • Règle plus souple pour les unions avec des consanguins d’un partenaire précédent, comme la soeur de la première femme, p.ex. (inceste du deuxième type)
  • > homogamie ≠ endogamie
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17
Q

Question

A

Reponse

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18
Q

Pourquoi former un couple?

Explication évolutionniste (Buss, 2003)

A

L’homme est un des seuls animaux à former des
couples durables. Quels sont les avantages?
- Complémentarité des aptitudes
- Division du travail
- Partage et démultiplication des ressources
- Un environnement stable pour élever les enfants
- Un réseau plus étendu de « parents » ou de proches

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19
Q

Attentes des hommes et des femmes

A

Il y a d’importantes différences dans les attentes des hommes et des femmes -> différences explicables selon des critères biologiques. Le choix de l’autre est fait selon des critères qui répondent à ces attentes
-Hommes et femmes mettent en oeuvre un certain
nombre de stratégies pour attirer l’autre et pour maintenir la relation

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20
Q

Expérience Clark & Hatfield, 1989

offre d’un rapport sexuel

A

Sur un campus universitaire, une personne aborde des étudiants du sexe opposé pour leur proposer
un rapport sexuel vite fait dans l’après-midi qui suit
(Clark & Hatfield, 1989):
- Lorsque c’est un homme qui s’adresse à des étudiantes, le taux de refus est de 100% et les sentiments ressentis par les femmes sont l’étonnement, l’offense, l’insulte
- Lorsque c’est une femme qui aborde des étudiants, le taux d’acceptation est de … 75%. Le sentiment prédominant est d’être flatté

Des variations du paradigme tempèrent ces pourcentages (la mesure dans laquelle la « cible » connaît de près ou de loin la personne qui l’aborde, par exemple), mais la différence hommes/femmes subsiste.

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21
Q

Les attentes des hommes et des femmes selon la théorie évolutionniste

A

Les individus cherchent à maximiser la réplication génétique et le succès reproductif. Il y a une différence des sexes dans les préférences pour le choix d’un partenaire (Buss, 1988):

  • Les femmes investissent leurs ressources dans leurs enfants et vont choisir des partenaires capables de procurer des ressources – focalisation sur le statut socio-économique
  • Les hommes sont sensibles à la « valeur reproductive » des femmes et donc aux critères de santé et d’attraction physique (p.ex. attractivité en fonction du rapport taille/hanche)
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22
Q

Stratégies d’attractivité chez l’homme

Alcock, 1981; Buss & Barnes, 1987

A
  • Manifester de l’engagement et de l’amour de façon répétée,paramètre central pour les femmes
  • Persistance et insistance dans les comportements de séduction, montrer un intérêt pour la partenaire
  • Montrer un intérêt pour les enfants (sans effet de la part de la femme!)
  • Montrer des ressources physiques (force, prouesses)
  • Être loyal et fidèle
  • Montrer de la confiance en soi (plus efficace pour attirer un partenaire sexuel qu’un partenaire marital)
  • Manifester l’importance de ses ressources financières et perspectives de carrière (quitte à les exagérer), mais pas de façon immédiate ou trop voyante – importance du timing
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23
Q

Stratégies d’attractivité chez la femme

Alcock, 1981; Buss & Barnes, 1987

A
  • Jouer sur l’apparence physique (produits de beauté, habillement, chevelure, etc.) – plus efficace pour attirer un partenaire sexuel qu’un partenaire marital
  • Être loyale, honnête
  • Montrer des intérêts communs à ceux du partenaire
  • Se montrer fidèle et engagée – paramètre central pour les hommes
  • Faire des avances sexuelles – envoyer des signaux sexuels (regard appuyé, contact physique; plus efficace à court terme, et fonctionne très mal quand employé par les hommes)
  • Se montrer vulnérable et soumise fonctionne moyennement pour attirer un partenaire sexuel et fonctionne très mal pour attirer un partenaire marital
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24
Q

