Cours 9 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la théorie de l’objectification sexuelle?

A
  • Un cadre théorique qui étudie les conséquences psychologiques de l’objectification du corps des femmes (Fredrickson et Roberts en 1997)
    –> Maintenant, l’échantillon est plus étendu qu’à seulement les femmes
  • Définition générale: Traiter quelqu’un comme un objet
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Q

Quelles sont les différentes manières de traiter quelqu’un comme un objet selon Martha Nussbaum?

A
  • Instrumentalisation :Utiliser quelqu’un pour arriver à nos fins. répondre à nos besoins. La personne est un instrument
  • Déni d’autonomie : Minimise la capacité de la personne à prendre des décisions sur sa vie
  • Négation de la subjectivité : Tout ce qui est subjectif (pensées, émotions), la personne n’en a pas. Pas d’émotion propre
  • Perte de capacité d’agir : Cette personne n’est pas capable de prendre des décisions ou d’entreprendre des actions
  • Interchangeabilité : On peut changer la personne, elle n’a pas d’aspect unique. Facilement remplaçable.
  • Autorisation morale d’être propriétaire ou de violer l’intégrité physique : Pile sur l’intégrité de la personne
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3
Q

Quelles sont les expériences d’objectification sexuelle insidieusement ancrées dans notre société?

A
  • Interactions sociales avec des inconnus et/ou des proches (par exemple, regard sexuel, inspection visuelle du corps, commentaires sur le corps, violence/harcèlement sexuels)
    –> De part les interactions sociales, les femmes vont vivre des regards sexuels et dans une forme extrême, de l’objectification et de la violence sexuelle.
  • L’exposition à des images médiatiques ne représentant les femmes que comme des corps et des parties corporelles
    –> Les adolescents de nos jours sont probablement plus exposés qu’en 1997
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4
Q

Comment est divisé le questionnaire portant sur l’objectification corporelle est divisé?

A

Dans le questionnaire, il y a deux sous-échelles
1. Évaluation du corps : Sentir que l’autre regarde, inspecte ton corps

  1. Avances sexuelles explicites non désirées : Forme plus extrême d’objectification corporelle, dans les agirs
  • Expériences d’objectification sexuelle via les interactions interpersonnelles :
    À quelle fréquence quelqu’un…
  • Vous a sifflé(e) alors que vous marchiez dans la rue? (1)
  • A fixé votre corps du regard (1)
  • Vous a touché(e) ou caressé(e) contre gré? (2)
  • A pris ou pincé vos partie intimes contre votre gré? (2)
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5
Q

Qu’est-ce que l’auto-objectification?

A
  • Expériences d’objectification corporelle répétitives, souvent quotidiennes, conduisent les femmes à intérioriser une conceptualisation de leur corps comme un objet à regarder, scruter et à évaluer par autrui
    –> Des expériences d’objectification accrues amènent la personne à vivre de l’auto objectification
  • Auto-objectification: disposition stable, préoccupation omniprésente, même en l’absence d’autres personnes
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6
Q

Quels sont les résultats de l’étude expérimentale menée par Harper et Tiggemann en 2007 concernant l’auto-objectification?

A

Les femmes qui ont visionné des publicités de magazines idéalisant la minceur ont montré des niveaux plus élevés d’auto-objectification, d’anxiété liée au poids et à l’apparence, d’humeur négative et d’insatisfaction corporelle par rapport aux femmes qui ont visionné des images de contrôle.

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7
Q

Qu’est-ce qu’engendre une vision du corps axée sur l’esthétisme?

A

[Augmente l’auto-objectification]
* Voir son corps comme un objet qui existe pour le regarde et le plaisir des autres
* Enjeux : d’estime de soi, d’image corporelle et de comportements alimentaires

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8
Q

Qu’est-ce qu’engendre une vision du corps axée sur la fonctionnalité?

A

[Diminue l’auto-objectification]
* Réfère à tout ce que le corps nous permet de réaliser
* Se concentrer et d’apprécier ce que notre corps nous permet d’accomplir (par exemple : communiquer, faire du sport, sentir, voir, toucher, etc.)

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9
Q

Que contient la théorie de l’objectification corporelle?