Stratégies de maintien de la relation

Buss, 1988

A

Chez l’homme (selon les hommes et les femmes)

  • Montrer de l’amour et de l’attention
  • Procurer des ressources matérielles
  • Montrer de la soumission (si échec des deux premières – manipulation émotionnelle)

Chez la femme (selon les hommes et les femmes)

  • Montrer de l’amour et de l’attention
  • Embellir son apparence physique
  • Provoquer la jalousie (si échec des deux premières – manipulation émotionnelle)

+ tout un ensemble de tactiques visant à écarter les rivaux
(médisance, signaux d’appartenance comportementaux comme
se tenir la main, ou ornementaux comme une alliance, etc.)

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25
Q

Limites des théories

A
  • La plupart des théories psychologiques sur le choix du conjoint sont basées sur les relations hétérosexuelles
  • Les approches enracinées dans la biologie
    (psychologie évolutionniste, attachement) « motivent » le couple pour des raisons de reproduction
  • L’aspect sexuel est central, mais la sexualité est
    considérée de façon instrumentale et non comme une fin en soi
  • Ces théories sont peu, voire pas, applicables à
    d’autres types d’unions comme les couples
    homosexuels, ou les couples hétérosexuels mais
    «asexuels»
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26
Q

Les sentiments amoureux

A
  • Spécification des dimensions psychologiques de l’expérience amoureuse: les « manières » d’aimer, le lien d’attachement, l’autre comme soutien et le sentiment « d’appartenir »
  • Concepts difficilement quantifiables. Se confondent souvent avec la recherche sur le choix du conjoint
  • Tout adulte déclare que l’aspect le plus important d’une relation intime est l’amour; pourtant la psychologie a beaucoup moins étudié cette variable au profit de variables comme le contrôle, le pouvoir, le conflit
27
Q

L’amour

A

Besoin de base de l’être humain.

Dans la pyramide de Maslow, avec l’appartenance, entre le besoin de sécurité et l’estime de soi.

28
Q

Sternberg (1987, 1988) : le triangle de l’amour

A
  • Intimité: prédominance de la familiarité, de la confiance, de la complicité -> amour romantique
  • Passion: prédominance de l’attirance physique et de l’excitation sexuelle -> amour passionnel
  • Engagement / lien: prédominance de la sollicitude, de l’affection, de la tolérance -> amour pragmatique

Dimensions extraites par analyses factorielles sur des questionnaires autoreportés à propos d’expériences amoureuses. Chaque relation amoureuse serait composée de ces trois dimensions, dont le poids varie selon la relation

29
Q

Sternberg (1987, 1988) : typologie de l’amour

A

Affection (uniquement intimité) / Infatuation (uniquement passion) / Amour vide (uniquement engagement)

Amour romantique (passion + intimité)
Compagnonnage (intimité + engagement)Amour inconscient (passion + engagement)

Amour accompli (passion + engagement + intimité)

Ces «manières d’aimer» ne disent toutefois rien sur
la motivation à aimer

30
Q

Naissance de la théorie de l’attachement

A

En intégrant les résultats de l’éthologie animale, les méthodes de l’éthologie et les observations cliniques de Spitz, Bowlby (dès 1958) propose une théorie du développement des premiers liens dans laquelle le concept d’attachement remplace celui de dépendance

31
Q

Attachement

A

L’attachement est tout comportement qui favorise le contact ou la proximité d’un jeune enfant avec sa mère, afin de répondre à un besoin premier de l’enfant, le besoin de sécurité et de protection contre le danger

32
Q

Lien entre attachement et découverte

A

L’attachement est un système primaire; il est en relation cybernétique avec le système d’exploration et le système de peur
- Quand les besoins d’attachement sont remplis, le système d’attachement se désactive, l’enfant peut explorer le monde extérieur
- Si quelque chose vient à l’effrayer, le système de
peur s’active, enclenche le système d’attachement, le système exploratoire se désactive, ce qui pousse l’enfant à rechercher la protection d’une figure d’attachement