A

Des études antérieures ont utilisé le cadre de la théorie de l’objectification pour examiner de nombreuses conséquences sur la santé mentale

  • Les messages sociaux d’objectification sexuelle modèrent les expériences d’objectification sexuelle qui modèrent l’auto-objectification
  • Les modérateurs de l’auto-objectification
  • Variables qui influencent la relation entre les expériences d’obj. et l’auto-objectification
  • L’autosurveillance est la manifestation comportementale principale de l’auto-objectification
  • Constamment être en train de surveiller son corps, s’exprime de façon comportementale (regarder son corps dans le miroir)
  • Les conséquences de l’auto-objectification
  • Symptômes cliniques
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10
Q

Quels sont les messages sociaux d’objectification sexuelle?

A
  • Contextes médiatiques, éducationnels et culturels
  • Éducation
  • Média
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11
Q

Quels sont les modérateurs de l’auto-objectification?

A
  • Genre
  • Culture
  • Âge : s’améliore avec l’âge
  • Orientation sexuelle
  • Auto-compassion : la variable reconnue pour atténuer les comportements alimentaires problématiques/image corporelle négative
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12
Q

Quelles sont les conséquences de l’auto-objectification?

A
  • Honte corporelle
  • Anxiété par rapport à son apparence
  • Baisse de l’estime de soi

Conséquences qui peuvent mener à :
* Troubles alimentaires
* Dysfonctionnements sexuels
* Dépression
* Diminution du bien-être

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13
Q

Quels sont les résultats de l’étude longitudinale auprès des adolescents réalisée par Grabe et al. en 2007 concernant l’objectification corporelle?

A
  • Les filles ont des niveaux plus élevés d’autosurveillance, de honte corporelle, de rumination et de dépression que les garçons
  • Pour les filles:
  • Association positive entre l’autosurveillance et la dépression
  • Cette association est médiée (expliquée) complètement par la honte corporelle et la rumination
    –> Rumination n’est pas rapport à son corps, on parle d’une caractéristiques personnelle chez quelqu’un
  • Pour les garçons :
  • Association positive entre l’autosurveillance et la dépression
  • Cette association est médiée complètement par la honte corporelle.
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14
Q

Quels sont les résultats de l’étude réalisée par Dakanalis et al. en 2014 concernant l’objectification corporelle?

A

–> 685 adolescent.es (14-15 ans), 3 temps de mesure (sur 3 années)

  • L’auto-objectification (l’autosurveillance) prédit de manière significative les préoccupations liées à l’image corporelle. De plus, ces préoccupations sont liées à la restriction alimentaire et aux symptômes boulimiques
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15
Q

Quels sont les résultats de l’étude réalisée par Willis et al. en 2022 concernant l’objectification corporelle?

A
  • Évaluation de la fréquence des pensées et des comportements objectifiants sur
    le plan sexuel
  • Exemples:
  • Quand je vois une femme/un homme attirant.e, j’imagine à quoi elle/il ressemble nu.e
  • Je fantasme sur le fait d’avoir des rapports sexuels avec des inconnu.es attirant.es que je croise
  • Quand je parle à une femme/un homme attirant.e au travail ou à l’école, j’ai tendance à me concentrer sur sa poitrine/à jeter un coup d’œil à sa région génitale.
  • Quand je passe à côté d’une femme/d’un homme attirant.e, j’ai tendance à regarder ses fesses.

Résultats :
* Les hommes soutiennent systématiquement des niveaux plus élevés d’objectification sexuelle que les femmes

  • Les personnes qui regardent plus fréquemment de la pornographie sont plus susceptibles d’entretenir des pensées et des comportements objectifiants sur le plan sexuel
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16
Q

Qu’est-ce que le fat talk?

A

Le fat talk correspond aux interactions interpersonnelles centrées sur le corps, l’apparence et l’alimentation.

17
Q

Sur quoi les discussions portant sur le fat talk peuvent inclurent des commentaires?