33
Q

Sécurité relationnelle

A

Concept de “base de sécurité” - savoir que les besoins de base seront remplis (par la mère d’abord, puis par autrui)
Ainsworth: découvre incidemment une variabilité
dans les réponses d’attachement, qu’elle attribue à une variabilité dans la possibilité d’utiliser la figure d’attachement comme base de sécurité

34
Q

La typologie comportementale de l’attachement

A

A (évitant) (15-20%): évitement manifeste de la proximité et du contact physique avec la mère -> mère rejetante

B (sûr) (60-70%): le bébé recherche la proximité et le contact avec sa mère de façon active -> mère sensitive

D (désorganisé) (5-10%): manifestation de
comportements contradictoires, atypiques -> mère
avec comportements de rejets extrêmes

35
Q

Comment se forment les modèles internes de travail

A

Au fur et à mesure du développement, les interactions avec l’environnement sont intériorisées en un système de représentations des relations – les modèles internes de travail (Bowlby, 1969)

36
Q

Les modèles internes de travail

A

Les modèles, issus de l’historique des interactions, permettent d’anticiper, d’interpréter et de guider les interactions avec les partenaires. Ils introduisent un « biais perceptif »: un comportement particulier de l’autre est interprété dans le cadre plus large du modèle

Ils sont manipulables mentalement et permettent une « simulation interne » des événements à venir, ou de retravailler et de redonner du sens aux événements passés

Les modèles internes se complexifient au fur et à
mesure du développement cognitif

37
Q

Les modèles internes de travail

Sécurité

A

La figure d’attachement «répond» aux besoins et «comprend» les signaux

L’enfant montre ses besoins de sécurité

L’enfant apprend qu’il est compris, que l’on peut avoir confiance, qu’il a de la valeur. Son modèle interne est positif, de Soi et d’Autrui

Stratégie: montrer et partager ses émotions

38
Q

Les modèles internes de travail

Évitement

A

La figure d’attachement ne répond pas aux besoins, on ne sait pas si elle comprend

L’enfant cache ses besoins de sécurité

L’enfant apprend qu’on ne montre pas ses besoins, qu’on ne peut pas avoir confiance. Son modèle interne est négatif, surtout d’Autrui

Stratégie: cacher ses émotions, finir par les dénier à Soi-même

39
Q

Les modèles internes de travail

Ambivalence

A

La figure d’attachement répond de façon imprévisible et ne comprend pas toujours

L’enfant fait un peu tout à la fois

L’enfant apprend qu’il n’est pas compris, qu’on ne peut pas avoir confiance, qu’il n’a pas de valeur. Son modèle interne est négatif, surtout de Soi

Stratégie: exagérer et inventer ses émotions, pour «forcer» la figure d’attachement

40
Q

l’attachement dans l’amour romantique

A

Postulat: l’amour romantique est un processus d’attachement, selon le même système motivationnel primaire qui pousse le bébé à s’attacher à ses pourvoyeurs de soins

voir table “target of attachment behaviors”

41
Q

L’attachement dans l’amour romantique
(Shaver, Hazan & Bradshaw, 1988)

parallèle entre attachement enfantin et amour romantique

A

Attachement enfantin : Base de sécurité permettant l’exploration
Amour romantique : Être aimé augmente le sentiment de confiance de soi

Attachement enfantin : Le rejet de la figure d’attachement provoque l’anxiété
Amour romantique : Le rejet de la personne aimée provoque l’anxiété

Attachement enfantin : En détresse, l’enfant recherche la proximité de la figure d’attachement
Amour romantique : En détresse, l’adulte recherche la proximité de son objet d’amour

Attachement enfantin : L’attachement peut être multiple, mais il y a un “attachement-clé”
Amour romantique : l’amour intense ne se ressent que pour une personne à la fois

Attachement enfantin : Beaucoup de communication non verbale entre l’enfant et l’adulte (toucher, caresses, etc.)
Amour romantique : Beaucoup de communication non verbale entre amoureux (toucher, caresses, etc.)