A

(1) Les habitudes alimentaires et l’exercice

(2) Les préoccupations liées au poids

(3) La comparaison de ses habitudes alimentaires et de ses habitudes de sport avec autrui

(4) La forme physique et l’apparence des autres personnes

(5) Son propre poids, sa propre forme physique ou son propre régime alimentaire

(6) Les suppléments, les substituts de repas et les stratégies de développement musculaire

18
Q

Comment le fat talk peut se manifester?

A

Le fat talk peut se manifester par :
* De l’auto-évaluation négative liée au corps ou à l’apparence
* Des commentaires visant à améliorer l’image corporelle ou l’apparence
* Des commentaires concernant l’importance de l’apparence en général

19
Q

Comment le fat talk par de l’auto-évaluation négative liée au corps ou à l’apparence se manifeste?

A
  • Déclarations directes de mécontentement corporel
  • Comparaison avec d’autres
  • Souhaits pour une apparence différente
  • Craintes liées au poids ou à l’apparence
  • Les expériences négatives personnelles liées à l’apparence (discrimination, intimidation), les changements inattendus dans l’apparence (prise de poids avec la pilule contraceptive)

Par exemple…
* J’adore les jambes d’Emilie, j’aimerais que les miennes soient aussi longues et minces
* J’aimerais pouvoir manger autant que Coralie et ne pas prendre un kilo
* J’ai peur de devenir aussi gros que William
* J’ai pris du poids récemment à cause de la pilule et je n’aime vraiment pas ça

20
Q

Comment le fat talk par des commentaires visant à améliorer l’image corporelle ou l’apparence se manifeste?

A
  • Exercice physique, régime alimentaire, approches médicales
  • Tentatives infructueuses passées autant que les succès

Par exemple…
* Je veux aller autant au gym autant que Rachel
* Pendant un moment, j’allais au gym trois fois par semaine, mais les cours à l’université sont devenus trop stressants, alors j’ai arrêté
* Je vais commencer à manger mieux après les examens.

21
Q

Comment le fat talk par des commentaires concernant l’importance de l’apparence se manifeste?

A
  • Valorisation et dévalorisation de certains types de corps.

Par exemple…
* Je pense que tout le monde devrait se préoccuper de son apparence
* Elle serait tellement plus belle si elle perdait du poids
* C’est important de bien paraitre

22
Q

Pourquoi faire du fat talk?

A
  • Norme sociale (quelque chose qu’on a accepté, c’est commun/banal/attendu)
  • Phénomène réciproque et contagieux (Les femmes qui entendent d’autres femmes le faire les encouragent à le faire aussi)
  • Remplit des besoins:
  • Soulager une culpabilité (Se libérer par rapport à la honte de surconsommation et les idéaux)
  • Obtenir de la validation (Si on se met à se critiquer, il va y avoir un mouvement de : « bin non, t’es belle. »)
  • Cultiver le soutien social (Phénomène qui se vit en groupe)
  • Nourrir un sentiment de cohésion
23
Q

Quels sont les résultats de l’étude réalisée par Chow et al. en 2018 concernant le fat talk?

A
  • Le fat talk semble avoir un impact différent sur les femmes en fonction de leur IMC
  • IMC normal/élevé : + de participation à du fat talk avec un.e ami.e = + d’insatisfaction corporelle
  • IMC très élevé (catégorie d’obésité) : + de participation à du fat talk avec un.e ami.e = pas d’association négative avec l’image corporelle
  • Explications potentielles:
  • Dissonance cognitive :
    • À la base, on n’avait peut-être pas tellement envie de parler négativement de soi (peut-être pas d’insatisfaction), mais en le faisant pour suivre le groupe, il va y avoir de l’insatisfaction pour soulager la dissonance cognitive
  • Support social, espace pour ventiler
    • Les femmes en surpoids peuvent vivre de la stigmatisation/préjugés. D’avoir cet espace pour en parler peut faire du bien.
24
Q

Qu’est-ce que le modèle d’influence tripartite?