Attachement enfantin : Insightfulness, empathie
Amour romantique : Sens de compréhension automatique, empathie

42
Q

L’attachement dans l’amour romantique

Shaver & Mikulincer, 2002; Johnson & Whiffen, 2003

A
  • L’indépendance absolue n’existe pas; il y a une “dépendance secure” qui est le pendant de l’autonomie
  • La proximité d’une figure secure abaisse l’anxiété, tranquillise le système nerveux et protège contre le stress
  • La base de sécurité permet l’exploration et le développement de Soi. Le besoin d’une connexion secure est un thème prédominant dans les thérapies de couple
  • L’accessibilité émotionnelle permet la construction du lien
43
Q

L’attachement dans l’amour romantique

(Brumbaugh & Fraley, 2006)

Arguments pour la motivation à se mettre en couple

A

Arguments identiques à ceux de la psychologie évolutionniste : la motivation à se mettre en couple prend racine dans ses avantages adaptatifs

  • Le couple garantit un “investissement paternel” qui est une source de protection supplémentaire pour les enfants et procure à la femme l’avantage de protection et ressources supplémentaires.
  • Certitude de paternité : che la femme, l’ovulation est “dissimulée” (absence de signes morphologiques). La mise en couple garantit à l’homme l’accès à la femme en période de reproduction (qu’il ne peut pas identifier autrement)
  • Néoténie : il y a conservation de caractères juvéniles chez l’homme, comme la dépendance à autrui, en raison des avantages que cela procure (protection notamment)
44
Q

L’attachement
(Hazan & Shaver, 1994)

systèmes

A

La relation amoureuse est l’intégration de 3 systèmes : le système d’attachement, celui de soins envers nos proches et la sexualité

Au tout début de la relation, la sexualité a une grande importance qui diminue avec le temps alors que les deux autres systèmes c’est l’inverse.

45
Q

L’attachement
(Bartholomew & Horowitz, 1991; Hazan & Shaver, 1987)

hypothèse prototypique

A

L’amour romantique conduit à et est déterminé par
des « modèles internes de travail », analogues à ceux construits dans l’enfance. C’est «l’hypothèse prototypique»
- Ces modèles sont formés, élaborés, maintenus et changés par le biais de la communication émotionnelle avec l’autre
- Les différences individuelles dans les besoins d’amour et dans la façon d’exprimer l’amour viennent des différences des modèles évitant, sûr, ambivalent, désorganisé
- L’instabilité du couple peut s’expliquer en fonction des modèles d’attachement, et des « besoins non remplis » de chacun des partenaires

46
Q

Styles d’attachements et relations amoureuses

A
  • Il y a une répartition du style relationnel auto-reporté selon les catégories d’attachement qui est équivalent à l’attachement observé à 12 mois
  • Il y a une différence significative dans la façon dont chaque individu décrit les émotions rattachées à l’expérience amoureuse en fonction du style d’attachement auto-reporté. Cet effet est d’autant plus fort que l’individu est jeune.
47
Q

Approches de l’attachement adulte

A
  • Les approches de l’attachement adulte ont adopté une perspective dimensionnelle en complément de l’approche prototypique.
  • Deux dimensions orthogonales : anxiété / dépendance et évitement
  • Ces deux dimensions déterminent l’expression de l’insécurité dans toute relation intime avec autrui -> ils peuvent découler d’une relation et/ou pré-exister à la relation.
  • -> quelqu’un d’anxieux va vivre toute séparation comme catastrophique et ressentir une colère importante
  • -> quelqu’un d’évitant va ressentir de l’hostilité pour l’autre quand ce dernier exprime des besoins d’attachement et ne va lui-même jamais exprimer de tels besoins.
48
Q

Bartholomew : modèle en quatre catégories issu du croisement des deux dimensions

A

Anxiété (-) : Modèle de soi positif
Evitement (-) : Modèle des autres positif

Anxiété (-) Evitement (-) : Secure (à l’aise dans l’intimité et autonome)
Anxiété (-) Evitement (-) : Disqualifiant - dismissing (disqualifie l’intimité et individualisme)
Anxiété (+) Evitement (-) : Préoccupé (anxieux et inquiet dans les relations)
Anxiété (+) Evitement (+) : Effrayé - fearfull (peur de l’intimité et évitant socialement)

!! Fearfull extrême=désorganisation

49
Q

Attachement et satisfaction conjugale

A

> Sur-interprétation des “ratés” occasionnels de la vie de couple chez les personnes insecure -> insatisfaction conjugale
L’insatisfaction provoque des comportements défensifs qui mettent à mal la relation (demandes d’attention, colère chez les personnes anxieuses, détournement froid chez les personnes évitantes)
A l’inverse, la sécurité “protège” des perturbations relationnelles qui peuvent accompagner la confrontation à un stresser externe (chômage, maladie,…)
Chez les femmes, évitement et anxiété sont liés à l’insatisfaction.
Chez les hommes, surtout l’évitement
Les études longitudinales montrent que l’insécurité précède l’insatisfaction.
L’insécurité est liée à une vision négative de la relation
Les combinaisons les plus défavorables à la satisfaction sont l’appariement de deux personnes anxieuses (exacerbation de l’anxiété), ou d’une personne anxieuse avec une personne évitante (pattern demande-retrait)

50
Q

Attachement et ruptures

A

> Insatisfaction et insécurité = taux de divorce jusqu’à deux fois plus élevé que les personnes secure
Les personnes évitantes tendent à provoquer les séparations, les personnes anxieuses à les subir
Les personnes anxieuses essaient de “recoller” avec leur partenaire - ce sont des relations qui peuvent connaître de multiples ruptures et retrouvailles
Les personnes anxieuses peuvent à l’autre extrême rester engagées dans des relations insatisfaisantes sur le long terme

51
Q

Attachement et violence conjugale

A

> Pour l’attachement, la violence est une forme extrême de réaction négative face à l’indisponibilité (réelle ou perçue) du partenaire
L’anxiété est liée avec un “biais attentionnel” consistant à voir le partenaire comme non disponible. La violence est surtout le fait d’hommes anxieux
L’évitement est lié avec un rejet qui peut déclencher des comportements violents de l’autre. Plus rarement, certaines personnes évitantes peuvent elles-mêmes être violentes en raison de leur hostilité et narcissisme
L’anxiété explique pourquoi les victimes de violence restent engagées dans la relation malgré les abus

52
Q

Attachement et sexualité - Sécurité

A

Les personnes …
… apprécient les activités sexuelles
… peuvent combiner dans une même relation les aspects sexuels et émotionnels de la relation intime
… tendent à établir des relations durables et sont peu attirés par les aventures ponctuelles

53
Q

Attachement et sexualité - Evitement

A

Les personnes …
… dissocient les relations émotionnelles des relations sexuelles, en raison de leur difficulté à entrer dans une relation intime
… tendent à avoir de façon plus probable des aventures d’un soir
… peuvent rejeter la sexualité pour éviter d’avoir à entrer dans une relation intime

54
Q

Attachement et sexualité - Ambivalence

A

Les personnes …
… favorisent globalement les aspects émotionnels de l’intimité (se caresser, passer des moments ensemble, etc.) mais sont peu à l’aise avec la sexualité
… font globalement une confusion entre amour, relations proches et sexualité qui poussent ces personnes à adopter des comportements spécifiques par peur du rejet

Différences selon sexe :

  • les femmes acceptent plus facilement des sollicitations sexuelles et tendent à avoir des relations extra-maritales de façon plus probable
  • les hommes évitent les relations sexuelles
55
Q