A
  • Le modèle original: développé par Thompson et al. (1999)
  • Trois sources principales d’influence : famille, pairs, médias. Trois sources qui influencent l’image corporelle et les comportements alimentaires
  • Deux mécanismes explicatoires : la comparaison sociale et l’internalisation de l’idéal minceur (les sources véhiculent les messages de pression par rapport à l’idéal de minceur/apparence)
    • Comparaison sociale : Comparer des gens/soi par rapport aux autres. Exemple : Je compare mon apparence à celle des autres
    • Comparaison sociale mène à l’internalisation de l’idéal de minceurs (important pour moi de paraître mince/en forme
  • Tout ça amène à être insatisfait de son corps
  • De se restreindre dans son alimentation peut mener la personne à perdre le contrôle et avoir des symptômes boulimiques
  • Le fait d’avoir des symptômes alimentaire va mener à être dérangé au niveau du fonctionnement psychologique.
25
Q

Qu’est-ce que le modèle d’Influence Quadripartite?

A
  • Le modèle en évolution: Le modèle d’Influence Quadripartite
  • Quatre sources principales d’influence : famille, pairs, médias et le partenaire
    amoureux
26
Q

Comment le modèle d’Influence Tripartite s’affine pour les hommes?

A
  • Il n’y a pas le mécanisme explicatoire de comparaison sociale.
  • On ajoute que les sources principales d’influence (partenaire, famille, pairs et médias) influencent l’internalisation des pressions mésomorphes (être musclé et large)
  • Cette internalisation amène ensuite à avoir une :
  • Insatisfaction à l’égard de la musculature ET/OU
  • Insatisfaction à l’égard de la masse grasse
  • Tout cela amène une insatisfaction corporelle comme les femmes.
  • Une rigidité cognitive, s’imposer des règles de façon continue peut mener même les hommes à expérimenter des symptômes boulimiques.
  • Ça peut être pour un plan d’entrainement et de prise de masse dont la personne va dévier complètement avec des symptômes boulimiques
27
Q

Quels sont les résultats de l’étude réalisée par Kakar et al. en 2023 concernant le modèle d’influence tripartite?

A

[Adolescentes de 4 pays (Australie, Chine, Inde, Iran)]

Pression famille :
* Indirectement associée à la satisfaction de l’apparence des adolescentes d’Australie, de Chine et d’Inde.
- En Australie et en Chine, l’internalisation de l’idéal de minceur est le facteur médiateur responsable de la relation
- Chez les filles indiennes, la comparaison sociale et l’intériorisation de l’idéal de minceur sont les deux facteurs médiateurs de la relation

Pression médias:
* Indirectement associée à la satisfaction de l’apparence et aux comportements alimentaires problématiques des adolescentes d’Australie, de Chine, de Inde et de l’Iran.
- La comparaison sociale et l’intériorisation de l’idéal de minceur sont les deux facteurs médiateurs de la relation

Pression pairs:
* Directement liée à la satisfaction de l’apparence des adolescentes d’Australie et d’Iran
* Directement liée aux comportements alimentaires problématiques des adolescentes d’Australie.

28
Q

Comment résume-t-on les cadres théoriques de ce cours?

A

Dans une société axée sur l’apparence, l’objectification sexuelle constante pousse les femmes et les hommes à internaliser des idéaux d’apparence

  • Ce phénomène conduit à l’auto-objectification, où les individus voient, surveillent et jugent leur apparence par rapport à la norme idéale
  • Le modèle d’Influence Tripartite de l’image corporelle et des comportements alimentaires problématiques identifie les agents sociaux véhiculant les messages liés aux idéaux d’apparence
    • Influence directe par des commentaires explicites sur le poids ou l’apparence
    • Influence indirecte par des représentations médiatiques
    • Influence indirecte (pairs, famille) par des conversations sur l’apparence
    • Qui dit conversations sur l’apparence dit fat talk
29
Q

Quelle est la méta-analyse sur le fat talk et ses associations avec les enjeux d’image corporelle?

A
  • Fat Talk et autosurveillance (Théorie de l’objectification)
  • Fat Talk et honte corporelle (Théorie de l’objectification)
  • Fat Talk et internalisation des ideaux de minceur (Modèle d’Influence Tripartite)
  • Fat Talk et comparaison sociale (Modèle d’Influence Tripartite)

–> Le Fat Talk est lié à des variables centrales qu’on a vu dans la théorie de l’objectification et le modèle d’influence Tripartite