Etude désir : 490 répondants (246 femmes), entre 25 et 45 ans, vivant dans un ménage privé du canton de Genève, sans distinction de nationalité, état civil

A
  • Correlations entre évitement et anxiété chez les femmes et chez les hommes
  • Correlations négatives entre les dimensions d’attachement et le bonheur dans la relation
56
Q

Central dans la relation de couple

A

Le soutien social est l’une des dimensions fondamentales du fonctionnement relationnel général et est central dans la relation de couple

57
Q

De quoi dépend le soutien

A

Le soutien dépend des “réseaux sociaux”

  • réseaux interactifs (->relationship closeness) : individus avec lesquels nous sommes en interaction effective
  • réseaux psychologiques (->significant others) : individus dont nous nous sentons proches et qui sont importants pour nous

> Le conjoint est décrit comme la première source de support émotionnel (surtout) et instrumental

58
Q

actions aidantes

A

soutien reçu ≠ soutien perçu -> des actions de soutien non perçues comme aidantes n’ont pas d’effet; des actions qui ne visaient pas à être aidantes mais qui sont perçues comme telles ont un effet sur l’individu

59
Q

Fluctuations du réseau selon les événements de vie

A

> Le soutien social varie en fonction de l’événement qui a provoqué un besoin d’aide
- Le divorce provoque un appauvrissement du réseau social encore une année après la séparation
- Dans les trois mois suivant un déménagement, le réseau retrouve une taille équivalente, bien que constitué de personnes différentes
L’impact négatif d’un événement est démultiplié s’il s’accompagne d’une diminution du soutien social potentiel

60
Q

Deux modèles de l’effet du soutien social

A

> “Effet principal” - est appelé “intégration sociale”
Support —> Santé

> “Effet protecteur” (buffering appelé “soutien social”
Stress —> Support —> Santé

61
Q

Soutien social - “Effet principal”

A

> Le lien entre soutien social et santé est dû aux expériences positives répétées que permet le réseau social
Le soutien dans ce cas est défini comme “la participation à une large palette de relations sociales” qui aurait comme effet :
- Procurer des aspects positifs
- Donner un sentiment de stabilité et de prévisibilité de l’environnement
- Reconnaître notre valeur en tant qu’individu

62
Q

Soutien social - “Effet protecteur”

A

> De nombreuses évidences en faveur de ce modèle dans les recherches sur le stress
Le soutien social est important pour changer la transaction individu-environnement lors des événements de vie ou des stress quotidiens
- L’individu qui bénéficie de soutien est moins enclin à évaluer un événement de vie comme stressant que celui qui n’en bénéficie pas -> action sur la perception
- Quand un événement est néanmoins évalué comme menaçant, l’individu qui bénéficie de soutien social peut plus facilement réévaluer la situation, trouver des réponses adaptées

63
Q

Facteurs expliquant l’effet protecteur

A

Trois facteurs expliquent l’effet protecteur

  • Soutien émotionnel : chaleur compréhension, empathie. L’individu reçoit de l’environnement le message qu’il est apprécié, qu’il a de la valeur
  • Soutien informationnel : aide que l’individu reçoit pour comprendre les événements; partage d’informations avec autrui
  • Soutien instrumental : aide concrète (financière, matérielle) que l’individu reçoit
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Q

L’appartenance : la “we-ness”

A

Amour, attachement, soutien, forment un contexte d’appartenance

  • un sens de soi collectif
  • il résulte une danse interactive et mutuelle entre individus qui est la substance de la relation
  • il créé un “espace” reflétant les valeurs du couple et conceptualisant le sens des actes individuels
  • même dans les couples dans lesquels cette identité mutuelle est consciente et recherchée, il y a des points de désaccord. Mais le désaccord reflète l’identité du couple

–> la mutualité est le coeur du fonctionnement du couple